"25 images de la passion d'un homme" de Frans Masereel (Genève
1918)
Ephéméride
anarchiste
3 janvier
Jack Frager
Le 3 janvier 1903, naissance
de Jack FRAGER dit Yankel, à Ismeryuka (Ukraine).
Militant syndicaliste, anarchiste et pacifiste américain.
Très jeune, il participe à la révolution russe
de 1917. Mais refusant la conscription, il fuit en Roumanie. Il
rejoint ensuite l'Argentine (où il vivra 18 mois). A
Buenos-Aires, il édite (en Yiddish), les textes de
Gustav Landauer, à qui il restera
toujours fidèle. En 1923, il émigre aux Etats-Unis
où il participe au Comité de défense
de Sacco et
Vanzetti et aux tournées de
conférences d'Emma Goldman. En 1930, il fait lui-même
des conférences à travers les Etats-Unis et prend part
à la création du "Libertarian Book Club" de New-York et
à la publication du "Freie
Arbeiter Stimmer" journal anarchiste en Yiddish. Langue et
culture qu'il contribuera à entretenir en publiant de la
littérature Yiddish. Il travaille comme peintre et milite
à la "Painters' Union". Pacifiste convaincu, il manifeste
contre la guerre du Vietnam et contre les armes nucléaires. Il
sera arrêté à plusieurs reprises, notamment
durant la manifestation du "Hiroshima Day" (il avait alors 88 ans).
En 1978 (peu après la mort de Franco), il se rend en Espagne
à la rencontre du mouvement anarchiste renaissant et en 1987,
visite l'Ukraine. Militant infatiguable, il commence à
souffrir en 1993, de la maladie d'Alzheimer. Il meurt le 7 mars
1998.
Autoportrait de Frans Masereel en 1923
Le 3 janvier 1972, mort de
Frans MASEREEL à Avignon.
Artiste graveur, antimilitariste, pacifiste et libertaire, avant de
rallier le bolchevisme.
Il naît le 30 juillet 1889 à Blankenberge (Flandres
belges) dans une famille flamande aisée. Il effectue de
brillantes études à l'Académie des Beaux-Arts de
Gand. En 1910, il arrive à Paris, s'initie à la
xylographie, et publie ses premières gravures sur bois dans
"L'Assiette au Beurre" revue satirique publiée par Henri
Guibeaux, ami libertaire, qu'il rejoindra en Suisse après la
déclaration de Guerre. En Suisse, il va travailler comme
traducteur pour la Croix Rouge. Traumatisé par les horreurs de
la guerre et du militarisme, il va donner alors la pleine mesure de
son talent dans ses gravures et prendre part en compagnie de
l'anarchiste Claude Le Maguet
à la création des
"Tablettes" revue pacifiste
éditée de 1916 à 1919. Lié à
Romain Rolland, il va commencer avec le livre de ce dernier "Liluli"
une carrière féconde d'illustrateur. En 1921, il
revient en France (ne pouvant rentrer en Belgique à cause de
son passé de réfractaire durant la guerre), et produit
un important travail de gravures, peintures et aquarelles. Mais
séduit par la Révolution russe, il donnera tout son
crédit aux bolcheviques. En août 1932, il participe
à Amsterdam au Congrès contre la guerre et le fascisme.
Il séjournera à deux reprises en 1935 et 1936 en URSS
et adhérera à "l'Association des écrivains et
artistes révolutionnaires" (communiste) et organisera des
cours à l'Académie populaire de peinture
créée par l'Union des syndicats de la Seine. En 1937,
il réalise des fresques monumentales pour l'Exposition
internationale de Paris. En juin 1940, fuyant les troupes allemandes,
il se fixe un temps à Avignon puis se réfugie en 1943
dans le Lot-et-Garonne. Après la guerre, il vivra à
Nice puis à Avignon et obtiendra, à partir des
années cinquante, une reconnaissance internationale.
Le 3 janvier 1961, mort de
François ROSE
Carte postale : "The Battle of Stepney" (La Bataille de Stepney) La maison des anarchistes en feu.
Le 3 janvier 1911, dans le quartier de Stepney à Londres, des évènements connus sous le non de "The Battle of Stepney" vont mobiliser les forces de police et de l'armée pour donner l'assaut à une maison occupée par deux anarchistes illégalistes lettons.
L'affaire commence le 16 décembre 1910, lorsqu'une bande de cambrioleurs (qui s'avéreront être des révolutionnaires lettons) tente de pénétrer dans une bijouterie en creusant une galerie depuis un bâtiment qu'ils avaient loué. Repérés à cause du bruit et signalés à la police, neuf agents arrivent sur les lieux et pénètrent dans le bâtiment. S'ensuit alors une fusillade qui fera trois morts et deux blessés parmi les forces de l'ordre. Un des expropriateurs du nom de George Gardstein également atteint par balle, meurt le lendemain dans son logement de Grove Street durant la perquisition de la police.
D'intenses recherches permettront, une quinzaine de jours plus tard, de localiser "la maison des anarchistes", au 100 Sidney Street.
Ce 3 janvier 1911, à l'aube, le quartier est entièrement bouclé par d'importantes forces de police auxquelles les troupes de la garde écossaise se joindront en renfort une fois la lutte engagée. Malgré la disproportion des forces en présence (sept à huit cents hommes mobilisés), les deux révolutionnaires retranchés vont opposer une farouche résistance durant six heures.
Le ministre de l'Intérieur Winston Churchill qui s'était rendu sur place pour coordonner l'assaut, échappe de peu à la mort (une balle ayant traversé son chapeau haut-de-forme). Mais au moment où une pièce d'artillerie est amenée sur les lieux, la maison commence à brûler. Personne ne sortira de l'immeuble en feu et les policiers découvriront à l'intérieur deux corps, ceux de Fritz et William Svaars (connus aussi sous divers autres pseudonymes) mais pas de trace d'un des principaux suspects : Peter Piaktov alias "Pierre le Peintre" qui ne sera jamais arrêté. Cet épisode de l'illégalisme anarchiste a sans aucun doute été suivi avec attention par les futurs membres de la Bande à Bonnot.
A noter qu'une grande partie de cet Etat de siège a été filmé pour les actualités cinématographiques.
Photo de Pierre le peintre
Couverture du numéro un
En janvier 1922,
à Paris, sortie du premier numéro de "La
Revue Anarchiste". Publication mensuelle créée par Sébastien Faure . Elle comptera de nombreux collaborateurs de
talent, mais s'arrêtera à son 35ème numéro
en août 1925. Numéros numérisés à ces adresses : ici, et ici.
A noter qu'une autre publication portant ce titre (mais sans liens avec celle-ci) sera publiée de 1929 à 1936.
Le 3 janvier 1925, Italie.
Mussolini met fin au régime parlementaire. Un décret
ordonne la dissolution de l'USI
(Unione Sindacala Italiana) anarcho-syndicaliste.
En-tête du numéro 16 du 18 avril 1937 (doc. Cira de Lausanne)
Le 3 janvier 1937, sortie (supposée) à Seo d'Urgel (Catalogne), du premier numéro de "Cultura y Porvenir" (Culture et Avenir). Hebdomadaire anarchiste des Jeunesses Libertaires (JJLL) de la région de l'Alto Urgel. A partir du numéro 9 (28 février 1937) le journal portera le sous-titre "Clairon anarchiste né du mouvement espagnol FAI". Il cessera de paraître après le 16 mai 1937 (18 numéros parus).
En-tête du numéro 8 du 21 février 1937
Le 3 janvier 1937, à Valencia (Espagne), sortie du premier numéro du journal "L'indomptable" Porte-parole de la Confédératon Nationale du Travail et de la Fédération Anarchiste Ibérique. Hebdomadaire édité en français. Au moins 39 numéros sortiront jusqu'au 7 octobre 1937. A noter dans le numéro 19 du 13 mai 1937, un article sur le récent assassinat de Camillo Berneri, par les communistes. Le journal sera ensuite soumis à la censure et de nombreux passages seront alors supprimés.