Affiche de la mise à prix des trois principaux menbres de la bande à Bonnot "100 000 francs à qui les arrêtera"
Ephéméride Anarchiste
28 janvier
Edouard Carouy
Le 28 janvier 1883,
Naissance d'Edouard CAROUY à Montignies-Lez-Lens (Hainaut, Belgique)
Anarchiste individualiste et illégaliste,
membre de la "bande à Bonnot".
Orphelin de mère à 3 ans, il sera élevé par des voisins et aura une enfance misérable. Il travaille dès l'age de 12 ans dans une raffinerie de sucre, puis il exerce divers emplois avant de devenir tourneur sur métaux à Bruxelles. Anarchiste depuis 1906, il devient administrateur du journal anarchiste belge "Le Révolté" au côtés de Callemin, De Boë et de Kibaltchiche, et fréquente le Groupe révolutionnaire belge et la communauté d'Emile Chapeliers à Boitsfort. En 1908, il est à Genève où il fait la connaissance de Bonnot. En décembre 1909, il
arrive à Paris et va vivre dans la communauté de Romainville, où il retrouve ses camarades belges qui éditent
"L'anarchie", journal pour lequel il se charge avec Octave Garnier de l'impression sur la presse à bras.
Végétarien et buveur d'eau, il a alors pour compagne Jeanne BELARDIE (née à Lyon en 1886 et dont le compagnon purge une peine de cinq ans de prison pour fausse monnaie). Avec le compagnon Jean Huc et sa compagne Marie Bader qui vivent également à Romainville, ils vont vendre des articles de mercerie sur les marchés, mais ils ne dédaignent pas les actions illégalistes, qu'il s'agisse de fausse monnaie ou de cambriolages. Dénoncé par un comparse occasionnel, il est contraint de prendre le large (quant à Jean Huc il tombera un peu plus tard pour fausse monnaie et sera comdamné le 5 avril 1912, à 5 ans de travaux forcés). Carouy s'installera avec Jeanne Bélardie et sa petite fille à Thibault-des-vignes (village de la banlieue-est de Paris ) et travaillera fin 1911 chez Louis Rimbault.
Mais après l'arrivée du chauffeur Bonnot, les actions vont gagner en intensité et en violence. Carouy qui est par intermittence hébergé à Bobigny chez le garagiste Dettweiler va commettre
des vols de voitures et cambriolages avec morts d'hommes. Ses empreintes ainsi que celles de Metge seront ainsi relevées à Thiais, où un vieillard et sa bonne ont été assassinés dans la nuit du 2 au 3 janvier 1912. Dénoncé par un mouchard, Jeanne Bélardie tombe dans la souricière de la police. Carouy (qui n'a pas participé au braquage de la rue Ordener), est pourtant le suspect numéro un. Hébergé par Antoine Gauzy à Ivry puis chez un mouchard à Lozère il y sera arrêté le 4 avril 1912. Il tente alors de se supprimer (sans succès) en absorbant ce qu'il pense être du cyanure. Il essayera de nouveau durant sa détention de se suicider. "L'inaction et le manque d'affection me rendent la prison insupportable."
Accusé de plusieurs vols dans des magasins et au bureau de la Poste de Romainville et surtout du double assassinat de Thiais (qu'il ne reconnaîtra pas), il est condamné le 27 février 1913 par la cour d'assises de la Seine aux
travaux forcés à perpétuité.
Renvoyé dans sa cellule, il s'empoisonne quelques heures après le verdict en absorbant une pastille de cyanure qui était dissimulée dans le talon de sa chaussure. "J'ai eu peu de joie, peu de bonheur ; je vous l'avoue du fond de ma conscience, j'ai peut-être commis des erreurs. Tous mes rêves de bonheur se sont effondrés au moment où je croyais qu'ils allaient devenir réalité. C'est pourquoi, n'ayant pas connu les joies de la vie, je quitterai le royaume des atomes sans regrets."
Lettre de Carouy publiée par "Le Temps".
Le 28 janvier 1938, mort
d'Emile Armand BIDAULT.
Militant et propagandiste anarchiste français.
Il est né le 29 mai 1869 à Palaiseau (région parisienne). Animateur, en 1886, avec Joseph
Tortelier et d'autres, de la "Ligue des Antipatriotes", qui avait
pour but de lutter contre le militarisme, la guerre qui en
découle et son corollaire, le patriotisme. D'abord mécanicien, il sera ensuite gérant de magasin à Yvetot. Lorsque la guerre éclate, fidèle à ses convictions antimilitaristes et pacifistes, il soutient la position de Sébastien Faure. En 1916, en sursis de mobilisation il travaille à la fabrication de moteurs d'aéroplanes à Billancourt. Après la guerre il tente, en 1919, de créer une bibliothèque mobile et gratuite. Il prend part à l'administration du "Libertaire" et de la "Librairie sociale" qui en dépendait. Il assiste les 14 et 15 novembre 1920 à Paris au congrès constitutif de "l'Union Anarchiste", organisation dans laquelle il va militer. En 1922, il est trésorier du "Comité de Défenses Sociale". Il va dès lors faire oeuvre de propagandiste et de vulgarisateur des idées libertaire avec la publication de la
"Brochure Mensuelle". Il sera ensuite, en 1934 et 1935, le gérant du journal "La Conquête du pain".
Il meurt ce 28 janvier 1938 et sera incinéré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Georges Woodcock
Le 28 janvier 1995, mort de
Georges WOODCOCK.
Ecrivain canadien et historien du mouvement anarchiste.
Il est né le 8 mai 1912, à Winnipeg (Manitoba, Canada). Il travaille dans
l'administration des Chemins de Fer, avant de devenir
écrivain, et éditeur. Il a publié un nombre
important de livres, articles, poésies, sans oublier les
biographies de Godwin,
Proudhon et
Kropotkine.
Il est également l'auteur de "Anarchism: A history of
libertarian ideas and moviments" publié en 1975.
Traduction par la "Fédération anarchiste du Japon" en 1953
de la brochure de Georges Woodcock "What is anarchism ?"
Doc. CIRA de Lausanne
En-tête du premier numéro daté du 28 janvier 1894
En-tête du numéro 10 daté du 13 mai 1894
Le 28 janvier 1894, sortie à Gent (Gand), Belgique du premier numéro du journal anarchiste en langue flamande "De Fakkel"(La Torche) Organe des groupes des libres flamands communistes. L'éditeur est Jozef Drieghe et l'imprimeur Victor Heymans à Malines, mais c'est le néerlandais Jan De Wolf, alias Amnestie, qui s'occupe de la gestion du journal. Trente numéros paraîtront jusqu'en juin 1895.
Sept numéros de 1894 numérisés ici.
Le 28 janvier 1918,
Grève générale dans les grandes villes
allemandes. A Munich, Erich MUHSAM,
lors d'un meeting, appelle les 10 000 ouvriers présents
à la poursuite du mouvement de grève. Il est
arrêté par la police, et mis en résidence
surveillée.