Annonce de l'ouvrage de Rodolf Rocker sur le nationalisme
dans le revue des "Tiempos Nuevos" (dessin de Toni Vidal)
Ephéméride Anarchiste
25 mars
Le 25 mars 1877, naissance de jean-Baptiste KNOCKAERT à Tourcoing (nord).
Militant anarcho-syndicaliste, communiste puis libre penseur.
Né de parents belges, il fut expulsé en 1895 pour avoir
participé à une manifestation "antipatriotique". A son
retour en France, il milite parmi les anarchistes et est
délégué au congrès antimilitariste de
Saint Etienne en 1905. Ouvrier du textile, il s'engage dans le
syndicalisme et devient l'ami de Benoît
Broutchoux. Il collabore au journal "Combat" puis devient
gérant du journal "La peste cléricale", en 1914. Dans
les années 20, séduit par la révolution russe,
il adhère au Parti Communiste et à la CGTU. Il fonde la
bourse du travail de Marcq-en-Baroeul, puis abandonne la direction
syndicale en 1924 pour se consacrer à la
fédération du nord de la Libre Pensée. Vers
1931, il cesse progressivement son militantisme communiste avant de
rompre totalement en 1939, après le pacte
germano-soviétique. Il meurt le 20 novembre 1957.
Rudolf Rocker
Le 25 mars 1873,
naissance de Rudolf ROCKER à Mainz (Mayence) Allemagne.
Théoricien de l'anarcho-syndicalisme, propagandiste libertaire
et écrivain.
Très jeune orphelin, il est élevé par un oncle
républicain et devient relieur. Il adhère au "Jungen"
(Jeunesses) du S.P.D (Parti Social Démocrate), qui forment un
opposition au sein du parti. Il découvre l'anarchisme à
la lecture de "Freiheit" de
Johann Most. En 1891, il assiste au
Congrès socialiste de Bruxelles. De retour à Mayence,
fortifié par la lecture de "Dieu et l'Etat" de
Bakounine, il rejoint un groupe
anarchiste et mène une propagande anarchiste illégale
qui attire sur lui l'attention de la police. En 1892, il se
réfugie à Paris où il retrouve des exilés
allemands et rentre en contact avec les anarchistes français
dont Jean Grave. Mais après les
présécutions policiaires de 1894, il part à
Londres où vivent de nombreux anarchistes. Il traduit "Paroles
d'un révolté" de
Kropotkine en allemand, et se lie avec
Max Nettlau. En 1896, il
participe au Congrès
international socialiste. En 1898, pour avoir fait l'éloge
de l'Union libre, il est refoulé avec sa compagne
Milly des Etats-Unis où ils
souhaitaient émigrer.
Il commence alors à militer avec les ouvriers anarchistes
juifs de Londres. Actif propagandiste (par la parole comme par
l'écrit), il apprend le yiddish et fait paraître
à partir de 1898 le journal "Arbeiter Freund" puis
"Zsherminal" (Germinal). En 1906,
il prend part à la création du
Worker's Freind Club and Institute
et soutient les grèves des tailleurs (en 1906 et 1912). En
1907, à Amsterdam, il est un des secrétaires avec
Malatesta, J-B Wilquet, John Turner et Schapiro du
Congrès anarchiste
international. En 1909, il est interdit de séjour en
France après un meeting de protestation contre l'assassinat de
Francisco Ferrer.
Entre 1910 et 1913, il publie en yiddish et russe le journal d'Appel à l'aide "V Pomoshch' Der Hilferuf" Organe de la Croix rouge anarchiste.
En 1913, il fait une
tournée de conférence au Canada, mais lorsque la guerre
éclate il est interné par les autorités
anglaises dans un camp comme "étranger dangereux".
Expulsé d'Angleterre en mars 1918, il vit un temps chez
Domela Nieuwenhuis à
Amsterdam avant de rejoindre Berlin. Mais il est de nouveau
interné (avec Fritz Kater) pour "incitation à la
grève et atteinte à la sureté de l'Etat".
Libéré, il se consacre à reconstruire le
mouvement anarcho-syndicaliste allemand
F.A.U.D qui aboutit au niveau
international, en décembre 1922, à Berlin, à la
renaissance de l'A.I.T
(anti-autoritaire). Souchy,
Schapiro et Rocker en sont les secrétaires internationaux.
Plusieurs de ses écrits sont publiés. Orateur, il donne
également des conférences jusqu'en Suède (en
1929).
En 1933, fuyant les nazis, il rejoint les Etats-Unis où il
tentera en 1936 de mobiliser l'opinion en faveur de la
révolution espagnole. En
1937, il s'installe avec Milly dans la communauté anarchiste
de Mohigan, et publie un de ses principaux ouvrages "Nationalisme et
Culture". Après-guerre, les USA tentent de l'expulser, mais
dans le même temps le retour en Allemagne lui est
refusé. Il meurt à Mohegan Colony dans le Maine (USA), le 19 septembre 1958.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages tels que: "Les soviets trahis
par les bolcheviks"(1921); "Anarchistes et rebelles"(1923);
"Anarcho-syndicalisme"(1938); "Influence des idées
absolutistes dans le socialisme"(1945), une biographie de "Max
Nettlau, l'hérodote de l'anarchie"(1950) etc.
"En tant qu'adversaire de l'Etat nous
voyons en lui à chaque fois le bastion qui s'oppose à
toute évolution libertaire. Que l'on ne me parle pas d'"Etat
révolutionnaire". L'Etat est toujours réactionnaire et
celui qui n'a pas saisi cela ne connaît pas toute
l'étendue du principe
révolutionnaire."
Extrait d'une conférence tenue à Berlin en
décembre 1919.
Edition chinoise du livre de Rudolf Rocker
Julia Bertrand
photo publiée dans une brochure Anti-tabac en 1935
Le 25 mars 1960, mort de
Julia BERTRAND.
Institutrice, militante anarchiste, antimilitariste, féministe
et libre penseuse.
Elle est née le 14 février 1877 dans les Vosges. Elle
fut déléguée au congrès International des
Libres Penseurs, tenu à Paris, du 3 au 7 septembre 1905. Elle
collabore au journal féministe "La Femme affranchie", puis au
journal "La Vrille" publié à Epinal par l'anarchiste Victor Loquier. Inscrite au
"Carnet B" (fichier des
antimilitaristes), elle est arrêtée le 21 août
1914 et envoyée dans un camp. Suite à une campagne de
protestation, elle est libérée le 18 février
1915, mais révoquée de l'enseignement. Elle part alors
exercer à "La Ruche" de Sébastien Faure, jusqu'à
sa fermeture en novembre 1917. Julia n'est
réintégrée dans l'enseignement qu'en 1925. Elle
participe à la presse anarchiste de l'époque
"L'en dehors",
"l'Idée libre"
"Le Libertaire", etc.
Elle milite également contre la vivisection, ainsi qu'à
la "ligue d'action anticatholique".
En 1944, son logement à Noisy-le-sec (Région
parisienne), est détruit par les bombardements
alliés.
"Je ne croirai jamais que
c'est un crime d'aimer une doctrine de laquelle s'honorent
d'honnêtes savants, de sincères grands hommes comme Elisée
Reclus et Pierre
Kropotkine."
Lettre de réponse au préfet
qui l'a révoquée pour avoir manifesté "ses
sympaties pour l'antimilitarisme et son admiration pour la doctrine
anarchiste".
Le 25 mars 1843,
naissance de Jules MONTELS
Le 25 mars 1922,
naissance de René CAVANHIE
Le 25 mars 1811, le jeune
poète Percy Bysshe
Shelley, (âgé de 18 ans et demi) est chassé
d'Oxford pour son opuscule "De la nécessité de
l'Athéisme".
Le 25 mars 1871,
proclamation de la Commune à Toulouse.
La Société Générale de Chantilly peut-après l'attaque. (photo coll. perso.)
Le 25 mars 1912, dans la forêt de Sénart, près de Montgeron, une luxueuse limousine De Dion-Bouton est interceptée par les six membres de la bande à Bonnot, qui vont signer là leur plus sanglante journée. Après avoir abattu le chauffeur du véhicule et laissé pour mort son passager (blessé, il préférera faire le mort, ce qui lui sauvera la vie), Bonnot s'empare du véhicule, et est rejoint par Garnier, Soudy, Valet, Callemin et Monier.
A 10 heures 30, ils arrivent à Chantilly et s'arrêtent près de l'agence de la Société Générale, Bonnot reste au volant. Cinq braqueurs descendent, quatre se précipitent dans la banque, Soudy quant à lui se poste à l'entrée menaçant d'une carabine quiconque tente de s'approcher. A l'intérieur le caissier est abattu ainsi qu'un autre employé, un troisième est blessé. Les braqueurs font alors main basse sur près de 50 000 francs, et remontent précipitamment dans l'automobile. Soudy, couvrant leur fuite en tirant sur les passants qui tentent de s'élancer à leur poursuite, montera dans la voiture en marche. Repérés par des agents près de la gare d'Asnières, ils abandonneront la voiture et parviendront à monter dans un train passant en gare.
Ce nouveau hold-up va frapper l'opinion publique et pousser les plus hautes autorités de l'Etat à intervenir. La banque offrira une prime de cent mille francs à quiconque permettra d'arrêter les illégalistes, de quoi susciter de nouvelles vocations de mouchards.
Numéro 300 de mai 1930, qui publie un entretien avec
Simón Radovitzky (qui
venait d'être libéré).
Le 25 mars 1921, à
Buenos-Aires, sortie du premier numéro de l'hebdomadaire
anarchiste argentin "La Antorcha" (La
Torche). Les principaux collaborateurs sont : Rodolfo González
Pacheco, Teodoro Antillí, Alberto S. Bianchi, Horacio
Badaracco et le gérant : Antonio Rizzo.
Le titre du journal est en fait repris d'une publication de la
fédération gastronomique argentine qui sortait en
1911-1912.