Revue espérantiste "Internacia Socia Revuo" n° 4 d'avril 1907.
dessin de Jossot : "La laboro estas la libereco."(Le travail c'est la liberté.)
Ephéméride Anarchiste
17 janvier
Eugène LANTI
Le 17 janvier 1947, mort
d'Eugène ADAM dit LANTI, au Mexique.
Militant anarchiste puis communiste et enfin espérantiste fondateur du mouvement espérantiste anationaliste S.A.T.
Fils d'un charpentier-sabotier, il est né le 19 juillet 1879, à Néhou dans la Manche. Ouvrier ébéniste, il découvre l'anarchisme lors d'une conférence de Sébastien Faure à Rouen. Cet autodidacte (né dans une famille d'analphabètes), après avoir suivi des cours de langues et de sociologie, etc. deviendra à trente et un ans professeur dans une école professionnelle. Son anticonformisme anarchiste lui vaudra alors le surnom de "L'anti". En 1914, lorsqu'éclate la guerre, il est affligé du ralliement des forces socialistes autour de "l'Union sacré" et en particulier de certains anarchistes au bellicisme ambiant (Manifeste des 16). Il se passionne alors pour la langue internationale espéranto dont il va se faire le promoteur.
Séduit par la révolution bolchevique, il pense que l'espéranto peut devenir le ciment du communisme international. Il devient alors le responsable du journal "Esperantista Laboristo" qu'il mettra au service de la révolution. Mais après un voyage dans la Russie bolchevique en 1922, il revient fort déçu de son voyage au pays des Soviets, et même s'il gardera sa carte au Parti communiste jusqu'en 1928, il s'opposera au contrôle de" l'Internationale communiste" sur son organistation en 1923. Il devient ensuite le théoricien et l'artisan du mouvement espérantiste anationaliste qui va prendre le nom de "Sennacieca Asocio Tutmonda" S.A.T (Association mondiale anationaliste). En 1934, il se remarie avec une suffragette anglaise du nom d'Ellen Kate, mais son idéal anationaliste et sa passion des voyages le poussera à effectuer un périple solitaire à travers le monde: l'Espagne et le Portugal en 1936, le Japon en 1937, l'Australie et la Nouvelle-Zélande en 1938, l'Uruguay, l'Argentine, le Chili en 1939, et pour finir par le Mexique en 1940 où, atteint d'une tumeur au cerveau, il choisira une mort volontaire.
Le 17 janvier 1942, mort de Laurentino TEJERINA MARCOS à Viloria (León, Espagne).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol.
Fils de père inconnu, il naît en 1895 à Villamartín de Don Sancho (province de León) et est élevé par son grand-père. Agé de quatorze ans, il commence à travailler dans les mines de la zone de Santa Lucía comme dynamiteur. Il tente ensuite de se soustraire au service militaire, mais est arrêté et envoyé durant trois ans dans un bataillon disciplinaire en Afrique. De retour à León, il s'unie avec Rosina García et acquiert des connaissances en architecture. Ami de Durruti depuis 1915, il entretiendra avec lui une correspondance. En 1918, il crée un groupe anarchiste à León, puis en 1919 une section de la CNT. Activisme qui lui vaut plusieurs séjours dans les prisons de Burgos et d'Oviedo en 1920. En 1923 il est détenu après l'attentat contre Regueral, et de nouveau en janvier 1925 pour propagande illégale. Cette même année, il est condamné à cinq ans de prison pour délit de presse (après avoir écrit des articles sur les crimes de la monarchie et de la dictature de Primo de Rivera). Il travaillait alors comme maçon et se déclarait végétarien et naturiste ( il était également espérantiste, et parlait aussi l'arabe et le français).
Il réussit à s'évader de la prison de Burgos et à passer en France. En 1926, il est à Biarritz où sous le pseudonyme de Valentín Castillo il poursuit son militantisme anarchiste (il sera arrêté après une manifestation en faveur de Sacco et Vanzetti). C'est également à Biarritz que naîtront son fils Antonio et sa fille Aurora.
Après la proclamation de la République en Espagne (1931), il retourne à León et y déploie une grande activité militante. En décembre 1931, il préside un meeting de Durruti. Considéré comme le meneur de la grève de décembre 1933 à Astorga, il est encore emprisonné en 1934. Secrétaire de la Fédération Locale de la CNT en 1936 lorsqu'éclate le Coup d'Etat militaire, il intervient à la Radio pour appeler le Peuple et le Gouvernement Civil à prendre les armes. Nommé responsable du Front Nord, il prend le commandement du 206 ème bataillon (formé de miliciens anarchistes) sur le Front asturien. Il sera également délégué des finances à Pola de Gordón, et subdélégué du travail à León en 1937. Après la chute du Front Nord, il va rester caché dans un sous-sol à Buiza y Viloria durant quatre ans. Malade, il est admis dans une clinique (sous un faux nom), mais y meurt peu après. Il sera enterré le jour même (17 janvier 1942) par sa famille dans leur jardin.
A noter sa collaboration à "La Revista Blanca" et à "Solidaridad Obrera" de Bilbao en 1920 (articles et poésies).
A noter également que sa fille Aurora Tejerina (anarchiste féministe), a participé fin novembre 2009, à Léon, à l'hommage libertaire organisé par la CGT (espagnole) à Durruti et à l'inauguration du mémorial "Hálito Durruti" qui lui est consacré.
Le 17 janvier 1985, mort de
Hashimoto YOSHIHARU à Tokyo, à l'âge de 55
ans.
Militant et propagnandiste anarchiste japonais.
Fondateur, dans les années 60, de la maison d'édition
"Barukan-sha", et rédacteur de la revue "Anaki" (Anarchie).
Ecrivain et traducteur, en japonais, de nombreuses oeuvres de
penseurs et théoriciens du mouvement anarchiste international,
de Proudhon à
Kropotkine, ou bien
encore Emma Goldman,
Oscar Wilde, et bien d'autres.
Hashimoto militait, dans les années 70 dans le groupe de
Miura Seiichi, autour du
"Libertaire"
Du 17 au 18 janvier 1898,
à Ancône (Italie), grève générale
et émeutes suite à l'augmentation du prix du pain.
L'armée occupe la ville.
Malatesta et plusieurs autres
compagnons sont arrêtés. Ils seront jugés du 21
au 28 avril 1898, et accusés "D'association de malfaiteurs
contre la sécurité publique des personnes et de la
propriété".
En-tête du numéro 21 du 13 au 20 mai 1906 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 17 janvier 1904, sortie à Lens (Pas-de-Calais) du premier numéro du journal "L'Action syndicale" Organe des travailleurs du Pas-de-Calais. Hebdomadaire de la CGT dont le chef de rédaction est Benoît Broutchoux. Outre ce dernier, citons également la collaboration de plusieurs militants dont Pierre Monatte qui remplacera Broutchoux à la tête du journal, quand celui-ci sera emprisonné en 1905. Au moins 261 numéros sortiront jusqu'au 2 octobre 1910.
En-tête du n° 23 du 24 juillet 1920 (nunérisé ici. )
En-tête du n° 1 (2ème année) du 1er janvier 1921 (voir ici. )
En-tête du n° 18 (3ème année) du 1er novembre 1922
A noter l'illustration du colosse précipitant le rocher de l'Etat dans le vide.
Le 17 janvier 1920, à Rimini (Italie), sortie du premier numéro du journal "Sogiamo !" (Levons-nous !) Il est d'abord sous-titré "Settimanale della Unione Anarchica Emiliano-Romagnola" (Hebdomadaire de l'Union Anarchiste d'Emilie-Romagne). A partir du 1er mai 1920, il est publié à Imola avec divers sous-titres : "A cura dell' Unione Anarchica Emilino-Romagnola" - "Settimanale a cura dei Gruppi anarchici d'Imola e circondario" ou encore "Quindicinale anarchico emiliano-romagnolo". Il interrompt sa publication entre le 13 novembre 1920 et 1er janvier 1921, et du 6 novembre 1922 au 6 janvier 1923, puis arrête de paraître après du 27 janvier 1923, suite à la répression fasciste.
A noter un supplément daté du 23 janvier 1921 pour faire face à la répression fasciste titré "L'Agitazione pro Vittime Politiche" (L'Agitation pour les victimes politiques). Divers gérants où rédacteurs se succéderont à la tête du journal : Ciro Musiani, Virgilio Sambi, Amilcare Gamberini, Domenico Diego Guadagnini, Tomaso Baroncini, Giuseppe Tonini.
A noter que le siège du journal a plusieurs fois été attaqué par les fascistes notamment en juillet 1921, puis à la suite de la grève générale du 2 août 1922, avec des dégâts importants.
Un autre journal portant ce titre est paru à Buenos-Aires en 1932 et un numéro unique à Imola en 1945.
Le 17 janvier 1920, à
Turin (Italie) reparution de "Cronaca
Sovversiva", Hebdomadaire anarchiste de propagande révolutionnaire. Journal de tendance anti-organisationnelle,
publié par Luigi Galleani et
Raffaele Schiavina. Dix neuf numéros sortiront jusqu'au 2 octobre 1920.
En-tête du numéro 6 du 20 mars 1920
Le 17 janvier 1920, à Turin (Italie), sortie du premier numéro du journal "A Stormo!" (Au Vol!) Hebdomadaire Libertaire Révolutionnaire. C'est en fait le même journal que "Cronaca Sovversiva" publié par Luigi Galleani et Raffaele Schiavina, mais avec un titre différent pour lui permettre d'entrer sur le territoire des Etats-Unis où le journal "Cronaca Sovversiva" est interdit. Ce titre tiré à 4 000 exemplaires est donc uniquement destiné à être vendu aux Etats-Unis, d'où son prix en dollar. Dix-huit numéros paraîtront jusqu'au 28 août 1920.