Jeunes! Vous êtes l'espérance de
demain
Préparez-vous à rejoindre Les Jeunesses Libertaires,
FIJL
Ephéméride Anarchiste
18 août
Varlaam Cherkezov
Le 18 août 1925, mort
de Warlam Dzon Aslanovic TCHERKEZISHVILI (plus connu sous le nom de TCHERKESOFF ou encore Varlaam CHERKEZOV) à
Londres.
Militant anarchiste géorgien et célèbre
collaborateur de Kropotkine.
Il naît le 15 septembre 1846, à Tiflis (Tbilissi), Géorgie,
dans une famille de l'aristocratie et portera le titre de prince.
Envoyé très jeune à l'école militaire des
Cadets à Moscou, il renonce à la carrière
militaire à l'âge de 16 ans et participe à divers
groupes nihilistes. Après l'attentat de Karakazov en 1866, il
est emprisonné 8 mois à la forteresse Pierre-et-Paul de
St-Petersbourg. Il travaille ensuite comme ingénieur, mais
poursuit son activité clandestine dans le groupe de
Netchaieff. Arrêté, il est condamné le 18
août 1871, à la déportation à vie.
Exilé à Tomsk, en Sibérie en 1874, il s'en
évade 2 ans plus tard et se fixe à Genève, en
Suisse, où il rentre en contact avec Elisée Reclus et Pierre Kropotkine
avec qui il prend part en 1879 à la création du journal
"Le Révolté". Peu après, il s'installe à
Paris (où il travaille comme peintre en bâtiment sur des
chantiers) et fréquente le groupe du Panthéon, puis
collabore aux "Temps Nouveaux"
de Jean Grave, (qui publiera sa
brochure"Doctrine et actes de la Social-démocratie") mais il
est arrêté en sortant d'une réunion et
expulsé. Il retourne alors à Genève puis se rend
à Londres avant d'entamer un périple clandestin
à travers la Russie, la Géorgie, et l'Europe centrale.
Sensibilisé par l'oppression impérialiste de la Russie
sur son pays natal, il retourne à Londres en 1892, en porte
parole d'un "national-fédéralisme géorgien".
Avec sa compagne Frida (belle-soeur de l'anarchiste hollandais Christian Cornelissen), il
milite avec au sein de la Fédération anarchiste de
Jubiliee Street (où il côtoie Alexandre Schapiro,
Rudolf Rocker et Kropotkine) et
participe au "Groupe Freedom". Il développe également
une sérieuse critique du marxisme. Durant la révolution
de 1905, il rentre en Géorgie pour fonder une
Université populaire et impulser un mouvement
fédéraliste mais après la répression, il
retourne à Londres où il participe à la
création d'une "Croix-Rouge
anarchiste"(1907). Ami fidèle de Kropotkine, il le suivra
en 1916, dans son attitude belliciste en signant le
"Manifeste des seize". Durant
la révolution de 1917-18, il retourne en Géorgie (qui
devient indépendante), mais lorsque celle-ci tombe en 1921
dans le giron de l'Union Soviétique, il rentre à
Londres et y meurt 4 ans plus tard.
A noter qu'en 2022 la Poste géorgienne lui a consacré un timbre poste
Jean Goldsky
Carte de la Ligue des Droits de l'Homme pour réclamer la révison de son procès
Le 18 août 1969, mort
de Jean GOLDSCHILD, dit GOLDSKY ou encore Jacques GUERRIER.
Militant anarchiste révolutionnaire et journaliste.
Il naît à Paris, le 13 décembre 1890. Très
jeune, il fréquente les anarchistes individualistes et prend
part à l'expérience des milieux libres dans la
communauté de Saint-Germain-en-Laye de 1906 à 1908 et publie en juillet 1907 le journal "L'Anarchiste".
Le 19 avril 1909, à Paris, il fait partie avec
Almereyda, René de Marmande,
Georges Durupt, etc., du groupe de compagnons qui créent une
"Fédération révolutionnaire"qui préconise
l'emploi de "l'action
directe" pour "La
destruction radicale de la société capitaliste et
autoritaire". Fiché au
"Carnet B" des antimilitaristes, il
effectue pourtant sans problèmes son service militaire en
1913. Il fonde ensuite avec Eugène Merle et Almereyda, "Le
Bonnet Rouge" mais ils se compromettent avec certains politiciens
"pacifistes" et se montrent patriotes une fois la guerre
déclarée. Mobilisé sur le front, il est
rapatrié à l'arrière fin 1915, mais la droite
réactionnaire ne lui pardonne pas son attitude ambiguë,
il est finalement arrêté et inculpé pour une
sombre affaire de complicité avec l'ennemi (à l'origine
de la mort d'Almereyda). Il est condamné à huit ans de
travaux forcés, qui seront réduit à une simple
réclusion (grâce à une forte mobilisation). Il
est finalement libéré en août 1924, après
sept ans de captivité et une grève de la faim.
Il s'éloigne encore du mouvement libertaire et devient un
dirigeant du "Parti Radical français". Il consacre son
activité professionnel au journalisme avec la création
de plusieurs journaux : "Paris-Phare"(1926), puis
"Midi-journal"(1932). Sur la fin de sa vie il revient pourtant parmi
les libertaires et pacifistes en collaborant au journal
"Liberté" de Louis Lecoin.
"C'est dans les milieux libertaires que
j'ai appris à penser" Extrait d'une
déclaration au Libertaire en 1924.
En-tête du premier numéro en date du 18 août 1889
En-tête du numéro trois en date du 15 septembre 1889
Le 18 août 1889, à Montevideo (Uruguay), sortie du journal anarchiste en langue italienne "Il Socialista" écrit par des travailleurs. Le sous-titre : "Périodique Irreligieux et Antipatriote" sera remplacé à partir du numéro trois (15 septembre 1889) par "Organe Communiste-Anarchiste". Le rédacteur principal de ce journal dont certains articles sont en espanol, est Felice Vigliano. Six numéros sortiront, le dernier daté du 27 octobre 1889.
Epigraphes : "Nè Dio nè padrone" - " Parlate di liberta? Chi è povero è schiavo". (Ni dieu ni maître - Tu parles de liberté ? Qui est pauvre est esclave.)
En-tête du premier numéro
Le 18 août 1895, à Rosario (Santa Fé, Argentine), sortie du premier numéro du journal "La Libre Iniciativa" périodique communiste-anarchiste dirigé par G. Gino. Sept numéros de cette publication sortiront jusqu'au 7 juin de 1896.
Fragment d'un affiche (Préparez-vous à rejoindre les Jeunesses Libertaires)
Du 18 au 22 août 1932,
à Madrid, se tient le Congrès constitutif de la "Fédération Ibérique des
Jeunesses Libertaires" (FIJL) en présence principalement de délégués de Grenade, Valence, Madrid et Barcelone. Après avoir rédigé La Déclaration de principes qui figurera sur le carnet des adhérents et établi les bases qui détermineront les activités de l'organisation, c'est le groupe des jeunes madrilènes qui composent les premiers Comités péninsulaires.
Mais les jeunes Catalans, se méfiant du système d'organisation péninsulaire qu'ils voyaient comme une structure centralisée à Madrid, étaient favorables à des groupes et fédérations plus réduits ayant leur propre autonomie, sans organe central. Ils ont de fait longtemps refusé la dénomination de FIJL pour celle plus conforme à leurs souhaits de Jeunesses Libertaires "JJLL". Le journal "Ruta" sera l'organe officiel des Jeunesses Libertaires de Catalogne.
La FIJL se propagea rapidement dans le pays et devint après la CNT et la FAI, la troisième branche du mouvement libertaire espagnol. Elle jouera un rôle important durant la révolution espagnole (1936-1938) et ensuite pendant l'exil, luttant contre les tendances réformistes qui se faisaient jour au sein de la CNT. Elle commettra pendant l'exil, jusqu'au début des années soixante-dix, de nombreuses actions contre la dictature franquiste. Sous la pression des autorités fascistes espagnoles, elle sera officiellement interdite en France le 14 novembre 1963.
Nombreux sont ses militants ou sympathisants, qu'ils soient espagnols, français, ou encore anglais (comme Stuart Christie), qui ont été emprisonnés en Espagne ou en France durant les année soixante. Francisco Granado et Joaquin Delgado quant à eux seront garottés à Madrid le 17 août 1963, pour un attentat qu'ils n'avaient même pas commis.