Le 6 mai 1877, naissance de Fernand JULIAN à Générargues dans le Gard.
Militant anarchiste, syndicaliste et coopératif.
Fils d'un ouvrier agricole illettré, il exerce divers emplois avant d'être incorporé en 1897 dans un régiment de ligne à Nice. Il y devient antimilitariste et déserte mais, arrêté, il est traduit en Conseil de guerre. En 1903, il est à Marseille où il est employé dans un asile d'aliénés. Devenu anarchiste, il sera, à la mort de Louise Michel, le porte-drapeau de tête qui conduira sa dépouille en cortège à la gare de Marseille. Après s'être marié, il vient s'installer à l'automne 1908 dans la région parisienne et va travailler à Vigneux comme terrassier aux Sablières de la Seine (encore marquées par les journées sanglantes du 2 juin et 30 juillet 1908). Il va participer à la nouvelle grève qui débute dans le courant de juin 1909. Le 6 juillet, il est mêlé à une bagarre entre grévistes et briseurs de grève. Deux jours plus tard, il est arrêté avec Edouard Ricordeau sous le motif d'avoir frappé le capitaine de la drague (ce qu'il contestera). Le 4 septembre 1909, le tribunal de Corbeil le condamne pour "violences et voies de fait, et coups et blessures volontaires" à 12 mois de prison et à 3 ans d'interdiction de séjour dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise. Libéré le 6 avril 1910, il est acclamé par 1200 ouvriers et nommé Secrétaire du Syndicat des Terrassiers et Carriers de la Seine-et-Oise. Mais refusant de se conformer à l'interdiction de séjour, il est de nouveau arrêté en novembre 1911, et condamné à 3 semaines de prison.
Ne trouvant plus d'emploi, il crée en 1913 une petite entreprise "Les Puisatiers professionnels". Il participera également à la fondation de la Cité Coopérative Paris-Jardin à Draveil et y construira lui-même sa maison.
Fiché au Carnet B, il sera mobilisé en 1915 comme infirmier à Nîmes.
En 1921, il fera parti de la direction de la Fédération CGT du Bâtiment et, en 1922, il sera secrétaire général de la CGTU du Bâtiment de Juvisy-sur-Orge. En juin 1923, il mènera une grève des terrassiers sur la ligne du Chemin de fer Paris-Orléans. Malade, il meurt dans sa maison à Draveil le 10 décembre 1927.
Alexandros Schinás
Le 6 mai 1913, mort d'Alexandros SCHINAS (dit aussi Alékos Schinás), à Volos (Grèce).
Militant anarchiste grec et régicide.
Il serait né vers 1870 à Serres (Grèce) et aurait créé dans cette ville une école anarchiste que le gouvernement monarchiste grec aurait démantelée arrêtant deux des responsables de l'école qui auraient été emprisonnés, Schinás quant à lui aurait pu s'échapper. Emigre-t-il alors en Amérique à ce moment-là ? Toujours est-il qu'il aurait été serveur dans un hôtel de la 5ème Avenue à New York, où il fréquentait alors le milieu anarchiste.
De retour en Grèce, il tire le 18 mars 1913 sur le roi Georges Ier de Grèce qui se promenait dans une rue de Salonique (appelé aussi Tessalonique) et le tue pratiquement sur le coup. Immédiatement arrêté, il est ensuite torturé afin de lui faire avouer les noms d'éventuels complices.
Les autorités tentent alors de lui dénier toute motivation politique en le faisant passer pour un fou ou un vagabond alcoolique, puis tentent de faire croire à un agent agissant pour le compte de l'étranger (la Bulgarie, l'Allemagne, où la Turquie), sans jamais apporter aucune preuve à leurs allégations.
Le 6 mai 1913, il est retrouvé mort au pied d'un commissariat de police, après avoir chuté d'une fenêtre. S'est-il suicidé pour abréger ses tortures sachant le sort qui lui était réservé, ou a-t-il été défenestré par des agents ? Cela ne sera pas éclairci, mais illustre parfaitement la barbarie policière et le cynisme des autorités.
Louis Mercier Vega
Le 6 mai 1914, naissance de
Charles CORTVRINT à Bruxelles, plus connu sous les pseudonymes
de Louis MERCIER VEGA, Charles RIDEL, Carlo MANNI, Santiago Parane
etc.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste, propagandiste et penseur
libertaire.
Il milite dès l'âge de 16 ans dans le mouvement
anarchiste belge. Insoumis au service militaire, il s'installe
à Paris où il adhère à
l'Union Anarchiste dont il
sera le délégué au congrès
d'Orléans en 1933. C'est là qu'il se lie avec
Charles Carpentier, avec qui il
rejoint la révolution espagnole en juillet 1936. Ensemble, ils
fondent le Groupe International de la Colonne
Durruti qui combat en Aragon. Mais le
17 octobre 1936, à Perdiguero, leur groupe est
décimé par la cavalerie marocaine. Rescapés, ils
rentrent en France pour organiser des meetings de soutien à
l'Espagne révolutionnaire mais, après un
désaccord, ils quittent l'Union Anarchiste en novembre
1937.
Fin 1939, Louis Mercier Vega se rend en Belgique, chez
Hem Day, puis embarque à
Anvers pour l'Amérique du Sud, Argentine et Chili. Il passe
ensuite en Afrique, à Brazzaville, où il s'engage le 26
juin 42 dans les forces françaises libres.
Démobilisé en octobre 45, il devient rédacteur
au "Dauphiné Libéré". En 1958, il crée la
Commission Internationale de Liaison Ouvrière (réseau
de libertaires et syndicalistes révolutionnaires du
différents pays). Outre sa collaboration à la presse
libertaire et la création de plusieurs revues comme
"Révision" (1938) "Aportes" (revue trilingue, de 1966 à
1972), "Interrogations" (1974), il est l'auteur de nombreux livres
"Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire", "La
chevauchée anonyme", "L'increvable anarchisme", etc.
Il met fin à ses jours le 20 novembre 1977.
Le 6 mai 1882, à Sabadell (Barcelone), sortie du premier numéro du journal "Los Desheredados" (Les Déshérités), d'abord "Organe de tous les amoureux de la vérité et du bien", puis à partir du 6 septembre 1883 "Périodique défenseur de la Fédération Espagnole des Travailleurs". A partir du numéro 131 du 28 novembre 1884, le sous-titre change encore et devient "Périodique anarchiste collectiviste". Deux-cent trente-cinq numéros sortiront jusqu'au 26 novembre 1886. Il est d'abord dirigé par Mariano Burgues, puis à partir de juillet 1884 par J. López Montenegro qui lui donnera une orientation anarchiste-collectiviste, ce dernier sera détenu en mars 1885.
En-tête du premier numéro
Le 6 mai 1921, à Collesano (Palerme, Sicile), sortie du premier numéro du journal "Il Vespro Anarchico" Bimensuel des Anarchistes Siciliens publié par Paolo Schicchi. L'occupation des terres par les paysans, les abus de pouvoir des autorités et les provocations de groupes fascistes seront les principaux sujets abordés par le journal qui aura à subir diverses persécutions, dont la saisie du journal, qui l'obligeront à une activité semi-clandestine. Il cessera sa publication le 28 septembre 1923 (après 45 numéros). Paolo Schicchi sera arrêté le 14 octobre 1923 pour une série d'articles incriminés.
A noter que le 10 avril 1921, Paolo Schichi avait publié un numéro unique portant ce même titre. Trois numéros uniques sont également sortis après la Libération, en 1947, 1948 et 1951, avec ce même titre.
En-tête de ce numéro unique de mai 1945 (doc CIRA Lausanne)
En mai 1945, à Naples (Italie), sortie du numéro unique du "Risveglio Libertario" (Réveil Libertaire). Publication éditée par l'Alliance des Groupes Libertaires en mémoire de Camillo Berneri, assassiné par les staliniens le 5 mai 1937 à Barcelone.
le 6 mai 1968 sur le boulevard St-Germain à Paris
Le 6 mai 1968, à
Paris, les Universités sont fermées, mais
une nouvelle manifestation de solidarité avec les
condamnés du 3 mai (interdite par la préfecture de police) se termine en affrontements violents avec
les forces de répression. Des barricades sont de nouveau dressées et de véritables combats de rues vont alors avoir lieu jusqu'à 1 heure du matin dans tout le quartier latin. Le bilan de cette soirèe d'émeute est très lourd, plus de 600 blessés et 422 arrestations.
Loin d'éteindre la contestation étudiante celle-ci se répand également dans les Universités de province. Les rues du quartier latin seront à nouveau le théâtre d'affrontements dans la nuit du 10 au 11 mai.
Couverture du premier numéro
En mai 1990, à Besançon (Franche-Comté), sortie du premier numéro des "Cahiers Charles Fourier" Revue annuelle éditée par "l'Association d'Etudes fouriéristes" créée un an plus tôt par un groupe de chercheurs, historiens, philosophes, sociologues et linguistes de la Faculté de Lettres de Besançon, auxquels viendront se joindre d'autres chercheurs et sympathisants de divers horizons géographiques (de Besançon à ses antipodes) pour en faire cette revue scientifique de qualité, qui existe toujours et témoigne de l'intérêt porté à la pensée de Charles Fourier et aux travaux de l'Ecole Sociétaire.
Un site web vient élagir et prolonger l'activité de l'Association d'Etudes fouriéristes, on peut notament y consulter "les Cahiers" en ligne (voir liste des liens)