affiche théâtre Ibsen à Vienne

Lithographie de Frank Wedekind pour le Théâtre Ibsen
à Vienne en juin 1898.

Ephéméride Anarchiste

23 mai

 

henry ibsen

Henrik Ibsen

Le 23 mai 1906, mort d'Henrik IBSEN (né le 20 mars 1828 à Skien, Norvège).
Poète et dramaturge norvégien, représentant de l'individualisme libertaire.
Issu d'une famille bourgeoise ruinée, il devient apprenti dans une pharmacie. En 1849 sont publiés ses premiers poèmes, largement inspirés des révolutions de 1848. Sa première pièce de théâtre "Catilina" sera refusée par le théâtre de Christiana (Oslo), comme plusieurs autres par la suite. Ibsen collabore à la presse radicale de l'époque, et participe au premier mouvement socialiste norvégien. En 1850, il est engagé au théâtre de Bergen, mais il est régulièrement attaqué par la presse bourgeoise. En 1864, il quitte la Norvège et voyage en Europe, ou il poursuit son écriture théâtrale.
"Un ennemi du peuple" pièce écrite à Rome en 1882, sera montée l'année suivante à Christiana, et obtiendra un succès considérable. Dès lors, Ibsen sera reconnu mondialement et rentrera en Norvège en 1891, après un exil de 27 ans. D'autres pièces feront son succès : "Soutien de la société" (1877) "Maison de poupée" (1879), "Les revenants" (1881), etc.
Son décès, en 1906, donnera lieu à des funérailles nationales.

"L'Etat est la malédiction de l'individu. Il faut que l'Etat disparaisse. Voilà la révolution que je veux faire. Que l'on ruine le concept d'Etat, que l'on fasse du libre vouloir et des affinités le lien unique de toute association, et ce sera là le germe d'une liberté qui aura quelque portée. Modifier la forme du gouvernement n'est pas autre chose que de farfouiller parmi les rossignols d'une arrière-boutique."

 

Georges Moustaki

Georges Moustaki


Le 23 mai 2013, mort de Georges MOUSTAKI, de son véritable nom Giuseppe (Youssef) MUSTACCHI, à Nice.
L'ami de Georges (Brassens) était un peu anar, partisan de l'amour libre et du droit à la paresse, mais c'était surtout un grand artiste, auteur-compositeur-interprète.
Georges Moustaki est né à Alexandrie (Egypte) le 3 mai 1934, de parents juifs originaires de l'ïle de Corfou (Grèce), immigrés en Egypte, où ils tiennent une grande librairie. A 17 ans, passionné par la littérature et la chanson française, Georges arrive à Paris (1951). Il trouve un emploi de journaliste, puis de barman dans un piano-bar, ce qui l'amène à rencontrer Georges Brassens, qui sera pour lui un véritable mentor, au point qu'il lui empruntera son prénom. En 1958, il rencontre Edith Piaf, de dix-neuf ans son aînée, pour laquelle il écrira "Milord" et avec qui il aura une liaison. "Brassens était mon maître, Piaf était ma maîtresse". Il fréquente alors les cabarets de la "rive gauche" où il rencontre de nombreux artistes, se contentant dans un premier temps d'écrire des chansons pour les autres. Il finit pourtant par interpréter son propre texte "Le Métèque" en 1969, et c'est un succès. Il poursuit alors une carrière qui va le mener au sommet de la chanson française, enchaînant durant les années 70 et 80, disques et concerts en France comme à l'étranger notamment au Brésil et en Espagne. En 1971, il s'essaye au cinéma dans "Mendiants et orgueilleux" adaptation du roman de son compatriote égyptien Cossery.
Partisan de la liberté sexuelle, du droit à la paresse cher à Paul Lafargue, il a anticipé l'explosion jubilatoire de mai 68, a salué la révolution portugaise de 1975, et soutenu la résistance à la dictature des colonels en Grèce, etc. Il continuera à écrire des textes (quelques 300 chansons) pour les plus grands comme Juliette Gréco, Barbara, Serge Reggiani, etc. Question engagement politique, sans vraiment renier l'esprit libertaire et bohème qui a guidé sa vie, il soutiendra le candidat de l'extrême gauche, Philippe Poutou, à la présidentielle de 2012. A noter qu'il a participé à divers galas de soutien, comme le 21 décembre 1974, à la Mutualité à Paris, en solidarité avec les libertaires emprisonnés en France et en Espagne; le 11 avril 1975, en solidarité avec les Objecteurs et insoumis, ou encore pour la CNT et l'Espagne libertaire en 1976 et 1977. Il a également fait un tour de chants au Théâtre Libertaire de Paris (TLP) à l'automne 1987, et a soutenu discrètement l'Union Pacifiste de France (UPF).
Souffrant depuis quelques années d'insuffisances respiratoires, il donnera son dernier concert à Barcelone, le 8 janvier 2009.
Le 27 mai 2013, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, en présence de nombreux amis et anonymes. Il repose non loin de la tombe d'Edith Piaf.

"Les amis de Georges étaient un peu anars / Ils marchaient au gros rouge et grattaient leur guitares / Ils semblaient tous issus de la même famille / Timides et paillards et tendres avec les filles." (Les Amis de Georges).
"Danse tant que tu peux danser / danse autour de la terre / libre comme un poisson dans l'eau / comme un oiseau dans l'air." (Danse).
"Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle / Bien aimée ou mal aimée, elle est fidèle / Et si vous voulez que je vous la présente / On l'appelle révolution permanente." (Sans la nommer).
"Je déclare l'état de bonheur permanent / Et le droit à chacun à tous les privilèges / Je dis que la souffrance est chose sacrilège / Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc." (Déclaration).

 

Le 23 mai 1876, naissance d'ISHIKAWA Sanshiro



fil chouette

 

journal "Ni dieu ni maître" n3

En-tête du numéro 3 du 20 juin au 4 juillet 1885

journal "Ni dieu ni maître" n11

En-tête du numéro 11 du 22 mai 1886 (doc. Mondaneum, Mons)

Le 23 mai 1885, à Bruxelles sortie du premier numéro du journal bimensuel "Ni dieu ni maître" Organe communiste-anarchiste. Interdit en France, le journal paraitra jusqu'en mai 1886, puis sera remplacé par "La Guerre Sociale".
Epigraphes
: "Si dieu existait il faudrait l'abolir " Bakounine. "Notre ennemi, c'est notre maître " La Fontaine.

 

 

 fil bombe

 

Le 23 mai 1928, à Buenos Aires, pour protester contre la dictature italienne, l'anarchiste Severino Di GIOVANNI fait sauter à l'aide d'une bombe le Consulat italien (qui servait par ailleurs à pourchasser les antifascistes italiens en exils). Bilan: 9 morts et 34 blessés.

 

 

fil yeux

 

 affiche police ortf

Affiche pourfendant la désinformation de
l'ORTF (Office de Radio-Télévision Française)

Le 23 mai 1968, à Paris, de nouveaux affrontements ont lieu au quartier latin, entre étudiants et CRS, ils ne se termineront qu'à 3 heures du matin. Le pouvoir tente de museler les radios périphériques en interdisant les voitures émettrices et donc les reportages en direct. Mais la détermination grandit toujours ( voir 24 mai).

 

manifestant de mai 1968

Un manifestant déterminé (photo coll. perso)