Le 12 février 1900,
naissance de Fernand PLANCHE, en Auvergne.
Ouvrier coutelier,
écrivain et militant libertaire de la "Synthèse
anarchiste" (qui fera le lien entre toutes les tendances de
l'anarchisme).
De 1934 à 1935, il publiera le journal-revue "La Conquête du
pain", et participera à la "Brochure mensuelle". Pendant
l'hiver 1939-1940, il est incarcéré à la prison
de la Santé, à Paris, pour "complicité de
désertion". On l'internera ensuite comme "Elément
subversif". Après un passage en Allemagne, il rentre chez lui,
à Boulogne Billancourt, mais un bombardement détruit sa
maison. Il est relogé à Paris, et hébergera de
nombreux compagnons de passage, ou en difficulté. A la
libération, il prend part à la reconstruction du
mouvement libertaire. En 1950, il part s'installer en Nouvelle
Calédonie : il s'opposera au régime colonial, prenant
la défense (comme l'avait fait
Louise Michel) du peuple Canaque.
Renversé par un chauffard alors qu'il circulait à
vélo, il meurt le 19 avril 1974.
Il est l'auteur de plusieurs livres dont : "Durolle au pays des
couteliers" (1946), une biographie de Louise Michel et, avec Jean
Delphy, une autre de
Kropotkine.
Le 12 février 1882, à Lyon (Rhône) sorti edu premier numéro du journal "Le Droit Social", Organe socialiste révolutionnaire, paraissant tous les dimanches. Cet hebdomadaire sera rapidement poursuivi par la justice; son premier gérant Louis Dejoux sera condamné le 25 mai à un an de prison et 200 francs d'amende, il partira alors se réfugier en Suisse. De nouveau poursuivi, il cesse sa publication le 23 juillet 1882 après 24 numéros. "L'Etendard Révolutionnaire" lui succèdera alors (voir la chronologie de ces publications anarchistes lyonnaises au journal "L'Emeute").
A noter qu'un journal portant ce titre verra à nouveau le jour à Marseille en 1885.
Affiche du journal (doc. IISG Amsterdam)
En-tête du n° 12 de janvier1886
"The Official Journal of the Socialist League"
En-tête du n° 259 de mars 1891
"A Journal of Revolutionary Socialism"
En-tête du n° 299 du 12 décembre 1891
"A Revolutionary journal of Anarchist Communism"
En février 1885, à Londres, sortie du premier numéro du mensuel "The Commonweal" (Le Bien commun). Organe de la "Socialist
League". Le journal est dirigé par
William Morris qui en est
lui-même l'éditeur, le directeur, et le principal
rédacteur. Le journal, qui se réclame du socialisme
révolutionnaire international, n'est tout d'abord pas anarchiste, mais il le deviendra progressivement avec la mise
en minorité des éléments marxistes de la
League, notamment lors du vote de la résolution sur
l'antiparlementarisme en 1887. Il deviendra totalement anarchiste
à partir de 1889. Après la division et la fin de la "Socialist League", le journal continuera à sortir sporadiquement jusqu'en 1907. Ses membres actifs rejoindront ensuite le
"Freedom Group" qui édite le mensuel
"Freedom".
°
La bombe d'Henry (reconstituée) et l'explosion au café Terminus
Le 12 février 1894,
une semaine après l'exécution de
d'Auguste Vaillant ,
Emile Henry, désirant frapper la
bourgeoisie, jette une bombe dans le café "Terminus" de la
gare Saint Lazare, à Paris, qui fera un mort, une vingtaine de
blessés et d'importants dégâts matériels.
Après une course poursuite où Henry blessera un agent,
il sera finalement arrêté puis jugé et
exécuté le 21 mai
1894.
Brochure des "Temps Nouveaux" n°1 : "La Liberté par l'Enseignement L'Ecole Libertaire"
Le 12 février 1899,
à Paris, à l'Hôtel des Sociétés
Savantes, ouverture d'une "Ecole
Libertaire". Le projet soutenu par
Jean Grave et Pierre Quillard d'ouvrir
une école libertaire pour les enfants n'ayant pas encore put
se réaliser, c'est uniquement des cours du soir pour adultes
qui sont dispensés. Le 3 novembre 1899, "Le Journal du Peuple"
signalera la reprise des cours avec la participation de
Domela Nieuwenhuis. D'autre
part, une revue : "L'Education
Libertaire", verra le jour l'année suivante.
°
"Manifesto internazionale anarchico contro la guerra"
Vue du Manifeste contre la guerre et détail sur les signataires, dans sa version italienne
qui sera publié à Ancona le 20 mars 1915
Le 12 février 1915, à Londres, publication en trois langues (anglais, allemand et
français) du manifeste contre la guerre "L'Internationale anarchiste et la guerre", alors que le premier conflit mondial embrasse l'Europe, et que "l'Union sacré" enterre la fraternité des peuples sur l'hôtel du patriotisme. Il
est signé par trente-six compagnons anarchistes de diverses nationalités : Leonard D. Abbott - Alexandre Berkman - Luigi Bertoni - L. Bersani - G. Bernard - Georges Barrett - A. Bernardo - Edouard Boudot - A. Calzitta - Joseph J. Cohen - Henri Combes - Nestor Ciele van Diepen - F. W. Dunn - Carlo Frigerio - Emma Goldman - V. Garcia - Hippolyte
Havel - Thomas Keell - Harry Kelly - Jules Lemaire - Errico Malatesta - H. Marquez - Ferdinand Domela Neuwenhuis - Noël Paravich - Emidio Recchioni - G. Rijnders - I. Rochtchine - A. Savioli - Alexandre Schapiro - William Shatoff - V. J. C. Schermerhorn - C. Trombetti - Pedro Vallina - G. Vignati - Lilian Gertrude Woolf (Lilian Wolfe) et Saul Yanowsky.
Restés fidèles à leur idéal
anarchiste et antimilitariste, ils réaffirment : "... (qu') il n'y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives (...) La vérité c'est que la cause des guerres, de celle qui ensanglante actuellement les plaines d'Europe, comme toutes celles qui l'ont précédée, réside uniquement dans l'existance de l'Etat, qui est la forme politique du privilège. (...) Le rôle des anarchistes, quel que soit l'endroit ou la situation dans laquelle il se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu'il n'y a qu'une seule guerre de libération : celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs.
Notre rôle c'est d'appeler les esclaves à la révolte contre leurs maîtres. (...) La
propagande et l'action anarchistes doivent s'appliquer avec
persévérance à affaiblir et à
désagréger les divers Etats, à cultiver l'esprit
de révolte et à faire naître le
mécontentement dans les peuples et les armées. (...)
C'est dans des périodes aussi troublées (...) qu'il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l'idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l'organisation libre des travailleur : la guerre et le militarisme à jamais supprimés, la liberté entière conquise par la destruction totale de l'Etat et de ses organismes de coercition. Vive l'Anarchie !"
Malheureusement au sein même du mouvement anarchiste un courant favorable à l'intervention armée aux côtés des alliés, enmenné par Pierre Kropotkine et Jean Grave signeront de leur côté en février 1916 le "Manifeste des 16" (ils n'étaient en fait que 15), qui sema un trouble profond dans le milieu anarchiste et une discorde tenace avec les anarchistes restés fidèles à leurs idéaux antimilitaristes.