Errico Malatesta
(portrait emprunté au CIRA de Marseille)
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Errico Malatesta
Le 14 décembre 1853,
naissance d'Errico MALATESTA, à Santa Maria Capua Vetere, près de Naples.
Révolutionnaire, théoricien et propagandiste anarchiste, figure
majeure de l'anarchisme italien et international.
Il est issu d'une famille de la bourgeoisie napolitaine. En 1868, il n'a que 14 ans lorsqu'il envoi une lettre de protestation au roi, ce qui lui vaudra le 25 août, sa première arrestation. Après des études au collège de Naples, il s'inscrit en 1869, à la Faculté de médecine. En 1870, il perd ses parents et vit avec son frère sous la tutelle d'une tante. En mars, il est arrêté après une réunion d'étudiants républicains et est suspendu de l'université. En 1871 après l'écrasement de la Commune de Paris, il abandonne les idées républicaines pour l'anarchisme et adhère à l'Internationale, (A.I.T). En août 1872, avec Andrea Costa, Carlo Cafiero, Tito Zanardelli, Celso Ceretti et Saverio Friscia, il est un des cofondateurs de la "Fédération Italienne de l'Internationale". Il en devient un de ses militants les plus actifs et est nommé président de la Fédération ouvrière de Naples. Il abandonne ses études de médecine et collabore avec Carlo Cafiero aux journaux "L'Ordine" et "La Campana".
En septembre 1872, après avoir rencontré Bakounine à Zurich, il collabore à "l'Alliance des révolutionnaires socialistes" et participe au Congrès constitutif de l'A.I.T anti-autoritaire à Saint Imier. De retour en Italie, il est emprisonné à Bologne, durant 54 jours sous le motif d'être un : dangereux révolutionnaire .
En 1873, il rencontre de nouveau Bakounine à Locarno alors que la répression contre l'Internationale s'intensifie. En 1874 à Florence, il apprend la mécanique dans l'atelier d'Agenore Natta, et en août, prend part à une tentative insurrectionnelle dans les Pouilles, mais au retour de Castel del Monte, il est arrêté à Pistoia. Emprisonné à Trani, il y restera près d'un an avant d'être jugé du 1er au 5 août 1875, avec d'autres compagnons. Ils font alors du procès une tribune politique pour l'Internationale et sont acquittés sous les acclamations de la foule.
Après un dernier entretien avec Bakounine à Lugano, il part en Espagne : Barcelone, Madrid (ou il rencontre Morago), puis à Cadix, avec la volonté de faire évader de prison Charles Alerini (celui-ci refusera).
En 1876, il tente par deux fois (en avril et en septembre) d'arriver en Herzégovine pour se joindre aux révolutionnaires serbes en lutte contre le pouvoir ottoman. Il parvient jusqu’en Hongrie mais est arrêté sur la rivière Sava en tentant de franchir la frontière. Il est ramené à pied à Fiume et remis aux autorités italiennes.
Il participe ensuite à la préparation du deuxième Congrès de la Fédération italienne, prévu pour octobre 1876 à Florence. Mais plusieurs organisateurs ayant été arrêtés, le Congrès se tient clandestinement le 21 octobre 1876, dans une auberge, puis dans un bois du village de Tosi. Malatesta, Cafiero, Covelli et la quarantaine de délégués présents abandonnent le collectivisme et se prononcent pour le communisme anarchiste et la stratégie de la propagande par le fait, concepts réaffirmés quelques jours plus tard au Congrès de l'Internationale à Berne, le 29 octobre 1876, où Malatesta et Cafiero seront délégués.
En avril 1877, avec Cafiero, Ceccarelli, Stepniak et une trentaine d'autres internationalistes (bande du Matese), il participe à une insurrection dans le Bénévent, prenant les villages de Letino et Gallo et y proclamant le communisme anarchiste. Au bout de 12 jours, ils sont arrêtés par les troupes gouvernementales, mais un carabinier est tué et un autre blessé. Ils sont emprisonnés pendant 16 mois, avant de passer 14 août 1878, devant la cour d'assise de Bénévent. Tous déclarent avoir tiré sur les carabiniers, défendus par Francesco Saverio Merlino, ils seront encore une fois acquittés.
Il part ensuite à Naples d'où il s'embarque pour l'Egypte, où opère une forte colonie anarchiste. Pendant son séjour à Alexandrie, l'anarchiste Passannante attente à Naples, à la vie du Roi Humbert 1er. Malatesta est arrêté après une manifestation de solidarité avec Passannante. Le consul italien l'expulse sur Beyrouth, celui de Beyrouth sur Smyrne (Turquie). Embarqué sur un paquebot français, il se lie avec le capitaine, celui-ci refusera alors de le liver aux autorités italiennes lors de l'escale à Livourne.
Il débarque à Marseille et rejoint Genève, où il restera jusqu'en avril 1879. Il y rencontre Elisée Reclus et Kropotkine et collaborera au journal "Le Révolté". Il se rend ensuite à Braila, en Roumanie, pour établir des relations avec les révolutionnaires russes. En août, il s'installe, à Paris où il retrouve Cafiero. Mais tous les deux reçoivent un ordre explusion du territoire, Malatesta qui n'avait pas obéi est arrêté le 18 mars 1880 lors de la manifestation d'anniversaire de la Commune et explusé. Après un bref séjour à Bruxelles, il retourne à Paris où il est de nouveau arrêté en juin, et condamné à 6 mois de prison pour n'avoir pas respecté l'avis d'explusion. Libéré, il part en Suisse à Lugano, mais il y est également expulsé, ainsi que de Belgique. En mars 1881, il arrive à Londres où il prend part en juillet 1881 au Congrès révolutionnaire international. Il y représentera l'Italie avec Merlino et fera partie du Secrétariat international de correspondances. Il loge alors avec le couple EmiliaTrunzio et Giovanni Defendi (confiseur), qu'il aide en vendant des glaces et des bonbons.
En 1882, il repart en Egypte pour tenter d'aider le peuple arabe d'Arabi Pacho, révolté contre le colonialisme anglais, mais il y est arrêté peu après par les autorités anglaises puis libéré au début de 1883. Il rentre en Italie en débarquant clandestinement à Livourne, avec la volonté de contrer l'action réformiste d'Andrea Costa (qui est passé au parlementarisme).
Peu de temps après, en mai 1883, il est arrêté pour conspiration avec Merlino et d'autres révolutionnaires. Profitant de sa remise en liberté provisoire en novembre, il se rend à Florence, où il commence la publication en décembre 1883, de "La
Questione Sociale" avec la collaboration de Merlino, Luisa et Francesco Pezzi et de Natta.
En 1884, il publie deux brochures : "Programme et organisation de l'A.I.T" et "Fra Contadini" (Entre paysans) cette dernière aura un grand succès. Condamnés à 4 et 3 ans de réclusion, ils font appel et son remis en liberté provisoire. Durant l'été 1884, une épidémie de choléra éclate à Naples, Malatesta (qui a fait des études de médecine), avec d'autres compagnons s'y rendent pour soigner les malades (deux compagnons volontaires en mourront). Lorsque le procès reprend, les condamnés ne se présentent pas. Malatesta quitte clandestinement le pays (caché dans une caisse de machines à coudre) et rejoint Londres.
En mai 1885, Malatesta accompagné de Cesare Agostinelli, Natta et d'autres, arrive à Buenos Aires, où avec Natta ils montent un atelier de mécanique et font reparaître le journal "La Questione Sociale". Avec Ettore Mattei, il organise une société ouvrière de résistance celle des boulangers, l'association de "Panaderos de Argentina".
En 1886, il se rend avec Agostinelli, Natta, Galileo Palla, Meniconi et d'autres en Patagonie, ils iront jusqu'au détroit de Magellan dans le but de travailler aux exploitations de sables aurifères et de financer ainsi la cause, mais après 7 mois d'aventures, ils retournent à Buenos Aires en 1887. En 1888, il est accusé d'avoir falsifié de la monnaie (cela se révélera faux), il effectue quelques courts séjours à Montevideo, puis prend la décision de rentrer en Europe.
En 1889, il arrive en France où il publie à Nice, en octobre, l'hebdomadaire "L'Associazione". Mais la police française le contraint à se réfugier de nouveau à Londres en 1890, il y rencontrera l'historien Max Nettlau. Il travaille comme électricien et mécanicien et il republie quelques numéros de "L'Associazione" et plusieurs textes en brochures "En période électorale", "La politique parlementaire du Parti socialiste" et la plus connue "L'Anarchie". Avec Merlino, ils tentent de donner un nouvel élan à l'anarchisme italien en convoquant un Congrès qui aura lieu en janvier 1891 à Capolago, dans le Tessin
Suisse, et qui verra la naissance de l'éphémère "Parti de la Fédération Socialiste-Anarchiste-Révolutionnaire-Italienne". Le 9 juin 1891, parti de Milan, sous le faux nom de Felice Vigliano, il atteint Lugano, mais l'ordre d'expulsion le visant toujours, il est arrêté. Après deux mois de prison, il retourne à Londres où il restera jusqu'à la fin d'octobre.
Il tente de créer un réseau international capable de coordonner toutes les tentatives insurrectionnelles prévues pour le 1er mai 1892, et se rend en Espagne en novembre 1891, pour une tournée de conférences à travers le pays. Il est accompagné de Pedro Esteve. A Séville, il rencontrera Tarrida del Marmol, puis à Cadix Ricardo Mella et Fermin Salvochea. Mais en janvier 1892, en raison des événements de Xérès, la police qui le soupçonne d'être lié à ces soulèvements, le recherche. Mais, à Cadix, il s'est déjà embarqué pour Lisbonne d'où il rejoindra Londres par mer début février.
Au printemps 1893, il fait avec Malato et Cipriani un bref voyage à Bruxelles, la Belgique étant en plein mouvement de grève générale menée par le mouvement ouvrier et socialiste pour le suffrage universel. Mais alors qu'éclate l'ère des attentats, il se positionne contre le "ravacholisme" en soutenant de nombreuses polémiques avec les individualistes et autres anti-organisateurs. En septembre 1893, des mouvements de révoltes populaires éclatent en Sicile, ils se poursuivront jusqu'en janvier 1894. Malatesta prend avec Merlino et Malato la décision de se rendre en Italie. Merlino est arrêté à Naples le 30 janvier, mais Malatesta parvient à se cacher. A Ancône, le journal "l'Art. 248" publie dans son n°4 du 7 janvier 1894, son article "Allons parmi le Peuple". Par solidarité avec les siciliens les anarchistes de Lunigiana forment des bandes armées qui seront matées par une intense répression étatique.
En juillet 1896, se déroule à Londres le "Congrès Socialiste International" mais après de long et âpres débats les marxistes arrivent à faire voter l'exclusion des anarchistes et des socialistes anti-antiparlementaires. A Londres, Malatesta rencontre Michele Angiolillo, il naîtra entre eux une amitié fraternelle.
En janvier 1897, Merlino se raliant à son tour au parlementarisme s'en suit une polémique avec Malatesta qui rentré clandestinement en Italie fait paraître le 14 mars à Ancône le premier numéro de "L'Agitazione". En décembre il est briévement emprisonné. Mais en janvier 1898 alors que débute à Ancône une grève générale contre l'augmentation du prix du pain, il est arrêté (avec d'autres compagnons) est condamné en avril à six mois de prison. Il y a des manifestations populaires en faveur des accusés dans divers pays, et plus de 3000 anarchistes italiens signent de leur nom une déclaration au peuple italien dans lequel ils expriment leur entière solidarité avec les accusés. Malatesta qui devait être libéré en août 1898, est jugé trop dangereux, il est relégué pour cinq ans en résidence forcée d'abord sur l'île d'Ustica puis celle de Lampedusa, d'où il s'évadera fin avril 1899 avec les anarchistes florentins Giorgio Vivoli et Edoardo Epifani. Après une traversée très agitée, ils parviennent à débarquer sur la côte tunisienne. De Tunis, il repart pour Malte d'où il s'embarquera pour Londres.
Il part ensuite pour les Etats-Unis et arrive à New York début août. A Paterson, il collabore au journal "La Questione sociale" mais engage une polémique avec Ciancabilla et ses positions anti-organisation, lequel créera à cette occasion un nouveau journal "l'Aurora". Au cours d'une discussion animée, un individualiste "énérvé" tire sur Malatesta et le blesse à une jambe.
En Amérique, il participera à une série de conférences qui ameneront dans diverses villes des États du New Jersey, de New York, de Pennsylvanie, du Connecticut, du Rhode Island, du Massachusetts, du Vermont, de l'Illinois et de la Floride (à Tampa Cayo Hueso), puis ensuite à Cuba, à La Havane, le 27 février 1900.
Il est de retour à Londres en avril 1900. Après l'attentat de Bresci contre le roi Humbert 1er, il publie en septembre "Causes et effets" commentaires sur l'attentat de Bresci et collabore aux journaux "l'Internazionale" et à "Lo Sciopero generale" (La Grève générale).
A l'été 1907, il se rend en Belgique, à Anvers, au moment de la la grande grève révolutionnaire sur le port, puis rejoint Amsterdam pour le Congrès international anarchiste, ou il affronte Monatte sur thème de l'action syndicale.
Le gouvernement italien qui le rend responsable de la mort du roi, parviendra à infilter durant une dizaine d'années un de ses agents et à monter une provocation, ainsi, le 20 mai 1912, la Cour de Bow Street condamne Malatesta à trois mois de réclusion à la suite de la plainte en diffamation de l'agent italien. Mais Malatesta a gagné la sympatie des travailleurs anglais et ceux-ci manifesteront en sa faveur 12 juin 1912 et le décret d'expulsion du territoire qui accompagne la condamnation sera annulé.
Après l’apparition le 8 juin 1913, du premier numéro de "Volontà" à Ancône, Malatesta décide de rentrer en Italie, il y prendra la direction du journal dès son arrivée en août. Il multiplie les contacts et les conférences favorisant le développement de l’Union Syndicale Italienne (USI), et parcours tout le pays en vue d’y préparer un mouvement insurrectionnel.
Le 7 juin 1914, à l'issue d'un de ses meetings à la "Villa Rossa" à Ancône, la police tire sur la foule, un anarchiste et deux républicains sont tués, c'est le début de la "Settiman Rossa". La grève générale est déclenchée de façon insurrectionnelle et s'étend à toute la Romagne et aux Marches. Malatesta participera très activement à ce mouvement appelé la Semaine Rouge qui se terminera par la trahison du syndicat socialiste (CGL).
Mais l'échec de la semaine rouge l'oblige une nouvelle fois à quitter clandestinement l'Italie. A Genève, il collabore au "Réveil - Il Risveglio" de Bertoni, puis retourne à Londres.
Il passera les années de la guerre, à soutenir une active propagande contre la guerre et les interventionnistes. Position encore plus évidente en 1916, au travers de sa réponse aux signataires du "manifeste des seize" qu'il publie en avril dans le journal "Freedom". En décembre 1919, il retourne en Italie, à Gênes, il reçoit un acceuil chaleureux. En février 1920, il sort le premier numéro du quotidien "Umanità Nova". Le 29 février 1920, lors de son premier meeting à Milan, des affrontements avec les carabiniers font deux morts et cinq blessés, une grève générale de protestation est déclarée. Alors que l'agitation sociale est déjà à son comble, à Ancône, les soldats se mutinent pour protester contre l'expédition en Albanie, aux militaires se mêlent les ouvriers qui s'emparent des armes et d'une partie de la ville, s'ensuivent des affrontements avec les troupes envoyées par le gouvernement. Du 1er au 4 juillet 1920, se tient à Bologne le deuxième Congrès national de "l'Unione anarchica italiana". Le programme proposé par Malatesta est approuvé. Le 15 août, il est délégué de "l'Unione Anarchica Italiana" à Florence à la Conférence nationale pour les victimes politiques. Le 31 août 1920, commence le mouvement d'occupations des usines. Malatesta multiplie les meeting. Le 14 octobre, de grandes manifestations ont lieu à travers l'Italie. A Bologne après le meeting de Malatesta de nouveaux affrontements provoquent des morts et des blessés de part et d'autres. Le 15 octobre la police occupe la rédaction "d'Umanità Nova" et arrête les personnes présentes, le 17 octobre Malatesta est à son tour arrêté à Milan.
Le 15 mars 1921, Malatesta, Borghi et Quagliano détenus depuis 5 mois sous l'accusation de "complots et d'association de malfaiteurs" commencent une grève de la faim. Dans toute l'Italie débutent des mouvements d'agitations en leur faveur. Mais le 23 mars 1921, au théâtre Diana de Milan éclate un bombe, posée par un groupe d'anarchistes individualistes qui visent le commissaire de police Gasti (mais celui-ci est absent du spectale). La bombe provoque une vingtaine de morts, et de nombreux blessés et sert de prétexte aux fascistes pour accentuer la répression par des arrestations en masse, le siège du journal "Umanità Nova" et de 'l'Union Sindacale Milanese" sont saccagés et incendiés. La publication de "Umantà Nova" reprendra pourtant le 18 mai 1921 à Rome avec une autre équipe. Malatesta ayant arrêté sa grève de la faim après l'attentat sera finalement jugé avec ses camardes deux mois plus tard et libérés le 30 juillet 1921. Il s'unit ensuite librement avec l'anarchiste et activiste individualite Elena Melli et se fixe à Rome où il travaille dans un petit atelier de mécanique.
Contre le fascisme il préconise la formation de groupes armés, en juillet "l'Alliance du Travail" (Union de divers syndicats impulsée par Malatesta) proclame la grève générale mais les fascistes ont le dernier mot, ils brûlent le portait de Malatesta, place Cavour. En septembre 1922, il se rend en Suisse pour participer au cinquantenaire du Congrès de Saint-Imier, puis rentre à Rome où en octobre se produit la marche sur Rome marquant la victoire du fascisme. En décembre "Unanità Nova" et interdit. Pourtant, le 1er janvier 1924, il réussit encore à faire paraître le premier numéro de "Pensiero e Volontà", mais avec l'instauration des lois liberticides de 1926, son dernier journal disparaîtra. Les autorités fascistes le condamnent à vivre sous une étroite surveillance policière. Il parvient pourtant encore en 1930-31, à faire sortir divers articles qui seront publiés à l'extérieur dans : "Il Risveglio", "l'Adunata dei Refrattari", "Studi Sociali"(édité par Fabbri à Montevideo), etc. Il tombe malade et meurt à Rome le 22 juillet 1932. Seuls sa compagne Melli avec sa fille Gemma et ses neveux seront autorisés à accompagner sa dépouille le lendemain au cimetière Varano.
"Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leurs forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but (...)"
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