Ephéméride Anarchiste
2 avril
Le 2 avril 1899, naissance
de Ferdinand Félix FORTIN.
Militant anarchiste
français.
Membre du syndicat des correcteurs d'imprimerie,
il sera un des fondateurs de "La Revue Anarchiste"(individualiste), il subira
plusieurs mois de prison, en 1935 et 1936 pour la publication
d'articles antimilitaristes dont la reproduction d'un extrait du
"manuel du soldat" écrit par
Georges Yvetot en 1903. En 1936, il
rejoint Barcelone et la révolution libertaire, s'engage dans
le groupe international de la colonne
Durruti qui combat devant Saragosse.
C'est là que Georgette Kokoczynski, sa compagne, sera fusillée par
les fascistes le 17 octobre 1936. A son retour en France, il poursuit
son action militante.
Antonio Ortiz
Le 2 avril 1996, mort
d'Antonio ORTIZ RAMIREZ à Barcelone.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol, combattant antifranquiste puis antifasciste.
Il naît le 13 avril 1907 dans le quartier de Poble Nou à Barcelone. Il quitte l'école primaire à 11 ans pour travailler comme menuisier. A quatorze ans (1921), il adhère au syndicat du bois de la CNT. En 1923, il rejoint le groupe affinitaire "Los Solidarios". Après la proclamation de la République (1931), il fait partie du comité syndical du quartier de Poble Nou et, en novembre 1932, est nommé président de "l'Union syndicale du Bois" au moment où éclate une grève importante des menuisiers ébénistes qui durera de novembre 1932 à avril 1933. Durant cette période (janvier 1933) se produit également le mouvement insurrectionnel qui lui vaudra d'être emprisonné avec d'autres grévistes. Il se lie avec Juan Garcia Oliver et rejoint, en 1934, le groupe anarchiste "Nosotros"et coordonne les groupes de défense confédéraux de Barcelone. En 1935, il est de nouveau emprisonné. Durant le premier semestre de 1936, il participe à de nombreux meeting à travers la Catalogne. Les 19 et 20 juillet 1936, à Barcelone, il participe à
l'assaut contre les casernes.
Le 24 juillet
36, peu après le départ de la Colonne Durruti, il dirige la deuxième colonne de 800 combattant(e)s "Sur-Ebro" appelée aussi "Colonna Roja y Negra" (Rouge et Noire) qui prend la direction de Caspe sur le Front aragonais et qui libérera une partie de l'Aragon, permettant le
développement des collectivités libertaires. En octobre 1936, il participe à la réunion décisive de Bujaraloz qui sera à l'orgine de la création du "Conseil d'Aragon" avec à sa tête Joaquín Ascaso (cousin de Francisco Ascaso). Après la militarisation des milices (imposée par les communistes), il dirige la 25 ème Division militaire. Mais, accusé d'abus de pouvoir, on lui retire le commandement en septembre 1937 (c'est surtout son opposition aux staliniens qui semble en être la raison). En décembre 1937, il intègre l'Ecole Populaire de l'Etat Major, puis prend la tête de la 24 ème Division à la Seu d'Urgell (Pyrénées catalanes). Mais en juillet 1938, il en est destitué alors que courent des rumeurs de son assassinat par les staliniens. Il passe alors en France avec Joaquín Ascaso et dix autres collaborateurs, fuite qui provoque de virulentes critiques de la part de certains dirigeants de la CNT qui l'accusent de désertion. On tente ensuite de l'empoisonner en France, avec Joaquín Ascaso.
Après la déroute républicaine, il est interné à partir de février 1939 dans les camps de concentration du sud de la France : St Cyprien, Le Vernet, et séjourne aussi à la prison de Collioure. Il est ensuite envoyé dans un
camp en Algérie, à Djelfa, dont il sortira en 1942. Il s'enrôle ensuite dans l'armée de
libération de De Lattre de Tassigny, et combat dans divers pays d'Afrique. Il sera décoré à plusieurs reprises. Il prend part au débarquement en Provence (le 16 août 1944) et à la Libération du Sud de la France, de la Vallée du Rhône, de l'Alsace et du Territoire de Belfort où il obtiendra une distinction du Général De Gaulle. Il poursuivra ensuite l'offensive anti-nazi en Allemagne sur Karlsruhe et Pforzheim, où il sera blessé et évacué.
Après la Libération, il se fixe à Saverdun, en Ariège, où il crée une scierie. Le 12 septembre 1948, il prend part avec Primitivo Gómez et
José Pérez à une tentative de bombardement
avec un petit avion de tourisme (modifié), de la tribune
officielle que doit occuper Franco, à San Sebastián.
Ils sont interceptés par des avions de chasse espagnols, mais
parviennent cependant à revenir se poser en France.
Après ce dernier baroud d'honneur, Ortiz s'exile en Amérique Latine, Bolivie (1951), Pérou (jusqu'en 1955) et au Vénézuela où, aux côtés des compagnons Joaquín Ascaso, Valeriano Gordo et Martín Terrer, il continue de militer. En 1966, il est secrétaire de la coordination de la CNT vénézuelienne. En 1987, il retourne à Barcelone.
Une biographie, réalisée en 1999 par José M. Márquez et Juan J. Gallardo, retrace la vie de cet anarchiste
injustement méconnu : "Ortiz,
général sans dieu ni maître".
Voir également le film portant le même titre.
Le 2 avril 1934, naissance de John BRAILEY
En-tête du premier numéro daté d'avril 1897
En avril 1897, sortie à Mechelen (Malines), Belgique, du premier numéro du mensuel "Vrijheid" (Liberté). Le tirage de ce premier numéro est de 1100 exemplaire. Après avoir envisagé de fusionner avec le journal "De Anarchist" le journal cessera de paraître vraisemblablement en novembre 1897.
Ce premier numéro numérisé ici.
Epigraphes : "Welvaart is vrijheid en de vrijheid der volkeren is de dood voor de regeering" (La prospérité c'est la liberté et la liberté des peuples c'est la mort du gouvernement) (Rienzi).
"De macht in u bepaalt uw mate van vrij zijn : geene ware vrijheid dan die, welke men zelf verovert". (Le pouvoir détermine votre degré de liberté, mais la vraie liberté c'est celle que l'on conquiert soit-même).
Le 2 avril 1908, à
Rome. Lors des obsèques d'un ouvrier mort lors d'un accident
du travail, des affrontements opposent le cortège aux force de
l'ordre. La police tire. Il y aura 4 morts et 17 blessés.
Parmi les morts se trouve le militant anarchiste Paolo CHIARELLA. La
grève générale est déclarée.
Suites à ces événements, plusieurs anarchistes
passeront en procès et seront condamnés à de
lourdes peines de prison.
En-tête du numéro un du 2 avril 1912
Le 2 avril 1912, à Bruxelles (Belgique), sortie du premier numéro du journal "Le Combat Social" Organe d'Action Directe. Le responsable de cette publication est Georges Thonar et l'administateur Charles Troupin.
Seuls trois numéros verront le jour jusqu'à la mi-avril 1912. Le premier numéro numérisé ici.
En-tête du numéro 2 du 9 avril 1916 (doc. Cira Lausanne)
Le 2 avril 1916, à
Paris, en pleine guerre, Sébastien
Faure, aidé de Mauricius,
lance le journal "Ce qu'il faut dire",
il s'en prend au militarisme et au capitalisme pourvoyeurs de guerre.
Le journal rencontre un vif intérêt, mais
déchaîne la censure qui ampute bien souvent une bonne
partie du texte. Quatre-vingt trois numéros sortiront juqu'au 22 décembre 1917.
Le titre du journal sera repris en 1944-1949, par
Louis Louvet.