Dessin anonyme d'une brochure de "L'Idée Libre" de 1926 :
La Libre Pensée contre le Fascisme
Ephéméride Anarchiste
1er décembre
Ernst Toller
Le 1er décembre 1893,
naissance d'Ernst TOLLER
à Samotschin (Pologne prussienne). Ecrivain juif allemand,
dramaturge, poète et socialiste révolutionnaire proche
des libertaires.
Fils d'un commerçant juif aisé, il fait des
études universitaires, puis vient en France en 1914 où
il s'inscrit à l'université de Grenoble. La
déclaration de la guerre le surprend à Paris. Il
rejoint alors l'Allemagne puis s'engage dans l'armée. Sur le
front, il tombe malade et est finalement réformé.
Marqué par les horreurs de la guerre, il devient un actif
propagandiste antimilitariste, partisan de la grève
générale, ce qui lui vaut la prison. Membre de "l'USPD"
(Parti social-démocrate indépendant) il est
influencé par Gustav Landauer, et
intervient comme orateur dans les meetings.Il essayera
également avec Mühsam d'impulser dans le domaine culturel
un art nouveau et notamment un théâtre populaire.
Lorsque la "République des Conseils de Bavière" est
proclamée le 7 avril 1919,
les anarchistes y sont largement représentés par
Erich Mühsam, Gustav Landauer,
Ret Marut, Silvio Gesell; à
leur côté Toller assume la présidence du Conseil
Central, lourde charge de coordinateur des décisions. Le
13 avril 1919, les ouvriers
parviennent à repousser une tentative de putsch
contre-révolutionnaire mais les communistes en profitent pour
s'emparer du pouvoir, et évincer les anarchistes. Soutenu par
les ouvriers,Toller accepte de collaborer avec les communistes. Ils
lui confient alors un poste de commandement militaire. Le
16 avril 1919, à Dachau, il
mène un combat victorieux contre les troupes
contre-révolutionnaires. Mais la République des
Conseils est finalement écrasée (entre le
29 avril et le 2 mai).
Arrêté le 4 juin, il est condamné le 16 juillet
1919 à 5 ans de forteresse. Il met à profit son
séjour en prison pour écrire des pièces
expressionnistes et de la poésie.
Libéré le 15 juillet 1924, il poursuit son oeuvre
créatrice et mène un combat contre le fascisme.
Chassé d'Allemagne par l'arrivée d'Hitler (1933), il se
fixe en 1936 aux Etats-Unis. En 1938, il se rend en Espagne où
il s'occupe des enfants de réfugiés. Mais après
la défaite des républicains espagnols,
désespéré, il retourne à New-York
où il se donne la mort le 22 mai 1939.
Joseph Jean-Marie Tortelier
Le 1er décembre 1925,
mort de Joseph Jean-Marie TORTELIER à Eaubonne (Oise).
Syndicaliste révolutionnaire puis propagandiste anarchiste de
la "Grève
générale".
Il naît en 1854 à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Villaine).
Ouvrier menuisier à Rennes, il milite au sein de cette chambre
syndicale et en est le délégué en 1882 au
congrès de St-Etienne. Il se fixe ensuite à Paris; en
tant que socialiste révolutionnaire, il participe à la
manifestation des sans-travail du 9
mars 1883 (où des boulangeries sont pillées).
Arrëté comme Emile Pouget
et Louise Michel, il est
condamné le 3 avril 1883 à trois mois de prison. En
août 1884, il fait partie d'un délégation qui se
rend en Suède à l'Exposition internationale. Quelques
mois plus tard il se déclare anarchiste et fréquente
divers groupes anarchistes de la capitale dont "La Panthère
des Batignolles". et devient l'ami de
Clément Duval, mais lors de son
procès (le 11 janvier 1887)
son témoignage ne sera pas sollicité. Membre actif de
"La Ligue des
Antipatriotes"(fondée en 1886) et de la "Ligue des
Antipropriétaires" qui avait pour principale activité
d'aider à déménager à "la cloche de bois"
(clandestinement) les compagnons qui ne pouvaient plus payer leur
terme (loyer).
"Aux ventrus
déclarant la guerre,
nous avons pour enn'mis: patrons, curés, soldats;
mais c'est contr' le propriétaire
que nous livrons gaiement nos plus joyeux combats.
C'est nous qu'on voit, à l'approche du terme,
à l'appel des copains, accourir d'un pied
ferme".
(extait d'une chanson à la gloire des
déménagements clandestins)
Mais l'idée porteuse de Tortelier, c'est celle de
la "Grève générale". Orateur
réputé, il ne cessera alors, à partir de 1888,
de prôner ce mode d'action dans toutes les réunions et
meetings à travers la France mais aussi à Londres
(1888) et jusqu'en Pensylvannie, Etats-Unis, où il aurait
donné une serie de conférences. Le 20
février1894, dans le cadre des nouvelles "lois
scélérates" la police perquisitionne à son
domicile et saisit papiers et journaux. En 1895, il se joint à
la campagne de Victor Barrucand pour le pain gratuit. En 1896, il
assiste au Congrès
socialiste de Londres qui verra l'exclusion des anarchistes.
Après l'affaire Dreyfus, il semble s'être retiré
du militantisme actif, du moins son nom n'apparaît plus.
En-tête du premier numéro daté du 1er décembre 1889
Le 1er décembre 1889, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "La Voz del Trabajador" (La Voix du Travailleur). Hebdomadaire, Organe Communiste-Anarchiste dont le gérant est P. Amilcare. "En publiant ce journal, nous arrivons à combler un vide dans la presse. Toutes les classes sociales ont leurs organes pour défendre leurs intérêts, seule la classe ouvrière n'en a pas dans ce pays ".
Dix numéros paraîtront jusqu'en 1890, mais seul ce premier numéro est consultable ici, on peut y lire l'annonce de la création d'un nouveau groupe anarchiste nommé "La Gioventú Rivoluzionaria"(La Jeunesse Révolutionnaire).
A noter une traduction en espagnol de "La Peste Religieuse" de Johann Most, commencée dans le numéro du 22 décembre 1889.
En-tête du numéro 84 du 1er mai 1907, publié à Badalone
Le 1er décembre 1898, sortie à Sabadell (Catalogne) du premier numéro du journal "La Cuña" (l'Appui) "Trabajo, Solidaridad, Federacion" (Travail, Solidarité, Fédération). Périodique mensuel organe des ouvriers charpentiers, puis à partir de 1906 : Périodique défenseur des ouvriers du secteur du bois en Espagne. Ce journal syndicaliste anarchiste qui changera à plusieurs reprises de lieu de publication sortira jusqu'en février 1913.
devise : "L'Union fait la Force"
En-tête du numéro 5 du 26 janvier au 9 février 1908 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 1er décembre 1907, à Limoges (France), sortie du premier numéro du
bimensuel "Le Combat Social",
sous-titré "Organe révolutionnaire des Syndicalistes,
Socialistes antiparlementaires et Libertaires".
Le journal, dirigé par Jean Peyroux s'arrêtera (pour
raisons financières) le 21 avril 1909, après 35
numéros. Il sera remplacé par
"L'Insurgé" qui
paraîtra en 1910.
Il porte en épigraphe : "Détruire l'ignorance, combattre tous les
préjugés, lutter sans trêve pour plus de
liberté et de mieux-être, faire des individus
véritablement conscients, forts de leur droit et sachant
l'exiger. Voilà à quoi tendent tous nos
efforts.
Le 1er décembre 1908,
alors qu'une menace de guerre se profile entre les Etats du
Brésil et de l'Argentine, les organistations ouvrières
et anarcho-syndicalistes de ces deux pays organisent conjointement
une journée de protestation contre l'éventualité
d'un conflit. Elles manifestent ainsi leur solidarité
par-dessus les frontières.
Couverture du numéro d'avril 1926
Le 1er décembre 1911,
à Paris, sortie du premier numéro de "L'Idée Libre", Revue Mensuelle de
Culture Individuelle et de Rénovation Sociale. Son principal
animateur en sera André Lorulot.
Les thèmes abordés y sont variés :
hygiène, alimentation, sociologie, littérature,
anticléricalisme, etc.
La Revue s'arrêtera en 1940, mais reparaîtra après
la seconde guerre mondiale, mais sera alors essentiellement
centrée sur l'anticléricalisme.
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Couverture et première page du numéro 8 de janvier 1938 (doc. Cira de Lausanne)
Le 1er décembre 1936, à Valencia (Espagne), sortie du premier numéro de "Libre Studio" Cette Revue d'Action Culturelle de la C.N.T, illustrée de photos et dessins, sortira jusqu'en novembre 1938 (12 numéros parus).