le petit colporteur de la feuille

Le petit colporteur de "la feuille"

Ephéméride Anarchiste

6 octobre 

 

Le 6 octobre 1903, naissance de Serge GREGOIRE dit Jean SOUVENANCE, en Bretagne.
Ecrivain, militant pacifiste, libre penseur et libertaire.
Il collabore à de très nombreuses publications anarchistes "Le Semeur", "La Voix libertaire", "L'Idée libre", "L'Unique", "Ce qu'il faut dire", "Défense de l'homme", etc. Il est par ailleurs le fondateur du Parti Pacifiste Internationaliste, ainsi que président de la Libre Pensée des côtes du nord.
Il est l'auteur de nombreux livres ou brochures, dont une "Anthologie des écrivains pacifistes" (1933). Il meurt le 25 décembre 1962.

 

 Alphonse Tricheux

Alphonse Tricheux vers 60 ans
(photo extraite de sa biographie)

Le 6 octobre 1957, mort d'Alphonse TRICHEUX, à Toulouse.
Militant anarchiste, anarcho-syndicaliste et pacifiste.
Il est né le 22 janvier 1880 à Lézignan (Aude). Orphelin de sa mère à 8 ans et de son père à 14 ans, il est élevé par sa grand-mère paternelle à Béziers où il rentrera comme ouvrier tourneur à l'entretien du materiel ferrovière de la Compagnie du Midi. A 20 ans, il quitte Béziers et retourne à la propriété familliale à Lézignan où il se marie en novembre 1901 avec Pauline Fabre, lingère dont il aura trois enfants (dont un qui ne survivra pas). Cela lui vaudra d'être dispensé du service militaire. La région du midi viticole étant en crise, la famille Tricheux vend ses biens et part vers 1905 à Cuba et s'installe dans le quartier du port de La Havane, où naîtra une fille. Alphonse y exerce à nouveau son métier de tourneur sur métaux. Après 15 ans passsés à Cuba la famille rentre en France en 1919 et se fixe à Toulouse.
Alphonse travaille alors dans une petite coopérative qui fabrique des ustensiles en métal, alors que Pauline (Paule) et leur fille Noëlla-Elvire font de la couture dans leur atelier de stoppage.
Militant ouvrier (comme son père), il milite avec sa compagne et ses deux fils Eugène et Marius, dans le "Groupe d'études sociales" de Toulouse, formés de militants anarchistes français et espagnols. Ce groupe anarchiste qui se réunit au domicile des Tricheux et dont Alphonse devient le secrétaire, prendra ensuite le nom de "Bien-être et Liberté".
Lors des élections législatives de 1924, Alphonse est un des candidats abstentionnistes d'une liste libertaire, qui utilise opportunément la campagne électorale pour mener un combat antimilitariste et exiger la libération des détenus des bagnes militaires et civils et en particulier d'Emile Cottin, de Jeanne Morand et Gaston Rolland. Aphonse prend part cette même année au comité de soutien aux anarchistes espagnols Mateu et Nicolau et au "Comité Pro-Justicia" mobilisé en faveur du militant espagnol Juan Bautista Asher condamné à mort en Espagne. Alphonse sera également co-fondateur d'un syndicat autonome des métaux qui adhèrera ensuite à la CGT-SR.
En 1925, il devient un des responsables de la "Fédération anarchiste du Midi" (crée en octobre 1924). Le 15 janvier 1926, il est condamné à huit mois de prison pour délit de presse et distribution de tracts contre la guerre au Maroc : "provocation de militaires à la désobéissance". Inscrit au Carnet B des antimilitaristes, il n'est libéré que le 3 décembre 1926. Il adhère ensuite à la C.G.T - S.R de Pierre Besnard et milite au sein de "l'Union Anarchiste Communiste Révolutionnaire" dont il organisera le congrès à Toulouse en octobre 1931. Pacifiste, il participe également à la "Ligue Internationale des Combattants de la Paix"(LICP). En 1929, il est l'un des animateurs d'une
coopérative ouvrière d'alimentation "L'Avenir" créée par le groupe anarchiste. En 1932 Paule et Alphonse adoptent l'orphelin Georges Balkhov, fils des militants anarchistes bulgares Dimitri Balkhov et Nadejda Popova décédés. En mai 1936, il est délégué par la CGT-SR au congrès de la CNT espagnole à Saragosse.
En juillet 1936, il rejoint avec Paule l'Espagne libertaire et prend part aux collectivisations, notamment dans la ville frontière de Puigcerdà.
Paule participe à la création d'un groupe féminin qui se transforme à la suite des événements en centre d'accueil et de solidarité pour les réfugiés fuyant Malaga.
Le 27 avril 1937, le gouvernement catalan obéissant aux staliniens vient mettre un terme aux collectivisations libertaires à Puigcerdà (il fera de même une semaine plus tard, à Barcelone). Les gardes d'assaut tuent plusieurs anarchistes comme Antonio Martín, les militants français sont expulsés ou emprisonnés comme Alphonse Tricheux et toute sa famille, il est accusé calomnieusement de vol.
Ils seront ensuite libérés, et rejoindront leur petite ferme à Toulouse, qui servira durant la guerre de lieu de rencontres discret pour les anarchistes qui y organiseront, le 19 juillet 1943, un congrès clandestin. A noter que durant la guerre ses fils Marius et Eugène seront internés par le régime de Vichy (Alphonse échappera au STO à cause de son âge). Après la Libération, il militera jusqu'à sa mort à la Fédération anarchiste.
A lire sa biographie réalisée par Violette et Juanito Marcos : "Itinéraire d'un anarchiste - Alphonse Tricheux (1880-1957)", éditions Loubatières (2011).

 

 

fil bombe

 

Paulino Pallas

Paulino Pallás

Le 6 octobre 1893, exécution de l'anarchiste Paulino PALLÁS LATORRE, au Fort de Monjuich à Barcelone.
Militant et activiste anarchiste.
Paulino Pallás est né en 1862 à Cambris (Catalogne). Fils d'un maçon, il aura une enfance dure, marquée par la faim. Il apprend le métier de typographe et devient un grand lecteur. Il découvre l'anarchisme à la lecture de "La Conquête du pain" de Kropotkine. Son besoin de connaissances le pousse à voyager en Espagne puis en France et en Italie. Il s'embarque ensuite pour l'Argentine où il rencontre Errico Malatesta qu'il accompagne en Patagonie. Il réside ensuite à Rosario, où il prend part à la manifestation du 1er mai 1890. Il passe ensuite au Brésil, où il aurait le 1er mai 1891 lancé une bombe dans le luxueux théâtre Alcántara de Rio. De retour à Barcelone, il y revoit Malatesta, mais ne trouvant pas d'emploi, il achète une machine à coudre et travaille pour une usine de textile. Il milite avec Manuel Archs, Mariano Cerezuela, et Pere Marbà au groupe anarchiste "Benvenuto Salud". Epoque où il vit avec une compagne, dont il aura un fils.
Le 24 septembre 1893, à Barcelone, désirant venger la mort des anarchistes andalous, il jette lors d'un défilé militaire deux bombes sur le général Arsenio Martínez Campos aux cris de "Vive l'Anarchie". Un garde civil meurt touché par la bombe, mais le général n'est que blessé. Dans la confusion, huit autres personnes trouveront la mort, piétinées par les chevaux, où victimes des tirs des gardes civils.

Paulino Pallás n'opposera pas de résistance lors de son arrestation. Il sera condamné à mort le 29 septembre 1893 après avoir justifié son action contre Campos, considérant que c'était une offense contre l'humanité que de le nommer gouverneur de Catalogne. Paulino affirmera toujours avoir agi seul. Il sera fusillé ce 6 octobre au Fort de Montjuich. Les ouvriers Manuel ARCHS, Mariano CEREZUELA, et José BERNAT (Martín BORRÁS s'étant suicidé dans sa cellule), considérés comme complices, seront exécutés quant à eux le 21 mai 1894.
Un mois plus tard, le 7 novembre, Santiago Salvador lançait deux bombes dans le théâtre du Liceu, pour venger sa mort.
Paradoxalement, son fils (portant le même nom que lui), choisira le camp opposé. Protégé par Martínez Anido, il intégrera le Syndicat libre, tristement connu pour ses exécutions de militants anarcho-syndicalistes dans les années vingt.

 

 

fil chouette

 

journal italien l'associazione

En-tête du numéro 2 du 16 octobre 1889 (doc. Cira Lausanne)

Le 6 octobre 1889, à Nice (Alpes-Maritimes, France) sortie du premier numéro du journal "L'Associazione". Hebdomadaire en langue italienne publié par Errico Malatesta, qui le sortira, à partir du numéro quatre (30 novembre 1889), à Londres. Sept numéros verront le jour, le dernier en date du 23 janvier 1890. A noter que le premier numéro porte la date erronnée, du 5 septembre.

 

 

fil chouette

 

la feuille de Zo d'Axa n 1

En-tête du premier numéro

Le 6 octobre 1897, à Paris, sortie du premier numéro du journal de Zo d'Axa, "la feuille". Elle se compose d'un recto imprimé et d'un verso qui sera illustré par des artistes de talent comme René Hermann-Paul, Maximilien Luce, Théophile Steinlen, Adolphe Willette etc.

 

 

 fil chouette

 

journal "Le Monde Libertaire" d'octobre 1959

En-tête du numéro 53 d'octobre 1959 (mensuel)
Organe de la Fédération Anarchiste

le Monde libertaire de novembre 1964

En-tête du numéro 106 de novembre 1964
Organe de la Fédération Anarchiste

journal "Le Monde Libertaire" de l'été 1972

En-tête du numéro 182 de l'été 1972
Organe de la Fédération Anarchiste

journal "Le Monde Libertaire" de janvier 1975

En-tête du numéro 208 de janvier 1975 (mensuel)
Organe de la Fédération Anarchiste

journal "Le monde libertaire"

En-tête du numéro 262 du 30 mars 1978 (hebdomadaire)
Organe de la Fédération Anarchiste

journal "Le Monde Libertaire" en 1982

En-tête du numéro 468 du 30 décembre 1982
Organe de la Fédération Anarchiste

journal "Le Monde libertaire" de janvier 1992

En-tête du numéro 852 du 2 au 8 janvier 1992
Hebdomadaire de la Fédération Anarchiste

journal "Le Monde Libertaire" en 2008

En-tête du numéro 1516 du 15 au 21 mai 2008
hebdomadaire de la Fédération anarchiste

journal "Le Monde Libertaire" en mars 2015

En-tête du numéro 1769 du 12 au 18 mars 2015
Hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des Fédérations anarchistes

Le 6 octobre 1977, à Paris, le journal "Le Monde Libertaire" organe de la "Fédération Anarchiste ", qui était alors mensuel depuis son premier numéro en octobre 1954, passe hebdomadaire. En 2004, il a fêté ses 50 ans d'existence et, à cette occasion, a publié un numéro hors-série ainsi qu'une anthologie de ses meilleurs articles dans l'ouvrage "Et pourtant ils existent!".
Début juin 2015, en proie à des difficultés financières, il cesse de paraître de façon hebdomadaire après le 1977ème numéro. A partir de janvier 2016, il continue d'exister en publiant des numéros mensuel ou spéciaux.

 

affiche du Monde Libertaire années 50

Affiche du journal "Monde Libertaire" des années cinquante,
quand il n'était que mensuel. (doc. IISG Amsterdam)