Le 19 août 1864,
naissance de Joan MONTSENY I CARRET, dit Federico URALES, à
Reus, Catalogne.
Pédagogue, propagandiste et théoricien de l'anarchisme
espagnol.
Il naît dans une famille modeste. Ouvrier tonnelier, il
commence à militer à 21 ans, dans les rangs du parti
socialiste et devient secrétaire de la section des ouvriers
tonneliers, au sein de la fédération régionale
catalane. Militant actif, il organise en 1887 des manifestations de
protestations contre
l'exécution des anarchistes de
Chicago. En 1888, il est nommé secrétaire de la
Fédération Nationale des ouvriers tonneliers.
Après avoir lu une conférence de
Teresa Mañé (Soledad
Gustavo) "Les dimanches de la Libre-Pensée" il fait sa
connaissance puis se marie avec elle. Tous deux évoluent
ensemble vers l'anarchisme. Teresa est alors une des premières
institutrices laïques d'Espagne, elle quitte son école de
Vilanova i Geltrú, pour exercer avec Joan à Reus. Mais
après l'attentat de juin
1896, et la répression anti-anarchiste qui s'ensuit, ils
sont contraints de fermer l'école. Joan Montseny est
arrêté avec des centaines de militants; ils sont
emprisonnés et torturés dans le fort militaire de
Montjuich, à Barcelone.
Après un an de prison, il est expulsé d'Espagne. Il
s'exile alors quelques mois en Angleterre, puis rentre
clandestinement en Espagne où, sous le nom de Federico Urales,
il fait paraître, à Madrid, en 1898, "La Revista
Blanca" (dont le supplément prendra à partir
de 1900 le nom de "Tierra y
Libertad"). Il obtient ensuite la révision de son
procès et est amnistié, mais cesse la parution de "la
Revista Blanca" en 1905. Il se consacre alors à l'agriculture,
au journalisme, à l'écriture de livres et de
pièces de théâtre. Signataire d'un manifeste en
faveur des alliés durant la guerre (14-18), il relance, en
1923, avec Teresa et sa fille Federica
Montseny "la Revista Blanca" et publie ensuite les
célèbres petits romans "La Novela Ideal"(1925), "La
Novela libre"(1929), puis "El Luchador"(1931). Déjà
âgé lorsqu'éclate la révolution en juillet
1936, il suit, dans l'ombre de sa fille, la fin tragique de cet
immense espoir. Interné dans différents camps de
concentration français, il meurt à Salon, le 12 mars
1942.
Pierre Jules Ruff
à la prison de la Santé
Le 19 août 1877,
naissance de Pierre Jules RUFF, à Alger.
Militant anarchiste et antimilitariste.
Issu d'une famille bourgeoise juive, il obtient une licence de
mathématique, mais il rompt avec son milieu pour militer au
sein du mouvement anarchiste. Antimilitariste convaincu, il subit de
nombreuses condamnations. Le 14 septembre 1907, il est jugé
par la cour d'Assises de la Seine et écope de 3 ans de prison
pour "provocation à la désobéissance et au
meurtre adressée à des militaires" En 1911, il
est signalé comme membre de la "Fédération
Communiste Anarchiste "et gérant de la revue "le mouvement anarchiste".
Arrêté avec Louis Lecoin, il est condamné en
novembre 1912 à cinq ans de réclusion pour
"provocation au meurtre, à l'incendie et au
pillage". Il est libéré en novembre 1916, mais
c'est pour être arrêté un mois plus tard avec
Lecoin pour la distribution d'un tract pacifiste "Imposons la paix!". En
octobre 1917, il est encore
condamné à 15 mois de prison pour sa participation
à la sortie, le 15 juin 1917, d'un numéro clandestin du
"Libertaire". Après guerre, il devient correcteur
d'imprimerie, mais en 1930 effectue encore 6 mois de prison pour un
délit de presse. En avril 1936, il prend part au
congrès de "l'Union
Anarchiste" où il est élu membre de la commission
administrative. En 1942 (durant l'occupation allemande), le fait
d'avoir exprimé ouvertement ses opinions et son passé
de militant lui vaut d'être arrêté puis
déporté en Allemagne, au Camp de Neuengamme d'où
il ne reviendra pas (il aurait été envoyé au
four crématoire la veille de l'entrée des
Américains).
Le 19 août 1888,
à Séville (Andalousie), rééditon de l'hebdomadaire "La
Solidaridad" par Ricardo Mella (bien qu'officiellement figure le nom de Mariano Calleja). Cette publication sera, selon Max Nettlau, un des derniers
remparts de l'anarcho-collectivisme en Espagne.
Le 12 janvier 1889 paraîtra l'article de Mella "La Anarquía no admite adjetivos"
(l'Anarchie n'a pas besoin d'adjectif).
Le numéro 59 en date du 17 novembre 1889 sera probablement le dernier de ce journal.
En-tête de cet unique numéro du 19 août 1936
Le 19 août 1936, à Paris, sortie d'un supplément de "La Revue Anarchiste" intitulé "Choses d'Espagne" pour prendre position à la suite du déclenchement de la Révolution en Espagne"Notre choix est fait". "Déclarations - Les "Individualistes d'action" de la Revue Anarchiste et les Événements espagnols". A noter que F. Fortinun des fondateur de "La Revue Anarchiste" partira à Barcelone et s'engagera dans
le groupe international de la colonne Durruti.