Quelle soit interdite
où fériée, cette journée de luttes
internationale puise son origine dans l'histoire du mouvement
anarchiste, ce qui, au-delà des simples revendications, lui
confère cette quête d'émancipation et de
liberté du prolétariat.
Eugène Dieudonné
Le 1er mai 1884, naissance
d'Eugène DIEUDONNE, à Nancy.
Anarchiste individualiste, membre de la
"bande à Bonnot".
Il est placé dans un orphelinat (sa mère étant veuve avec trois jeunes enfants à charge) et deviendra ouvrier menuisier à 17 ans. Il fait son service militaire et se lie avec les frères BILL qui sont menuisiers et anarchistes comme lui. En 1909 il est à Paris avec sa compagne Louise Dieudonné (née Kayser, le 2 mars 1890 à Nancy) et fréquente les individualistes qui
vivent en communauté à Romainville, autour du journal
"l'anarchie" et pratiquent l'amour-libre ( Louise vivra alors une idylle avec Lorulot).
C'est là
qu'Eugène se liera avec les membres de la bande, il a déjà rencontré Bonnot lorsque celui-ci était à Neuves-Maisons (près de Nancy). Eugène vit alors entre Paris et Nancy où il continue à travailler. Recherché après l'attaque de la rue Ordener, il est arrêté le
28 février 1912 rue Nollet à Paris dans un appartement qu'il louait sous un faux-nom avec Louise revenue vivre près de lui. De Boë qui se trouvait là, est également arrêté. Dieudonné est alors reconnu par le garçon de recette Caby comme étant son agresseur lors du braquage du 21 décembre 1911, rue Ordener à
Paris (mais Caby avait auparavant pareillement reconnu Garnier). Dieudonné produit un alibi pour le jour du braquage (il était à Nancy) qui ne sera pas retenu, pas plus que les protestations de Garnier, de Callemin et les notes de Bonnot écrites avant sa mort, qui tous tentent de le disculper. Il est condamné à mort par les assises de la Seine le 27 février
1913.
Le doute sur sa culpabilité finit par remonter au sommet de l'Etat et sa peine est finalement commuée en travaux forcés
à perpétuité.
Envoyé au bagne des Îles du Salut en Guyane, il essaiera à trois reprises de
s'évader; dont 2 fois en 1919. Lors de la deuxième tentative il part avec cinq compagnons sur un radeau de fortune; après deux jours passés en mer il s'échoue et est rattrapé, et écope de deux ans de mitard. Le célèbre journaliste Albert Londres le rencontrera une première fois sur l'Île du Salut où il est à l'isolement. Il lancera alors une campagne pour obtenir sa libération. La grâce étant rejetée, Dieudonné essaye de nouveau de s'évader, il y parvient enfin le 6 décembre 1926, et rejoint le Brésil après maintes difficultés.
Arrêté et menacé
d'extradition, il est finalement sauvé par Albert
Londres qui réussira à obtenir sa grâce.
De retour
à Paris, Dieudonné reprend son métier et devient fabricant de meubles dans le faubourg St-Antoine. Il
participera encore, en 1928, au banquet de la revue libertaire "Plus Loin" du
Dr. Pierrot.
Eugène Dieudonné est mort le 21 août 1944 à l'hôpital d'Eaubonne (Seine-et-Oise).
Il est l'auteur du livre "La vie des forçats" (1930).
Par ailleurs, Albert Londres lui consacrera un livre "L'homme qui
s'évada".
Quant aux quatre frères BILL qui travaillaient avec DIEUDONNE à Nancy, nous citons seulement :
- Charles, né en 1892 à Nancy, menuisier anarchiste, il tuera le mouchard Blanchet et sera condamné à mort par contumace. En 1915, engagé avec un faux livret militaire, il est dénoncé par un soldat de son bataillon qui l'a reconnu. Emprisonné à la Centrale de Poissy, il y meurt le 18 mars 1918.
- Emile, né en 1882, également menuisier anarchiste, collaborera à "l'anarchie" sous le pseudonyme d'Henri Bill. Il aurait eu le projet de commettre un attentat lors de la visite du roi d'Espagne en France en 1905 (deux brownings seront retrouvés chez lui lors d'une perquisition).
Le 1er mai 1838, naissance
de Louis CHAMPALLE.
Militant anarchiste lyonnais de la Fédération
révolutionnaire.
Ouvrier tisseur, arrêté le 19 novembre 1882, suite aux
attentats lyonnais et à l'agitation de Montceau-les-Mines, il
fut impliqué dans le
"Procès des 66" en
janvier 1883 et condamné à 6 mois de prison. En 1892,
il était membre du groupe anarchiste lyonnais "Le
réveil de la Croix-Rousse".
Le samedi 1er mai 1886,
à Chicago : cette date, fixée par les syndicats
américains et le journal anarchiste
"The Alarm" afin d'organiser un
mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures, aura des
conséquences inattendue pour la classe ouvrière
internationale. La grève, suivie par 340 000 salariés,
paralyse près de 12 000 usines à travers les USA.
Le mouvement se poursuit les jours suivants. Le 3
mai, le meeting qui se tient près des usines McCormick
donne ensuite lieu à des affrontements avec les vigiles
privés qui protègent les "briseurs de grève". La
police appelée en renfort tire sur la foule, provoquant la
mort de deux ouvriers.
Le 4 mai, tout Chicago est en grève et un grand rassemblement
est prévu à Haymarket dans la
soirée. Alors que celui-ci se termine, la police charge les
derniers manifestants. C'est à ce moment-là qu'une
bombe est jetée sur les policiers, qui ripostent en tirant. Le
bilan se solde par une douzaine de morts, dont sept policiers. Cela
déclenche l'hystérie de la presse bourgeoise et la
proclamation de la loi martiale. La police arrête huit
anarchistes, dont deux seulement étaient présents au
moment de l'explosion. Mais qu'importe leur innocence ; un
procès, commencé le 21 juin 1886, se clôt le
20 août par sept
condamnations à mort. Malgré la mobilisation
internationale, quatre seront pendus le
11 novembre 1887 (Louis Lingg
s'étant suicidé la veille, dans sa cellule).
Trois ans plus tard, en juillet 1889, le congrès de
l'Internationale Socialiste réuni à Paris,
décidera de consacrer chaque année la date du 1er mai :
journée de lutte à travers le monde.
Le "1er mai" sera d'abord récupéré par les
bolchéviques, puis par les nazis, et enfin par le
régime de Vichy (en France), qui le transformera en
"Fête du travail", sans jamais réussir totalement
à lui enlever son origine libertaire.
Le 1er mai 1890, à
Vienne (département de l'Isère), la population
ouvrière répondant à l'appel des anarchistes
Louise Michel,
EugèneThennevin, et
Pierre Martin descend dans les rues pour
inciter ceux qui travaillent à se mettre en grève. Le
cortège arborant drapeaux rouges et drapeaux noirs et chantant
"la Carmagnole" ne tarde pas à se heurter aux "forces de
l'ordre". Des barricades sont érigées, l'usine d'un
patron du textile est pillée, mais les meneurs sont
arrêtés. Des grèves spontanées se
poursuivront durant une semaine. Trois militants anarchistes seront lourdement condamnés à Grenoble devant la Cour d'assises de l'Isère en août 1890, pour ces évènements.
De nombreux 1er mai seront marqués par des
événements tragiques, comme à Fourmie (France)
en 1891, où l'armée tira
sur la foule, faisant 10 morts parmi les
manifestants.
Illustration de l'échauffourée de Clichy le 1er mai 1891
Le 1er mai 1891, à
Clichy, près de Paris, se produisit un
évènement, moins important que le massacre de Fourmie,
mais qui aura néanmoins des répercutions inattendues.
Quelques dizaines de militants réunis place de la
République à Levallois-Perret improvisèrent,
drapeau rouge en tête, une manifestation en direction de Clichy
(commune voisine). Alors que les manifestants s'étaient
arrêtés chez un marchand, des agents de police
tentèrent de s'emparer de l'emblème séditieux.
Une bagarre puis une fusillade s'ensuivit. Les manifestants
parvinrent à s'enfuir à l'exception des anarchistes
Henri Decamps, Charles Dardare et Louis Leveillé
qui restèrent aux mains de la police, laquelle s'acharnera sur
eux. Tabassés et blessés par balle, la police leur
refusera les soins nécessaires. Ils seront pourtant lourdement
condamnés le 28 août
1891. Cette injustice envers des compagnons trouvera un
écho en la personne de Ravachol
qui n'aura de cesse de les venger.
Le 1er mai 1891, à
Rome, alors que la situation de la classe ouvrière s'est
encore dégradée, les internationalistes anarchistes
Amilcare Cipriani et Galileo Palla
prenant la parole lors d'une manifestation, exortent les ouvriers
à l'action. Rapidement, des pierres sont jetées sur la
police qui réagit en chargeant sabre au clair. Ces sanglants
affrontements se soldent par la mort du charretier Antonio
Picistrelli, ainsi que celle d'un policier, et fait également
des centaines de blessés. Plus de deux cents personnes seront
arrêtées les jours suivants, dont Cipriani et Palla.
En-tête du numéro 5 du 1er septembre 1891 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
En-tête du numéro 8 du 17 octobre 1891
Le 1er mai 1891, à Bagnolet (puis Montreuil) banlieue-est de Paris, sortie du premier numéro du journal "Le Pot à Colle" Organe corporatif, d'abord mensuel puis paraissant tous les quinze jours. A partir du numéro 6, il est sous-titré : Organe corporatif publié par les soins de l'Union Syndicale de l'Ebénisterie et du Meuble sculpté.
Il est fondé par le compagnon Lucien Guerineau et une vingtaine de camarades ouvriers ébénistes et menuisiers travaillant dans l'Ameublement, faubourg St-Antoine à Paris. La première série de ce journal s'arrêtera le 26 mars 1892, après 19 numéros parus.
Après une interruption de près de six ans le titre réapparaît à Paris pour une seconde série qui commence le 20 juillet 1898 et s'arrête le 11 février 1899, après 10 numéros parus, le gérant est alors Henri Cler (qui sera assassiné par la police lors d'une grève) voir également ses funérailles.
Une troisème série commencera le 1er mai 1901 et s'achèvera en décembre de la même année après 6 numéros parus, le gérant est alors Louis Protat et le journal porte alors l'épigraphe "Ni Dieu, ni Maître / Education et Révolution".
En-tête du numéro deux du 15 mai 1896 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 1er mai 1896, à Bruxelles (Belgique), sortie du premier numéro du journal "L'Insurgé" Organe anarchiste paraissant tous les quinze jours, dont le gérant est Emile Chapelier. Trois numéro connus pour ce journal qui dans son deuxième numéro s'insurge contre la clique socialiste qui refuse cette publication.
A noter qu'un journal portant ce titre était déjà paru en Belgique en 1885 et qu'un autre paraîtra encore en 1903.
En-tête du premier numéro daté du 1er mai 1900
Le 1er mai 1900, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "El Libertario" (Le Libertaire) Périodique Socialiste-Anarchiste dirigé par David Acrata (sic!). Numérisé ici.
Ce titre réapparaîtra en 1905.
Tampon revendicatif pour les 8 heures "A Partir du 1er mai 1906 nous ne travaillerons que 8 heures par jour"
Photo de l'arrestation mouvementée de Jacob Law
Le 1er mai 1907, à
Paris, place de la République, durant la manifestation,
l'anarchiste individualiste russe Jacob
LAW, tire 5 coups de revolver du haut de l'impériale d'un
omnibus sur les cuirassiers à cheval chargés de
réprimer les ouvriers. Protégés par leurs
cuirasses, un seul d'entre eux sera légèrement
blessé. Arrêté par les voyageurs de l'omnibus,
Jacob est fortement malmené, il échappe en fait de peu
à un lynchage.
Le 9 octobre 1907, il sera condamné à 15 ans de bagne
en Guyane, d'où il sera libéré le 10 mai 1924,
mais il restera encore un an en relégation avant d'être
grâcié.
En-tête de ce numéro unique du 1er mai 1907
Le 1er mai 1907, à Pise (Italie), sortie de ce numéro unique "1° Maggio" (1er Mai), édité par des anarchistes. Supplément extraordinaire du journal "Il Precursore" édité par Virgilio Mazzoni entre le 15 novembre 1906 et le 15 mai 1907, puis sous forme de revue "Precursor" du 1er septembre 1907 au 18 mars 1908.
En-tête du numéro 3 du 7 juillet 1907 (doc Cira de Lausanne)
Le 1er mai 1907, à Berne (Suisse), sortie du premier numéro du journal "L'Exploitée". Organe des femmes travaillant dans les usines, les ateliers et les ménages. Publié par Margarethe Faas-Hardegger, ce journal aura une influence considérable sur la syndicalisation des ouvrières, en particuliers sur les "faiseuses d'aiguilles" et deviendra leur organe de presse officiel dès octobre 1907. Dépassant le cadre de la lutte des classes, cette publication impulsera également les revendications féministes, néo-malthusiennes ou encore antimilitaristes. Sa publication mensuelle s'arrêtera en septembre-octobre 1908.
Vue de la salle du meeting
Le 1er mai 1908, au théâtre Iris, dans le quartier de Clot, à Barcelone, se tient un meeting ouvrier organisé par "Solidaridad Obrera".
Le 1er mai 1909, à
Buenos-Aires (Argentine), place Lorea, alors que la manifestation
anarchiste appelée par la F.O.R.A
réunit plus de 30 000 personnes; le chef de la police, le
Colonel Ramón Falcón, connu pour ses sentiments
anti-anarchistes fait charger brutalement les manifestants: 8
personnes trouvent la mort et 105 sont blessées.
Les socialistes se joindront aux anarchistes et déclareront
une grève générale illimitée. A partir du
lundi 3 mai, la grève s'étendra aux autres villes de
province tandis qu'à Buenos-Aires elle mobilisera 220 000
travailleurs. Durant une semaine dite "Semaine
Rouge" la ville sera occupée par l'armée qui
arrêtera ou expulsera 2 000 militants et provoquera un nouveau
massacre en tuant 4 personnes lors de l'enterrement des ouvriers
morts le 1er mai.
La grève générale prendra fin le 9 mai
après que le gouvernement ait promis au comité de
grève de respecter certaines exigences des travailleurs.
Le Colonel Falcón quant à lui sera
éliminé le 14
novembre 1909, par l'anarchiste
Simón Radowitzky.
En-tête du numéro 41 du 12 mars 1911
En-tête du numéro spécial du 25 octobre 1914
"A cura del Comitato contro la guerra" (Pour le Comité contre la guerre)
Imprimé sur du papier de couleur rouge "Déshonorons la guerre"
En-tête du numéro 48 du 5 novembre 1914
En-tête du numéro 34 du 19 novembre 1915
En-tête du numéro 22 du 1er juin 1917
En-tête du numéro 24 du 6 août 1920
En-tête du numéro 45 du 2 décembre 1921
Le 1er mai 1910, à Pise (Italie) sortie du numéro d'essai du journal "L'Avvenire Anarchico" (L'Avenir Anarchiste). A partir du 22 octobre 1911, il sera sous-titré "Périodique hebdomadaire de Propagande, de Critique et de Lutte", puis seulement "Périodique hebdomadaire" (à partir du 3 septembre 1914), puis "Périodique Anarchiste" (du 18 novembre 1921), ou publié sans sous-titre.
A noter la grande créativité dans les graphismes du titre qui change régulièrement (et ils ne sont pas tous représentés ici).
Il éditera divers suppléments notamment: "In memoria di Francesco Ferrer" (18 oct. 1914); "A cura del Comitato contro la guerre"(25 octobre 1914); "Bollettino dell'Unione Anarchica della Provincia di Pisa e di Grosseto" (24 jan. 1921); "Solidarietà" (25 juillet 1921). "I Martiri dell' Ideale. La storia di Sacco e Vanzetti"( 26 oct. 1921), etc.
Divers gérants se succèdront à la tête du journal au fil des ans : Catullo Grassini (1910), Martino Martinelli (1911) , Sguardo Corucci (1911-12) , Amilcare Bertini (1912), Virgilio Mazzoni (1912), Giuseppe Guidi (1912-13), Ruffo Di Ciolo (1913), Gusmano Mariani (1913-14), Rizieri Del Seppia (1914), Virgilio Mazzoni (1918), Egidio Facciaddio (1918-19), Natale Grassotti (1919-21), et Primo Di Prete (1921-22).
Le 5 mai 1921 les fascistes incendieront l'imprimerie du journal, mais celui-ci ne cessera de paraître définitivement qu'en décembre 1922.
De nombreux numéros numérisés ici.
En-tête du numéro 13 du 16 novembre 1912
Le 1er mai 1912, sortie à Bâle (Suisse), du premier numéro du journal anarchiste en langue italienne "La Rivolta" (La Révolte). Periodique bi-mensuel de propagande, de critique et de lutte. Le journal s'interrompt à partir du 29 juin 1912 par manque d'argent, mais reprend le 10 août 1912, publié cette fois dans le Tessin, à Lugano.
Le gérant est Mario Aldenghi et les rédacteurs Giulio Barni et Ettore Bartolazzi. Après être passé sous forme de revue à partir de janvier 1913 cette publication cessera définitivement de sortir après la parution d'un numéro triple (7-8-9) en juin 1913 .
Trois numéros numérisé ici.
En-tête du premier numéro
Le 1er mai 1912, à Elche (où Elx) (Pays Valencien, Espagne), sortie du premier numéro de "Liberación" Périodique anarchiste et de propagande syndicaliste. Ce journal est l'expression de trois groupes libertaires existant dans la ville d'Elche. D'abord mensuel, il passera bi-mensuel à partir du numéro 4 (21 juillet 1912). Les éditeurs se déclarent anarchistes en politique, socialistes en économie et athées en religion. Le dernier numéro (le 11) paraîtra le 30 novembre 1912.
A noter que d'autres journaux anarchistes ont porté ce titre.
En-tête du premier numéro du 1er Mai 1912
En-tête du numéro 2 du 15 au 31 mai 1912
En-tête du numéro 6 du 25 au 31 décembre 1912
En-tête du numéro 3 du samdi 22 mars 1913
Le 1er mai 1912, à Parme (Italie), sortie du premier numéro du journal "La Barricata" (La Barricade). Organe du Cercle Libertaire d'Etudes Sociales de Parme, puis Organe de critique et de lutte du Cercle libertaire d'Etudes Sociales. Bimensuel anarchiste dont le gérant est Everaldo Bonacini puis à partir du n° 4, Cleto Evaristo Marcacci.
A noter que le premier numéro devait être illustré par le peintre futuriste Carlo Carrà, mais le cliché n'étant pas arrivé à temps il ne sera finalement présent sur le numéro deux (voir images). Après une interruption de publication entre le 15 juin et le 24 novembre 1912, la publication reprend jusqu'au numéro 7 début janvier 1913. A noter la collaboration de Leda Rafanelli, d'Ernesto Nobili de Giuseppe Giglioli et de Renzo Provinciali à ce journal. Le titre est ensuite repris et sous-titré simplement hebdomadaire anarchiste, il est alors dirigé par Domenico Zavattero avec Cleto Evaristo Marcacci comme gérent et est publié à Bologne jusqu'au n° 6 du 21 juin 1913). A noter la sortie d'un supplément au numéro 4 titré : "Le Canaglie Rosse" (Les Canailles Rouges).
Une partie de ses journaux sont numérisés ici.
En-tête du premier numéro de "Najmita"
Le 1er mai 1914, à Paris, sortie du premier numéro du journal en langue polonaise "Najmita" (Le Salarié), sous-titré : Lettre sur la question du travail. Publication mensuelle de l'anarchiste Józef Zielinski. Outre la Communauté polonaise de Paris, ce journal est essentiellement destiné à être diffusé clandestinement dans la Pologne occupée. Au moins deux numéros parus.
En épigraphes : "L'émancipation des travailleurs doit être l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes".
"Le premier mai, jour des protestations du prolétariat du monde entier, le 50e anniversaire de la fondation de la première Internationale ouvrière "Najmita" commence sa vie."
En-tête du premier numéro
Le 1er mai 1914,
à Vouvry (Valais, Suisse), sortie du premier numéro du
mensuel "Le Falot", sous-titré :
Critique populaire valaisan. Créé par
Clovis Pignat et
réalisé par un groupe d'amis syndicalistes, anarchistes
et libres-penseurs, ce journal de quatre pages, dont une en italien
"Il Fanale", bousculera durant sept ans
le joug patronal, gouvernemental et clérical du
Valais.
Coupon de l'Union des syndicats ouvriers du département de la Seine Le Premier Mai 1919 J'ai chômé Pour réclamer : - La Journée de huit heures - Une Amnistie totale - Une Démobilisation rapide - La Paix juste et le Désarmement et pour protester contre :
L'Intervention en Russie - L'Impôt sur les salaires - L'Etat de Siège - La Censure.
En-tête du numéro 28 (troisième année) du 1er décembre 1922
Le 1er mai 1920, sortie à Pierrefitte (près de Paris) du premier numéro du "Le Réveil de L'Esclave" sous-titré "Organe mensuel d'Education individualiste et libertaire". Le premier responsable de la direction est André Lorulot qui laissera sa place à partir du numéro 16 à Manuel Devaldes. Le journal qui comptera de nombreux collaborateurs sortira jusqu'en avril 1925 (42 numéros parus).
A noter que ce titre était déjà paru en 1902 1903 et 1904.
En-tête du numéro du 1er mai 1922 (doc.CIRA de Lausanne)
Le 1er mai 1920, à Porto Alegre (Brésil), sortie du premier numéro du journal "Der Freie Arbeiter" ( Le Libre Travailleur). Journal révolutionnaire (anarchiste) brésilien, "Organe des travailleurs socialistes et des associations allemandes" dont le principal rédacteur sera Freidrich Kniestedt. Le journal paraissant initialement toutes les quinzaines, aura ensuite une parution irrégulière avant de devenir mensuel en 1927. Il aura à subir une interdiction de mars à juin 1925. Il sera publié jusqu'en 1930.
En-tête du numéro 4 (An VII - Série III) daté du 11 avril 1926
Hebdomadaire Anarchiste (numérisé ici. )
En-tête du numéro 1 daté du 1er mai 1920
Le 1er mai 1920, à Porto (Portugal), sortie du premier numéro du journal "A Comuna" (La Commune) Organe Communiste Libertaire Ancien bimensuel "A Aurora". Hebdomadaire propriété du Groupe de propagande libertaire. L'éditeur est António Teixeira; António Alves Pereira, l'administateur Damião Castelo et à la rédaction Serafim Cardoso Lucena. Quarante et un numéros sortiront jusqu'au 2 janvier 1927.
A ne pas confondre avec le même titre publié à Porto en 1915.
De
nombreux numéros numérisés ici.
Le 1er mai 1920, à
Turin (Italie), alors que la
grève
générale du mois précédant est encore
bien présente dans les esprits, le meeting devant la Bourse du
Travail rassemble plus de cent mille personnes. Parmi les orateurs:
l'anarchiste Raffaele Schiavina.
Mais le meeting terminé les manifestants sont chargés
par la police qui tire sur la foule provoquant deux morts et une
trentaine de blessés.
En-tête de ce numéro 5 de mai 1922 (doc. CIRA de Lausanne)
Le 1er mai 1922, à Johnston City (Illinois, USA) sortie du numéro 5 du journal "Germinal" Organe d'éducation ouvrière et d'émancipation pour les travailleurs français des Etats-Unis. Seul numéro connu de ce journal (mensuel?) en langue française dont les responsables sont A. Champion et Félix Clément.
Epigraphe: " l'Emancipation des Travailleurs n'est possible que par l'Education."
En-tête du premier numéro du 1er mai 1926 (doc. Cira Marseille)
Le 1er mai 1926, à Lyon (Rhône), sortie du premier numéro du journal "La Houle" Organe mensuel d'Avant-Garde et d'Entr'aide Autodidactique, Éclectique, indépendant. Bulletin Officiel des Compagnons de la Pensée dont les présidents d'honneur et vice-présidents sont respectivement Han Ryner et J. H. Rosny. Paul Bergeron, directeur de l'Ordre Naturel, est le trésorier, L. S. Judius le secrétaire général et J. Salacroup secrétaire. A noter que les anarchistes Lucien Barbedette, Louis Rimbault et V. Spielmann figurent au conseil d'administration. Le dernier numéro connu (le 7ème, troisième année) sortira en juillet 1928.
En-tête de ce numéro unique du 1er mai 1927 (numérisé ici.)
Le 1er mai 1927, à Coimbra (Portugal,) sortie de ce numéro unique "A Ideia" (L'Idée) Propriété des syndicats ouvriers (anarcho-syndicalistes) de Coimbra. L'Editeur est José António da Velha.
Epigraphe de E. Metzener : "Que o despotismo alvar Encerre na prisão O envolucro da Luz, Aceito e acredito ; Mas que prenda a Razão - Águia no Infinito - Não acredito, não !" A noter que le peuple Portugais est alors sous le joug de la dictature militaire depuis le Coup d'Etat du 28 mai 1926.
Un journal portant ce titre est paru à Funchal en 1902 , un autre en 1916 à Faro et une revue trimestrielle à Lisbonne en mai 1975.
En-tête du premier numéro du 1er mai 1928 (publié à Paris) Doc. CIRA Marseille
En-tête du numéro 6 d'octobre 1928 (coll. perso.)
En-tête du numéro 11 (deuxième série) du 11 mai 1929 (publié à Limoges) Doc. CIRA Marseille
Le 1er mai 1928,
à Paris, sortie du premier numéro du Journal "La Voix libertaire" organe mensuel de l'Association Fédéralistes
Anarchistes. Journal adminitré par Adrien Perrissaguet avec René Darsouze comme rédacteur en chef. Quelques mois plus tard l'administration et la
rédaction du journal seront transférés à
Limoges où le journal continuera à paraître
jusqu'à juillet 1939. Il se veut une tribune ouverte à
toutes les tendances de l'anarchisme et comptera de nombreux
collaborateurs. Le titre sera repris à la
Libération et publié à Toulon (Var) en 1947.
Le 1er mai 1931, à
Barcelone, dans un climat de tensions sociales exacerbées se
déroule la manifestation de la
CNT. Des
délégués du mouvement anarchiste international
sont présent: Augustin Souchy
(pour l'Allemagne), Ida Mett et
Voline (Russie),
Camillo Berneri (Italie),
Helmut Rüdiger (pour la
Suède), Louis Lecoin et Pierre Odéon
(France). Un immense cortège évalué à
plus de 100 000 personnes est rassemblé pour exiger de la
nouvelle République une réforme radicale de la
société. A 13 heures, la manifestation est
bloquée par la Garde Civile. Un officier s'avance revolver au
poing, Francisco Ascaso le rejoint pour
parlementer, mais alors que le garde civil exige la dissolution
immédiate de la manifestation, Ascaso le désarme d'un
coup de poing. L'officier désarmé recule alors avec sa
troupe. Durruti brandissant un
drapeau rouge et noir s'écrie "Passage
à la FAI". La foule
envahit alors la place de la Constitution, mais à peine des
membres de la commission sont-ils entrés dans le palais pour y
porter les résolutions du meeting qu'une fusillade partant de
l'édifice provoque la panique et les premières victimes
dans les rangs des manifestants. Certains groupes d'ouvriers
armés ripostent alors aux tirs malgré un appel au calme
de Durruti (qui est blessé ainsi qu'Ascaso). Mais une
compagnie de fantassins, commandé par le capitaine Miranda, en
prenant le parti des manifestants met fin à
l'affrontement.
Bilan: 1 mort et 15 blessés côté manifestants, 2
morts et plusieurs blessés du côté des gardes
civils et des carabiniers.
En-tête du premier numéro daté du 1er mai 1931
Le 1er mai 1931, à Madrid (Espagne), sortie du premier numéro du journal "El Libertario" Semanario anarquista (Le Libertaire, Hebdomadaire anarchiste). Organe de la F. A. I. "Fédération Anarchiste Ibérique".
Il est dirigé par Benigno Mancebo, avec José Fuentes et Serafín González comme administrateurs. Entre août et novembre 1931 et entre janvier et mai 1932, il dut cesser sa publication en raison de la répression déclenchée par le gouvernement de la deuxième République espagnole. En plus des suspensions gouvernementales, il a subi des plaintes et des confiscations de numéros. Outre des articles sur le syndicalisme, l'actualité, le féminime et la critique politique, Il a publié une feuille des Jeunesses de la F.A.I. A noter les collaborations de Miguel Bayón, Floreal Campo, Francisco Crespo, José España, Santiago A. Fuentes, N. González, Guede, Luzón, A. Martínez, Antonio Morales, L. Sánchez Saornil, M. Sanz Jiménez, J. Rodríguez, Antonio Serrano, Vega Álvarez, etc.
Soixante huit numéros parviendont tout de même à sortir, le dernier daté du 10 mai 1933.
En une du premier numéro des "Revendications immédiates : Expropriation des Latifundistes - Suppression des tous les Comités paritaires - Confiscation des biens du clergé - Journée de six heures - Armement total du peuple - Nous exigeons des responsabilités !"
A noter que le titre a été plusieurs fois employé dans le passé et dans des lieux divers, et qu'il verra, à nouveau le jour à diverses reprises, jusqu'à aujourd'hui.
En-tête du premier numéro
Le 1er mai 1935, à Sueca (Pays Valencien, Espagne), sortie du premier numéro de "Tierra Libre" Hebdomadaire anarchiste, organe de la Fédération des groupes anarchistes de la région de Sueca. Le responsable de publication est Lluis Sanz Alcañiz, mais par manque de moyen financier, seuls quatre numéros verront le jour, le dernier en date du 25 mai 1935. A noter que le titre "Tierra Libre" a été utilisé à de nombreuses reprises et dans des lieux différents en Espagne.
Couverture du premier numéro
Le 1er mai 1936, en Espagne,
sortie du premier numéro de la revue culturelle et de
documentation sociale : "Mujeres
Libres", organe et porte-parole des militantes anarchistes
féminines espagnoles et de leur mouvement
d'émancipation MM.LL. La revue, née deux mois avant que n'éclate la
révolution, s'imposera rapidement par la qualité de ses
textes et l'esprit révolutionnaire qui l'animera jusqu'en
octobre 1938, avant que la défaite ne contraigne les
militantes à la mort ou à l'exil.
La collection numérisé se trouve ici.
En-tête du numéro 1 du Premier Mai 1937
Le 1er mai 1937, à Glasgow (Ecosse), sortie du premier numéro du journal "News from Spain" (Nouvelles d'Espagne). Cette publication est éditée et publiée par le Mouvement socialiste uni, en soutien à la CNT-FAI et au Mouvement de la Jeunesse (Anarchiste et POUM) par Guy A. Aldred, qui signale que: Tout article non signé, qu'il soit écrit à la première personne du singulier ou par un collectif, est de la plume de l'éditeur.
Publication de 8 pages illustrées qui donnent des informations et analyses sur la Révolution Espagnole et y dénonce le stalinisme.
Numéro consultable en ligne sur le site de l'Université de Warwick, voir ici.
En-tête du numéro 14 du 1er mai 1953
En-tête du numéro 62 de l'automne 1993
Le 1er mai 1946, sortie
à Trieste (Italie), du premier numéro du journal
anarchiste "Germinal". Il
est édité par Umberto Tommasini et le groupe
anarchiste "Germinal" de Trieste. Il portera ensuite divers sous-titres "Periodique della Federazione Anarchica Giuliana", puis "Giornale anarchico, A cura della Federazione Anarchica Giuliana". Le journal existe toujours
aujourd'hui et est consultable en ligne (voir liste des liens).
En-tête de ce numéro de Terra e Libertà du 1er mai 1947 ( numérisé ici. )
Le 1er mai 1947, à Syracuse (Sicile), sortie de ce numéro de "Terra e Libertà" Voix du Mouvement Anarchiste de Sicile. Publication de l'anarchiste Alfonso Failla. Bien qu'il soit annoncé comme un numéro unique, cinq autres numéros verront le jour, le 25 mai, le 6 juillet, le 26 octobre 1947 et encore un le 22 janvier 1948, et un dernier le 17 avril 1949.
Epigraphe de Shakespeare : "Meglio stimerei non essere che vivere per curvarmi dinanzi a un mio eguale."
En-tête du numéro 5 de mai 1968
Le 1er mai 1967, à Paris, sortie du premier numéro du journal "La Feuille ANARchiste" Organe des Hommes Libres publié par Finster (père). Divers collaborateurs à cette publication, et nombreux articles signés de pseudonymes. Vingt numéros sortiront jusqu'en 1974, ainsi que quelques suppléments en forme de tract, notamment en mai 68 intitulé : "Vive les étudiants en révolte".
A noter d'un autre journal portant ce titre sortira à Aix-en-Provence entre août 1978 et novembre 1979, publié par Marc Paya puis par le Groupe E. Reclus d'Aix-en-Provence.
Le 1er mai 1968, à
Paris, lors de la traditionnelle manifestation, des bagarres
éclatent autour du drapeau noir lorsque des communistes
tentent d'exclure les anarchistes du cortège. Mais le drapeau noir va bientôt s'imposer dans les cortèges de manifestants durant les mois de mai et juin 68, et la contestation étudiante née à Nanterre va se déplacer à la Sorbonne (voir le 2 mai).
Le 1er mai 1979, à
Paris, apparition du groupe armé "Action
Directe" qui signe son premier attentat en mitraillant la
façade du CNPF (Conseil National du Patronat
Français).
Mais c'est véritablement à partir de septembre 1979 que
la lutte armée de ce groupe d'activistes anarcho-communistes
va débuter et enchaîner les attentats, malgré une
première arrestation d'une dizaine de militants (dont
Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon), le 13 septembre
1980.
En 1981, après l'élection de François Mitterand
et la forte mobilisation qui permettra la libération des
prisonniers politiques et la dissolution de la Cour de
Sûreté de l'Etat, la lutte armée reprend à
partir de novembre. Après de nombreuses actions qui se
terminent parfois par des fusillades avec la police et des
arrestations (en particulier celles d'Helyette Bess et Régis
Schleicher en mars 1984), la lutte armée passera à un
degré supérieur le 25 janvier 1985, avec
l'élimination du Général Audran, responsable de
la politique militariste française et des ventes d'armes, puis
le 17 novembre 1986, du PDG de la régie Renault, Georges
Besse, patron de choc spécialiste des restructurations
musclées.
Le 3 décembre 1986, un premier procès contre plusieurs
activistes impliqués dans la fusillade de l'avenue Trudaine se
déroulera à Paris.
Recherchés par toutes les polices, les membres historiques
d'Action Directe, Nathalie Ménigon,
Joëlle Aubron, Jean-Marc
Rouillan et Georges Cipriani seront finalement arrêtés
le 21 février 1987 dans une ferme de Vitry-aux-Loges dans le
Loiret.
Placés à l'isolement total ils feront plusieurs
grèves de la faim pour rompre ces conditions de
détentions inhumaines qui auront raison de leurs
santés. En mai 1994, ils seront condamnés une seconde
fois à perpétuité.
Suivre les actions de leur comité de soutien
Nlpf (Ne laissons pas faire)
appelant à leurs libérations.
Le 1er mai 1990, à
Paris, la station de métro "Stalingrad" est rebaptisée
"Commune de Kronstadt" par le
groupe libertaire "Commune de
Paris."
S'il y a faillite des idéologies, ce n'est pas le cas de nos
idéaux reposant sur la liberté de chacun,
l'égalité pour tous, l'entr'aide et le
fédéralisme autogestionnaire."