Le 10 février 1794,
suicide de Jacques ROUX dans sa prison, à Paris. Né le
21 août 1752 en Charente. Ce révolutionnaire
français n'est pas seulement un "curé rouge"
impitoyable et parfois cruel ; il est aussi un précurseur du
socialisme et de l'anarchisme moderne. Ne se contentant pas de
dénoncer les accapareurs de la révolution, les
spéculateurs et les marchands, ses diatribes viseront le
gouvernement et tout l'appareil d'Etat parlementaire, ainsi que
divers représentant de l'autorité. Il est l'auteur du
célèbre "Manifeste des
Enragés" que signèrent
Varlet et Leclerc d'Oze. Partisan de
l'action directe, il fut à l'origine de plusieurs pillages de
magasins. Il se fait le porte-parole des plus pauvres des
"sans-culottes", incitant les femmes à revendiquer leurs
droits.
Le manifeste des enragés sera la cause de sa chute. La
Convention se sentant attaquée, elle fait arrêter
Jacques Roux le 22 août 1793, avec l'intention de l'envoyer
à la guillotine, via le tribunal révolutionnaire. La
répression s'abattra ensuite sur ses partisans, et le "Club
des femmes", soutien des enragés, sera dissous.
"Le despotisme qui se propage
sous le gouvernement de plusieurs, le despotisme sénatorial
est aussi terrible que le sceptre des rois, puisqu'il tend à
enchaîner le peuple, sans qu'il s'en doute, puisqu'il se trouve
avili et subjugué par les lois qu'il est censé dicter
lui-même".
Eugène Bigel (au bagne)
Le 10 février 1872,
naissance d'Eugène BIGEL.
Anarchiste ardennais, ouvrier,
partisan de l'action directe.
Il commet plusieurs dynamitages plus ou
moins réussi, de gendarmerie ou de commissariat, ne faisant
que des dégâts matériels. Le dernier, le 15
juillet 1891, vise la demeure d'un industriel de Charleville. Mais la
boîte remplie de dynamite n'explose pas, et les cartouches,
intactes, sont emballées dans un catalogue où la soeur
de Bigel avait écrit son nom. Bigel sera condamné
à de lourdes peines de prison et finalement envoyé au
bagne de Cayenne.
Gravure et photo de l'exécution des anarchistes de
Xérès
Le 10 février 1892,
à Xérès,(Jerez de la Frontera) Plaza de Belen (Andalousie), quatre anarchistes
(ou considérés comme tels) sont garrottés, ils
répondent aux noms de Manuel Fernández Reina,
âgé de 25 ans; José Fernández Lamela,
également âgé de 25 ans; Manuel Silva Leal,
âgé de 44 ans et Antonio Zarzuela Granja
âgé de 34 ans. Ils sont les victimes de la
répression qui a suivie la révolte paysanne du
8 janvier.
En-tête du numéro 6 de novembre 1931
En février 1931, à Paris, sortie du premier numéro du Bulletin mensuel "Les Causeries populaires" Publication de Louis Louvet qui a essentiellement pour but d'annoncer les futures conférences. Six numéros paraîtront jusqu'en novembre 1931. A noter que les comptes-rendus des conférences seront publiés sous forme de brochures.
En-tête du numéro 6 du 25 avril 1935
Le 10 février 1935, à Bordeaux (Gironde), sortie du premier numéro du journal "La Révolte" Organe Anarchiste du Sud-Ouest. Bimensuel publié par les frères Aristide et Paul Lapeyre. Aristide s'occupant de la rédaction-administration et Paul de la gérance. Au moins 21 numéros paraîtront jusqu'au 5 juin 1936. Le journal se mobilisera pour les compagnons victimes de l'acharnement judiciaire dans l'affaire des stérilisés des Bordeaux, Aristide étant un des protagonistes du procès. On comptera parmi les collaborateurs au journal : Lucien Barbedette, Charles Boussinot, Fred Durtain, le Dr. Fernand Elosu, André Prévotel, etc.
Fragment de la couverture du premier numéro
En février 1971, à Milan (Italie), sortie du premier numéro de la "Rivista Anarchica". Le responsable de la revue
mensuelle est alors Marcello Bataghini. Elle va s'imposer par sa
qualité et son sérieux jusqu'à aujourd'hui..
Elle va de plus populariser le personnage "Anarchik" crée par l'anarchiste Roberto
Ambrosoli.
Elle est consultable sur le web (voir dans les liens).