Kropotkine : carte postale italienne
Editions "Avant!" Milan
Ephéméride Anarchiste
9 décembre
Pierre Kropotkine
Le 9 décembre 1842,
naissance de Pierre Alexeiévitch KROPOTKINE à Moscou.
Aristocrate russe, officier en Sibérie, explorateur puis
scientifique, (il démontrera la théorie des
glaciations). Il se rend en Suisse en 1872, attiré par
l'A.I.T, et particulièrement
sa branche libertaire du
Jura. Il devient l'ami de
James Guillaume. De retour en
Russie, Kropotkine fait de la propagande dans les milieux ouvriers.
Arrêté, emprisonné, il s'évade et s'exile
en Angleterre.
En 1876, il séjourne à Neuchâtel, où il
rencontre Malatesta et
Cafiero. Il fonde le journal
"l'Avant-garde" puis voyage à nouveau en Europe. Il donne des
conférences en Angleterre. Il est arrêté en
France en 1883 et est condamné à 5 ans de prison.
Libéré en 1886, il écrit "Paroles d'un
révolté", s'exile à nouveau à Londres
où il publie le mensuel
"Freedom". "La morale
anarchiste" paraît en 1890. Il écrit également
"L'Entr'aide, un facteur de l'évolution", et "La
Conquête du pain"(publié dans le journal "Le Révolté" qu'il avait crée en 1879). Il fait une
tournée de conférence aux Etats-Unis et collabore
à de nombreux journaux. En 1916, il signe avec
Grave, Malato, etc., le Manifeste des 16, préconisant l'interventionisme dans la
guerre ; geste totalement incompris dans les milieux libertaires.
En mai 1917, Kropotkine revient en Russie où, toujours
anarchiste, il refuse de participer au nouveau gouvernement Kerensky,
puis il dénoncera la dérive dictatoriale des
Bolcheviks. Il meurt à Dmitrov, le 8 février 1921,
à l'âge de 79 ans.
Son enterrement sera
l'occasion de la dernière manifestation de masse des
anarchistes en Russie. Pierre Kropotkine est l'un des plus important
théoricien et vulgarisateur de la pensée
anarchiste.
"La misère fut la
cause première des richesse. Ce fut elle qui créa le
premier capitaliste. Car avant d'accumuler la "plus-value", dont on
aime tant à causer, encore fallait-il qu'il y ait des
misérables qui consentissent à vendre leur force de
travail pour ne pas mourir de faim. C'est la misère qui a fait
les riches." In: Le Salariat.
Le 9 décembre 1883, à Lyon (Rhône), sortie du premier numéro du journal "L'Emeute" Organe Anarchiste, hebdomadaire paraissant le dimanche. Il succède en fait aux journaux : "Le Droit Social" (12 février - 23 juillet 1882), "L'Etendard Révolutionnaire" (30 juillet - 15 octobre 1882), "La Lutte" (1er avril - 9 août 1883), puis le "Drapeau Noir" (12 août - 2 décembre 1883), victimes de la répression.
Avec l'acharnement des autorités à faire taire les anarchistes, "L'Emeute" n'aura que 7 numéros (le dernier en date du 20 janvier 1884).
Mais "Le Défi" (3 au 17 février 1884) le remplacera, puis "L'Hydre Anarchiste" (24 février - 30 mars 1884), "L'Alarme" (13 avril - 1er juin 1884), et encore "Le Droit Anarchique" (8 au 22 juin 1884) puis "La Lutte sociale" (28 août au 2 octobre 1886) qui clôt la série de répression envers ces publications anarchistes lyonnaises qui portent toutes l'épigraphe : "Liberté - Egalité - Justice" .
"L'EMEUTE poussera toujours le peuple à la rébellion... Nous lutterons jusqu'au bout; jusqu'à la victoire finale des déshérités et des souffrants, nous pousserons constamment le cri d'alarme, le cri de la Révolution vengeresse, qui, seule, fera disparaître les monstruosités qui affligent l'espèce humaine."
° °
Bombe de Vaillant (reconstituée) et représentation de l'explosion d'après "Le Petit Journal"
Le 9 décembre 1893,
Auguste VAILLANT lance une bombe dans
la Chambre des députés, depuis la tribune. De faible
puissance, elle ne blessera que légèrement un
député. Action hautement symbolique ; Vaillant
déclare que son objectif n'était pas de tuer, mais de
blesser un grand nombre de députés. La réaction
de ces derniers ne se fait pas attendre. Dès le 12
décembre, ils votent la première des
lois dites "scélérates". Elle
vise particulièrement la presse anarchiste,la réduisant
au silence. Auguste Vaillant, quant à lui, sera
condamné à mort, et guillotiné le
5 février 1894. Il avait 33
ans.
En-tête du premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
En décembre 1957, à Paris, sortie du premier numéro du journal "Atalaya" (Tour de guet). Publication mensuelle en langue espagnole qui se veut une Tribune confédérale (de la CNT en exil) de libre discution. Six autres numéros sortiront durant l'année 1958.