Illustration allemande de "Die Gottespest" de Johann Most
(La peste de dieu ou religieuse)
Ephéméride Anarchiste
17 mars
Johann Most
(photo collection Labadie Université du Michigan)
Le 17 mars 1906, mort de
Johann MOST à Cincinnati, USA
Propagandiste anarchiste allemand.
Né le 5 février 1846 en Bavière. Ouvrier
relieur. A la faveur de son compagnonnage, en 1867, il prend contact
avec la section suisse de l'A.I.T. D'abord social démocrate
(en 1870), il séjourne en Autriche où il prononce ses
premiers discours. Arrêté, il est condamné
à 5 ans de prison, mais finalement amnistié le 9
février 1871, puis expulsé. Il rentre en Allemagne
où il poursuit ses activités d'agitateur, devenant
journaliste. Elu au Reichstag en 1874, il est néanmoins
condamné à la prison de nombreuses fois pour ses
discours enflammés, ce qui l'amène, en 1878, à
s'exiler en Angleterre. Il y publie le journal
"Freiheit" (Liberté).
Suite à un article qui glorifie l'attentat contre le Tsar
Alexandre II, il est condamné à 16 mois de travaux
forcés. A la fin de sa peine, il s'exile aux Etats-Unis en
1882. Influencé par les idées de
Kropotkine, il devient
véritablement anarchiste. Partisan de la propagande par le
fait, il édite même un petit guide du poseur de bombe,
après avoir travaillé dans une fabrique de dynamite. Le
11 mai 1886, il est arrêté à New York
après un meeting, et condamné le
2 juin à un an de prison pour
incitation à l'émeute. Le journal"Freiheit",
publié ensuite au Etats-Unis, reste l'oeuvre de sa vie. Il est
également l'auteur de "La Peste religieuse", etc.
"Espérons que les
masses ne se laisseront plus longtemps tromper et berner, mais qu'un
jour viendra où les crucifix et les saints seront jetés
au feu, les calices et ostensoirs convertis en ustensiles utiles, les
églises transformées en salle de concerts, de
théâtre ou d'assemblées, ou, dans le cas
où elle ne pourraient servir à ce but, en greniers
à blé et en écuries à
chevaux."
In "La peste religieuse"
Le 17 mars 1897, mort de
Jules JOUY (né en avril 1855, à Paris).
Chansonnier, poète et anarchiste, pionnier de la chanson
sociale.
Après une enfance pauvre, marquée par la Commune, il
exerce divers métiers : boucher, peintre sur porcelaine, etc.
Mais c'est la poésie et la chanson qui vont
révéler ce parfait autodidacte. Il débute au
"Tintamarre", puis aux "Hydropates" et au "Chat noir", faisant le
succès des cabarets de Montmartre. Il écrit dès
lors un nombre impressionnant de chansons sociales qui évoque
la misère du monde ouvrier, et qu'interpréteront aussi
les célébrités de l'époque. Il collabore
au journal "Le Cri du Peuple" de
Vallès, à qui il donnera
"La chanson du jour" pendant des années. Il s'opposera
à la tentative de dictature du général
Boulanger, et contribuera, par ses chansons, à ridiculiser cet
"aventurier". Aimant faire des blagues, mais aussi teigneux, il se
battra plusieurs fois en duel. Mais son obsession de la guillotine et
de la mort l'entraînèrent dans la folie. Interné
dans un asile, il y mourut deux ans plus tard.
Patrick BIAU lui a récemment consacré une biographie :
"Jules Jouy, le poète chourineur".
L'armée rouge franchissant la glace pour atteindre Kronstadt
Le 17 et 18 mars 1921, la commune de Kronstadt
succombe sous les coups de l'armée rouge bolchévique
qui s'empare de la ville et des forts après de sanglants
combats. Les communistes, maîtres de la ville, continueront
à exécuter des centaines de prisonniers ou de
blessés. Les autres survivants qui n'ont pas fuit en Finlande
seront internés dans des camps, où beaucoup mourront de
malnutrition ou bien fusillés par la Tchéka.
Couverture du numéro (mai 1950 - mars 1951) doc. CIRA de Lausanne
Daté de mai 1950 à mars 1951, ce numéro unique de la revue "Anarquismo (Vespro Schicchiano)" (Anarchisme, Crépuscule Schicchiano) est publié à Naples (Italie). Cette revue annuelle de tendance anarchiste individualiste est réalisée par le groupe du même nom "Anarquismo", le directeur de publication est Giuseppe Grillo. Ce numéro est réalisé en hommage à Paolo Schicchi.