Carte postale de St-Imier (Suisse), la Place avec l'Hôtel de la Maison de Ville où s'est déroulé
les 15 et 16 septembre 1872, le Congrès antiautoritaire.
Ephéméride Anarchiste
20 mars
Le 20 mars 1842, naisssance
de Charles ALERINI à Bastia (Corse).
Insurgé communard à Marseille, membre et animateur de
l'Internationale antiautoritaire.
Enseignant au collège de la Barcelonnette
(Alpes-de-Haute-Provence), il devient membre puis secrétaire
d'une section de l'Internationale dans cette ville. En 1870, son
militantisme lui vaut d'être suspendu de l'Education et le 20
mai, il est arrêté pour adhésion à une
société secrète. Mais le
8 août 1870, il
prend part aux côtés de Gaston Crémieux et
d'autres insurgés, à l'occupation de l'Hôtel de
Ville de Marseille et à l'établissement d'une Commune
révolutionnaire. Après l'échec de cette
insurrection, il est emprisonné, puis libéré le
4 septembre avec la proclamation de la République et la chute
de l'empire.
Le 23 mars 1871 à
Marseille, il est de nouveau avec
Crémieux à la
tête d'un mouvement insurrectionnel (qui durera jusqu'au 4
avril). Il fait partie de la Commission départementale et
organise la résistance armée. Après ce nouvel
échec (il sera
condamné à mort par contumace), il se réfugie à Barcelone. Ami de
Bakounine, il est membre de "l'Alliance
de la Démocratie Socialiste" et prend part en tant que
délégué de la
"Fédération Régionale
Espagnole" au congrès de l'Internationale à la Haye
début septembre 1872 (où sera prononcé
l'exclusion de Bakounine et
Guillaume). Il assiste
ensuite, les 15 et 16 septembre, au Congrès antiautoritaire de
Saint-Imier où il est un des trois secrétaires. Le
Conseil général (marxiste) l'excluera l'année
suivante. A Barcelone en 1873, il constitue avec
Camille Camet et
Paul Brousse un "Comité de
propagande révolutionnaire socialiste de la France
méridionale" qui se réclame de "l'an-archie" et
édite le journal "La Solidarité révolutionnaire". Début septembre 1873, il est un des
cinq délégués de la "Fédération
Régionale Espagnole" au congrès de Genève. De
retour en Espagne, il est arrêté lors des insurrections
républicaines de 1873 et emprisonné durant deux ans
à Cadix. Il refusera l'offre de
Malatesta venu pour le faire
évader à l'automne 1875. En avril 1877, il fera partie
avec Pindy, Brousse et
Dumarteray du Comité
fédéral de la Fédération française
de l'AIT.
Jean De Boë
Le 20 mars 1889, naissance
de Jean DE BOE à Anderlecht (Belgique).
Militant anarchiste, syndicaliste et coopératiste.
Orphelin, il sera élevé par sa grand-mère blanchisseuse et deviendra ouvrier typographe. En 1906 il adhère à l'Association libre des compositeurs et imprimeurs typographes de Bruxelles. Après être passé par les jeunesses du parti ouvrier belge, il rejoint les anarchistes (avec ses amis d'enfance Victor Kibaltchiche et Raymon Callemin). Il est un moment gérant du journal "Le Révolté" belge, milite au sein du Groupe révolutionnaire belge et fréquente la communauté d'Emile Chapelier à Stockel-Bois. Il subit plusieurs condamnations pour propagande révolutionnaire et outrage à la police. Antimilitariste et insoumis il se réfugie en France en 1910 avec sa compagne Ida BARTHELEMESS (née le 28 mai 1892 à Bruxelles, elle est la fille d'un anarchiste et vit avec Jean De Boë depuis 1908) et s'installe à Romainville, non loin de la communauté des individualistes qui publient "l'anarchie". Il y retrouvera ses amis belges.
Impliqué dans les actions illégalistes de la bande à Bonnot et en particulier dans le cambriolage d'une usine à Romainville.
Il sera arrêté le 28 février 1912, avenue de Clichy à Paris, en même temps que Dieudonné.
Accusé de "recel et association de malfaiteurs" (pour avoir en particulier négocié les titres volés rue Ordener, en Hollande) il est condamné, le 28 février 1913, à
dix ans de travaux forcés. Fin 1913 il arrive au bagne de Guyane sur l'Île du Diable. Il y côtoiera Jacob Law (mais celui-ci lui reprochera son égoïsme).
Envoyé ensuite en relégation, il s'en évade en passant par la Guyane hollandaise où il travaillera pour pouvoir
rentrer en Belgique en juin 1922. Il reprend alors son métier et son
activité militante, participant à plusieurs
grèves (en 1925 et 1930). En 1926 il sera un des fondateurs d'une
coopérative "Les arts graphiques". En 1936, lorsque la
révolution libertaire éclate en Espagne, il y apporte son soutien et s'y rendra en 1937. En 1939 il adopte les deux fillettes d'un compagnon fusillé par
les fascistes et milite à
S.I.A (Solidarité
Internationale Antifasciste). Durant le second conflit mondial, la Belgique occupée, il rentrera dans la clandestinité, évitant ainsi une arrestation par la gestapo en juillet 1941.
Après la Libération, il milite au Syndicat du livre
Belge. Il est l'auteur de nombreux articles dans la presse libertaire
de "L'anarchie" au "Réveil de Genève", etc., mais aussi
de livres et brochures publiés en Belgique : "Un siècle
de luttes syndicales", "La révolution en Espagne", "Propos
subversifs" (1967) , etc.
Il meurt le 2 janvier 1974, à
Anderlecht.
"Ne jamais mentir, ne jamais trahir, ne
jamais désespérer."
Etait sa devise.
Pierre Lentengre
Le 20 mars 1982, mort de
Pierre LENTENGRE (dit aussi Pierre LENTENTE), dans le Var.
Militant et fondateur d'un groupe anarchiste parisien.
Né le 17 décembre 1890 à Paris. En mai 1923, il
est condamné à six mois de prison pour un article paru
dans "le Libertaire" (dont il
fut ensuite administrateur délégué). En 1927, il
seconde Sébastien Faure dans une
tournée de conférence, et devient administrateur du
"Trait-d'Union Libertaire"
puis de "La Voix libertaire"
de 1928 à 1939. Après la guerre, il prit une part
active à l'association "Les Amis de Sébastien
Faure".
Le 20 mars 1828, naissance
d'Henrik IBSEN
Le 20 mars 1871.
Déclaration d'Emile DUVAL, commandant
délégué à l'ex-préfecture de
Police:
"Paris, depuis le 18 mars, n'a d'autre gouvernement que celui du peuple :
c'est le meilleur. Jamais révolution ne s'est accomplie dans
des conditions pareilles à celle où nous sommes. Paris
est devenu ville libre. Sa puissante centralisation n'existe plus. La
monarchie est morte de cette constatation d'impuissance. (...)."
Extrait du journal officiel de la commune de Paris.
Le 20 mars 1871, à Mexico, pour contrer les tendances réformistes au sein du "Grand Cercle des Ouvriers de Mexico" (GCO) et y affirmer les positions antiautoritaires, plusieurs militants dont Plotino Rhodakanaty, Francisco Zalacosta, Castro, Ordóñez et Ricardo Vellati, décident de reformer le cercle de réflexion "La Social". Dans son manifeste du 15 avril 1871, "La Social" se prononce pour : "L'abolition de tout système de gouvernement et la liberté pour tous les travailleurs manuels et intellectuels du monde (...)". Elle adhère au GCO et y envoit trois délégués. Mais après la mort de Santiago Villanueva en juillet 1872, le GCO tombe aux mains des réformistes. En 1874, "La Social" fut temporairement dissoute, mais la minorité libertaire du GCO grâce à Ricardo Vellati refonde "La Sociedad Artistíca Industrial" et fait paraître le journal "El Obrero Internacional" dirigé par Miguel Sánchez de Tagle, qui était un membre actif de "La Social". En juin 1874, un nouveau journal créé par des militants de "La Social" influencés par la Commune de Paris, voit le jour "La Comuna"; seize numéros tirés à 4500 exemplaires sortiront jusqu'en septembre 1874. Ce journal peut être considéré comme la première publication ouvertement anarchiste au Mexique.
Le 5 mars 1876, un "Congrès Ouvrier Général de la République du Mexique" chapeauté par les réformistes peut se tenir, mais les anarchistes qui finissent par s'y faire admettre ne pourront en rien l'influencer. Les femmes ne pouvant toujours pas être déléguées par un syndicat. Pour cette raison, le 7 mai 1876, Plotino Rhodakanaty et Zalacosta redonnèrent vie à "La Social".
" Si La Social a dû être réorganisée, c'est que parce qu'aujourd'hui nous avons besoin d'une force révolutionnaire. Contrairement à ce qu'annonce la presse réactionnaire, l'échec du Congrès des travailleurs n'est pas l'échec du socialisme mais l'échec des politiciens et des centralistes. Ce que nous voulons, c'est une révolution sociale (...)". Extrait du discourt de Zalacosta.
"La Social" organisa ensuite diverses conférences : "Qu'est-ce que le socialisme?" - "Fédération et Centralisme" - "Le socialisme politique et le socialisme libre" - "Qu'est-ce que l'Internationale ? ".
Un nouveau journal fut créé "El Hijo del Trabajo" qui finit par remplacer "El Socialista" (qui s'était trop compromis avec les autorités), il sera au cours des années suivantes l'un des diffuseurs des idées antiautoritaires. En 1878, "La Social", qui avait intensifié ses activités, revendiqua 62 sections professionnelles à travers le pays. En juillet 1878, Francisco Zalacosta publia le journal "La Internacional" qui préconisait : "l'anarchie sociale, l'abolition de tout gouvernement et une révolution sociale".
En-tête du premier numéro daté de mars 1904
En-tête du numéro 31 de janvier 1907
En-tête du numéro 39 de janvier 1908
Au mois de mars 1904, à Lima (Pérou), sortie du premier numéro de la revue anarchiste "Los Parias" (Les Parias) Pour la rédemption sociale. Publication créée par Pedro Pablo Astete. L'écrivain libertaire Manuel González Prada sera un des contributeurs essentiel de cette revue. Les luttes sociales deviendront à partir de la deuxième année de parution un thème central de la revue.
La revue cessera de paraître après juillet 1910 (53 numéros publiés).
Quelques numéros numérisés ici.
En-tête du premier numéro
Le 20 mars 1910, à
Limoges (Limousin), sortie du premier numéro de "L'Insurgé", Organe hebdomadaire des
révolutionnaires (de la région) du Centre. Le journal
succède au "Combat
Social" et dispose de sa propre imprimerie. Le gérant en
est Petitcoulaud. A noter que le journal vend pistolets et
révolvers à ses lecteurs et préconise
d'étonnants conseils, comme dans le numéro 63 du 29 mai
1911.
"En ce moment où la flicaille
devient de plus en plus brutale et dégoutante, il est
indispensable d'être armé pour se défendre contre
ces brutes malfaisantes."
Le titre "L'Insurgé" a été
enployé par divers autres journaux anarchistes tant en France
(en particulier à Paris en 1925, et Lyon), mais aussi en Belgique
(à Bruxelles et à Liège).
En-tête du premier numéro daté du 20 mars 1917
Le 20 mars 1917, à Porto (Portugal), sortie du premier numéro du journal "Luta Social" (Lutte Sociale) Bimensuel anarchiste dirigé par Júlio Cruz et publié par José Gomes da Rocha Amorim. Mais seulement trois numéros de cette publication sortiront jusqu'au 1er mai 1917. Numérisé ici.
Article du "Petit Parisien" du 22 mars 1922 relatant l'attentat
à gauche Tsang Hou (le blessé), puis Tcheng Loh (le ministre), et Lee Ho Ling (l'auteur de l'attentat)
Le 20 mars 1922, rue des Plantes à Paris, le jeune étudiant chinois Lee Ho Ling, anarchiste individualiste, né le 6 août 1902 à Soehouang (Chine), tente sans succès de tuer le ministre chinois M. Tcheng Loh qui regagnait son domicile en voiture après une soirée.
Lee Ho Ling tire à quatre reprises sur le véhicule du ministre avec un révolver, mais ne parvient pas à atteindre celui-ci, seul un haut fonctionnaire chinois qui était également présent dans la voiture sera blessé par une des balles.
Lee Ho Ling qui reprochait au ministre d'avoir fait expulser récemment de Lyon cent cinquante étudiants chinois aux idées jugées trop avancés, parvint à s'enfuir, mais se constitua ensuite prisonnier. Revendiquant son acte, il sera condamné le 6 juillet 1922, à un an de prison et 200 francs d'amende.