Carte postale de 1923 pour réclamer l'amnistie d'Emile Cottin
Ephéméride Anarchiste
14 mars
Emile Cottin
Le 14 mars 1896, naissance
de Louis-Emile COTTIN, à Creil. Anarchiste
français.
Menuisier-ébeniste, il découvre très jeune les
idées libertaires.
Le 19 février 1919, il
tente d'assassiner Clémenceau. Condamné à mort
le 14 mars 1919, sa peine est commuée à dix ans de
réclusion, suite à la campagne du journal
"Le Libertaire" sur le
thème : "L'assassin de
Jaurès : acquitté. Cottin, qui n'a pas tué :
condamné à mort".
Libéré en 1924, il est astreint à
résidence dans l'Oise. Continuant néanmoins à
voyager, il est arrêté à Lyon en 1930 et
condamné à trois mois de prison. En septembre 1936, il
rejoint, en Espagne, la
ColonneDurruti (il avait rencontré ce
dernier à Paris).
Il est tué sur le front de Saragosse le 8 octobre 1936.
"Je ne comprends pas la
société actuelle... Elle est autoritaire et n'engendre
qu'une foule de malheurs. Cette autorité a toujours
été un épouvantail entre les mains des
gouvernants au détriment de la masse. Je tiens tous les
gouvernements responsables de toutes les guerres ayant eu pour
résultat le meurtre de millions
d'individus".
(Déclaration de Cottin à son procès).
Gennaro Rubino en 1894
(photo tirée de "L'Illustazione
Italiana")
Le 14 mars 1918, mort de
Gennaro RUBINO dans la prison de Louvain (Belgique).
Anarchiste italien auteur d'un attentat manqué contre le roi
des Belges.
Il naît le 23 novembre 1859 à Bitonto, dans les Pouilles
(Italie). Fils d'un maréchal-ferrant libre-penseur, il est
orphelin de sa mère à 11 mois. Bon élève,
il doit renoncer à devenir ingénieur par manque
d'argent. En 1878 il s'engage dans l'armée, pensant pouvoir y
poursuivre ses études, mais son intelligence s'accommode mal
de la discipline militaire et des articles envoyés à un
journal républicain lui vaudront d'être
dégradé et condamné en 1884, par le tribunal
militaire de Messine, à cinq ans de réclusion.
Libéré en 1887 à la faveur d'une amnistie, il
retourne à Bitonto où il se marie avec une institutrice
souffrant de troubles mentaux. Employé comme comptable, il est
arrêté pour faux et escroquerie (qu'il nie) et
condamné à 4 ans de prison.
Sa peine accomplie, il émigre en mai 1897 à Londres
où il va exercer divers emplois dans la restauration. Il
fréquente alors les socialistes puis les anarchistes italiens.
Se déclarant célibataire, il se remarie avec une
ouvrière dont il aura un garçon. Deux
expériences d'emploi en librairie tournent au fiasco alors que
le couple vit dans la misère. Il tente à nouveau sa
chance à Glasgow sans plus de succès. En
désespoir de cause, il accepte alors, contre
rémunération, d'être un indicateur pour les
autorités italiennes. L'argent sert à acheter une
maison devant servir d'imprimerie pour un nouveau journal, de salle
de réunion et de logement, mais il est dénoncé
aux anarchistes, dont Malatesta et
Louise Michel, qui le somment de
s'expliquer. Il avoue (par courrier) être un espion mais qui se
voudrait être une sorte d'agent double, et livre les noms ou
pseudos d'autres mouchards infiltrés.
Réprouvé par les anarchistes comme par sa famille, il
quitte seul l'Angleterre pour la Belgique où pour prouver sa
bonne foi et venger la répression sanglante de Louvain d'avril
1902, il tire le 15 novembre 1902
sur le cortège du roi Léopold II mais sans atteindre sa
cible. Arrêté par la foule, son procès
débute le 26 janvier 1903. Il est défendu par Emile
Royer (avocat de Jules Moineau) et par Charles Gheude, mais il sera
finalement condamné aux travaux forcés à
perpétuité.
Il meurt dans la prison de Louvain probablement victime de la grippe
espagnole après quinze ans de réclusion et d'isolement
qui avaient fini par altérer ses facultés mentales.
Il est l'auteur de plusieurs textes rédigés en prison
dont un mémoire pour justifier de sa bonne foi anarchiste et
convaincre ses avocats socialistes de le défendre.
"Si l'anarchiste tue un roi, il entend se
rebeller et se venger contre l'autorité et les
privilèges représentés par ce roi mais non pas
contre un homme. Et cela non pour le goût de tuer mais dans des
circonstances spéciales lorsque tout moyen paisible est
impossible ou inutile pour que l'homme conquière son droit
à la vie, au bonheur et à la
liberté."
A lire le très bon ouvrage d'Anne Morelli: "Rubino
l'anarchiste qui tenta d'assassiner Léopold II" (Editions
Labor 2006).
Le 14 mars 1993, mort de
Soledad ESTORACH ESTERRI,
Le 14 mars 1872, à
Paris, vote d'une loi qualifiant le simple fait d'être
affilié à "l'Internationale", "d'attentat contre la
paix publique" et le punissant en conséquence.
En-tête du premier numéro
Le 14 mars 1896, à Barcelone (Catalogne), sortie du premier numéro de "Ariete Anarquista", Le Bélier (outil pour enfonçer les portes) Anarchiste, sous-titré : Périodique communiste. Cet hebdomadaire anarchiste-communiste, est dirigé par Emilio Hugas. Celui-ci ne parviendra à sortir qu'un second numéro, daté du 21 mars.
En-tête du numéro 15 du 18 juin 1897 (numéros numérisés ici.)
Le 14 mars 1897, à
Ancône (Italie), Errico
Malatesta, rentré clandestinement en Italie, publie le
premier numéro du journal "L'Agitazione". Periodico (hebdomadaire) Socialiste-anarchiste qui sera publié jusqu'au 12 mai 1898. Dix-sept numéros parus. Malatesta publiera également en dates du 25 avril, 1er et 8 mai 1897, trois numéros uniques avec les titres suivants : "L'Agitatore Socialista Anarchico"; "Agitamoci per il Socialismo Anarchico" et "Agitatevi per il Socialismo Anarchico".
Un autre muméro unique paraîtra le 20 janvier 1898 avec le titre : "Agitazione del Socialismo-Anarchico". Dix numéros d'un supplément quotidien à "L'Agitazione" seront également publiés entre le 21 avril et 30 avril 1898.
En-tête du numéro 3 du 29 mars 1900
Le titre est repris le 14 mars 1900, toujours à Ancona avec Arturo Belletti comme gérant et Alberico Angelozzi et Augusto Grinelletti comme rédacteurs. Cinquante quatre numéros parus jusqu'au 11 avril 1901. A ne pas confondre avec l'hebdomadaire "L'Agitazione"(même graphisme) publié à Rome de 1901 à 1906.
En-tête de ce numéro du 14 mars 1908 (doc. Cira de Lausanne)
Le 14 mars 1908, à Barre Vermont (USA), sortie de ce numéro du journal italo-américain de Luigi Galleani "Cronaca Sovversiva" (Chronique subversive) qui est consacré à l'Anniversaire du déclenchement de la Commune de Paris.
°
Carte postale italienne représentant le moment de l'attentat et photo de presse d'Antonio d'Alba
publiée lors de son procès en octobre 1912
Le 14 mars 1912, à
Rome, le maçon anarchiste individualiste italien Antonio d'Alba tire trois coup de révolver sur le roi d'Italie
Victor-Emmanuel III° qui allait assister à une messe funèbre
en mémoire d'Humbert 1er (tué le 29 juillet 1900 par
l'anarchiste Gaetano Bresci). Le roi est
indemne, mais le Major commandant la garde du Roi et gravement blesssé à la tête. Quant à Antonio d'Alba, il sera condamné en octobre 1912 à trente ans de réclusion.
Photo du congrès de l'U.S.I (au centre Virgilia d'Andrea) à Rome du 10 au 14 mars 1922
Du 10 au 14 mars 1922,
à Rome, se tient le quatrième congrès de
"l'U.S.I" (Union Syndicale
Italienne). C'est en fait le dernier Congrès avant le
fascisme. La motion présentée par
Borghi préconisant
l'adhésion à une nouvelle
AIT anti-autoritaire
l'emporte.
Le 14 mars 1978, à
Madrid, dans la prison de Carabanchel, le militant anarchiste Agustin
RUEDA, est assassiné.