Illustration : Les Quilles : Mariage, Ignorance, Alcoolisme, Capital, Autorité, Prostitution, Propriété,
Armée, Religions et Magistrature, balayées par la boule de la Brochure mensuelle.
Ephéméride Anarchiste
6 septembre
Benito Milla Navarro
Le 6 septembre 1916,
naissance de Benito MILLA NAVARRO, à Villena (Alicante).
Militant et propagandiste anarchiste.
Jeune militant, il se fixe à Barcelone au début des
années trente et adhère à la "FIJL"
(Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires).
Lorsqu'éclate la révolution en juillet 1936, il
intègre la "Colonne Durruti. Combattant sur front d'Aragon, il y crée une section des "Jeunesses libertaires" dont il sera le secrétaire et représentant au sein de la Colonne Durruti, entre 1936 et 1937. C'est l'époque où il collabore au journal "El Frente" avant de retourner en 1938, à Barcelone,
comme responsable du journal des Jeunesses Libertaires "Ruta".
En février 1938, il assiste au deuxième congrès de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) à Valence, en tant que délégué de la 121 brigade, 26ème Division (ex-Colonne Durruti). Réfugié en France à la fin de la guerre, il passe par divers camps de
concentration. En 1942, à Marseille, il participe à la
réorganisation de la "FIJL" (en exil), et lors du
Congrès général qui se tient les 8 et 9 avril
1945 à Toulouse, il est désigné
secrétaire général de l'organisation. Charge
qu'il abandonne en mars 1946, pour s'occuper des relations extérieures et
de la direction de "Ruta". En 1945, il assiste au Congrès Confédéral (CNT) de Paris, et s'oppose à la renaissance du Mouvement Libertaire de Résistance (MLR) qu'il pense être un germe d'attitudes autoritaires.
En 1949, il quitte la France pour l'Amérique du Sud et en 1951, s'installe à Montevideo (Uruguay) ou il crée une librairie, place de la Liberté. Il va alors créer et diriger diverses revues "Cuadernos Internacionales, Deslinde, Temas", et collaborer à "En Marcha" et "Acción". En 1954, il crée l'entreprise de distribution de livres espagnols "Dilae", puis fonde en 1958, les éditions "Alfa" qui vont publier plus de 400 titres à Montevideo et en Argentine. En 1963, il est membre du jury du "Grand Prix international de Poésie" de Belgique, décerné à Octavio Paz. En 1968, il s'installe à Caracas (Vénézuela) où il fonde à la demande de l'Institut National de la Culture et des Beaux-Arts, les éditions, "Monte Avila Editores" et en 1971 "Nuevo Tiempo".
En 1977 (après la mort de Franco), il revient en Espagne, puis s'installe à Barcelone, où il prend,
grâce à sa notoriété d'éditeur, la
tête des éditions "Laia" (il y favorisera la publication
d'ouvrages anarchistes). Outre son travail éditorial, il a collaboré à de nombreuses publications comme : Açao Directa, Cenit, Hora de Poesía, Nueva Senda, Ruta, Solidaridad Obrera, Tierra y Libertad, Umbral, etc.
Il meurt ce 22 septembre 1987, dans un hôpital de Barcelone, des suites d'une longue maladie. Ses cendres ont été dispersées dans les eaux de la Méditérannée.
Le 6 septembre 1862,
naissance d'Henri DELANGE, à Lyon.
Militant syndicaliste révolutionnaire et anarchiste.
Ouvrier cordonnier, il participe, en 1888, à la rédaction du journal "L'Egalité Sociale" Organe créé par des Lyonnais membres du Conseil national de la première Fédération française des syndicats ouvriers. Ses opinions anarchistes lui vaudront d 'être inculpé pour "provocation au meurtre et au pillage" suite aux conférences données en février 1885 à Lyon, puis en avril 1896 à Roanne et Charlieu (Loire).
Pas d'autres informations sur ce militant lyonnais.
Lucien Descaves
Le 6 septembre 1949, mort de
Lucien DESCAVES, à Paris.
Ecrivain libertaire
Fils d'un graveur, il naît à Paris le 18 mars 1861. En
1878, il ne peut poursuivre ses études faute de moyens
financiers il entre alors comme apprenti dans une banque. De 1882 à
1886, il effectue son service militaire (4 ans), et commence une carrière d'écrivain
naturaliste. En 1887, paraît "Les Misères du sabre" puis
en 1889 "Sous-Offs" fruit de ses observations de la vie militaire. L'ouvrage est vite taxé d'antimilitarisme et lui vaut des
poursuites. A son procès, de nombreux écrivains se
montrent solidaires; il est finalement relaxé. En 1892, il
devient rédacteur littéraire au "Journal" grâce
à Séverine, collabore
à "L'Endehors" de Zo d'Axa et
à partir de 1895 aux "Temps Nouveaux" de
Jean Grave.
Il est rédacteur à "l'Aurore" lorsqu'éclate
l'affaire Dreyfus, il prend aussitôt son parti contre
l'antisémitisme. En 1900, il écrit avec Maurice Donnay,
une comédie pour le théâtre "La Clairière"
inspirée des expériences communautaires des "Milieux
libres". La même année, il devient membre de
l'académie Goncourt qui vient de se créer. En
1901, paraît "La Colonne"
évocation d'un épisode de la
Commune de Paris. A partir de 1904,
il co-écrit de nouvelles pièces pour le
théâtre. En 1913, revenant sur la "Commune" il publie
"Philémon, vieux de la vieille" enquête
pathétique sur la proscription communarde en Suisse. En 1914,
paraît "Barabbas" (illustré par Steinlen) récit
d'un chemineau qui refuse de se résigner. Durant la guerre de
14-18, il se joint à "l'Union sacrée" puis poursuit sa
carrière littéraire. Après de nombreux romans et
pièces de théâtre, il signe en 1946 avec
"Souvenirs d'un ours" son autobiographie.
A noter que Lucien Descaves qui était en relation avec des communards, rassemblera une importante collection de documents sur la Commune de Paris qu'il remettra ensuite à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam.
" (...) je puis avoir à regretter
beaucoup d'erreurs; je n'ai à me reprocher aucune
vilenie."
Du 6 au 13 septembre 1868,
à Bruxelles (Belgique), se tient le troisième Congrès général de
"l'Internationale" (A.I.T). Sous l'impulsion notamment des
délégués belges, la résolution proclamant
que "la propriété foncière devait être
collective" est adoptée (après toutefois d'âpres
discussions). Contrairement au Congrès de
Lausanne, les délégués votent
également une motion estimant que la "Ligue de la Paix et de
la Liberté" (qui doit tenir son Congrès à Berne)
n'a plus de raison d'être en tant qu'entité et l'invite
à rejoindre "l'Internationale" (procédé quelque
peu contestable et autoritaire).
Bakounine au Congrès de Bâle (dessin de
Pellicer)
Du 6 au 12 septembre 1869,
à Bâle (Suisse) , se tient le quatrième Congrès général de
l'Internationale (A.I.T), les résolutions portent
principalement sur la propriété collective du sol
(déjà abordé à Bruxelles), le droit
d'héritage, et les sociétés de
résistance. Bakounine répond au calomniateur
Liebknecht; celui-ci l'avait accusé sans preuve d'être
un agent du gouvernement russe.
En-tête de ce numéro 3 de septembre 1899
En septembre 1899, à Montevideo (Uruguay), sortie du numéro 3 du journal "La Aurora" Périodique anarchiste. Manuel Soler assure la direction de ce journal qui sort quand il peut. Un numéro 4 signalé en janvier 1900 et encore un numéro 4 (nouvelle série) en janvier 1901, un numéro hors-série (sans date), et un numéro 7 daté du 18 août 1901, sont les seuls numéros connus, recencés par Max Nettlau.
Epigraphe de J. Grave : "No me extraña que haya haraganes que no quieran trabajar, lo que me admira es que haya quien trabaje para mantenerlos." (Je ne suis pas étonné qu'il y ait des fainéants qui ne veulent pas travailler, ce que j'admire c'est qu'il y en a qui travaillent pour les maintenir.)
Léon Czolgosz tirant sur le Président Américain (gravure)
Le 6 septembre 1901,
à Buffalo (Etat de New York), l'individualiste anarchiste
polonais Léon CZOLGOSZ,
abat de deux coups de révolver le Président des
Etats-Unis William McKinley, qui prenait un "bain de foule".
Grièvement blessé à la poitrine le
président meurt une semaine plus tard (le 14 septembre).
Czolgosz sera quant à lui condamné à mort et
exécuté le 29 octobre sur la chaise
électrique.
Du 6 au 8 septembre 1908, à Barcelone, se tient le premier congrès de l'organisation ouvrière "Solidaridad Obrera". Entre 130 et 150 délégués (selon les sources) y prennent part, ils représentent une centaine de sociétés ouvrières de résistance (catalanes) et 25 000 affiliés (englobant, socialistes, anarchistes et républicains).
C'est dans ce congrès que la décision sera prise de constituer une "Confédération Régionale des Sociétés de Résistance Solidaridad Obrera" et l'approbation de la lutte au moyen de l'action directe.
En-tête du numéro 6 d'août 1931
En septembre 1930, à Paris et Coursan (Aude), sortie du premier numéro du "Bulletin Mensuell de la Minorité de l'Union Anarchiste-Communiste. Il est dité par Lucile Pelletier, Louis Estève (de Coursan) et A. Fontan (le gérant). Ce bulletin a pour but de préciser la position idéologique et tactique de la minorité issue du dernier Congrès de l'U.A.C. R. (avril 1930) tant au sein même de l'organisation que face aux problèmes d'actualité ouvrière et sociale.
Au moins 6 numéros paraîtront jusqu'en août 1931.