Le 2 septembre 1885,
naissance d'Henri DEMAILLE dit "Petit Breton".
Militant anarchiste du Havre. Camelot de profession. Le 21 octobre 1921, membre du
"Groupe Libertaire Havrais", il préside un meeting du
"Comité d'Action et de Défense Sociale" destiné
à sensibiliser l'opinion en faveur de Sacco et Vanzetti. Au
printemps 1940, avec sa compagne Nénette, il héberge
l'anarchiste Georges Burgat alors insoumis et recherché par la
police.
Le 2 septembre 1910,
naissance de Domingo TRAMA, à Buenos Aires.
Militant anarcho-syndicaliste argentin.
Fils d'une Argentine et d'un ouvrier des chantiers navals français, il
commence à travailler à 14 ans. En 1928, il devient
"changuista" dans les chantiers de réparation navale et milite
au sein de la corporation des "Peintres-décapeurs". En 1930,
la dictature d'Uriburu ferme la "Federacíon de Obreros de
Construcciones Navales" (F.O.C.N) dont son syndicat qui y est
affilié. Révolté par cet arbitraire, il rejoint
alors les anarchistes. Son activité militante lui vaut
d'être à plusieurs reprises emprisonné. En 1938,
il est élu trésorier de son syndicat et apporte son
aide aux républicains espagnols. En 1940, il fait partie du
Comité de soutien aux prisonniers de "Bragado". En 1941, avec
4 autres compagnons, il fonde "l'Ateneo de Juventud de Obreros de
Construcciones Navales" dont il assurera le secrétariat. Il est
également secrétaire de son syndicat et prend part
à plusieurs grèves dures mais les autorités
interdiront la
F.O.C.N à plusieurs reprises (en 1942, 1947, 1950). En 1955, après la levée de l'interdiction, il
devient secrétaire général de la
Fédération. En 1956, après une grève
de 3 mois, il est arrêté et emprisonné. Il est
libéré en mars 1957 et le 26 octobre de la même
année, les autorités reconnaissent enfin le "Sindicato
Argentino de Obreros Navales" (S.A.O.N). En 1960 il fait partie d'une
commission de réorganistion de la F.O.R.A.
En 1969, il prend
sa retraite et cesse ses fonctions de secrétaire
général de la F.O.C.N en 1971, mais dirige encore "l'Ateneo de
Contrucciones Navales" et publie le journal 'El Constructor
Naval".
David Graeber avec un tee shirt des IWW
Le 2 septembre 2020, mort de David GRAEBER à Venise.
Anthropologue, militant et théoricien anarchiste américain.
Il est né le 12 février 1961 à New York, dans une famille juive, ouvrière et militante. Sa mère Ruth Rubinstein travaillait dans le secteur de l'habillement, elle jouait également dans une comédie musicale à la fin des années 30 "Pins & Needles" créée par le Syndical international des travailleuses du vêtement (ILGWU). Son père Kenneth Graeber combattra en 1937 au sein des Brigades internationales en Espagne. La famille vivait dans le quartier de Penn South dans un immeuble d'appartements coopératifs. Dès l'âge de 11 ans David se passionne pour l'anthropologie et propose une traduction des hiéroglyphes mayas qui sera remarquée, puis il étudie cette matière à l'Université de New York, puis à Chicago. Après avoir obtenu une bourse d'études d'ethnographie, il part deux ans à Madagascar d'où il tirera sa thèse de doctorat : "The Disastrous ordeal of 1987: Memory and violence in rural Madagascar". Il enseignera ensuite dans les Universités de Chicago, Haverford, New York, Yale, et Londres.
Anarchiste dès l'âge de 16 ans, il devient rapidement un activiste social et prendra part aux protestations contre le Forum économique mondial à Seattle en 1999, puis à New York en 2002. Il milite également au sein des IWW (Industrial Workers of the World). Son renvoi de l'université de Yale en 2005, est certainement motivée par son engagement politique, cela le poussera à partir à Londres où il enseignera à la "London Economics School".
Il est l'auteur de "Fragments of en Anarchist Anthropology" traduit en français "Pour une anthropologie anarchiste" en 2006, et "Towards an Anthropological Theory of Value: The false coin of our own dreams",
En 2011, il publie : "Debt: the first thoudand years" traduit en français en 2013 "Dette: 5000 ans d'histoire" (620 pages). Dans "On the phenomenon of bullshit" (en 2013) puis dans "Bullshit Jobs: A theory" (en 2018), il analyse le phénomène des "jobs de merde" et la façon dont les gens les perçoivent et propose un revenu de base comme moyen de dissocier le travail du revenu.
En septembre 2011, il s'implique dans le mouvement de contestation déclenché après la crise financière de 2008, "Occupy Wall Street" qui lui vaudra d'être expulsé de son appartement de New York.
Le slogan "We are the 99 %" (Nous sommes les 99 %) qui lui est attribué fait référence à la concentration de la richesse produite qui est aux mains des 1% des plus riches, tandis que les autres n'ont que des miettes.
En décembre 2014 il se rend au Rojava (Kurdistan syrien) voyage d'études pour observer les expérimentations d'auto-gouvernement nées de "la révolution du Rojava". En 2015 il publie une étude sur la bureaucratie soutenant que les entreprises privées sont tout autant sinon plus bureaucratiques que celles du Service public.
Il meurt subitement ce 2 septembre 2020 en Italie à l'âge de 59 ans. "Quelque chose dans la pensée anthropologique en particulier - sa conscience aigüe de l'étendue même des possiblilités humaines - lui a donné dès le début des affinités avec l'anarchisme"
En-tête du numéro 124 du 23 mars 1849 (doc. CIRA de Lausanne)
Le 2 septembre 1848, à Paris, sortie du premier numéro du journal "Le Peuple" Journal de la République Démocratique et Sociale publié par Proudhon. Le journal succède en fait au "Représentant du Peuple" interdit après le 10 juillet 1848. Le journal sortira jusqu'au 13 juin 1849 puis laissera la place à "La Voix du Peuple" du 1er octobre 1849 au 14 mai 1850 avant de reprendre son titre original entre le 15 juin et le 13 octobre 1850. Ce sont les articles publiés dans ses colonnes attaquant le Prince-président Louis-Napoléon Bonaparte qui vaudront à Proudhon une condamnation à trois ans de prison.
Du 2 au 7 septembre 1867, se
tient à Lausanne (Suisse), le
deuxième Congrès général de
"l'Internationale"(A.I.T). Parmi les nombreux sujets
abordés: le crédit gratuit et les banques populaires; la
transformation de la société en une classe de
producteurs-consommateurs; le rôle des sociétés
ouvrières; la suppression du salariat; l'éducation
intégrale; le rôle de l'Etat, etc. James Guillaume, un
des secrétaires du Congrès, est chargé de la
rédaction des comptes rendus. Une adresse collective est faite
au Congrès de la "Ligue de la Paix et de la Liberté"
qui doit se tenir à Genève à partir du 9
septembre.
Le 2 septembre 1872,
à La Haye (Hollande) ouverture du 5ème congrès général de
"l'Internationale"(A.I.T). Il marque la scission entre d'un
côté les autoritaires du Conseil général
sous la houlette de Marx qui veulent assujettir les
Fédérations à leurs points de vue (en
particulier la conquête du pouvoir politique par les
élections) et de l'autre les anti-autoritaires
bakouninistes qui veulent au contraire une totale autonomie des
Fédérations et la destruction du pouvoir
étatique. Le congrès, instrumentalisé par Marx,
aboutira en fait à faire un procès aux bakouninistes,
accusés d'être membres d'une société
secrète contraire à l'Internationale. Le congrès
se clôt le 7 (9?) septembre par les seules exclusions de Michel
Bakounine et de James Guillaume, mais à travers eux ce sont
les anti-autoritaires de la "Fédération jurassienne",
les Italiens et les Espagnols qui sont visés. Ils se
retrouveront le 15 septembre à Saint-Imier en Suisse pour un
Congrès international anti-autoritaire.
En-tête de ce numéro
(image reconstituée d'après photocopies. Attention, la date du journal, dans le haut à droite, n'a pu être reconstituée)
Le 2 septembre 1888, sortie à Padoue (Vénétie, Italie) de ce numéro unique du journal "L'Urlo della Canaglia" (L'Hurlement de la Canaille). Au bénéfice du journal. Pas d'autres informations sur ce journal, qui porte les épigraphes de Blanqui"Ni Dieu, ni maître" et de L. Shetchley "Avoir le droit de vote, ne veut pas dire avoir droit à la liberté."
Le 2 septembre 1920, en
Italie, le mouvement d'occupation des usines s'étend à
tous les établissements de la métallurgie des
principales villes.
A Rome, Bologne, La Spezia, Gênes et Turin, les occupations se
réalisent dans le plus grand enthousiasme.
A l'usine Fiat-Lingotto de Turin, durant la nuit, des policiers
tentent de s'introduire par surprise pour s'emparer de neuf
mitrailleuses, mais ils sont mis en fuite par la sirène et le
feu nourri de la sentinelle.
A Gênes, lorsque les ouvriers pénètrent dans
l'usine "Odero" pour l'occuper, un garde ouvre le feu et tue un
travailleur et en blesse cinq autres.
Le 2 septembre 1964,
à Madrid, le conseil de guerre (sumarisimo) condamne
l'anarchiste espagnol Fernando CARBALLO BLANCO à 30 ans
d'emprisonnement, et l'internationaliste écossais
Stuart CHRISTIE, à 20
ans. Tous deux arrêtés depuis le
11 août, étaient
accusés d'avoir préparé une série
d'attentats contre le régime franquiste, voire contre Franco
lui-même.
Une importante mobilisation, notamment en Grande-Bretagne, finira par
obtenir la libération de Stuart Christie trois ans plus tard
(en septembre 1967). Fernando Carballo ne sera quant à lui
amnistié qu'après la mort de Franco, en 1976.