Illustration : le souffle de la bombe détruisant l'édifice de
l'Etat, l'Eglise et la Banque et provoquant la fuite des rats.
Ephéméride Anarchiste
18 octobre
Amilcare Cipriani
Le 18 octobre 1844,
naissance d'Amilcare CIPRIANI à Rimini, Italie.
Révolutionnaire Garibaldien, internationaliste, communard,
puis anarchiste et socialiste.
A 15 ans il s'engage dans l'armée, puis déserte pour
rejoindre les troupes de Garibaldi. Fait prisonnier, il
s'évade et rejoint la Grèce où il prend part aux
insurrections contre la monarchie. Expulsé, il part en Egypte
puis à Londres où il participe à la fondation de
"l'Internationale".
En 1865, il va défendre l'Italie en guerre contre l'Autriche,
puis il combat en Crête où il devient l'ami de Gustave
Flourens. De retour à Alexandrie, il est blessé dans un
attentat. il rejoint alors Londres.
En 1870, il est à Paris et il participe à la guerre
contre les allemands. Apprenant que Flourens est à la prison
de Mazas, il prend la tête d'un commando et le fait
libérer.
Le 18 mars 1871, aux premiers rangs
parmi les communards, on le nomme chef d'Etat major. Le 3 avril,
effectuant une marche sur Versailles, il est blessé et
arrêté. Condamné à mort, il sera
finalement déporté en Nouvelle Calédonie et ne
rentrera en France qu'à l'amnistie de 1880. Expulsé, il
passe en Suisse, puis en Italie, où il est arrêté
le 31 janvier 1881 pour "conspirations", et condamné à
20 ans de bagne. Une campagne pour le faire libérer (en
l'élisant député) n'aboutira qu'en 1888.
Retour en France où il collabore à la presse anarchiste
: "Le Plébéien", etc.
En 1897, il part en Grèce se battre contre les Turcs (il y sera
blessé). Le 30 juillet 1898, en Italie, on le condamnera
à nouveau, avec cinq anarchistes, à 3 ans de prison. En
France, il militera ensuite au sein du mouvement socialiste
révolutionnaire.
Il meurt à Paris le 2 mai 1918.
Laureano Cerrada Santos
Le 18 octobre 1976,
assassinat de Laureano CERRADA SANTOS, à Paris.
Militant et activiste illégaliste anarchiste et
anarcho-syndicaliste espagnol.
Il naît en 1902 à Miedes de Atienza (province de
Guardalajara). Cheminot, affilié à la
CNT depuis l920, il se montre un
militant actif durant la République et prend part les
19 et
20 juillet 1936 aux combats de
Barcelone et notamment à la prise de la caserne Atarazanas et
à l'occupation de la station de Francia. Initiateur du
comité de contrôle ferroviaire, il devient responsable
de la caisse centrale de l'administration des chemins de fer. En 1939
après la défaite, il s'exile en France, et va prendre
une part active à la résistance anti-nazis en
organisant et ravitaillant les maquis en armes et en propagande. En
1944 et 1945, il occupe la charge de secrétaire de la CNT de
la région parisienne. Il apporte alors une aide
économique au "Mouvement Libertaire en Exil" et à sa
presse (notamment "Solidaridad Obrera"). Il procure également
des faux-papiers à de nombreux compagnons et financera la
tentative d'attentat aérien de Primitivo Gómez,
José Pérez et Antonio
Ortiz contre Franco le 12 septembre 1948, à
St-Sébastien. Mais dénoncé, il est
arrêté après la découverte d'une
imprimerie clandestine où il fabriquait de la fausse-monnaie
et des faux-papiers. Considéré par certain
cénétistes comme un idéaliste et par d'autres
comme un simple délinquant, il perd alors beaucoup de son
prestige acquis pendant la guerre et à la libération et
sera même exclu de la CNT. Il sera de nouveau
arrêté le 27 mai 1970, à Boulogne-Billancourt,
à l'âge de 67 ans, pour fabrication de faux-papiers et
emprisonné jusqu'en 1974. Le 18 octobre 1976 à
Belleville (Paris), il meurt sous les balles d'un tueur.
Diego Abad de Santillán
Le 18 octobre 1983, mort de
Diego ABAD de SANTILLÁN (de son vrai nom Baudilio Sinesio GARCÍA FERNÁNDEZ), à Barcelone.
Figure importante de l'anarchisme espagnol et argentin.
Il est né à Reyero (León), le 20 mai 1897. En 1905, sa famille émigre en Argentine. Dès l'âge de dix ans il commence à travailler, notamment dans les Chemins de fer, mais assiste aux cours du soir. En 1913, il retourne en Espagne pour y passer son baccalauréat puis poursuit des études de philosophie à Madrid. En 1917, il commence à écrire pour la revue "Los Ciegos", mais sa fréquentation de la bohème madrilène lui vaut un premier séjour en prison. La même année, mêlé aux évènements révolutionnaires, il est de nouveau arrêté. En prison, il fait la connaissance de Tomás Herreros, qui lui fait découvrir l'anarchisme. Amnistié en 1918, il retourne l'année suivante en Argentine pour échapper au service militaire et se joint aux anarchistes. A Santa Fe, il crée la revue "La España Futura"et collabore à divers journaux dont "La Campana" publié par Emilio López Arango. En 1919, il retourne en prison pour sa participation aux grèves. Dès sa libération, il crée un journal anticlérical, puis intègre la rédaction de "La Protesta" et adhère à la FORA "Fédération Ouvrière Régionale Argentine" . En 1922, il se rend en Allemagne pour y poursuivre des études de médecine. A Hambourg et Berlin, il rencontre les anarchistes russes qui ont fui ou ont été expulsés de la Russie bolchevique : Goldman, Berkman, Archinov, Voline, Schapiro, mais aussi Kater, Ghezzi, Nettlau et Rocker (dont il sera le traducteur en castillan). En 1922, à Berlin, il assiste au congrès constitutif de la nouvelle AIT (antiautoritaire) et se marie avec Elisa, fille de Fritz Kater. En 1925, il écrit avec Emilio López Arango la brochure "El anarquismo en el movimento obrero" pour s'opposer au réformisme et au bolchevisme.
En 1926, il retourne en Argentine pour tenter de résoudre les antagonismes au sein de "La Protesta" et y impulser une intense campagne de soutien à Sacco et Vanzetti, mais il condamne avec sectarisme la violence révolutionnaire des "expropriateurs" et en particulier de Severino Di Giovanni (ce qui coûtera la vie à López Arango).
Après le coup d'Etat d'Uriburu en 1930, il se réfugie à Montevideo. En 1931, à Madrid, il assiste au congrès de la CNT, visite Barcelone, retourne à Montevideo, puis rentre clandestinement en Argentine pour y relancer les activités de la FORA. En 1933, il revient en Espagne pour y renforcer la rédaction de "Solidaridad Obrera", de "Tierra y Libertad" ainsi que la revue "Tiempos Nuevos". En 1935, il est nommé secrétaire du Comité péninsulaire de la FAI. Délégué au congrès de mai 1936 à Saragosse, il y tente sans succès de faire adopter ses conceptions économiques. Après la victoire des 19 et 20 juillet 1936, il se prononce contre la participation des anarchistes au gouvernement républicain, puis représente la FAI au Comité Central des milices antifascistes de Barcelone. Mais, revenant sur sa position, il accepte ensuite d’appliquer les accords de l’organisation sur la participation gouvernementale. Il est nommé en août 1937 représentant la FAI au "Conseil Economique de la Généralité de Catalogne", puis à un poste de ministre de la Généralité qu’il occupera de décembre 1936 à mars 1937. Après les évènements de mai 1937, il cesse d’occuper tout poste officiel. En 1938, il fonde la revue "Timón" mais défend progressivement des positions révisionnistes. Réfugié en France à la fin de la guerre, il parviendra en 1939 à s'embarquer et à rejoindre l'Argentine après être passé par Saint Domingue et le Chili. Il milite ensuite au sein de la "Fédération Libertaire Argentine" mais défend une ligne réformiste, puis d'alliances (en 1955) avec tous les groupes anti-péronistes.
Il collaborera à un grand nombre de journaux et revues, comme "Reconstruir", et sera directeur de "La Campana"(1948). A la mort de Franco, il retourne en Espagne où il tente sans succès de relancer "Timón". Mais c'est en mai 1982 qu'il rentre définitivement en Espagne, il y décédera l'année suivante.
Outre ses très nombreux articles, il est l'auteur et le traducteur de nombreux textes anarchistes, mais aussi l'auteur de dictionnaires et d'encyclopédies.
Emma Goldman : Anarchism and other essays (Anarchisme et autres essais)
Seconde édition révisée, publiée par l'association "Mother Earth"en 1911
Le 18 octobre 1893. A New
York, Emma GOLDMAN est condamnée
à un an de prison, pour "incitation à
l'émeute".
En-tête du journal
Le 18 octobre 1956, sortie
du numéro 13 ? du journal anarchiste japonais "Le Drapeau noir" (La Nigra flago, en
esperanto)