les quilles

"Les Quilles: mariage, morales, intérêts, capital, autorité, armée, religions, margistrature et propriété
balayées par la boule anarchie"

Editions de "L'Idée libre" Paris

Ephéméride Anarchiste

7 septembre

charles malato

Charles Malato
(photo anthropométrique du 29 avril 1890)

Le 7 septembre 1857, naissance de Charles MALATO, à Foug (Lorraine, France).
Militant, journaliste, théoricien et écrivain anarchiste.
Charles était le fils d'Antoine Malato de Cornet, (un militant révolutionnaire sicilien réfugié en France et marié avec une Lorraine, Marie-Louise Hennequin; il participera en tant que capitaine à la Commune de Paris. Arrêté en 1874 il sera condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Sa femme et son fils l'y suivront. Amnistié, il rentrera en France en juin 1881 avec son fils).
Le jeune Charles qui avait suivi ses parents en déportation sera un des rares avec Louise Michel à soutenir les révoltes canaques de 1878. De retour en France, il poursuit le militantisme révolutionnaire de son père et va faire sienne les idées anarchistes. En 1886, il créé un groupe et un journal du même nom "La Révolution cosmopolite" qui sera poursuivi dès le quatrième numéro pour "excitation au meurtre et au pillage". En 1897, il publie "Philosophie de l'anarchie" dans lequel il affirme son idéal communiste anarchiste. Journaliste, il collabore à de nombreux journaux comme 'L'Art Social", "la Société Nouvelle", "l'Aurore", Le Réveil Lyonnais", ainsi que "L'Attaque", journal d'Ernest Gégout avec qui il sera condamné, en avril 1890, à quinze mois de prison pour "provocation au meurtre au pillage et incendie". Lire à ce sujet leurs souvenirs dans "Prison fin de siècle" (réédité en 1999). Il prend part à de nombreux complots et actions clandestines, mais son "anarchisme insurrectionnel" le désigne à la police. Contraint à l'exil (expulsé car il n'a pas encore la nationalité française), il arrive le 4 avril 1892 à Londres, où il restera deux années et racontera dans "Les joyeusetés de l'exil" la vie quotidienne des réfugiés politiques en Angleterre, il y publiera également le journal "Le Tocsin". De retour en France en 1894, il poursuit son engagement. Ami d'Emile Henry, il désapprouve cependant son attentat au Café Terminus: "J'approuve toute violence qui vise l'obstacle, qui frappe l'ennemi, non celle qui frappe aveuglément."
En 1898, il est un des premiers à prendre la défense de Dreyfus; la même année il passe de nouveau en procès pour port d'arme prohibé. En 1905, il est impliqué avec trois autres personnes dans l'affaire de la rue de Rohan (attentat contre le roi d'Espagne en visite en France). Lors du "Procès des Quatre", les accusés, dont Malato qui est soutenu par de nombreuses personnalités, sont finalement acquittés par manque de preuves.
Il collabore ensuite à "La Guerre Sociale" et à "La Bataille syndicaliste", mais au moment de la première guerre mondiale il se rallie à l'union sacrée et aux positions du "Manifeste des seize" conduit notamment par Kropotkine et Jean Grave. Alors qu'il va avoir 61 ans, il s'engage en juin 1918. Après guerre, il collabore à la revue du Dr. Pierrot "Plus Loin" puis exerce ensuite comme correcteur à la Chambre des députés. Il adhère en 1928 au syndicat des correcteurs où se retrouvent de nombreux libertaires. Il meurt le 7 novembre 1938 à Paris.
En plus des ouvrages déja cités: "Révolution chrétienne et révolution sociale"(1891), "De la Commune à l'Anarchie"(1894), "Contes néo-calédoniens"(1897), "La Grande Grève"(1905, réédité en 2009) , "Les Forains"(1925), "Mémoires d'un libertaire"(1937-38).

malato : philosophie de l'anarchie

Couverture de "Philosophie de l'anarchie" (1897)

 fil yeux

 

 

 

Le 7 septembre 1844, naissance de Francesco Agenore NATTA à S. Salvatore (Italie).
Militant internationaliste et anarchiste italien.
Mécanicien de profession. Il est influencé par la "Commune de Paris" et dans un premier temps par les idées de Mazzini. Il rejoint à Florence (avec son frère Agenore) les rangs de "l'Union de la démocratie sociale". Peu après, début 1872, il participe à la création de la première section florentine de l'AIT et va devenir une figure importante de la "Fédération italienne de l'AIT" où il s'occupe de la Commission de correspondance et participe également au "Comité italien pour la révolution sociale", organisation clandestine créée en décembre 1873 par Cafiero, Costa et Bakounine qui face à la crise sociale tente de faire éclater un mouvement insurrectionnel; Natta est responsable de la région toscane. Le mouvement échoue en août 1874 et il est arrêté avec les autres internationalistes. Au procès qui se déroule à Florence durant l'été 1875, il est acquitté ainsi que tous les prévenus. Natta organise, en juin 1876, un congrès de la section Toscane de l'AIT et il convoque pour le 24 septembre 1876 à Florence le 3ème "Congrès de la Fédération italienne". La date est repoussée au 22 octobre à cause de la répression qui tente d'interdire sa tenue. Le congrès aura néanmoins lieu dans une auberge de Tosi, et ceci malgré les arrestations de plusieurs délégués dont Natta lui-même le 19 octobre. Il organise ensuite en novembre 1876 le premier Congrès ouvrier toscan.
Après l'épisode de "la Bande du Matese", l'Internationale est interdite et nombreux sont les militants emprisonnés, mais Natta continue de faire vivre l'organisation clandestinement. Il est arrêté le 3 octobre 1878 avec treize autres compagnons. Après un an de prison préventive, il repasse en jugement. Défendu par Merlino, il est acquitté et relâché le 6 janvier 1880, mais la Fédération italienne est alors divisée entre les insurrectionnalistes et ceux qui comme Andrea Costa choisissent le parlementarisme. En 1883, avec Pezzi, Natta prend part à la naissance de la"Fédération socialiste florentine" qui malgré son nom adopte le programme communisme anarchiste. Mais Malatesta, de retour à Florence, est arrêté en mai 1883. Remis en liberté provisoire en novembre, il édite "La Questione sociale" pour ressouder le mouvement anarchiste italien. Il est jugé à Rome en février 1884 pour "association de malfaiteurs" et condamné à 3 ans de prison, mais est laissé en liberté provisoire en attendant l'appel. Natta signe avec une cinquantaine de compagnons un manifeste de protestation qui lui vaudra une condamnation de 30 mois de prison par contumace, car il est déjà en fuite. Natta part clandestinement avec Malatesta et Pezzi à Marseille d'où ils rejoindront Buenos-Aires où ils rééditeront "La Questione Sociale". ll y ouvre un petit atelier de mécanique avec son fils. Lorsque Malatesta et Pezzi retournent en Europe en 1889, Natta reste en Argentine. Il se fixe ensuite à La Plata où il meurt en mars 1914.

 

 

Le 7 septembre 1859, naissance de Paul VIGNE D'OCTON à Montpellier.

 

Le 7 septembre 1881, naissance de Lucien COUSIN à Paris.

 

Le 7 septembre 1927, mort de François MALICET

 

Le 7 septembre 1931, mort de José GARCIA VIÑAS

 

Le 7 septembre 1957, mort de Francisco BALLESTER OROVITG.

 

fil chouette

 

journal "A Sementeira"

En-tête du numéro 25 de septembre 1910

En septembre 1910, à Lisbonne (Portugal), sortie du numéro 25 de la revue "A Sementeira" (L'Ensemencement) Publication mensuelle illustrée - Critique et Sociologie. Revue publiée par Hilario Marquez et sortant depuis l'année 1908.

 

 

fil chouette

 

journal "El Latigo" n°1

En-tête du premier numéro

"El Latigo" de 1913

En-tête illustrée du numéro 12 du 8 mars 1913

Le 7 septembre 1912, à Baracaldo ( Biscaye, Pays-Basque, Espagne), sortie du premier numéro du journal anarchiste bimensuel "El Látigo" (Le Fouet), Défenseur de tous les opprimés. A partir du numéro 5 (2 novembre 1912) l'en-tête est illustrée e, à partir du 21 février 1913 le journal devient l'Organe de la Fédération des Groupes libertaires de la région Vascongada. Collaboreront à cette publication Anselmo Lorenzo, Emilio Carral, Aquilino Gómez (qui en assurera également la direction), Justo Castillo (Sestao), Matias Esturo, et de nombreux autres. Vingt-cinq numéros sortiront jusqu'au 16 janvier 1914.
Dans le premier numéro :
"Sin usar armas innobles para defender nuestro ideal libertario y sindicalista, sin recurrir al concepto injurioso, a la palabra soez, ni a la sátira mordaz que exaspera y no convence a nadie, nos proponemos emplear la verdad y el látigo contra todos los embaucadores del pueblo".
(Sans employer d'armes ignobles pour défendre notre idéal libertaire et syndialiste, sans recourir à l'insulte, le gros mot, ou la satire mordante qui exaspère mais ne convainc personne, nous proposons d'employer la vérité et le fouet contre tous ceux qui trompent le peuple.)
A noter qu'un journal portant également ce titre était sorti à Madrid, entre le 18 février et le 11 mars 1911 (quatre numéros), publié par Federico Urales.

 

 

 fil bombe

 

Le 7 septembre 1919, à Milan (Italie), mort du jeune anarchiste individualiste Bruno FILIPPI, dans l'explosion prématurée de la bombe qu'il comptait faire exploser au siège du Cercle des nobles situé dans le Café Biffi dans la galerie "Vittorio Emanuele" de Milan.
Prétextant un complot anarchiste, la police procédera les jours suivants à de nombreuses arrestations, dont la compagne de Filippi, Maria Zibardi, mais aussi les anarchistes Aldo Perego et Guido Villa qui seront lourdement condamnés en juillet 1920.