broche Communisme libertaire

Broche "Comunismo Libertario" (Communisme Libertaire)
F. A. I. (Fédération Anarchiste Ibérique)

Ephéméride Anarchiste

 24 septembre


André Prévotel 

Reproduction d'une photo anthropométrique
prise le 31 mars 1935 (Les Cahiers des Amis d'Aristide Lapeyre n° 1)

 

Le 24 septembre 1910, naissance d'André PREVOTEL à Javerdat (Haute-Vienne).
Militant anarchiste et néomalthusien.
Employé des Postes (service du télégraphe), il effectuera son service militaire à Tunis. Il milite ensuite dans le Groupe anarchiste "Sébastien Faure" de Bordeaux,et collabore au journal "La Révolté", organe anarchiste du Sud-Ouest. En 1935, le groupe de Bordeaux avait demandé au Dr Norbert Bartosek (qui avait auparavant pratiqué des opérations de vasectomie sur des compagnons de la région lyonnaise puis en Espagne), qu'il vienne pratiquer à Bordeaux. Les 23 et 24 mars 1935, des opérations de stérilisation (vasectomie) sur des compagnons volontaires sont effectuées au domicile d'André et de sa compagne Andrée, 15 rue Guépin (André se fera lui-même opérer à cette occasion). La police ayant eu vent de l'affaire, le couple Prévotel est arrêté ainsi que d'autres compagnons, dont Aristide Lapeyre et Louis Harel. Le docteur Bartosek pense trouver refuge en Belgique, mail il en est extradé. Seul l'espagnol Jean Baeza restera introuvable. André est remis en liberté provisoire le 6 juillet 1935, grâce à une importante mobilisation. Il est jugé avec les autres compagnons le 2 mai 1936 à Bordeaux, pour crime de "castration et de violences". André est finalement condamné pour "complicité de coups et blessures" à six mois de prison, peine ramenée en appel, en juillet, à quatre mois de prison. Sa compagne Andrée passera quant à elle 12 jours au Fort du Ha, avant de bénéficier d'un non-lieu.
André s'installe ensuite à Evreux (Eure) où il animera un groupe de l'Union Anarchiste. En 1938, il est muté à Ruffec (Charente).
En 1939, ayant obtenu sa réforme, il n'est pas mobilisé, mais sa compagne Andrée est arrêtée et emprisonnée au secret durant 50 jours pour "propos défaitistes et incitation de militaires à la désobéissance". Elle est libérée grâce à l'intervention de "La Ligue des Droits de l'Homme". André et sa compagne vivront les années d'occupation dans une semi-clandestinité. En 1945-1946 à Langon (Gironde) où ils s'étaient fixés, ils créeront avec des compagnons espagnols une section de SIA "Solidarité Internationale Antifasciste", puis peu après une section de la Libre Pensée (qui prendra le nom d'André Prévotel à la mort de ce dernier). Ils militeront également après la Libération dans la nouvelle "Fédération anarchiste". En 1951, André sera initié franc-maçon par la "Loge les Amis Réunis" du Grand Orient de France à Bordeaux. Le 7 février 1958, André meurt à Langon, victime d'une crise cardiaque.

 

 

 

Le 24 septembre 1963, mort d'Eugène TRICHEUX à Toulouse.
Militant anarchiste et syndicaliste.
Fils des anarchistes Alphonse et Paule Tricheux, il est né le 1er avril 1901 à Lézignan (Aude). Il commence à travailler au début des années vingt comme ouvrier tôlier à l'usine d'aviation Latécoère de Toulouse. Il est ensuite manoeuvre sur des chantiers de construction. Militant anarchiste et antimilitariste, il est en juin 1924 inscrit au Carnet B. En 1925, il sera avec son frère Marius et d'autres, les fondateurs d'un syndicat autonome du bâtiment, qui ralliera ensuite la CGT-SR. Il assure le secrétariat adjoint du syndicat du Bâtiment et des Travaux publics de Toulouse. Il est également, dans cette ville, un des animateurs du groupe anarchiste "Bien-Être et Liberté". Le 23 août 1927, il est arrêté (avec ses parents) suite à une manifestation de soutien à Sacco et Vanzetti, il sera condamné à 2 mois de prison. Il devient ensuite chauffeur de taxi, et crée en 1933 un syndicat dans cette branche, dont il assurera le secrétariat.
Lors qu'éclate la révolution en juillet 1936 en Espagne, Eugène s'y rend avec ses parents, son frère et sa soeur et s'installent à Puigcerdà, ville qui est entre les mains des républicains et particulièrement des anarchistes. Ils vont alors y vivre près d'un an, s'occupant de la gestion de la ville. Lorsque son père est arrêté le 11 juin 1937 par les communistes, Eugène tente de le faire évader avec l'aide d'un compagnon espagnol, mais Eugène est arrêté à son tour et emprisonné quelques semaines à la Modelo de Barcelone (le reste de la famille sera également arrêté). Tous seront finalement libérés et rentreront en France.
En 1938, Eugène est à l'initiative de la création du "Cercle d'études économiques et sociales" ou "Groupe Orobon-Fernandez" à Toulouse qui, avec la CNT espagnole et SIA, organise des spectacles, des projections de films et des réunions d'informations dans les quartiers de la ville pour collecter des fonds destinés aux compagnons espagnols.
En juin 1940, figurant dans les fichers de la police, il est arrêté avec son père et son frère Marius et interné à la prison St-Michel. Eugène est ensuite envoyé au Camp de Noé (près de Toulouse) dans l'ïlot réservé aux "réfractaires de la relève". En 1943, il est requis comme travailleur forçé, dans les Hautes-Alpes, pour participer à des travaux de fortifications.
Pas d'autres informations sur sa vie avant son décès, en 1963, à Toulouse. Mais on sait que la famille Tricheux servira de base arrière aux anarchistes durant la guerre et sera à l'initiative de la reconstruction de mouvement anarchiste français. Le 19 juillet 1943, un congrès clandestin sera même organisé à Toulouse et, dès la libération de la ville le 20 août 1944 (avec l'aide des combattants espagnols), les anarchistes réapparaîtront au grand jour.

 

 

Le 24 septembre 1931, naissance de Luciano FARINELLI, à Ancône (Italie)
Militant anarchiste italien.
Issu d'une famille anarchiste, il s'intéresse très jeune aux idées anarchistes et, après la Libération, rejoint à Ancône le groupe "Germinal" de la "Fédération Anarchiste Italienne" (F.A.I.). Il est délégué du groupe "Michele Schirru" lors du 4ème Congrès de la F.A.I. qui se tient à Ancône du 8 au 10 décembre 1950 et participe ensuite aux principaux congrès nationaux, collaborant aux journaux "Umanità Novà" et "Seme Anarchico". En 1964, il fonde avec Bruno Fattori la "Casa Malatesta" centre culturel libertaire. Il prend également une part active aux luttes en faveur de la laïcité. Passionné par l'histoire du mouvement libertaire, il oeuvrera pour la récupération et la conservation de notre mémoire historique, et sera avec sa compagne Fernanda Bonivento à l'origine de plusieurs commémorations à Ancône, marquant l'anniversaire de la "Settimana rossa" (Semaine rouge), en 1964 et 1994, ainsi qu'en 1982, pour le cinquantième anniversaire de la mort d'Errico Malatesta.
En 1965, lors du 8ème Congrès de la FAI à Carrare (31 octobre - 5 novembre) avec Armando Borghi, Primo Bassi, Aurelio Chessa, Michele Damiano, Pio Turroni et d'autres, il s'oppose au pacte associatif et organisationnel de la F.A.I. Cela provoquera une scission de l'organisation et la création des "Gruppi di Iniziativa anarchica" (G.I.A.) avec, le journal "L’Internazionale" comme organe de presse, dont il assurera la direction durant 25 ans, signant sous le pseudonyme de "L'Orso" (L'Ours) de très nombreux éditoriaux. Après l'assassinat de Giuseppe Pinelli (avec qui il était ami), il lancera une campagne de contre-information sur la responsabilité de l'Etat dans la mort du cheminot anarchiste. Il poursuivra son militantisme libertaire et s'investira, dans les dernières années de sa vie, dans le Comite national de soutien aux victimes politiques en tant que membre de la Commission de Correspondances (CdC) et du G.I.A. Luciano Farinelli est mort à Ancône le 22 juin 1995, après avoir fait don de ses archives au Centro Studi Pinelli (Centre d'Etudes Pinelli).

 

 

Le 24 septembre 1866, naissance de Thomas Henry KEELL

 

Le 24 septembre 1899, naissance de Giovanni MARIGA

 

 fil bombe

 

attentas de Pallas contre Campos

"Bombe lancée par un anarchiste sur le passage du Maréchal Martinez Campos"
gravure du "Petit Parisien" du dimanche 8 octobre 1893


 Le 24 septembre 1893, à Barcelone, sur la Gran Vía, le jour de la Mercè (Patronne de la Ville) alors que le gouverneur militaire de Catalogne, le général Arsenio Martínez Campos, s'apprête à passer les troupes en revue pour le défilé, l'anarchiste Paulino PALLÁS, désirant venger les victimes de la répression en Andalousie ( février 1892) jette deux bombe sur le général aux cris de "Vive l'Anarchie !". L'explosion provoque la mort d'un garde civil, mais Martínez Campos n'est que blessé. Dans la confusion, huit personnes trouveront la mort piétinées par les chevaux des soldats et certaines touchés par des coups de feu tirés par les membres de la Garde Civile. Paulino Pallás n'opposera aucune résistance à son arrestation, il sera condamné à mort le 29 septembre 1893 et fusillé quelques jours plus tard, le 6 octobre. Devant le peloton d'exécution, il menacera d'une vengeance terrible "La venganza será terrible".
Les présumés complices, l'ouvrier textile Manuel Archs ainsi que les ouvriers Mariano Cerezuela, José Bernat et N. Sabat, seront exécutés quant à eux le 21 mai 1994. Quant à Martín Borrás, qui avait été en 1888 le premier directeur de "Tierra y Libertad", il se suicida en prison en ingérant du phosphore.
Le 7 novembre, Santiago Salvador lançait deux bombes au théâtre du Liceu de Barcelone en représailles.

 

 

 

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Pékin, vue du wagon après l'explosion

Vue du wagon après l'explosion
( photo du journal "l'Illustration" du 18 novembre 1905)

Le 24 septembre 1905, à Pékin (Chine), une bombe explose dans une voiture d'un train spécial, dans laquelle avait pris place une mission ministerielle du gouvernement chinois. L'anarchiste (dont on ignore le nom) auteur de cet attentat sera la première victime de sa bombe, trois autres personnes seront aussi tuées parmi la délégation chinoise. On dénombrera également une vingtaine de blessés, dont le prince Tsai et Ou-Ting-Fang, le ministre des Voies et Communications.

 

fil chouette

 

journal " V Promochtch' - Der Hileruf" n1 ° journal " V Pomochtch' - Der Hilferuf" n5 en russe

Une du n° 1 du journal en yiddish daté de septembre 1910, et une du n° 5 d'avril 1913 en russe.

En septembre 1910, sortie à Londres du journal "V Pomoshch' - Der Hilferuf" ( L'Appel à l'Aide), Organe de la Croix rouge anarchiste, publié par Rudolf Rocker en yiddish et en russe, jusqu'en 1913.
A noter que dès 1907, pour venir en aide aux compagnons victimes de la répression en Russie, les émigrés fondèrent "La Croix rouge anarchiste". Elle aura un siège à New York, un autre à Londres (ce dernier dirigé par Kropotkine, Tcherkezov, Rocker et Alexandre Schapiro) et des correspondants dans les principales villes d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord. A l'occasion de conférences ou de banquets, elle collectait de l'argent et des vêtements qu'elle faisait parvenir aux prisonniers en Russie, dit Paul Avrich dans son livre sur les anarchistes russes.

 

 

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les cahiers des Amis d'Aristide Lapeyre

Couverture du premier numéro

En septembre 1985, à Bordeaux, sortie du premier numéro des "Cahiers des Amis d'Aristide Lapeyre". Ils seront publiés semestriellement par "L'Association des Amis d'Aristide Lapeyre", dont le président est Joaquim Salamero, le trésorier Gérard Escouber et le secrétaire Marc Prévotel (fils d'André). L'association a pour but de recueillir, d'archiver, faire connaître d'une part tous les documents ou témoignages relatifs à l'action d'Aristide Lapeyre, et d'autre part tout ce qui touche à l'histoire régionale dans les domaines tels que les activités libertaires, libre-penseuses, pacifistes, humanistes, néo-malthusiennes, syndicalistes, etc.
Parmi les membres du conseil d'administration de l'association : René Bianco, Roland Lewin, Yves Peyraut, Marc Prévotel, Jean-René Saulière, etc.
Au moins 6 numéros des Cahiers paraîtront jusqu'en octobre 1991.