"Action de Jouissance au Porteur" Collage E.B-C
Ephéméride Anarchiste
14 novembre
Jacques Mesnil
Le 14 novembre 1940, mort de
Jean-Jacques DWELSHAUVERS dit Jacques MESNIL.
Militant anarchiste, journaliste, historien et critique d'art.
Il naît le 9 juillet 1872 à Bruxelles, dans une famille
d'universitaires. Il effectue des études de médecine
à l'Université libre de Bruxelles (où il
rencontrera Elisée Reclus), puis
à l'Université de Bologne en Italie en 1894. Mais c'est
durant ses études en Italie qu'il se lie avec les penseurs
anarchistes italiens comme Errico
Malatesta et Armando Borghi. Il
rencontre sa compagne Clara Koetlitz, à Florence, où
ils vivront une dizaine d'années et où il se passionne
pour la Renaissance et l'histoire de l'art. En 1906, il se fixe en
France, où il poursuit ses recherches sur l'art et
fréquente le milieu libertaire. En 1914, choqué par la
déclaration de la guerre et l'invasion de la Belgique ainsi
que par la défection de certains pacifistes et libertaires qui
rejoignent "l'Union sacrée", il s'éloigne des
anarchistes, et entame une collaboration à "l'Humanité"
puis à "Au-dessus de la mêlée" publiée par
Romain Rolland. Attiré par la révolution russe, il
évolue vers le communisme et assiste au congrès de la
IIIe Internationale communiste durant l'été 1921
à Moscou, où il rencontre
Victor Serge et Pierre Pascal. Mais
il reste en désaccord avec la dictature bolchevique, notamment
après la révolte de
Cronstadt et
la sanglante répression qui
s'ensuivit.
Exclu de "l'Humanité", il renoue ensuite avec les libertaires
en collaborant à "Révolution prolétarienne"
publié par Pierre Monatte. En
1939, sa compagne Clara meurt de maladie, un an plus tard, il
décède à son tour.
Outre sa collaboration la presse anarchiste italienne, belge et
française entre 1894 et 1914, il est l'auteur de plusieurs
brochures, sur "Le Mouvement anarchiste", "le Mariage libre", "Esprit
révolutionnaire et syndicaliste" et bien sûr plusieurs
ouvrages sur la Renaissance florentine, Botticelli, Raphaël,
etc.
"Francesco (Ghezzi) se joignit aux
anarchistes, à ces francs-tireurs de la Révolution, qui
étaient de toutes les manifestations ouvrières, qu'on
voyait résister, revolver au poing, aux brutalités
policières (...), et dont la prompte réaction à
toutes les iniquités sociales inquiétait les
sociaux-démocrates, partisans d'une action plus
modérée de la conquête électorale du
pouvoir."
Extrait d'un article de Jacques Mesnil dans
"Révolution prolétarienne" du 15 juillet 1929, en
soutien à Francesco Ghezzi,
arrêté par les bolcheviques.
Le 14 novembre 2003, mort de
Ramón ALVAREZ PALOMO dit Ramonín.
Militant anarcho-syndicaliste espagnol.
Il est né en mars 1913 à Gijón (Asturies). Il
est élève de l'école rationnaliste
créée par le cénétiste Eleuterio
Quintanilla, qui aura une grande influence sur son engagement.
Contraint de travailler très jeune, il adhère en 1928
à la CNT, et devient à
18 ans le secrétaire de la section des boulangers de
Gijón. Il sera ensuite à plusieurs reprises
secrétaire régional de la CNT des Asturies. En 1934,
membre du comité révolutionnaire pendant le mouvement
insurrectionnel dans les Asturies, il sera emprisonné avec
Durruti à Saragosse. En avril
1935, il se réfugie en France jusqu'à l'arrivée
du Front populaire espagnol, en février 1936. Membre de la
commission de défense de Gijón en juillet 1936, il sera
ensuite à la tête des milices
confédérales. Après la perte des Asturies, il
rejoint Barcelone, où il est responsable de la propagande de
la FAI, puis secrétaire de
Segundo Blanco lorsque celui-ci devient ministre
cénétiste de l'Instruction publique dans le
gouvernement Negrín.
Après la déroute du camp républicain, il revient
en France où il tente de réorganiser le mouvement
libertaire en exil. Il est nommé secrétaire du
Comité National de la CNT (en exil) et en 1945 du
Comité régional des Asturies. Il participe à
divers congrès et meeting après guerre, activité
militante qui lui vaudra quelques mois de prison en France, dans les
années 60. Il retourne à Gijón après la
mort de Franco. En 1979, il adhère avec son syndicat à
la CGT espagnole où, jusqu'en 1994, il publie le journal
"Acción Libertaria". Outre ses nombreuses collaborations
à la presse libertaire espagnole, il est l'auteur de plusieurs
biographies de militants asturiens, dont celle d'Eleuterio
Quintanilla.
Le 14 novembre 2003, mort de
Jacques PERDEREAU,
En-tête du numéro du 30 mars 1902
Le 14 novembre 1897,
à San Francicso (Californie), sortie du premier numéro
de "Free Society" hebdomadaire anarchiste en
langue anglaise, il succède à
"The Firebrand". Il est
édité par Ade Isaak et James F. Morton. Il est d'abord publié à San Francisco, puis à Chicago à partir de février 1901 et pour finir à New York où le dernier numéro paraîtra le 20 novembre 1904.
A noter qu'un mensuel portant ce titre, publié par Marcus Graham et Hippolyte Havel, paraîtra de février 1921 à février 1922.
En-tête du premier numéro
Le 14 novembre 1897, à Roubaix (Nord), sortie du premier numéro de l'hebdomadaire "La Cravache" Organe International des Travailleurs. Le gérant du journal André Philippe sera condamné le 29 décembre 1897 à un mois de prison et 50 francs d'amende. Il se réfugiera en Angleterre d'où il pousuivra sa collaboration au journal qui s'arrêtera à son onzième numéro, daté du 22 au 29 janvier 1898. A. Sauvage qui avait succédé à Philippe comme gérant poursuivra cette publication en changeant le titre du journal qui deviendra à partir du 4 février 1898 "Le Cravacheur".
Etat de la voiture du colonel Falcón après l'attentat
Le 14 novembre 1909,
à Buenos Aires (Argentine), un jeune anarchiste d'origine
polonaise, Simón RADOWITZKY, tue à l'aide d'une bombe
le chef de la police, le colonel Ramón Falcón,
responsable d'un massacre d'ouvriers lors de la manifestation du 1er mai organisée par la F.O.R.A.
Cela déclenche une violente répression contre le
mouvement anarchiste, l'assaut par la police du local servant de
rédaction et d'imprimerie du journal
"La Protesta" et la destruction des
machines. Le journal réapparaîtra en janvier 1910, mais
sera à nouveau saccagé et incendié le 14 mai 1910, le contraignant alors
pour un temps à la
clandestinité.
Le 14 novembre 1920,
à Turin (Italie), l'hebdomadaire anarchiste
"Cronaca Sovversiva"
annonce qu'il est dans l'impossibilité de poursuivre sa
publication tant que son rédacteur
Luigi Galleani et le gérant du
journal Piero Rayneri, sont sous le coup d'un mandat
d'arrêt.
Insigne du Groupe du 14e arrondissement (de Paris) de l'Union Anarchiste (sans garantie d'authenticité)
Le 14 et 15 novembre 1920, à
Paris, se déroule le congrès constitutif de
"l'Union
Anarchiste" (U.A). Première organisation anarchiste nationale d'après-guerre, elle fait suite à la création en août 1913 de la "Fédération Communiste Révolutionnaire Anarchiste" dont l'élan avait été brisé par la déclaration de guerre.
Affiche annonçant les trois meeting en faveur de Simón Radowitzky (doc. IISG Amsterdam)
Le 14 novembre 1927, à Buenos Aires, sur la Place du Congrès (après la Place de la Constitution et la Place Once), se déroule pour le troisième jour consécutif, un meeting pour exiger la libération de Simón Radowitzky, à l'occasion du dix-huitième anniversaire de son geste de vengeance sociale. Ces manifestations sont organisées par les Sections syndicales autonomes, le Comité de soutien aux prisonniers politiques, et le groupement des publications anarchistes. Les orateurs sont : R. González Pacheco, M. Ramos, Arcelles et Aldo Aguzi (en italien).
En-tête du premier numéro du 14 novembre 1932
Le 14 novembre 1932, à Madrid, sortie du premier numéro (présentation) de "CNT" organe de la confédération nationale du travail d'Espagne. Publication anarcho-syndicaliste de la CNT . Ce quotidien est d'abord dirigé par Avelino González Mallada, puis par Liberto Callejas et ensuite par García Pradas.
La sortie de cette publication avait été décidée lors d'un congrès extraordinaire en 1931. A cet effet, une commission pro-confédérale avait été créée et une cotisation extraordinaire approuvée. Malgré cela, le journal a dû faire face à de grandes difficultés. Dans presque chaque numéro il y a des protestations et des plaintes contre les persécutions dont il est la victime. Néanmoins, 1172 numéros ont été publiés jusqu'au 25 mars 1939.
Epigraphe : "Le Comité National et la Rédaction et Adminstration de "CNT" saluent les travailleurs du monde entier et les persécutés de tous les pays et mettent le quotidien au service de l'Idéal libertaire."
L'exemplaire de ce numéro de présentation peut être consulté ici.