Brochure des "Temps Nouveaux"
Léonard - "Le tréteau électoral"
Illustration d'Oswald Heidbrinck
Ephéméride anarchiste
29 avril
Séverin Férandel
Le 29 avril 1896, naissance
de Séverin FERANDEL à Barcelonnette dans les Basses-Alpes.
Militant anarchiste
et syndicaliste.
Fils d’un mécanicien cycliste, il avait commencé à militer très jeune dans la région d’Alès (Gard) où il prenait part aux tournées de conférences du mineur Emile Soustelle auprès des travailleurs espagnols des centres miniers.
Début 1922, il collaborait au journal "Le Fouet" publié à Montpellier, journal qui aurait cessé de paraître après juin 1922 suite à l’arrestation de ses principaux collaborateurs lors d’une manifestation contre la guerre à Béziers.
Il parlait couramment l'anglais, l'allemand et l'espagnol et était interprète dans une agence de
voyage avant de venir à Paris en 1922. Militant syndicaliste de la CGT, il assiste au Congrès de St-Etienne le 25 juin 1922 qui voit la naissance de la CGTU. Du 2 au 4 décembre 1922 à Levallois, il prend part au 3ème Congrès de "l'Union Anarchiste" puis au 4ème Congrès qui eut lieu à Paris, les 12 et 13 août 1923 et où il présentera le rapport au nom du "Libertaire" et y sera nommé avec Pierre Lentente administrateur du journal.
De 1924 à
1927, avec Berthe Fabert,
il assurera la gérant de la "Librairie Sociale Internationale" qui publiera de nombreuses brochures. Il assure également la gérance de "La Revue Internationale Anarchiste" ( 8 numéros parus entre le 15 novembre 1924 et le 15 juin 1925). En 1925, il remplace André Colomer à la gérance des derniers numéros de "La Revue Anarchiste" (35 numéros de janvier 1922 au 10 août 1925) avec laquelle "La Revue Internationale Anarchiste" fusionnera. Lors du Congrès de l’Union anarchiste communiste (UAC) qui eut lieu à Orléans, 12-14 juillet 1926, il est élu membre de la commission d’initiative.
A l’issue du Congrès de l’UAC à Paris, du 30 octobre au 1er novembre 1927, qui sera un congrès de scission, Férandel est nommé responsable avec Pierre Odéon, de "la Fédération du
Midi" et secrétaire avec Jules Chazoff de la nouvelle organisation plateformiste "l'Union
Anarchiste Communiste Révolutionnaire (UACR). Il sera avec Chazoff et Georges Bastien, un défenseur ardent de UACR laquelle se dota de statuts qui en feront une formation avec cartes et cotisations.
A partir de juin 1925, Férandel apportera sa caution officielle pour permettre aux anarchistes étrangers exilés en France de publier leurs journaux, il assurera à ce titre la gérance pour les russes de "Dielo Trouda" pour les italiens du "Bolletino del Comitato internazionale di difesa anarchica" ( 5 numéros de juillet à décembre 1927), de "La Lotta Umana", du bimensuel de "l’Union Anarchiste Italienne" dont le directeur était Luigi Fabbri, de "Primo Maggio" (Paris, 1er mai 1928).
Il collaborera également au "Libertaire" à "l’Encyclopédie anarchiste" de Sébastien Faure ainsi qu'aux journaux "Le Semeur contre tous les tyrans" (Falaise) et "Terre Libre" (Nîmes).
Il sera le trésorier et Louis Lecoin le secrétaire, du "Comité International de Défense Anarchiste" (CIDA), créé en 1926 en soutien aux anarchistes espagnols Ascaso, Durruti et Jover emprisonnés en France et menacés d'être livrés aux autorités espagnole où d'Argentine qui réclamaient leurs extraditions. Comité qui mènera ensuite en 1927 une intense campagne en faveur de Sacco et Vanzetti.
En novembre 1927, le CIDA publiera la brochure "Comme au temps des Tsars : l’exil et la prison, parfois la mort contre les meilleurs révolutionnaires", consacrée à la répression en URSS.
En 1929, il part s'installer au Mexique, où il adhère au syndicat de la chaussure. Il se manifeste à nouveau au moment de la guerre d'Espagne apportant son aide à des révolutionnaires espagnols. Pendant la guerre mondiale, il soutiendra "La France Libre" ainsi que d’autres mouvements similaires, et éditera le journal anti nazi "Libertad" (Mexico). Après la Libération, il continuera de correspondre avec de nombreux compagnons.
Séverin Férandel est mort au Mexique, en
1978.
Le 29 avril 1891, naissance
d'Albert De JONG
Couverture du premier numéro
En 1905, à Brno (République Tchèque), sortie du premier numéro de "Anarchistická Revue" (Revue Anarchiste). Publication éditée par Stanislav Kostka Neumann (1875-1947). Au sommaire de ce premier numéro, articles d'Oscar Wilde, de Jan Skála, de Lucien Descaves, d'Elisée Reclus et de Frédéric Stackelberg, en particulier. Pas d'autres informations sur la vie et la périodicité de cette revue en langue tchèque éditée en Moravie autrichienne.
En-tête du numéro 2 en date du dimanche 29 avril 1906
Le 29 avril 1906, à Gent (Gand, Belgique), sortie du numéro 2 du journal anarchiste en langue flamande, "Ter Waarheid" (En Vérité). Publication bimensuelle éditée par Maurits Heyman. Au moins sept numéros sortiront durant l'année 1906.
Du 29 avril au 2 mai 1919,
à Munich (Bavière). L'armée gouvernementale
contre-révolutionnaire dirigée par le
social-démocrate Gustav Noske écrase dans le sang la
"République
de Conseils de Bavière". L'ordre bourgeois est
rétabli après de très violentes batailles dans
les rues de la ville et une victoire militaire qui donnera lieu
à de nombreuses exécutions sommaires (plus de 700
victimes seront à déplorer).
Les anarchistes impliqués dans cette révolution
subiront également la vindicte et la répression.
Gustav
Landauer sera assassiné le 2 mai;
Erich
Mühsam, arrêté depuis le
13
avril, sera condamné à 15 ans de détention;
Ernst
Toller, pour avoir épargné la vie d'otages, sera
condamné à 5 ans de forteresse; quant à
Ret
Marut (B.Traven), il parviendra à s'enfuir et à
recommencer une nouvelle vie sous une autre identité.
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Programme recto-verso du gala de 1966
Le 29 avril 1966, dans la salle de la Mutualité à Paris, se déroule le Gala annuel du "Groupe Libertaire Louise Michel" groupe anarchiste culturel et révolutionnaire du 18ème arr. de Paris.
Le gala est présenté et animé par Eve Griliquez avec cette année là, l'auteur compostiteur Hugues Aufray, mais aussi le groupe basque "Gernika", Henri Gougaud, Stéphane Ariel et Jean-Claude Meral, Jehan Jonas, Francesca Solleville et Les Garçons de la rue. Maurice Joyeux fait sa traditionnelle allocution tandis que Susy Chevet s'occupe de la régie artistique. Dans le hall Charles Auguste Bontemps et Ixigrec dédicacent leurs livres.