Le 22 février 1849, naissance de Joseph FAVRE à Vex, canton du Valais, Suisse.
Membre de la Fédération Jurassienne, puis socialiste, chef cuisinier de renom.
Orphelin très jeune, il est placé comme apprenti dans un hôtel de Sion où il se formera durant trois ans. Tout en continuant à se perfectionner en cuisine, il travaille ensuite à Genève, Paris, Wiesbaden où, à 18 ans, il dirige pendant l'été 1867 un célèbre restaurant. Il revient ensuite à Paris, puis à Londres et de nouveau à Paris, mais la guerre interrompt son activité professionnelle. Joseph Favre, qui était aussi un révolutionnaire, s’engage alors dans l’armée de Garibaldi. La paix revenue, il travaille dans les hôtels en saison et passe l'hiver à Genève, où il suit des cours à l'Université en auditeur libre. De 1873 à 1879 il exerçera comme cuisinier en Suisse, à Lausanne, Clarens, Fribourg, Lugano, Bâle, Bex. En 1874, il adhère à la section de Vevey de la Fédération jurassienne, et rencontre Elisée Reclus, Charles Perron, James Guillaum. Il était également ami avec Gustave Courbet qu'il a connu à Clarens, et qui a fait de lui un magnifique portrait. S'étant fixé dans le Tessin, il fait également la connaissance de Bakounine à Lugano, et à l'issue d'une conférence tenue durant l'hiver 1875-76, fait la cuisine aux convives, parmi lesquels Bakounine, Malatesta, Reclus, Guesde, Arnould et Malon. A cette occasion il crée le "Poudding Salvator" (du mont Salvator, qui domine le lac du Cerisio), et qui sera très apprécié. Peu après, avec Nabruzzi et Zanardelli, il crée en 1875 le journal "L'Agitatore" (5 numéros), sur des positions proches du socialisme de Benoît Malon. La même année il collabore à "L'Almanacco del proletario pel 1876" qui s'oppose alors à l'action anarchiste insurrectionnaliste. Il adhère à la section du Cerisio, qui rompra ses liens avec la Fédération jurassienne sous l'influence de Malon. En février 1877, il est délégué de la section du Cerisio au Congrès de la Fédération de la Haute-Italie, qui admet alors la pratique électorale. Il collabore encore en 1878, à Bex, à la revue de Malon "Le socialisme progressif". Professionnellement, en 1880, il part à Berlin réorganiser les cuisines de l'Hôtel Central puis, après huit mois à Cassel, il retourne à Paris où, devenu une célébrité, il se consacre alors à la rédaction de son monumental "Dictionnaire universel de cuisine et d'hygiène alimentaire" (4 volumes, 6000 recettes), qui sera maintes fois réédité, l'édition la plus récente datant de 2010 sous le titre "Dictionnaire universel de cuisine pratique".
A noter qu'il est également le premier journaliste culinaire avec la publication, à partir du 15 septembre 1877 à Genève, de "La Science culinaire", premier journal consacré à la cuisine écrit par un cuisinier, qui sera publié durant 7 ans. Il est aussi le premier à concevoir des expositions et concours internationaux. Le 1er mars 1879, Il crée "L’Union Universelle pour les Progrès de l’Art Culinaire", qui regroupera bientôt quatre-vingt sections dans le monde entier.
Retiré à la fin de sa vie à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il y meurt le 17 février 1903.
Le 22 février 1894,
mort de Marius MONFRAY,(né le 4 juillet 1866). Anarchiste
militant et syndicaliste lyonnais.
En novembre 1886, il est condamné à huit jours de
prison pour avoir organisé une loterie sans autorisation (en
soutien à Bordat, voir
Procès des 66). En
entendant la sentence, au tribunal, il s'écrit : "Vive l'Anarchie!". Ce qui lui vaudra une
condamnation à deux ans de prison pour "Outrage à
magistrats".
Tomás Herreros Miguel
(photo communiquée à la police française dans
les années 20)
Archives Nationales, Paris
Le 22 février 1937,
mort à Barcelone de Tomás HERREROS MIGUEL (pseudo
supposé: Timoteo HERRER).
Militant et propagandiste anarchiste et anarcho-syndicaliste
espagnol.
Il serait né dans la Rioja à Logroño en 1877,
mais il se fixe à Barcelone où, militant de la
Société des Arts de l'imprimerie, il va présider
en 1905 "La Ligue des droits Humains" et faire partie du groupe
acrate du "Quatre Mai". Il sera emprisonné durant plusieurs
mois après un meeting à Madrid. Après avoir
été typographe du periodique "El Progreso" d'Alexandre
Lerroux, il s'opposera à lui en dénonçant ses
dérives opportunistes. Délégué du 6 au 8
septembre 1908, au Congrès constitutif de la
Confédération Régionale des
Sociétés de Résistance "Solidaridad Obrera", il
en sera nommé membre du conseil directeur et interviendra
à ce titre lors de la grève des charretiers.
Rédacteur du journal
"Solidaridad Obrera"
dès sa création, il est également un ami intime
de Francisco Ferrer. En juillet 1909,
il sera arrêté dès le début de la
"Semaine Tragique". En
1910, il assiste au congrès
constitutif de la CNT. En 1911, il devient directeur du journal
"Tierra y Libertad" et membre du
groupe du même nom. En 1918, il prend une part active à
la Conférence anarchiste de Barcelone où il incite les
anarchistes à adhérer en bloc à la CNT. En
janvier de 1919, au début de la grève de la
"Canadienne" il sera
emprisonné sur le bateau "Pelayo". Il sera dès lors, et
jusqu'en 1936, le responsable du "Comité de soutien aux
prisonniers". En 1922, il assiste au plénum anarchiste de
Catalogne; importante activité militante qui le désigne
comme cible aux pistoleros du syndicat libre qui tenteront de
l'assassiner en juillet 1923 (il ne sera que blessé, et
s'exilera quelques mois en France). Il sera également le
correspondant et distributeur du journal anarchiste argentin
"La Protesta", puis
l'administrateur de "Solidaridad Obrera" de 1933 jusqu'à sa
mort.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont : "Alejandro Lerroux tal
cual es", "Historia de une infamia..."(1907), "El obrero moderno"
(1911), "La política y los obreros"(1913).
En-tête du premier numéro du journal daté du 22 février 1871
Le 22 février 1871, à Paris, sortie du premier numéro du journal quotidien politique "Le Cri du Peuple" publication de Jules Vallès auquel collaboreront Casimir Bouis, Jean-Baptiste Clément, Pierre Denis, Charles Rochat. Articles occasionnels de Bauer, Gustave Courbet, André Léo. Le journal est interdit à partir du 11 mars après 18 numéros parus. Mais après l'insurrection communarde du 18 mars 1871, le journal réapparaît dès le 21 mars et il paraîtra régulièrement durant toute la Commune, jusqu'au numéro 83 daté du 23 mai 1871, début de la Semaine sanglante. Ce jounal où diverses sensibliltés socialistes s'exprimeront et qui ne poursuit qu'un but le triomphe de la Révolution Sociale, sera un des plus lus de la Commune, tirant jusqu'à 100 mille exemplaires.
Les 83 numéros sont consultables ici et là.
A son retour d'exil Jules Vallès relancera le journal, le 28 octobre 1883, grâce à la collaboration de Séverine et à l'aide financière d'Adrien Guebhard, le compagnon de cette dernière, Cette seconde version continuera à paraître durant les premières années après la mort de son fondateur, sous la direction de Séverine, mais celle-ci le quittera en 1888, après un conflit idéologique avec le marxiste Jules Guesde. Devenu journal socialiste sous la direction de Jean Allemane, l'influence du journal déclinera lentement jusqu'à son arrêt en 1922.
En-tête du numéro 20 du 25 novembre 1882.
Le 22 février 1879, à Genève (Suisse), sortie du premier numéro du
journal "Le Révolté"
crée par les anarchistes Pierre
Kropotkine, François
Dumarteray, Elisée Reclus,
etc. Il sera dirigé à partir de 1883 par
Jean Grave, celui-ci le publiera
ensuite en France et changera son nom en "La
Révolte" en 1887 (dans le but d'éviter des
poursuites judiciaires).
Numérisé ici.
En-tête du premier numéro de février-mars 1947
En février 1947, sortie à Basel (Bâle - Suisse) du premier numéro du journal anarchiste en langue allemande "Der Freiheitlich Sozialist" (Le Libre Socialiste), organe de "Arbeitsgemeinschaft freiheitlicher Sozialisten" (Association des libres socialistes). Dans ce premier numéro un hommage à Louis Bertoni qui venait de mourir. A noter que si ce journal est publié en Suisse, il est imprimé en France, d'abord chez Charles Durand à Antony (92) puis ensuite par la S. P. I. 4, rue Saulnier, Paris 9ème. Au moins dix numéros sortiront jusqu'en juin 1949.
Différentes épigraphes de Kropotkine, Landauer, Bakounine, etc.
Quatre numéros numérisés ici.