Antoine Perrare
(photo anthropométrique du 10 mars 1894)
Le 5 mars 1912, mort d'Antoine PERRARE à Nice (Alpes-Maritimes).
Communard puis militant anarchiste.
Il est né le 24 janvier 1841 à Saint-Didier-sur-Beaujeau (Rhône). Ouvrier mécanicien, il tenait en 1871 (place des Brotteaux à Lyon) un débit de vin "fréquenté uniquement par des révolutionnaires". Il prend part les 22 et 23 mars 1871 au mouvement insurrectionnel et à la proclamation de la Commune en qualité de membre de la commission provisoire de la Commune.
Le 2 septembre 1871, un conseil de guerre le condamne par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Réfugié à Genève, il milite au sein de la section centrale de Genève de l'Internationale puis à la Fédération Jurassienne.
Avec Charles Alerini, Paul Brousse, Jules Montels et Jean-Louis Pindy, il représenta diverses sections françaises au VIe congrès de l’AIT (anti-autoritaire) à Genève, du 1er au 6 septembre 1873. Lors de ce congrès, Perrare se prononce pour que l’AIT ne soit réservée qu'aux ouvriers manuels "ce qu’il ne nous faut pas, déclara-t-il, ce sont des hommes qui en savent trop et qui nous égarent par leurs belles phrases".
En 1876, il appartenait avec J-B. Dumay et François Dumartheray à la section "L’Avenir" de Genève, de la Fédération jurassienne, qui fut la première, selon Max Nettlau, à propager le communisme anarchiste.
Le 26 avril 1879, il est gracié par les autorités françaises. Il refuse la grâce et reste en Suisse. Le 18 mars 1881 à Genève, aux côtés de Kropotkine, il prend part en tant qu'orateur à un meeting pour commémorer la Commune de Paris et célébrer l’exécution du tsar Alexandre II.
En 1885, il figure dans le rapport sur l’enquête relative aux menées anarchistes en Suisse adressée au Conseil fédéral suisse. Il était alors proche du "Révolté" et de l’Imprimerie jurassienne, et membre de la section de propagande avec entre autres Jean Grave, Georges Herzig et François Dumartheray. En juillet 1889 il est expulsé de Suisse, à la suite d'une intervention tumultueuse dans une assemblée de déserteurs français. Il revient alors s’installer à Lyon, puis à Paris, où il continuera à militer avec les anarchistes. Selon Jacques Gross, il demeurait place du Trocadéro, à Paris et tenait un magasin de vélos. Mais celui-ci fut détruit par le feu en 1892. Perrare travaille alors quelque mois à l’usine dirigée par Paul Reclus à Varengeville, près de Nancy. En 1894, après le vote des "lois scélérates" il figure dans le ficher Bertillon des anarchistes (voir photo). A sa mort, "Le Libertaire" commenta "Faisant taire sa souffrance, jusqu’à son dernier jour, il ne cessa de propager ses idées". Lucien Descaves le représentait comme "robuste, énergique, le cœur, la langue et les bras toujours à la besogne".
Perrare figure parmi les 54 signataires d’une adresse des "proscrits de la Commune" au citoyen Garibaldi (Genève, 27 janvier 1875). Il est l'auteur de deux brochures anarchistes parues à Genève en 1876 "Aux travailleurs manuels de Lyon" et "Encore un soufflet : Aux Lyonnais".
Bernard Baissat (en avril 2010)
Le 5 mars 1943, naissance de
Bernard BAISSAT à Nabeul (Tunisie).
Journaliste et cinéaste pacifiste et libertaire
français.
Professeur d'Italien et de Lettres françaises, en 1967 il
devient journaliste reporter pour l'O.R.T.F. De 1968 à 1976 il
est réalisateur en Afrique et au Liban, puis retour en France
en 1977 où il poursuit son travail de réalisateur pour
FR3, puis comme formateur à l'I.N.A etc.
"Historien de la caméra " il produit et réalise de 1980
à 1998 de nombreux films documentaires sur de vieux compagnons
(où compagnes) de route de l'anarchisme et du pacifisme, qui
par leurs témoignages devant la caméra nous aident
à ne pas laisser "perdre" notre passé et à mieux
comprendre notre riche histoire.
Dans la série "Ecoutez", nous pourrons grâce à
Bernard Baissat entendre et voir :
André Claudot,
Jeanne Humbert,
Eugène
Bizeau, May Picqueray,
Marcel Body,
Aguigui Mouna,
Robert Jospin, René Dumont, Serge Utgé-Royo et
André Bosiger.
Il est aussi le réalisateur de films sur le mouvement ouvrier,
la bourse du travail de Paris et sur le journal "le Canard
enchainé".
Pasquale Binazzi
Le 5 mars 1944, mort de
Pasquale BINAZZI à La Spezia, (Italie).
Militant et propagandiste anarchiste italien.
Né le 12 juin 1873 à la Spezia, il commence très
jeune à travailler comme ouvrier à l'Arsenal et devient
anarchiste. En 1891, il fait la connaissance de
Pietro Gori (en tournée de
conférences). Pasquale collabore aux journaux anarchistes
"L'Operaio", "I Raggi" et "La Luce". En janvier 1894, il prend part
aux côtés de Luigi
Molinari à un mouvement
insurrectionnel anarchiste qui s'empare le 16 janvier de la
plaine d'Avenza (Lunigiana). Mais le 20 janvier la troupe reprend la
situation en main et la bande se disperse. Recherché par la
police, il se refugie à Lugano (Suisse). Arrêté
en mars 1894, il est livré aux autorités italiennes.
Remis en liberté par manque de preuve, il est ensuite
réformé et reprend son travail à l'Arsenal. En
janvier 1895, il est emprisonné avec
Luigi Galleani et d'autres, pour
participation à une association subversive. le 2
février il est condamné à trois ans de
résidence forcée sur l'île de Tremiti. Le 16
janvier 1896, il y est blessé lors une manifestation de
solidarité. Libéré sous condition en 1897, il se
fixe à Gênes puis retourne à La Spezia en 1899
où il prend part, en 1901, à la création d'une
Bourse du travail dont il devient secrétaire. Il mène
alors la lutte sur le terrain syndical. En 1903, il fonde avec sa
compagne Zelmira
l'hebdomadaire "Il libertario"
et une coopérative d'édition "La Sociale". De 1906
à 1911, il effectue des tournées de conférences
à travers le pays. En 1913, il rencontre
Malatesta, puis prend part au
congrès anarchiste de Pise en 1915, puis à celui de
Florence en 1916 où est créé un "Comité
d'action internationaliste anarchiste" pour coordonner l'action
antimilitariste. Le 30 mai 1917, "Il Libertario" est suspendu par les
autorités militaires, il publie alors "Cronaca libertaria", mais en décembre il est
arrêté avec sa compagne et envoyé dans la colonie
pénitenciaire sur l'Ile de Lipari. Libéré en
janvier1919, il reprend la publication du journal et assiste, en
avril, au congrès constitutif de
"l'Unione Communista Anarchica
Italiana". Le 27 juillet 1919, il est de nouveau
arrêté et accusé d'avoir pris part, un mois plus
tôt, à l'assaut d'un poudrière. Le 29 octobre
1922, il est hospitalisé lorsque le journal est détruit
par les fascistes. Le 19 novembre 1926, il est condamné avec
Zelmira à cinq ans de relégation sur l'île de
Lipari, mais sera libéré en novembre 1928. Le 4
novembre 1931, il assiste à la mort de Luigi Galleani et
retourne à La Spezia en 1937, où il poursuivra une
activité clandestine jusqu'à sa mort.
Panique à la Bourse
Le 5 mars 1886, à
Paris, l'anarchiste Charles GALLO jette un flacon d'acide prussique
au milieu de la corbeille de la Bourse. Le flacon n'explose pas, mais
répand une mauvaise odeur qui sème la panique. Gallo
tire alors au hasard 5 coups de revolver qui ne touchent personne.
Arrêté, il passera en jugement le
26 juin 1886.
En-tête du numéro 7 du 9 mars 1923 de "Izvestia"
Le samedi 5 mars 1921, in
"Izvestia" n° 3 du
comité révolutionnaire provisoire des Matelots, Soldats
rouges et Ouvriers de la ville de
Kronstadt":
"Voilà trois jours que
Kronstadt s'est débarrassée du pouvoir cauchemardesque
des communistes, de même qu'elle s'était
débarrassée il y a quatre ans du pouvoir du tsar (...)
Voilà trois jours que les citoyens de Kronstadt respirent,
libres, délivrés de la dictature du parti."
En-tête de ce numéro unique
Le 5 mars 1921, à Palerme (Sicile, Italie), sortie du numéro unique des Anarchistes Siciliens "L'Etna". Ce journal qui tente de s'opposer à l'oppression fasciste est publié par l'anarchiste Paolo Schicci. Sortiront le mois suivant deux autres numéros uniques : "Il Vespro Anarchico" (le 10 avril) et "Il Vespro Sociale" (le 22 avril), avant de se lancer à partir du 6 mai (1921) dans la publication du bimensuel "Il Vespro Anarchico".