anselmo lorenzo portrait

Portrait d'Anselmo Lorenzo dans la revue "Tiempos Nuevos"
du 1er février 1936.

Ephéméride Anarchiste

21 avril

Anselmo Lorenzo

Anselmo Lorenzo

Le 21 avril 1841, naissance d'Anselmo LORENZO ASPERILLA, à Tolède (Espagne).
Figure incontournable de l'anarchisme espagnol (surnommé "Le Grand-père de l'anarchisme").
Né dans une famille modeste, il est envoyé à onze ans à Madrid, pour travailler chez un oncle fabriquant de cire, activité qu'il quitte pour apprendre le métier de typographe. Sa curiosité intellectuelle le pousse à la découverte des nouvelles idées, en particulier celles de Fourier et de Proudhon (que vient de traduire le républicain fédéraliste Pi y Margall). L'autodidacte Anselmo a 27 ans en 1868, quand Giuseppe Fanelli arrive à Madrid, envoyé par Bakounine pour créer une section de l'Internationale en Espagne. Anselmo va faire partie de cette première section, constituée d'une vingtaine de républicains fédéralistes.
Le 15 janvier 1870, il fait paraître à Madrid le premier numéro du journal "La Solidaridad" qui va populariser les idées anarchistes. Il prend une part importante dans l'organisation, à Barcelone, du 19 au 26 (29?) juin 1870, du Congrès constitutif de la "Fédération Régionale Espagnole" (F.R.E) des sociétés de résistance ouvrières, où il est délégué de la section de Madrid. En 1871, il se rend à Lisbonne pour assister à la fondation de la section portugaise. En septembre, il assiste à Londres à une Conférence internationale, mais c'est pour y constater les divergences de vues entre marxistes et bakouninistes. Il est reçu chez Marx (qui tentera de le convertir puis de le manipuler). Rentré en Espagne, Anselmo Lorenzo accueillera en retour l'envoyé de Marx, Paul Lafargue, qu'il introduira dans le milieu ouvrier.
Les autorités, intensifiant la répression contre les militants ouvriers, arrêteront Anselmo à plusieurs reprises et interdiront la "F.R.E" qui se réfugiera dans la clandestinité. En 1873, il séjourne en France (Bordeaux, Montpellier, Marseille), puis se fixe ensuite à Barcelone où il intègre la section des typographes de la "F.R.E" (il en sera exclu en 1881, mais la réintégrera en 1885). En 1876, il s'unit avec Francesca Concha. En 1883, il devient membre d'une loge maçonnique et participera à partir de 1885 à la revue "Acratia" puis, de 1887 à 1893, au journal "El Productor. En 1895, il crée la revue "Ciencia Social". Mais dans la nuit du 28 au 29 juillet 1896 il est arrêté suite à l'attentat de Cambios-Nuevos et emprisonné (avec de nombreux compagnons qui seront torturés puis condamnés à mort) dans la forteresse de Monjuich. Libéré après sept mois d'enfer, banni, il s'exile en France, où il fait la connaissance de Malato, Grave, Faure, et Ferrer. Il rentre en Espagne après l'amnistie et commence une oeuvre d'écrivain et de traducteur, notamment pour les publications de "l'Ecole Moderne". En 1901 le premier tome de son ouvrage majeur "El proletariado militante" voit le jour, il est dédié à son ami Tárrida del Mármol. Cette même année, il prend part à la fondation de "La Huelga General", mais en 1902 il est emprisonné plusieurs mois suite à la grève des métallurgistes. En 1905, un certain nombre de ses ouvrages sont publiés : "Via Libre", "El Patrimonio Universal", "La ganacia", "El obrero moderno", "El banquete de la Vida". En 1906, il traduit le premier tome de "L'Homme et la Terre" de Reclus.
Après le "Semaine tragique" de 1909, il est de nouveau arrêté puis déporté à Teruel malgré son âge et une maladie respiratoire. Il reprend ensuite la direction de"L'Ecole Moderne" et aura la satisfaction de voir la naissance de la CNT, mais de plus en plus malade, il s'éteint à Barcelone le 30 novembre 1914.
Auteur de nombreux ouvrages et traductions (du français) il a créé ou collaboré à une multitude de journaux et revues anarchistes.
"Nous ne somme pas exempts de toute responsabilité dans le mal social qui pèse sur nous. Nous en sommes victimes, mais nous n'en serons pas moins coupables de sa continuité si nous ne nous employons pas à le supprimer par notre volonté et notre action".
Extrait d'un discours prononcé le 3 juillet 1913.

 

 

 

Le 21 avril 1951, mort de Giuseppe PASOTTI en Tunisie (né le 10 février 1888 en Italie).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste.
Membre de la ligue italienne des droits de l'homme. En juin 1914, il prend part aux événements de la "Semaine rouge". Antimilitariste, il sera arrêté en 1915, et relâché la guerre terminée. Il travaille ensuite comme ouvrier mécanicien à Milan et participe activement, dans les années vingt, aux grèves et à l'agitation pour sauver Sacco et Vanzetti. Traqué par les fascistes italiens, il se réfugie en France, à Toulouse, puis Perpignan où, en 1936, il organise le passage des libertaires italiens qui viennent combattre en Espagne pour la révolution sociale (dont notamment Camillo Berneri). Après une lutte avec le consul fasciste italien, il est condamné à trois mois de prison. Menacé d'expulsion, il se cache un temps, puis rejoint la Tunisie où il continue de militer avec Luigi Damiani. Il participe ensuite à la libération mais, déçu par le retour de l'ordre bourgeois en Italie, il retournera en Tunisie et y restera jusqu'à sa mort.

 

 

Armando Borghi

Armando Borghi

Le 21 avril 1968, mort d'Armando BORGHI (né à Castel Bolognese, Italie, le 6 avril 1882).
Important propagandiste anarchiste et anarcho-syndicaliste italien, orateur de talent. Il s'engage très jeune dans le mouvement anarchiste. En 1902, à Bologne, première condamnation pour antimilitarisme. En 1905, à Ravenne, il subit 5 mois de prison pour "Incitation à la délinquance". En 1906, pour un article commémorant l'attentat de Gaetano Bresci, il est à nouveau condamné à 1 an de prison.
En octobre 1911, avec Maria Rygier, dans un article du journal "l'Agitatore", il approuve l'attentat d'Augusto Masetti. Nouvelle répression contre les anarchistes. Maria est arrêtée, Armando se réfugie en France jusqu'en 1912, puis il adhère à l'U.S.I (Union Syndicale Italienne) dont il deviendra secrétaire. Militant contre la guerre, arrêté dès le début du conflit en 1915, il ne reprendra ses activités que fin 1918, publiant avec sa compagne Virgilia d'Andrea l'hebdomadaire "Guerra di classe".
En 1920, invité par les bolchéviques à Moscou, il refusera le diktat de ces derniers sur l'USI. En octobre 1920, suite aux occupations d'usines de Milan, il est arrêté avec Malatesta. Il seront finalement libérés en juillet 1921, après une grève de la faim. Suite à la marche sur Rome des fascistes, Borghi se réfugie avec sa compagne à Berlin (1922), Paris (1924) puis les USA (1926), où il subit aussi arrestations et procès (pour son soutien à Sacco et Vanzetti, et ses articles dans "L'Adunata dei Refrattari"). Il retourne en Italie de 1945 à 1948, puis repart aux USA jusqu'en 1953, avant de rentrer définitivement en Italie, à Rome, où il participe à la rédaction du journal "Umanita Nova". Il est l'auteur du livre "Un demi-siècle d'anarchie", etc.

 

 

Le 21 avril 1869, naissance de Jean-Baptiste Anthelme GIRIER .

 

Le 21 avril 1885, naissance d'Ethel DUFFY TURNER

 

Le 21 avril 1935, mort d'Auguste GARNERY

 

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En-tête de ce numéro unique (doc. Cira de Lausanne)

En avril 1902, à Florence (Italie), sortie de ce numéro unique du journal "Il Razionalista" (Le Rationaliste). Epigraphe de Galilée : "Provando e riprovando" (Prouver et reprouver ou Essayer et essayer encore). Cette devise est exemplaire de la méthode scientifique expérimentale et signifie qu'il ne faut jamais se fier à la première preuve mais qu'il faut la répéter.

 

 

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La guillotine lithographie de Steinlen 

"La Guillotine" lithographie de Steinlen (1900)
Il faudra attendre l'année 1981 pour voir disparaître ce "type d'humanisme français"

Le 21 avril 1913, sur le boulevard Arago à Paris, devant la prison de la Santé, exécutions capitales par la guillotine d'André SOUDY, de Raymond CALLEMIN, et d'Elie MONIER , tous les trois membres de la bande à BONNOT.
" C'est fini. La société a fait justice. Justice? Cette opération odieuse, dans ce décor de deuil, sous ce ciel bas et impavide? Justice, ce triple meurtre, préparé dans tous ses détails, réglé, ordonné avec précision, parmi tous ces soldats, ces pelotons de gendarmes et de gardes? Justice, cette
méthode sournoise de suppression? Mais à quoi bon philosopher ? Les hommes n'ont encore découvert d'autres moyens que de punir le meurtre par le meurtre."
Victor Méric dans "Les bandits tragiques" (1926).

 

 

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journal "l'anarchie" de Louvet

En-tête du journal

journal " l'anarchie " n19

En-tête du numéro 19 d'avril 1927 (sur papier rose). Coll. perso.

Le 21 avril 1926, à Paris, nouvelle sortie du journal "l'anarchie" Organe d'Action et de Philosophie Anarchistes, publié par Simone Larcher et Louis Louvet. Le journal qui succède à "l'éveil des jeunes libertaires" paraît d'abord tous les mercredis, il passera ensuite bimensuel, mais reste dans la tradition individualiste de "l'anarchie" telle que l'avait conçue Libertad, cinquante-deux numéros sortiront jusqu'en avril 1929. Le journal publiera trois numéros d'un supplément "l'ennemi du peuple".