Affiche et carte postale de la Fédération Anarchiste
"Avortement contraception = Un droit"
Benoît Malon
Le 13 septembre 1893, mort
de Benoît MALON, à Asnières (dép. des
Hauts-de-Seine).
Membre de l'Internationale, bakouniniste, communard puis
socialiste.
Il est né à Précieux (dép. de la Loire) dans une famille de
pauvres journaliers. Orphelin de son père à trois ans,
il travaille dès 7 ans comme berger et fréquente
l'école épisodiquement. C'est un de ses frères,
instituteur, qui lui donnera une instruction primaire. Un bon tirage
au sort lui évite le service militaire. En 1863, il arrive
à pied à Paris et trouve un emploi dans une teinturerie
à Puteaux. Le 8 janvier 1865, rue des Gravilliers à
Paris, s'ouvre le premier bureau de "l'Internationale" en France,
l'autodidacte Benoît Malon est l'un de ses fondateurs.
En juillet 1866, il anime une grève des ouvriers teinturiers;
elle échoue, mais il crée une "Société
civile d'épargne, de crédit mutuel et de
solidarité des ouvriers de fabrique de Puteaux et alentours",
qui va compter rapidement plusieurs centaines de membres; il en sera
élu vice-président.
Délégué de la section parisienne de
l'Internationale, il assiste, début septembre 1866, au 1er Congrès de l'A.I.T
à Genève. Il n'assiste pas à celui de Lausanne en 1867, mais en
1868 il fait partie, en tant que secrétaire-correspondant, des neuf membres (dont Eugène
Varlin) qui seront condamnés, le 22 mai,
à trois mois de prison. La même année, il
adhère à la société secrète
créée par Bakounine : "l'Alliance internationale de la
démocratie socialiste".
En janvier 1870, il fonde une section de l'Internationale à
Puteaux, et en mars il est au Creusot pour soutenir les ouvriers
grévistes. Arrêté le 30 avril, il est
condamné le 8 juillet dans le 3ème procès de
l'Internationale à un an de prison. Il sera
libéré le 5 septembre avec la proclamation de la
République. Il lance alors un appel aux internationaux de
province pour la défense nationale avant de pouvoir jeter : "révolutionnairement (...) les
fondements de la société égalitaire que nous
voulons". Membre du Comité central
républicain, il est, en novembre 1870, adjoint au maire du
XVIIe arr. et s'occupe avec Varlin des services d'assistance. En
janvier 1871, il est un des signataires de l'Affiche rouge qui
dénonce la trahison du gouvernement et il prend part le 22
janvier à une tentative insurrectionnelle. En février,
il est élu à l'Assemblée Nationale en tant que
socialiste révolutionnaire, il en démissionne
après avoir rejeté les préliminaires de la paix
avec l'Allemagne.
Avec l'insurrection du 18 mars, il
est élu le 26 mars membre
de la Commune et s'occupe de la commission du Travail et de
l'Echange. Anti-autoritaire, il se prononce contre le Comité
de Salut public, puis organise avec Victor Jaclard la défense
du quartier des Batignolles. Il parvient à échapper
à la répression versaillaise et à rejoindre la
Suisse.
Il tente d'éviter la rupture entre marxistes et
anti-autoritaires puis rallie la
"Fédération
Jurassienne". Il rejoint ensuite sa compagne André Léo (Léodile
Champseix) à Milan, il y sera arrêté en
janvier 1876 puis reconduit à la frontière Suisse; il
se fixe alors à Lugano. Mais une polémique au sujet de
l'Etat l'oppose à James
Guillaume et aux anarchistes. Admirateur de César de
Paepe, il rejoindra Jules Guesdes et les marxistes au sein du "Parti
ouvrier français" à son retour en France avant de
rompre avec eux en 1882. Il militera par la suite dans le Cercle
socialiste central du 17e arr. et publiera "La Revue
Socialiste".
Il est l'auteur d'une histoire de la Commune de Paris : "La troisième défaite du prolétariat français" éditée en 1871 par James Guillaume à Neuchâtel.
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