Encylopedie Dideror d'Alembert

Edition originale (1751) du tome premier
de "L'Encyclopédie" de Diderot et D'Alembert

Ephéméride Anarchiste

31 juillet 

 

Denis Diderot

Denis Diderot

Le 31 juillet 1784, mort de Denis DIDEROT, à Paris.
"Philosophe des Lumières", romancier et encyclopédiste français.
Ce libre penseur précurseur de la pensée libertaire, naît le 5 octobre 1713 à Langres (Haute-Marne). Fils d'un riche artisan coutelier, il est élève chez les jésuites et destiné à la prêtrise (tonsuré à 13 ans). Au collège d'Harcourt à Paris, il devient maître ès arts à 19 ans. Il poursuit ensuite des études tout en menant une vie de bohème, et se libère progressivement de la pensée religieuse de son temps. En 1746, il écrit ses "Pensées philosophiques" suivie de "Pensées"(1747), violentes attaques contre le christianisme. En 1749, il affine sa pensée matérialiste, avec "Lettres sur les aveugles et à l'usage de ceux qui voient", mais cela entraîne son arrestation. Après trois mois de prison, il est libéré sur les instances de son éditeur, qui vient de lui confier avec d'Alembert, la direction de "l'Encyclopédie", travail gigantesque auquel il va consacrer plus de vingt ans de sa vie. En 1751, le premier volume voit le jour. Huit ans plus tard, les 7 premiers tomes sont condamnés par le pouvoir royal mais l'Encyclopédie se poursuivra jusqu'à son terme, dans une semi-clandestinité.
Il trouve encore le temps d'écrire des essais sur le théâtre dont "Paradoxe du comédien" où encore des romans comme "La Religieuse"(1760), "Le Neveu de Rameau"(1761), "Jacques le Fataliste et son maître", etc.
Il entretient également une importante correspondance littéraire, et se fait même critique d'art. Après une vie bien remplie, il meurt à Paris, mais malgré son radicalisme politique et son athéisme déclaré, il est enterré religieusement.
"Méfiez-vous de celui qui veut mettre de l'ordre" tel est son avertissement dans le "Supplément au Voyage de Bougainville" (1772).
Nombre de ses romans seront éditées après sa mort, mais cela n'empêchera pas les interdictions et les condamnations.

 

 

 

Le 31 juillet 1864, naissance de Fabio LUZ (Fabio Lopez dos Santos Luz), à Valença, Etat de Bahia, Brésil.
Figure marquante de l'anarchisme Brésilien.
Révolté très jeune contre l'esclavage, il découvre l'anarchisme à la lecture de "Paroles d'un révolté" de Kropotkine. Ecrivain (comme son père), il commence sa production littéraire en 1901, avec "Novelas" qui est suivie "d'Ideólogos" (1903), "d'Os Emancipados"(1906), et de "Virgem-Mãe" (1908), romans qui abordent pour la première fois au Brésil la question sociale.
Militant dans un groupe anarchiste, il collabore activement à la presse libertaire, édite les journaux "A Luta Social" et "Revalução Social" et donne des conférences dans les syndicats, puis au "Centre d'Etudes Sociales" (qui sera crée en 1914).
Médecin hygiéniste, mais aussi professeur dans l'enseignement public, il se dépense sans compter, donnant chez lui des cours du soir aux ouvriers, où des consultations médicales gratuites pour les pauvres. En 1904, à Rio de Janeiro, il participe à la fondation de l'Université populaire, et poursuit sa carrière littéraire par la publication de nombreux romans, pièces pour le théâtre etc. Il deviendra membre, de "l'Académie Carioca de lettres". Précurseur dans de nombreux domaines qui vont de l'amour libre à la révolution, en passant par l'hygiène, la pédagogie libertaire, où l'écologie.
Toujours fidèle à son idéal, Fabio Luz est mort le 9 mai 1938.

 

 l'hérédité et l'éducation anna mahe ° Libertad et sœur Mahé

Anna Mahé : L'Hérédité et l'Education (Ed. de l'anarchie) et Libertad probablement entouré des deux sœurs Mahé

Le 31 juillet 1881, naissance d'Anna, Rose, Marie, MAHÉ, à Bourgneuf-en-Retz (Loire-Atlantique).
Militante anarchiste individualiste et amour-libriste.
Fille d'un cordonnier, elle devient institutrice en septembre 1900. Mais à partir de mai 1903 un rapport de l'Inspection d'Académie
lui reproche d'être hostile à la société et à ses institutions, pointant des propos antimilitaristes, antipatriotiques et hostiles à la propriété.
Elle rejoint sa sœur Armandine à Paris qui vit dans le milieu anarchiste individualiste à Montmartre. Elle ne prend pas part à la rentrée scolaire de 1903, car enceinte sans être mariée, cela la condamne à l'opprobre. Le 26 avril 1904, elle met au monde un enfant dit Minus (prénommé ensuite Émile, Marcel), de père et mère non dénommés. L'anarchiste individualiste Albert Libertad qui vit alors en union libre avec les deux sœurs en est le père. Partisane de l'amour libre, Anna dresse après sa courte expérience de l'Education, une critique sévère de l'école de la République, qui consacre selon elle trop de temps à l'orthographe aux dépens d'autres disciplines plus utiles et formatrices. Dès 1904, elle écrit dans Le Libertaire des articles en "ortografe simplifiée" et participe activement aux "Causeries populaires".
Elle organise l'été des séjours de vacances libertaires pour "Les Amis Libres" dans un pavillon loué à un pêcheur de Châtelaillon en Charente-Maritime (voir image ici.), ainsi que des promenades libertaires dominicales autour de Paris.
Le 9 octobre 1905, elle participe avec Libertad à une manifestation antimilitariste à la gare de l'Est à l'occasion du départ des conscrits. Elle y est arrêtée puis relâchée. En janvier 1906, un vaste local, au 22 rue du Chevalier de la Barre est inauguré, il permet d'y installer l'imprimerie du journal l'anarchie, ainsi que des salles de réunions et des lieux de vie pouvant accueillir des personnes de passages ou permanentes.
D'après la police, en octobre 1907, sept ménages y vivaient en communauté, dont le nouveau compagnon d'Anna, André de Blasiis, sa sœur Armandine, compagne maintenant de Pierre Henri Martin et Libertad compagnon de Jeanne Morand. Le 7 janvier 1908, Anna est citée comme témoin à décharge dans un procés intenté à Libertad pour provocation au pillage et à l'incendie, il sera acquitté. Mais des tensions se manifestent contre l'attitude de Libertad accusé de vivre au crochet du journal et, en octobre 1908, une grave bagarre éclate avec Libertad.
Après la disparition ce ce dernier, Anna s'éloigne de l'individualisme pur. Le 12 septembre 1910, elle est désignée pour réorienter Le Libertaire et en faire un organe anarchiste communiste favorable au syndicalisme révolutionnaire. Elle sera jusqu'en juillet 1911 employée comme comptable à l'imprimerie communiste l'Espérance. En octobre 1910, au moment de la grève des cheminots, elle est arrêtée pour un article antimilitariste "Conseil d'une mère à son fils" paru dans le Libertaire. Après plusieurs mois de prison préventive, elle passe en procès le 24 février 1911, avec Émile Dulac, gérant du Libertaire, ils sont tous les deux acquittés.
En janvier 1911, André de Blasiis qui est cordonnier à domicile, reconnaît officiellement le petit Minus devenu Émile (enfant de Libertad). En janvier 1912, le couple qui vit alors à Asnières est perquisitionné dans le cadre de la bande à Bonnot, une machine à écrire volée y est découverte, ce qui vaudra à André six mois de prison et 5 ans d'interdiction de séjour dans le département de la Seine.
Ils partent alors s'installer à Bayonne. Le début de l'année 1917 voit le mariage d'André de Blasiis avec une jeune femme de 18 ans, Elisabeth Damestoy, ainsi que celui d'Anna, le 8 février, avec Pierre Miremont, imprimeur et ancien secrétaire de la Bourse du Travail de Bayonne. Les deux couples vivent ensemble dans la villa Simone dans le quartier St Léon. Cette consession au mariage pourrait peut-être être liée à la guerre et à la mobilisation.
Dans les années vingt, Pierre Miremont créera une entreprise de fabrication de jouets en bois. Il conçoit également le jeu Jokari, inspiré de la pelote basque, qu'il fit breveter et qui apportera une certaine aisance au couple. En 1949, à la mort de Pierre, Anna hérite de l'usine, de la villa Minus et d'un magasin au centre de Bayonne. En 1958, elle vend l'entreprise et part s'installer chez sa sœur Armandine à Colombes. Elle meurt le 8 novembre 1960 à l'hopital de Clichy la Garenne.
Outre l'anarchie et Le Libertaire, elle a collaboré avant la première guerre à divers journaux anars : "La Cravache", "Germinal", "Terre et liberté" celui de St-Cyr-Les-Colons, (89), etc.
Elle est l'autrice de la brochure "L'Hérédité et l'Education" (1908).

"Démontons la pédagojie oficièle faite pour fabriquer des esclaves. Bâtissons une pédagojie qui conviène à des cerveaus d'homes."
In n° 2 de l'anarchie" (1905).

"Notre vie est une insulte pour les faibles et les menteurs qui se targuent d'une idée qu'ils ne mettent jamais en pratique. Ceux qui se marient, qui se syndiquent et qui votent ; ceux qui ont toutes les tares des imbéciles qui les entourent, qui jouent, fument, se morphinent, s'alccolisent ; ceux qui suivent les masses incapables de réagir contre les us et coutumes... tous ces troupeaux nous conspuent et nous jettent la pierre."
Article signé conjointement avec Libertad dans le n° 105 de l'anarchie du 11 avril 1907.

 



Louis Simon

Le 31 juillet 1980, mort de Louis SIMON.
Militant pacifiste et anarchiste individualiste français.
Né le 9 juillet 1900, il devient professeur au lycée Carnot à Paris, mais il est aussi scientifique (mathématicien), écrivain et poète. Militant pacifiste, il anime la L.A.P (Ligue d'Action Pacifiste) et participe à "l'Internationale des Résistants à la Guerre" où il représente la branche française. Il prend part ensuite à la création de "l'Union Pacifiste de France". Propagandiste de l'anarchisme individualiste, il se consacre à la diffusion des idées de Han Ryner qui était aussi le père de sa compagne Georgette Ryner. A cet effet il crée en 1939, "les Cahier des amis de Han Ryner", publication qu'il animera jusqu'à sa mort.
Il est aussi l'auteur de : "A la découverte de Han Ryner" et "Un individualiste dans le social"(1973).

 

René Bianco

René Bianco en septembre 2003 à la Sorbonne
(photo Eric Beaunie)

Le 31 juillet 2005, mort de René BIANCO d'ACIERNO, à Marseille.
Militant et historien anarchiste, libre-penseur et franc-maçon.
Fils d'un postier libertaire d'origine italienne, il naît à Marseille le 4 octobre 1941. C'est dans "Le Libertaire" et le "Canard enchaîné" journaux auxquels son père était abonnés qu'il apprendra à lire. Après un Baccalauréat de philosophie, il exerce divers emplois avant de rentrer en 1961 à l'Education Nationale (il y terminera sa carrière en 2002 en tant que professeur d'Histoire et Géographie.
Début 1960, ayant fait la connaissance d'André Arru, il commence à fréquenter le groupe anarchiste Marseille-Centre de la Fédération Anarchiste (FA). Son action le pousse aussi à militer au sein du courant de "l'Ecole émancipée", à la "Libre Pensée" et dans la franc-maçonnerie. Le 14 avril 1960, il participe à la création du groupe des "Jeunes Libertaires de Marseille" et à ce titre prendra part à l'organisation de "Campings libertaires internationaux" et un temps aux activités de la "Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires". Durant la guerre d'Algérie (qu'il ne fera pas ayant réussi à se faire réformer) il participe à un petit groupe clandestin de lutte contre l'OAS et d'aide aux insoumis. Il soutient également l'action de Louis Lecoin en grève de la faim pour l'obtention d'un statut pour les objecteurs de conscience. En 1965, il est un des membres fondateurs du CIRA de Marseille. Il participe alors à différentes actions culturelles et co-fonde, en 1967, l'association "Culture et liberté". En 1968, il remplace Aristide Lapeyre en tant que responsable du Bulletin intérieur de la FA et assiste au Congrès anarchiste international de Carrare. A partir de 1971, il s'occupe des relations internationales anarchistes. Cette activité militante ne l'empêche pas de reprendre en 1969 des études supérieures à la faculté de Lettres d'Aix-en-Provence. En 1971, il obtient un diplôme de l'Institut d'Etudes Politiques; en 1977, un doctorat de 3e cycle d'histoire, et en 1988 une thèse d'Etat pour son remarquable travail : "Un siècle de presse anarchiste d'expression française dans le monde 1880-1983". En 1979, il participe à la création de la FICEDL.
Biographe de nombreux anarchistes dans le "Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français" ainsi que dans la presse libertaire, il est en outre l'auteur de plusieurs études sur des personnes aussi diverses que Paraf-Javal, Han Ryner ou Louise Michel, ainsi que des travaux d'histoire sur la Commune de Marseille, les anarchistes en Provence ou durant la Résistance, etc. qui seront publiés pour la plupart dans les Bulletins du Cira.
Terrassé par la maladie, il nous quitte dans sa 64ème année.

 

 

Le 31 juillet 1857, naissance d'Adolphe WILLETTE

 

Le 31 juillet 1865, naissance d'Adalgisa FOCHI

 

Le 31 juillet 1891, naissance de Ignacio NUÑEZ SOLER

 

Le 31 juillet 1901, naissance de Jean DUBUFFET

 

fil yeux

 

médaille face Proudhonmédaille face Greppo

Médaille recto-verso de la séance du 31 juillet 1848 : Le citoyen Proudhon et le citoyen Greppo

Le 31 juillet 1848, à Paris, face à l'Assemblée nationale, Proudhon, élu à Paris depuis le 4 juin et qui siège sur les rangs de l'extrême-gauche, expose son projet de loi. Celui-ci a pour but la suppression progressive de la propriété foncière. Il attaque de fait frontalement la bourgeoisie en proposant de procéder à la liquidation de l'ancienne société et de poursuivre l'oeuvre révolutionnaire entamée par la Révolution de février 1848. Ce discours violent suscite un tollé général et vaudra à Proudhon un rappel à l'ordre. Seul le canut (tisserand lyonnais) Louis Greppo votera pour sa propositon.
« Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. »
Dans "Confessions d'un révolutionnaire, pour servir à l'histoire de la Révolution de février "(1849).

 

 

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journal La Propaganda n1

En-tête du premier numéro

journal "La Propaganda"

En-tête du numéro du 22 octobre 1882

Le 31 juillet 1881, à Vigo (Galice, Espagne), sortie du premier numéro du journal "La Propaganda" d'abord sous titrée "Revue hebdomadaire consacré à la défense de la classe ouvrière" puis "Hebdomadaire social, Echo de la classe ouvrière". Cette publication créée par Ricardo Mella, d'abord de tendance fédéraliste républicaine, devient ensuite anarchiste collectiviste. Soixante quatorze numéros paraîtront jusqu'au 4 mars 1883.
A noter que le terme de "propagande" n'avait pas alors la connotation négative et péjorative qu'il a aujourd'hui, après avoir été galvaudé, notamment par les bolchevistes.

 

demi soleil