A St-Etienne, deux anarchistes qui distribuaient des tracts antimilitaristes
aux conscrits sont arrêtés par la police
Ephéméride Anarchiste
28 juin
Mauricius
(portrait emprunté au CIRA de Marseille)
Le 28 juin 1974, mort de
Maurice VANDAMME, dit MAURICIUS.
Militant anarchiste individualiste, néo-malthusien,
amour-libriste et antimilitariste.
Il est né le 24 février 1886 à Paris. En 1905,
Libertad crée le journal
"l'anarchie", il en devient un des
principaux collaborateurs, et en assumera avec
Lorulot la direction à la mort de
Libertad.
Le 5 juillet 1912, il est condamné (par défaut)
à 5 ans de prison pour un article sur la bande à
Bonnot. Ayant fait appel, il sera
finalement acquitté en janvier 1914. En 1916, il est
gérant du journal de
Sébastien Faure
"Ce qu'il faut dire", édite ensuite le journal "Franchise", puis participe
à la fin de la guerre à
"la Mêlée"
d'E. Armand.
En 1920, il se rend en Russie pour assister au congrès de
l'Internationale Communiste mais, dénoncé comme
suspect, il est arrêté et condamné à mort.
Il est finalement libéré grâce à
l'intervention des syndicalistes libertaires
Vergeat et
Lepetit. En 1922 il édite un journal ayant pour
thème la sexualité révolutionnaire "Cupidon" qui
lui vaut d'être condamné pour "outrages aux bonnes
moeurs". Après avoir été assistant d'architecte,
il obtient un doctorat ès sciences, et se consacre à la
recherche médicale et aux propriétés
thérapeutiques de l'ozone. Il crée un centre
médical spécialisé sur ce sujet.
Durant la guerre, il participe à la résistance.
Outre sa collaboration à de nombreux journaux libertaires, il
est l'auteur de plusieurs brochures et livres dont : "Au Pays des
Soviets, neuf mois d'aventures "(1922), ainsi qu'un hommage collectif
: "E. Armand, sa vie, son oeuvre"(1964), etc.
"Que l'illégalisme soit dangereux
et que, loin de libérer l'individu, il le conduise en cours
d'assises, c'est possible. Mais toute révolte est dangereuse,
et la révolution,c'est-à-dire l'illégalisme en
masse comporte des dangers dont le moindre est une balle dans la
peau."
Mauricius, le 15 août 1913.
Le 28 juin 1936, mort de
Valeriano OROBON FERNANDEZ
Le 28 juin 1904, à
Amsterdam, le Congrès international antimilitariste, qui se
tenait depuis le 26 juin, donne naissance à une nouvelle
organisation "l'Association Internationale
Antimilitariste" (A.I.A). Les anarchistes français y
sont fortement représentés :
George Yvetot et
Miguel Almereyda (par ailleurs
co-fondateurs en 1902 de la "Ligue antimilitariste" ) seront les
secrétaires de la section française, mais certains
compagnons comme Libertad et
Paraf-Javal jugeant trop timoré
le simple appel à la désertion comme moyen d'action
quitteront l'organisation et ne prendront pas part à l'A.I.A,
qui pourtant essaimera en France avec la création de
près d'une centaine de groupes.
Mais en 1905, après la publication d'une affiche s'adressant
aux conscrits, vingt-huit membres de l'A.I.A, passeront en
procès du 26 au 30 décembre 1905, vingt-six seront
lourdement condamnés (en particulier Gustave Hervé
à 4 ans de prison, Yvetot et Almereyda à 3 ans). Mais
les condamnés seront finalement amnistiés à
l'occasion du 14 juillet 1906.
Le second congrès de
l'A.I.A se tiendra les 30 et 31 août 1907, toujours
à Amsterdam.
"Pas un homme pas un centime, pour le
militarisme" " A l'ordre de mobilisation vous répondrez par la
grève générale et par
l'insurrection."
Carte-photo d'un groupe de militants libertaires devant un café et brandissant les journaux : "La Bataille Syndicaliste" et "Le Libertaire"
et un placard "Tour de France Souvenir du 1er mai 1913 Paris A bas les 3 ans" (de service militaire)
En-tête de ce numéro unique (doc. CIRA de Lausanne)
En juin 1958, sortie à Modica Alta (Sicile, Italie) du numéro unique de "La Nostra Lotta" (Notre lutte). Publication éditée par le Groupe "Initiative Anarchiste" et consacré au Front Anti-Electoral.
En-tête du numéro 2 (Nouvelle série) de juin 1990
En juin 1990, à Paris sortie du numéro 2 du journal "L'arbre est dans la graine". Publication du "Groupe Ni dieu - Ni maître" de l'Union des Anarchistes. Correspondance à adresser à Thérèse Halsquet à Drancy (93). Sept numéros de cette publications seraient parus ? A noter un numéro 4 entièrement consacré à Paulo Chenard, en juin-juillet 1993.