La Pyramide du Système Capitaliste (image de "l'Industrial Worker")
Ephéméride Anarchiste
16 janvier
Le 16 janvier 1871,
naissance de Jean BOURGUER, à Reims.
Militant anarchiste, antimilitariste, anticlérical et
syndicaliste révolutionnaire.
Ouvrier du textile, il milite, en 1891, dans le groupe anarchiste de
Reims. Condamné à un an de prison pour "excitation de
militaire à la désobéissance", il s'insoumet
ensuite au service militaire, ce qui lui vaudra de passer, au total,
deux ans en prison.
En 1898, à Roubaix, il devient le responsable du journal "Le
Cravacheur" et collabore au journal "Le Droit de Vivre"
(édité à Paris). Militant syndicaliste, il est
à plusieurs reprises délégué dans les
congrès pour représenter la Fédération du
Textile et la Bourse du Travail de Reims. En 1905, à
Tourcoing, il est gérant-imprimeur du journal anarchiste "Le
Combat", et donne des conférences dans le Nord et à
Reims (où il milite à l'Union des travailleurs de cette
ville). En 1907, il est un des principaux collaborateurs avec Charles
Dhooghe et Victor Grimbert du journal anarchiste "La Cravache".
Poursuivi par la justice pour recel, il est condamné à
vingt ans de travaux forcés, mais il parvient à
s'enfuir aux Etats-Unis grâce aux papiers d'un compagnon. Il ne
retourne en France qu'après-guerre (sa peine étant
alors prescrite).
"Anarchiste, je suis parti, anarchiste je
reviens."
Déclaration faite à son retour, lors d'une
conférence à Reims.
Eusebio Carbó avec sa compagne Margarita Gironella
et Federica Montseny en 1956.
Le 16 janvier 1958, mort
à Mexico d'Eusebio CARBÓ CARBÓ.
Important propagandiste anarcho-syndicaliste et anarchiste
espagnol.
Il naît le 31 décembre 1883, à Palomas
(Catalogne), dans une famille républicaine
fédéraliste et anticléricale. Il évolue
rapidement vers l'anarchisme et sera emprisonné une
première fois à l'âge de 18 ans. En 1905, il
fréquente le groupe "Avenir", et va très vite devenir
un militant très en vue et participer à partir de 1914
à de nombreux congrès, notamment en 1919, au
Congrès national anarchiste de Barcelone, où il est
délégué de la région du Levant . Il y
propose d'aller en délégation voir la révolution
russe; mais ne parvenant pas à franchir la frontière,
il parcourt l'Italie, il y rencontrera
Malatesta,
Armando Borghi,
Luigi Fabbri qui auront une forte
influence sur ses idées. Arrêté à Valence
en 1921, il reste deux ans emprisonné. Sitôt
libéré, il dirige le journal "Cultura y Acción"
de Saragosse, puis s'exile en France à Perpignan et prend part
à la lutte contre la dictature de Primo de Rivera. En 1927, il
signe un manifeste de défense de la
C.N.T. Il sera rédacteur du
journal "Solidaridad Obrera"
en 1930 puis de 1934 à 1935 directeur de "Solidaridad Obrera"
de Valence. En 1933, il assure aux côtés de
Schapiro le secrétariat
de l'A.I.T mais s'oppose aux
tentatives de soulèvements de la
F.A.I. En 1934, il fait partie d'une
commission chargée d'accueillir les enfants de
grévistes de Saragosse. Le 23 juin, il représente la
Catalogne au plénum national à Madrid, mais soutient la
controverse avec d'autres militants. En 1936, lorsqu'éclate la
révolution, sa fermeté idéologique est
écartelée entre sa réaffirmation de l'orthodoxie
anarcho-syndicaliste et l'exercice politique en tant que membre du
Conseil Economique de la Catalogne, son emploi au Commissariat de la
propagande de la Généralité puis au
Ministère de l'Education.
A la déroute, il se réfugie en France d'où il
rejoindra Saint-Domingue en 1940 avant de s'installer à Mexico
où il sera secrétaire de la CNT en 1942 puis en charge
d'un ministère (en 1945) dans le gouvernement en exil de
Giral. Il poursuivra sous divers pseudonymes sa collaboration
à la presse confédérale internationale.
Il est également l'auteur de divers ouvrages dont: "Le
Naturisme et le problème social" (Barcelone,1930), "La
Banqueroute frauduleuse du marxisme" (Mexico, 1941), "Reconstruction
de l'Espagne" (Mexico, 1949), etc.
Le 16 janvier 1872, à Madrid, le Président du Conseil espagnol, Sagasta, devant le danger que représentent, pour les gouvernements, une organisation internationale des travailleurs, ordonne la dissolution de "l'Internationale" en Espagne, et instruit les gouverneurs des mesures à prendre en la matière pour réprimer tout mouvement de grève. Réduits à l'illégalité, certains adhérents de l'Internationale se retrouveront dans une organisation clandestine nommée "Defensores de la International".
Mais un an plus tard (le 11 février 1873) la première République est proclamée, et la liberté d'association rétablie. Ce n'est qu'après la chute du mouvement cantonaliste, après le Coup d'Etat du général Pavia le 3 janvier 1874, qu'un décret en date du 11 janvier 1874 prononce de nouveau la dissolution de "l'Internationale" en Espagne et oblige La "Fédération Régionale Espagnole" à entrer dans la clandestinité.
En-tête du numéro 47 du 18 décembre 1961 publié à Chicago (doc. CIRA de Lausanne)
En janvier 1906, à Joliet (Etat de l'Illinois, USA), sortie du premier numéro du journal "Industrial Worker" édité d'abord par A.S. Edwards, il est incorporé aux journaux "The Voice of Labor" et "International Metal Worker". Il deviendra l'organe du syndicat radical "I.W.W " (Industrial Workers of the World). La seconde série commençant en 1909 à Spokane (Washington) sera interrompue entre 1913 et 1916. Hebdomadaire durant ses premières années, il est diffusé essentiellement à l'Ouest du Missippi, tandis que "Solidarity" organe officiel des I.W.W de l'Est était publiée à New Castle (Pennsylvanie) puis à Cleveland jusqu'à ce qu'il fusionne avec "l'Industrial Worker" à Chicago dans les années 30.
"An injury to one is an injury to all" (Une atteinte à un est une atteinte à tous) comme principe de solidarité.
"L'Industial Worker" (proche de l'anarcho-syndicalisme), est toujours l'organe de presse des I.W.W et paraît encore de nos jours de façon mensuelle (voir le site de L'IWW dans la liste des liens).
Troupe en position de tir durant la "Semaine Tragique" de Buenos-Aires en 1919
Le 16 janvier 1919, à
Buenos Aires, fin de la "Semaine
Tragique"(voir au 7
janvier). La grève est écrasée dans le sang.
On comptera 700 morts et 2000 blessés. L'anarchisme argentin
est décimé par la répression, la place est libre
pour les syndicats réformistes.
En-tête du numéro 4
Le 16 janvier 1926, sortie à Barcelone (Catalogne) du premier numéro de "Vida Sindical" Périodique des travailleurs. Ce journal hebdomadaire anarcho-syndicaliste voit le jour en pleine dictature militaire de Primo de Rivera et alors que la CNT est illégale. Il est probablement dirigé par Angel Pestaña.
Dans ce premier numéro est publié un manifeste en date du 1er janvier 1926, signé par un groupe de 22 militants cénétistes catalans connus, qui demande la légalisation de la CNT et la réouverture de tous les syndicats, mais qui va provoquer une polémique dans le milieu anarcho-syndicaliste en voulant redéfinir le rôle au syndicat.
Certain y verront une déviation, comme un précédent du "trentisme" impulsé par Pestaña. Neuf numéros paraîtront jusqu'au 13 mars 1926, avant l'interdiction du journal.