Du balai !
Ephéméride Anarchiste
25 décembre
Octave Garnier
Le 25 décembre 1889,
naissance d'Octave Albert GARNIER à Fontainebleau.
Militant anarchiste individualiste et illégaliste, membre de
la "bande à Bonnot".
Fils d'un cantonnier de la ville de Fontainebleau, il commence à travailler à l'âge de 13 ans comme boulanger. Très
tôt révolté contre l'injustice sociale, il milite dans le milieu syndicaliste. Il commet quelques
larcins qui l'amènent quelques mois en prison. Devenu anarchiste et insoumis, il part en Belgique où il va rencontrer Callemin, Carouy, De Boë et Metge. Mais il est bientôt recherché pour avoir en particulier cambriolé le café où travaille sa maîtresse Marie Vuillemin (née le 11 mai 1889 à Mons, Belgique, et ayant quitté un mari violent du nom de Schoofs). Il aurait tué un chauffeur à Gand, lors d'un vol de voiture en compagnie de Bonnot et aurait été aussi impliqué dans un vol qualifié à Charleroi, en mars 1911. Il préfère alors revenir avec Marie, en France. Ils vont alors vivre un temps dans la communauté de Romainville où ils vont retrouver les compagnons belges, et d'autres individualistes, partisans de l'illégalisme. Après avoir volé une
automobile avec, Bonnot, il prend part le 21
décembre 1911, au braquage, de la rue Ordener, où il tire sur un garçon de recette pour lui voler
sa sacoche, le blessant grièvement. Mais le montant du butin est fort décevant. Recherchée par toutes les polices, la bande va alors rentrer dans un engrenage
fatal.
Le 27 février 1912, Callemin (ou lui) abat place du Havre à Paris un agent qui tentait de les
interpeller pour une infraction automobile. Le 25 mars 1912, à Montgeron puis à Chantilly, c'est un chauffeur et deux employés de
banque qui sont succombent, probablement tués par lui, car il est devenu le véritable tueur de la bande (contrairement à Bonnot, qui ne tire que pour se défendre). La presse de déchaîne
contre "les bandits en auto ". Soudy, Carouy, et Callemin, sont arrêtés.
Bonnot réfugié chez le garagiste Dubois soutiendra un véritable siège avant d'être exterminé par la
police.
Marie est arrêté une première fois le 21 janvier 1912, où elle refuse de parler, mais lors d'un second interrogatoire en mai, elle se serait montrée plus bavarde. Facilitera t'elle l'arrestation de son amant, où a t'elle été filée par la police, s'en défendra bien. Mais Garnier est finalement reperé avec Valet dans la soirée du 14 mai 1912 à Nogent-sur-Marne dans un pavillon qu'ils ont loué à un faux nom. Après avoir fait sortir Marie, un siège s'organise autour de la maison. Le 15 mai 1912, vers les deux heures du matin, il succombe avec Valet après avoir résisté et tenu en échec durant une partie de la soirée et de la nuit des forces considérables de la police
et de l'armée, sous l'oeil de milliers de curieux accourus pour la
curée.
"Je sais que cela aura une
fin dans la lutte qui s'est engagée entre le formidable
arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je
serai vaincu je serai le plus faible mais j'espère vous faire
payer cher votre victoire."
In lettre au préfet de Police le 19 mars 1912.
Andrés Capdevila
Le 25 décembre 1894,
naissance d'Andrés CAPDEVILA PUIG, à Barcelone.
Militant anarcho-syndicaliste catalan.
Ouvrier teinturier, il commence très jeune à militer
à la CNT, où il va
assumer dès les années vingt (celles du
pistolérisme patronal) des responsabilités syndicales
au niveau de la fédération régionale
catalane.
Au début de la révolution, en tant que
Président-délégué au Conseil
économique de Catalogne, il a la lourde responsabilité
de l'élaboration du décret de collectivisation des
entreprises. Le 26 avril 1937, il est nommé Conseiller
économique de la "Generalitat" (Gouvernement de Catalogne),
expérience réformiste de quelques semaines, dont il
sortira désillusionné et qu'il racontera dans ses
souvenirs (publiés en 1968).
A la fin de la guerre, il s'exile comme tant d'autres en France
où il poursuivra son militantisme avec sa compagne, Antonia
Sanchez Garrido, d'abord au Canet puis à Perpignan.
Après la Libération, il prendra part en tant qu'orateur
et conférencier à de nombreux meetings dans tout le
Sud-ouest de la France.
Partisan de la ligne orthodoxe, il sera dans les années 1960,
le secrétaire de la Commission des relations de la
région Aude-Pyrénées de la CNT en exil. Il passe
les dernières années de sa vie en Bretagne, à
Rennes, où il décèdera le 10 mars 1987. Sa
compagne Antonia Garrido, née le 9 octobre 1902 à
Badajoz s'en est allée le 3 août 1996.
Andrés Capdevila a collaboré à la plupart des
titres de l'exil dont "Terra Lliure", "Combat Syndicaliste",
"Umbral", etc. et est l'auteur de: "Un episodio de nuestra
evacuación a Francia" (Figueres, 1978).
Le 25 décembre 1955,
mort d'Aurèle PATORNI à Paris.
Ecrivain, journaliste, militant et conférencier libertaire,
pacifiste et néo-malthusien.
Fils d'un capitaine, il naît le 26 juin 1880 à Paris.
Après une formation pour être avocat, on le retrouve
libraire au lendemain de la première guerre mondiale.
Sensibilisé aux problèmes sociaux, il commence à
participer au mouvement pacifiste et libertaire et à
collaborer à ses nombreux journaux ou revues: "Le
Réfractaire", "La Clameur", "La Patrie Humaine",
"l'Insurgé", "l'Almanach de la Paix",
"La Revue anarchiste",
"La Voix Libertaire",
"Le Libertaire",
"l'en dehors", etc.
Militant de la "Ligue des réfractaires à toutes les
guerres", il prend part également au mouvement
néo-malthusien et à son organe "La Grande
réforme" édité par
Eugène Humbert. Bon orateur, il
effectue de nombreuses tournées de conférences comme:
"La morale sexuelle rationnelle contre les morales religieuse et
bourgeoise". Ecrivain, il a également un certain succès
en littérature avec la publication de plusieurs romans comme:
"Le Nouveau chemin", "Le rire dans le cimetière"(1932) "Les
fécondations criminelles"(1934), etc. Il écrit aussi
des pièces pour le théâtre: "La Grande
retape"(1928); des opérettes "Le roi du pourboire"; des
poèmes et des chansons que sa compagne Régina
Casadesus, pianiste de talent met en musique.
En 1936, il joint ses efforts à Louis Lecoin en collaborant
à "SIA", organe de la
"Solidarité Internationale Antifasciste", ce qui lui vaudra
à la veille de la guerre d'être inquiété
par la justice pour un article sur la limitation des naissances.
Dès la fin de la guerre, il participe au journal de
Louis Louvet
"CQFD" (Ce qu'il faut dire) puis
à la revue de Lecoin "Défense de l'homme". Fin 1955, il
meurt des suites d'une opération chirurgicale.
Le 25 décembre 1941,
mort de Georges DURUPT
Première page du compte-rendu des résolutions adoptées par le Congrès
Groupe des congressistes
de gauche à droite en haut : Hermann Ritter, Schuster, Armando Borghi, Lindstam, Zelm, Th. J. Dissel.
Au milieu : Orlando, Augustin Souchy, Alexander Schapiro, Rudolf Rocker, Arturo Giovannetti, B. Lansink.
En bas : Frans Severin, Virgilia D'Andrea, Diego Abad Santillan.
Du 25 décembre 1922
au 2 janvier 1923, à Berlin,
à l'initiative de Rudolf
Rocker, une nouvelle A.I.T "Association Internationale des
Travailleurs"(anti-autoritaire), est créée ;
elle rassemble les organisations anarcho-syndicalistes de 12 pays
(FORA,
USI, SAC, FAUD,
CNT, etc.) et comptera plusieurs
millions d'adhérents. Les secrétaires en sont
Rudolf Rocker,
Augustin Souchy et
Alexandre Schapiro.
Le 25 décembre 1936,
la Generalitat de Catalogne publie le décret légalisant l'avortement. Revendication
du mouvement anarchiste féminin
"Mujeres Libres", sa
réalisation est rendue possible par la forte présence
des libertaires.
L'article 4 précise que le délai pour sa
réalisation ne doit pas excéder trois mois, sauf en cas
de nécessité thérapeutique.
Couverture de cette brochure en italien : "Rivoluzione e Controrivoluzione" (Révolution et Contrerévolution)
MANIFESTE des militants des Groupes Anarchistes Réunis d'Amérique du Nord
Publié à New York en 1944.
Le 25 décembre 1943, à New York, lors d'une réunion tenue entre des camarades de la ville et des Etats voisins, est élaboré un Manifeste qui sera adopté comme une expression collective des anarchistes résidant en Amérique du Nord. Des copies de cet écrit ont été envoyées aux groupes absents et éloignés, qui ont répondu en adhérant à la proposition de la réunion.
Brochure "Bulgarie nouvelle Espagne, La terreur communiste en Bulgarie"
publiée à New York par le fond d'aide Alexandre Berkman qui relait la "Commission d'Aide aux Antifascists de Bulgarie"
créée à Paris en mars 1948.
Le 25 décembre 1948,
le Parti Communiste Bulgare déclare hors la loi les
anarchistes qui avaient fondé la F.A.C.B (Fédération
Anarchiste Communiste Bulgare), et son journal "Rabotnitche Skamisal"
(La pensée ouvrière).
En-tête du site web de la FA en 2015
Le 25 décembre 1953,
à Paris, lors de son congrès la
F.A.F (Fédération Anarchiste
Française) éclate. Elle va donner naissance
à deux organisations distinctes, une "Fédération Communiste
Libertaire" (F.C.L), qui garde le journal
"Le Libertaire, et une
nouvelle "Fédération
Anarchiste"(F.A), qui va publier à partir d'octobre
1954, le journal "Le Monde
Libertaire".