"La Commune (de Paris) arrêtée par l'Ignorance et la Réaction"
(dessin de Pilotell)
Ephéméride Anarchiste
25 mai
Paul Reclus
Le 25 mai 1858, naissance de
Paul RECLUS (dit Georges Guyou) à Neuilly-sur-Seine.
Militant anarchiste, ingénieur et professeur.
Fils d'Elie, les
premières années de sa vie se passent dans la "grande
famille" des Reclus. 1871, la Commune
de Parisécrasée, il se
cache un temps avant de rejoindre la Suisse avec ses parents. En
1877, il rentre à Paris pour faire de brillantes
études, et devient ingénieur en 1880. Il occupera cette
fonction dans diverses industries, notamment à Bessèges
(Gard).
Propagandiste anarchiste, partisan de la reprise individuelle et de
la propagande par le fait, il sera, après le vote des
"Lois
scélérates" inculpé dans le
"Procès de trente".
Mais il se réfugiera à Londres où il vivra un
temps dans une petite communauté anarchiste. En 1895, il se
fixe en Ecosse, où il travaille comme cartographe, puis
professeur. En 1903, à la demande
d'Elisée Reclus, il vient
s'établir en Belgique pour l'aider à terminer
l'édition de "L'Homme et la Terre", tâche qu'il assumera
jusqu'en 1908, après la mort de son oncle. Autorisé
à rentrer en France en 1914, il sera l'un des signataires du
"Manifeste des seize"
(interventionnistes). En 1919, il s'installe en Dordogne, puis
à Montpellier où il se livre à des travaux
scientifiques.
En 1925, il fonde, avec le Dr. Marc
PIERROT, le journal anarchiste
"Plus loin". En 1937, il participe
encore au "Solidarité International Antifasciste"
(S.I.A). Il meurt à
l'âge de 82 ans, le 19 janvier 1941, à Montpellier.
Varban Kilifarski
Le 25 mai 1879, naissance de
Varban KILIFARSKI à Harsovo, Bulgarie.
Militant et propagandiste anarchiste Bulgare, mais aussi
pédagogue libertaire.
Issue de la bourgeoisie, il découvre très jeune les
idées libertaires, mais c'est dans le mouvement de
libération de la Macédoine qu'il fera ses
premières armes. A son retour en Bulgarie en 1907, il
crée avec Mikhael GUERDJIKOV
plusieurs journaux anarchistes ainsi qu'une maison d'édition
"Acratie". Influencé par
l'expérience de "l'Ecole
Moderne" de Francisco Ferrer, il
entamera la construction d'une école, mais celle-ci ne verra
pas le jour à cause du début de la guerre dans les
Balkans, en 1912.
Antimilitariste, il s'exile en Suisse puis à Paris où
il devient enseignant à "la Ruche" de
Sébastien Faure. A la
déclaration de guerre en 1914, il passera en Italie (où
il sera retenu un temps en résidence forcée). Il
retournera en Bulgarie à la fin du conflit, et mourra de
maladie le 20 janvier 1923.
Le 25 mai 1871, mort de
Ramón de la SAGRA y PERIZ
Le 25 mai 1871, fin de la
Commune de Paris, Semaine
Sanglante. Exceptée la Butte aux Cailles qui
résiste encore, la rive gauche est aux mains de la
réaction versaillaise, qui exécute les communards
à la mitrailleuse.
En-tête du premier numéro, en date du 25 mai 1885
Le 25 mai 1885, à Vercelli (Piémont italien), sortie du premier numéro du journal "La Boje!" Grido dei lavatori, (La Révolte! (paysanne de 1884-85), Le Cri des travailleurs). Seuls deux numéros de cet hebdomadaire publié par le jeune Luigi Galleani verront le jour, le dernier en date du 4 juin 1885.
Epigraphe de L. Stecchetti : "Noi plebe non morremo : Ma nel gran giorno, in faccia al sol lucente, Giuistizia ci faremo" (Non la plèbe ne meurt pas : Et le grand jour, face au soleil brillant, justice nous ferons.)
Tampon de la F.O.R.A
Les 25 et 26 mai 1901,
à Buenos-Aires (Argentine), se tient le Congrès
constitutif de la "Federación Obrera Argentina" (F.O.A). Cinquante
délégués ouvriers, socialistes et anarchistes,
représentant une trentaine de sociétés
ouvrières de la capitale et de l'intérieur du pays y
prennent part, parmi eux l'anarchiste
italien Pietro GORI. Le congrès
se clôt en adressant un "salut au
prolétariat universel qui lutte pour son émancipation,
il se solidarise avec ses luttes et fait un voeux pour le salut du
genre humain au moyen de la révolution sociale".
Mais dès le IIème congrès tenu en avril 1902,
des divergences de vues entre les anarchistes (plus influents) et les
socialistes se manifesteront et aboutiront à leur
séparation. Lors du IVème congrès en juillet
1904, l'organisation prend le nom de "F.O.R.A" (Federación Obrera Regional
Argentina), mais ce n'est qu'un an plus tard
le 26 août 1905, lors du
Vème congrès, qu'elle affirmera véritablement
son orientation communiste libertaire. Elle comptera jusqu'à
250 000 membres. Après avoir menée plusieurs
grèves générales, jusqu'en 1909, elle se
scindera en deux organisations: F.O.R.A du IXème
Congrès (réformiste), et F.O.R.A
du Vème Congrès (fidèle à
l'idéal libertaire).
Le 25 mai 1923, rue de Rome à Paris, quelques mois après l'attentat de Germaine Berton, un anarchiste nommé Georges Taupin, qui s'était rendu au siège de "L'Action Française" tire un coup de révolver dans le plafond, après avoir cherché en vain à rencontrer le nationaliste Charles Maurras, et avoir prévenu que "les anarchistes vont s'unir pour ne plus subir vos forces", faisant allusion aux différents qui opposaient les anarchistes à "l'Action Française". Arrêté, Georges Taupin, ouvrier de 24 ans, travaillant dans la charpente métallique et résident à Ivry-sur-Seine, avait auparavant postulé pour rentrer au "Libertaire". Défendu par l'avocat Henry Torrés, il est jugé le 7 juin 1923, et déclare n'avoir voulu tuer personne mais seulement montrer que les anarchistes n'ont pas peur des menaces de "l'Action Française".
Il sera condamné pour "voie de fait, violences et port d'arme prohibée" à 15 jours de prison et 25 francs d'amende.
Le 25 mai 1926, à
Paris, l'anarchiste juif Samuel
SCHWARTZBARD tue de plusieurs coups de revolver l'Hetman Simon
Petlioura, qu'il tient pour responsable des pogroms en Ukraine en
1919-1920. Samuel s'étant livré à la police, il
est jugé le 26 octobre 1927. Défendu par l'avocat Henry Torrès, il est acquitté par un jury populaire sous les
acclamations du public. A l'issue de ce procès fort médiatisé sera créée la future LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme).
En-tête de ce numéro 3 de mai 1928 (doc. Cira de Lausanne)
En mai 1928, à Buenos Aires (Argentine), sortie du numéro trois du journal "El Preso Social" (Le Prisonnier Politique). Publication du Comité de soutien aux prisonniers politiques de Buenos Aires.
Le 25 mai 1968, au ministère des Affaires Sociales, rue de Grenelle à
Paris (au lendemain de la nouvelle nuit d'affrontements), des négociations débutent entre les syndicats et tout particulièrement la CGT (qui veut à tout prix enrayer le mouvement révolutionnaire) et le Conseil du National du Patronat Français (CNPF) qui tente de sortir de la crise et de sauver par là même le gouvernement.
Ces négociations aboutiront le 27 mai, aux Accords dit de Grenelle.