Couverture d'une brochure de "Femmes
Libres" de Valencia
Ephéméride Anarchiste
8 mars
Marie-Adèle Anciaux
A l'époque de sa collaboration à "La Ruche"
Le 8 mars 1887, naissance de
Marie-Adèle ANCIAUX dite Mary SMILES, à Prisches
(dép. du Nord).
Militante et pédagogue libertaire.
Compagne de Stephen Mac Say, elle va partager
sa vie durant tous ses engagements. Elle enseignera notamment, de
1906 à 1910, à "la Ruche", école libertaire
créée par Sébastien
Faure. Outre son action éducative, elle est
inséparable de l'action de Stephen en faveur de la nature et
en particulier de la défense des animaux au sein de la "Ligue
contre la vivisection". Elle est morte le 9 février 1983
à Chartres (onze années après son
compagnon).
Le 8 mars 1904, naissance de
Clément FOURNIER, à Paris.
Militant anarchiste et pacifiste français.
Issu d'une famille libertaire, c'est tout naturellement qu'il
militera à "l'Union
anarchiste" dont il sera désigné secrétaire
au congrès de mai 1934. Pacifiste, il est également
secrétaire de la section de Sartrouville de la "Ligue
Internationale des Combattants de la Paix (L.I.C.P)".
Après guerre, il collabore au journal "CQFD" de
Louis Louvet et prend part à la
reconstruction du mouvement libertaire au sein de la
"Fédération Anarchiste
Française" et participe à la création du
"Comité de Relations Internationales
Anarchistes" (C.R.I.A) pour lequel il éditera un bulletin.
Il sera avec André Prudhommeaux
délégué au
"Congrès anarchiste
international" à Londres (du 25 juillet au 1er août
1958). Secrétaire aux relations internationales, il sera aussi
un temps trésorier de la Fédération
anarchiste.
Il est mort le 2 mars 1969 à l'hôpital de Bobigny
(banlieue Est de Paris).
Le 8 mars 1905, naissance de
Dolores PRAT COLL, à Ripoll (Catalogne).
Militante anarcho-syndicaliste de la
CNT.
Née dans une famille pauvre très croyante, elle est
envoyée chez les soeurs, dont elle gardera un souvenir
pénible. A 15 ans, elle commence à travailler dans une
usine textile et adhère aussitôt à la CNT. En
1936, elle était secrétaire du syndicat de l'industrie
textile à Ripoll. Après la défaite du camp
républicain, elle traverse les Pyrénées pour se
réfugier en France. Elle s'installera à Toulouse
où elle poursuivra son action au sein de la
fédération locale de la CNT et de
SIA. Elle est morte le 12 septembre
2001.
"Je suis rentrée à la CNT,
parce que c'était eux les vrais
révolutionnaires".
On peut la voir dans le film de Lisa Berger "Chemin de
Liberté"(1997). Son fils Progreso Marin lui a consacré
un ouvrage: "Dolores : une vie pour la liberté"(2002).
Le 8 mars 1920, à
Sienne (Italie), fascistes et carabiniers donnent l'assaut à
la Bourse du Travail; laquelle est défendue par une centaine
de militants anarchistes et socialistes. Nombreux sont les militants
blessés dans l'affrontement, parmi lesquels l'anarchiste
Regoli Giuseppe qui succombera à ses blessures. S'ensuivra une
grève générale de protestation.
° °
Luis Nicolau et Pedro Mateu entourant la voiture de Dato criblée de balles
Le 8 mars 1921, à
Madrid, Le président du gouvernement espagnol Eduardo Dato est
tué par les métallurgistes de la
C.N.T : Luis NICOLAU, Pedro MATEU et
Ramón CASANELLAS. Il était le responsable de la
répression anti-syndicale à Barcelone qui fit plusieurs
morts ; dès le mois de janvier 1921, on appliqua en effet la
"loi de fuite" qui consistait à libérer un
détenu pour l'abattre quelques instants plus tard : trois
syndicalistes en furent les premières victimes, le 20
janvier.
Le 8 mars 1921, les
communistes commencent un bombardement aérien sur la
population pacifique de
Kronstadt. Le Comité Révolutionnaire Provisoire de
Kronstadt, via radiotélégramme :
"Kronstadt libérée parle
aux ouvrières du monde entier : Nous, ceux de Kronstadt, sous
le feu des armes, sous les mugissements des obus qui déferlent
sur nous (...) adressons notre salut fraternel aux travailleuses du
monde."
En 1936, dans "Femmes
libres", Emma Goldman écrit:
"La femme espagnole ne tardera plus
beaucoup à prendre le chemin de son émancipation. Le
problème de l'émancipation féminine est
identique à celui de l'émancipation
prolétarienne : ceux qui veulent être libre doivent
faire le premier pas. Les ouvriers de Catalogne et de toute l'Espagne
l'ont déjà fait, ils se sont libérés
eux-mêmes et ils sont en train de verser leur sang pour
consolider cette liberté. Maintenant, c'est votre tour
à vous, femmes espagnoles. Brisez vos chaînes.Votre tour
est enfin arrivé d'élever votre personnalité et
votre dignité, d'exiger avec fermeté vos droits de
femme, comme individualités libres, comme membres de la
société et comme camarade dans la lutte contre le
fascisme et pour la Révolution sociale."
En-tête du numéro de ce journal (doc. Cira de Lausanne)
En mars 1952, à la Havane (Cuba), sortie de ce numéro deux du journal "El Libertario". Organe de la Ass. libertaire de Cuba.