Affiche de Luce pour "La Bataille Syndicaliste"
A noter le drapeau noir et le rouge brandis
par les cheminots et les postiers
Ephéméride Anarchiste
27 avril
Séverine
Le 27 avril 1855, naissance
de Caroline REMY, (connue sous le nom de SEVERINE), à Paris.
Journaliste libertaire, féministe et militante de la ligue de
droits de l'homme.
Sa rencontre avec Jules
Vallès, vers 1880, changea le cours de sa vie.
Appelée à le seconder dans la parution du journal "Le Cri du
Peuple" et dans ses activités littéraires, il lui
confiera la direction du journal avant de mourir, en 1885. En fille
spirituelle de Vallès, Séverine gardera le journal
ouvert à toutes les tendances du socialisme ce qui
amènera son esprit libertaire à s'affronter à
Jules Guesde (marxiste) et à quitter le journal en 1888, mais
elle n'en continue pas moins, à dénoncer les injustices
sociales dans d'autres journaux. Son refus généreux du
sectarisme l'amènera à quelques erreurs de jugements au
sujet du Boulangisme, mais lorsque survient l'affaire Dreyfus, elle
prend énergiquement sa défense. En 1897, elle collabore
à "La fronde", premier quotidien féministe. En 1914,
toujours pacifiste, elle condamne "l'union sacrée".
Enthousiasmée par la révolution russe de 1917, elle
adhère au parti communiste en 1921 mais elle le quitte deux
ans plus tard, sommée de choisir entre le parti et la ligue
des droits de l'homme, qu'elle avait contribué à
créer. Séverine défendra toujours les
anarchistes, qu'ils s'appellent
Clément Duval,
Auguste Vaillant,
Ascaso,
Durruti ou Jover, et participera en
juillet 1927 à un meeting pour tenter de sauver
Sacco et
Vanzetti. Malade, elle meurt le 24
avril 1929.
Outre ses milliers d'articles dans la presse, elle est l'auteur de
plusieurs ouvrages "Pages rouges" "Notes d'une frondeuse", "Line",
etc.
"J'ai trop l'horreur des théories
et des théoriciens, des doctrines et des doctrinaires, des
catéchismes d'école et des grammaires de sectes pour
argumenter et discutailler à perte de vue sur l'acte d'un
homme que le bourreau tient déjà par les cheveux, et
que tous avaient le droit d'injurier et de réprouver, sauf
nous!"
(in "le cri du peuple", à propos
de Clément Duval, 30 janvier 1887)
Le 27 avril 1887, naissance
de Jean-Baptiste SALIVES (dit Claude LE MAGUET), à Albas
(Lot).
Militant et propagandiste anarchiste, pacifiste et poète.
Placé à 6 ans à l'orphelinat de Cempuis
dirigé par l'anarchiste Paul
Robin, il en sortira à 16 ans avec le métier de
typographe. Profondément libertaire, il travaille dès
lors au journal "L'Anarchie", puis dans la communauté
d'Aiglemont (dans les Ardennes) fondée par Fortuné
Henry. Appelé sous les drapeaux, il déserte. Contraint
à la clandestinité il se réfugie alors en
Belgique, puis revient en France à Lens où il travaille
un an (1908-1909) comme typographe chez
Benoît Broutchoux.
Arrêté à Lille lors d'une manifestation il est
condamné à un mois de prison, mais sa véritable
identité n'est pas démasquée. Mais après
les persécutions liées à l'affaire de la Bande
à Bonnot (1912) il passe en Suisse et se
fixe à Genève avec sa compagne Marcelle. En 1914,
lorsque la guerre éclate, il reste fidèle à son
idéal antimilitariste et pacifiste. En 1916, il participe avec
Albert Ledrappier et l'artiste Frans
Masereel, à la création de la revue pacifiste
"Les Tablettes", qui
s'illustrera jusqu'en janvier 1919 par sa qualité. Il
collabore également à divers journaux suisses. Il
rentre en France en 1939, ne voulant pas être
réfractaire dans la lutte contre le fascisme. Il sera
emprisonné un temps à Lyon puis à Quimper. De
retour en Suisse, il se consacre à la poésie, et ce
jusqu'à sa mort, survenue le 14 juillet 1979, à
Genève. Il est l'auteur d'une "Anthologie des écrivains
réfractaires de langue française" (1927), "Les
Anarchistes et le cas de conscience" (1921), etc.
Le 27 avril 1824, naissance
de Francisco PI Y MARGALL
Le 27 avril (?) 1855,
naissance de Jules JOUY
Le 27 avril 1937, mort
d'Antonio MARTÍN
Le 27 avril 1894, à
Paris. Procès d'Emile HENRY,
devant les assises de la Seine, pour l'attentat du
12 février 1894 au
café Terminus, et l'explosion du
8 novembre 1892 au
commissariat des Bons-enfants. Emile Henry revendiqua hautement et
fièrement ses actions, lisant une déclaration dans
laquelle il analyse la société corrompue et plaide la
révolte. Le jury ne lui accordera aucune circonstances
atténuantes.
"Il faut que la bourgeoisie comprenne
bien que ceux qui ont souffert sont enfin las de leurs souffrances :
il montrent les dents et frappent d'autant plus brutalement qu'on a
été brutal avec eux."
(in "Pourquoi j'ai tiré dans le
tas", Emile Henry.)
En-tête du premier numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 27 avril 1911, à Paris, sortie du premier numéro du journal "La Bataille Syndicaliste". Il paraît quotidiennement et est l'organe officieux de la C.G.T et de ses militants syndicalistes-révolutionnaires, dont de nombreux anarchistes. Le journal atteindra rapidement un important tirage (jusqu'à 45 500 exemplaires en décembre 1912) et comptera un grand nombre de collaborateurs. Le titre cessera de paraître fin octobre 1915 après 1638 numéros publiés. Le journal "La Bataille" lui succèdera.
Carte postale photo de deux lectrices de la "Bataille Syndicaliste"