"J'ai ici notre devise ¡Libertad !"
Ephéméride Anarchiste
22 juillet
André Bosiger
Le 22 juillet 1913,
naissance d'André BÖSIGER, dans le jura Bernois.
Militant anarchiste et syndicaliste suisse.
Ouvrier du bâtiment, il adhère à la "Ligue
d'Action du Bâtiment", et se lie avec les anarchistes
Luigi Bertoni (rédacteur
du "Réveil Anarchiste")
ainsi qu'avec Lucien Tronchet. La
"L.A.B" pratiquait activement le sabotage et l'action directe contre
les patrons récalcitrants, ainsi que l'aide aux chômeurs
expulsés de leurs logements. André Bösiger milite
également dans le groupe anarchiste de Genève et
participe aux activités de la Libre-Pensée. Le
9 novembre 1932, à
Genève, il prend part à une manifestation antifasciste,
qui se termine tragiquement après que l'armée ait
tiré sur la foule.
Insoumis à l'armée, il purge deux ans de prison. Durant
la guerre d'Espagne, il procure des armes aux compagnons de la
C.N.T.
Licencié pour "activité syndicale", il survit en
braconnant, puis ravitaille, durant la guerre de 39-45, les maquis de
la Résistance française. Le conflit mondial
terminé, il exerce encore sa solidarité pour la lutte
d'indépendance du peuple algérien. En 1957, il
participe, à Genève, à la fondation du C.I.R.A
(Centre International de Recherche sur l'Anarchisme).
Le 19 juillet 1990, il perd sa compagne Ruth Bösiger (militante
libertaire comme lui).
Il nous quitte à son tour le 13 avril 2005
Lire son autobiographie "Souvenirs d'un rebelle"(1992) et voir le
film-interview que Bernard Baissat lui
à consacré: "André Bösiger, libertaire
jurassien".
"J'ai vécu heureux
toute ma vie et le serai jusqu'au bout, car elle a toujours eu un
sens qui ne m'a jamais échappé".
Manuel González Prada
Le 22 juillet 1918, mort
de Manuel GONZALEZ PRADA.
Ecrivain de renom, poète et penseur anarchiste
péruvien.
Il est né à Lima le 5 janvier 1844 dans une famille
noble, originaire de Galice (Espagne). Son père, haut
magistrat réactionnaire, sera vice-président de la
république péruvienne. S'intéressant très
jeune à la poésie, Manuel fait des études de
Droit qu'il n'achève pas.
Après une période militaire où il combat les
Espagnols, il devient administrateur d'une Hacienda, ce qui lui fait
découvrir la réalité du monde indigène.
En 1873, il participe à la fondation du "Club literario de
Lima". En 1880, il s'engage dans l'armée pour défendre
la capitale Lima, menacée par les troupes Chiliennes.
Ses écrits, d'abord anticléricaux, se radicalisent; en
1885, il fonde le "Circulo Literario" qui devient le foyer d'un
mouvement contestataire, puis prend part à la fondation d'un
parti politique "l'Union Nacional". En 1891, il part pour la France,
il y résidera six années. En 1894, il publie, à
Paris, "Pajinas libres" (recueil de textes pourfendant le
conservatisme et le cléricalisme), puis après un
séjour d'un an en Espagne, il rentre au Pérou en 1898;
mais c'est véritablement en 1902 qu'il adhère aux
idéaux anarchistes et publie divers ouvrages sur la question
sociale et l'émancipation de l'individu, dont "Horas de
lucha" et collabore à la revue "Los Parias".
De 1912 à 1914, il est responsable de la Bibliothèque
Nationale de Lima, poste dont il démissionne à la suite
du coup d'Etat de février 1914.
Plusieurs de ses recueils de poésie seront publiés ou
traduits, certains longtemps après sa mort (survenue à
l'âge de 74 ans).
"Los despojos sociales
nacieron de la violencia mas o menos solapada, y combatirles
violentamente, es ejercer el derecho de contestar a la fuerza con la
fuerza."
"Les spoliations sociales naissent d'une violence plus où
moins sournoise, les combattre violemment, c'est exercer son droit de
répondre à la force par la force."
A consulter, la thèse de Joël
Delhom : "Manuel González Prada et ses sources d'influence, de
la philosophie à la politique" (1996).
José Oiticica
Le 22 juillet 1882,
naissance de José OITICICA, dans l'Etat du Minas Gerais,
Brésil.
Figure importante de l'anarchisme Brésilien.
Fils d'un sénateur, il est envoyé dans un
collège religieux d'où il sera expulsé pour
cause de rébellion. Après des études de droit
dont il sort avocat (1902), il continue des études en
médecine, puis poursuit dans l'enseignement. En 1906, il fonde
le Collège Latino Américano et y applique une
pédagogie avancée. L'évolution progressive de
ses idées l'amène à rejoindre les anarchistes en
1912. Il participe au "Centre d'Etudes Sociales" où il devient
un actif et incontournable militant du mouvement libertaire, donnant
des conférences dans les syndicats et participant aux
côtés des travailleurs à l'agitation sociale. En
1918, accusé d'être l'un des responsables d'un appel
à la grève générale insurrectionnelle, il
est arrêté et déporté. En 1924, il
retourne en prison à cause de son militantisme libertaire,
puis participe à la Ligue Anticléricale de Rio de
Janeiro.
Durant les années vingt, il dénonce la montée de
l'autoritarisme bolchevique en Russie et les divisions qui se
créent parmi les travailleurs. Il est l'un des plus importants
penseurs et intellectuels du Brésil de son époque, et
auteur de plusieurs ouvrages dont : "Princípios e Fins do
Programa Anarquista-Comunista "(1919), "A Doutrina Anarquista ao
Alance de Todos" (1947).
Il est aussi poète, et fondateur du journal
"Ação Direta" de 1946 à sa mort, survenue le 30
juin 1957 à Rio de Janeiro.
22 juillet 1927,
naissance d'Albert
MEISTER
Berkman rentrant dans le bureau de Frick avec un révolver (gravure)
Le 22 juillet 1892,
à Homestead, près de Pittsburgh (U.S.A), l'anarchiste
Alexandre Berkman tire cinq
coups de revolver sur Henry Clay Frick, directeur de la "Carnegie
Steel Company" et responsable un mois auparavant d'un massacre
d'ouvriers grévistes.
Grièvement blessé, Frick se remettra pourtant de ses
blessures; quant à Berkman, maîtrisé (oh
paradoxe!) par des ouvriers, il sera condamné après un
procès de dix mois, à 22 ans de travaux
forcés.
°
Thomas Mooney et Warren Billings
Le 22 juillet 1916,
à San Francisco, lors d'une manifestation réclamant
l'entrée des Etats Unis dans le confit mondial, une bombe
explose provoquant la mort d'une dizaine de personnes. Dès
lors, la répression s'abat sur les anarchistes et les
radicaux. Les militants syndicalistes Thomas Mooney et Warren
Billings sont arrêtés et condamnés à
perpétuité; ils ne recouvreront la liberté qu'en
1939, après avoir été innocentés.
Affiche annonçant les "Olimpiada Popular"
Du 22 juillet au 26 juillet 1936, à Barcelone, à
l'initiative de "l'Ateneu Enciclopèdic Popular" devait se
tenir des "Olimpiada Popular" (Olympiades
Populaires), destinées à faire un contrepoids
fraternel aux "Jeux Olympiques" qui se tenaient à Berlin et
cautionnaient le régime nazi.
Elles seront ajournées pour cause de révolution, mais
les sportifs étrangers présents pour ces Olympiades,
découvriront ou prendront part aux combats
révolutionnaires.
Broche des "Olimpiada Popular"
En-tête de ce numéro du 22 juillet 1945 (numérisé ici. )
Le 22 juillet 1945, à Imola (Italie), sortie de ce numéro unique de "Sorgiamo" (Levons-nous) Section d'Imola de la Fédération Anarchiste Italienne. Le gérant de ce numéro est Cesare Fochi.
Le journal rend un hommage particulier aux anarchistes Leo Bianconcini, Raffaele Virgulti et Vincenzo Zanelli assassinés par les fascistes en juillet 1921 à Imola.
A noter que ce titre avait été publié à Rimini puis à Imola entre 1920 et 1923.
A ne pas confondre avec le journal argentin publié à partir de décembre 1932.
Couverture du numéo 6 de novembre-décembre 1966
En juillet 1963, à Paris, sortie du premier numéro de la revue "Presencia" tribune libertaire de la jeunesse. Dirigée par Luis Pasamar, elle se fait l'écho des préoccupations de FIJL dans leur lutte contre le franquisme et est liée aux positions d'Octavio Alberola et Cipriano Mera. Elle cessera de paraître en 1968, mais une seconde série sortira en 1973 dans la ligne de "Frente libertario".