Livre de Luce Fabbri"Le Liberté dans l'Histoire et l'Utopie"
Ephéméride Anarchiste
23 juillet
Adémar Schwitzguebel en 1875
Le 23 juillet 1895, mort
d'Adhémar SCHWITZGUEBEL, à Bienne, Suisse.
Membre de l'Internationale et figure marquante de la
"Fédération
jurassienne".
Il naît en 1844 à Sonvillier (canton de Berne). Son
père, militant radical libéral, est alors patron d'un
atelier dans l'industrie horlogère. Le jeune Adémar y
travaillera comme ouvrier graveur. Dès 1866, il adhère
à la section de "l'Association Internationale des
Travailleurs" qui vient de se créer à Sonvillier; il la
représente au 1er congrès général
à Genève, la même année. Partisan de la
propriété collective, il s'affilie en 1869 à
"l'Alliance internationale pour la
démocratie socialiste" organisation créée
par Bakounine. Après la
chute de la Commune de
Paris, il se rend dans la capitale porteur de faux passeports
destinés à faciliter la fuite des communards en Suisse.
Refusant les résolutions du Conseil Général de
l'Internationale (marxiste), il prend part, le
12 novembre 1871, à la
création de la "Fédération Jurassienne" à
Sonvillier.
Mandaté au congrès de l'Internationale à l'Haye
le 2 septembre 1972, avec Bakounine et
James Guillaume pour
représenter le fédéralisme et le refus de
l'autoritarisme, il est témoin de l'exclusion de ses deux
compagnons tandis que la sienne, bien que réclamée, est
rejetée. De retour en Suisse, il prend part au congrès
de St-Imier dans le but de créer dans le sillon de la
"Fédération jurassienne" une Internationale
anti-autoritaire. Mais l'actif propagandiste a du mal à
trouver un emploi pour faire vivre sa nombreuse famille et, contraint
de quitter la région, s'installe à Bienne en 1889.
Il y poursuit son activité militante en participant à
la création d'une Fédération ouvrière
horlogère. Mais victime de la misère et de la maladie,
il meurt à l'âge de 51 ans.
°
Max Nettlau en 1896 et plus âgé
Le 23 juillet 1944, mort
de Max NETTLAU, à Amsterdam.
Anarchiste, historien et historiographe du mouvement anarchiste
international.
Il naît le 30 avril 1865 à Neuwaldeg près de
Vienne (Autriche), mais c'est en Allemagne (son pays d'origine) qu'il
étudie la philosophie et la linguistique et obtient son
doctorat. Il découvre très jeune les idées
libertaires, et écrit en 1890 son premier article (une
étude sur Joseph
Déjacque) dans
"Freiheit" (Liberté), le
journal de Johann Most. En 1895, sous
l'impulsion d'Elisée Reclus il
rédige une "Bibliographie de l'Anarchie" ouvrage
d'érudit qui recense tout ce qui s'est écrit
jusqu'alors dans le monde. Il accumule de nombreuses archives qui lui
permettent grâce à une grande maîtrise des
langues, d'écrire de nombreux articles ainsi qu'une
monumentale biographie de Bakounine
(à qui il vouait une grande admiration). L'héritage de
son père lui permet, tout en vivant simplement, de poursuivre
ses travaux d'historien auxquels il consacrera toute sa vie.
Affecté par le premier conflit mondial, la victoire du
fascisme en Italie et du nazisme en Allemagne, il retrouve espoir
dans l'anarchisme espagnol des années 30, et séjourne
à plusieurs reprises dans ce pays. La révolution de
juillet 1936, trouvera en lui
un ardent défenseur. En 1938, il s'installe à
Amsterdam, et poursuit ses recherches à
"l'Institut d'Histoire
Sociale".
Ne pouvant rentrer en Autriche, il parviendra pourtant à
récupérer une partie de ses archives restées
dans ce pays. Malade, il meurt à l'âge de 79 ans.
Ami de Rudolf Rocker celui-ci lui
a consacré une biographie: "Max Nettlau - L'Hérodote de
l'anarchie" (Mexico, 1950), en français : "Max Nettlau Une mémoire anarchiste" (Les Editions du Monde Libertaire, 2014). "Faculté de passer
facilement et librement d'une variété de communisme
à une autre, puis à n'importe quelle
variété de l'individualisme - tels seraient le trait
essentiel, la caractéristique d'une société
réellement libre."
Du 23 au 24 juillet 1846,
à Concord (U.S.A), Henry-David
Thoreau passe une nuit en prison pour son refus d'acquitter
l'impôt, manifestant ainsi son opposition à la politique
esclavagiste des Etats-Unis. Il est libéré au matin,
après qu'une personne ait payé la somme due.
En-tête du deuxième numéro août-septembre 1902
En juillet 1902, à Paris, sortie du premier numéro du "Réveil de l'Esclave" sous titré : "Organe mensuel du Groupe Antimilitariste du Faubourg St-Antoine", et à partir du numéro deux "Organe des ennemis de l'autorité". L'administrateur et gérant de ce journal est Kiénert. Parmi les collaborateurs, on trouve Antoine Antignac, E. Armand, Henri Beylie, Georges Butaud, Georges Roussel, Francis Prost, Henri Zisly, etc.
Neuf numéros sortiront jusqu'en mai-juin 1903. A noter qu'un numéro supplémentaire non daté est sorti en 1902.
Epigraphe : "La puissance des maîtres n'est faite que de la servilité apportée à les servir par leurs esclaves".
Le titre ressortira d'octobre à décembre 1903 avec comme rédacteur Georges Roussel, et en 1904 à Alger, avec le sous-titre "Journal Libertaire syndicaliste".
Il sera repris ensuite par Lorulot à partir du 1er mai 1920.
En-tête du premier numéro daté du 23 juillet 1937
Le 23 juillet 1937, à Madrid (Espagne), sortie du premier numéro du journal "¡Campo Libre!" (Campagne Libre!) Organe de la Fédération Régionale des Paysans du Centre de la CNT - AIT.
C'est en fait la seconde époque de ce journal qui sera publié jusqu'au 29 janvier 1938, il reprend ensuite pour une troisème époque entre le 28 mai 1938 et le 25 février 1939.
La première époque a été publiée entre le 29 juin 1935 et le 18 juillet 1936.