Ephéméride Anarchiste
1er septembre
Le 1er septembre 1845,
naissance de Félicien BONNET,à St-Marcellin (Isère).
Militant anarchiste lyonnais.
Ouvrier menuisier, après avoir milité un temps avec les
républicains puis les radicaux socialistes, il rejoint en 1881,
les anarchistes. Membre de la "Fédération
révolutionnaire de la région Est" et collaborateur du
journal ouvrier "Le Droit social" puis de "l'Etendard
révolutionnaire". Il est arrêté le 19 novembre
1882, après les violentes manifestations de Montceau-les-Mines
et l'attentat de la place Bellecour à Lyon. Il est jugé
à partir du 8 janvier 1883 dans le cadre du procès dit
des 66. D'abord condamné à 15 mois de prison, sa peine
sera réduite ensuite à 1 an d'emprisonnement. En 1891,
il crée un groupe anarchiste à Vaise, mais cela lui
attire une surveillance de la police qui l'arrête et
perquisitionne son domicile le 22 avril 1892. Il est remis en
liberté le 3 mai, mais cette nouvelle intimidation
policière semble avoir eu raison de son militantisme,
où bien s'est-il montré plus discret.
Le 1er septembre 1856,
naissance de Joseph TRENTA à Rives-sur-Fures (Isère).
Militant anarchiste lyonnais.
Originaire d'une famille italienne fixée à Lyon en
1864, il devient avec son frère Hyacinthe TRENTA (né le
17 août 1957) un ouvrier spécialisé en
mécanique de précision. Tous deux membres de la
"Fédération révolutionnaire", ils assurent
ensemble l'administration du journal "L'Etendard
révolutionnaire". Les 13 et 14 août 1882, ils assistent
à Genève à une réunion de la
"Fédération
jurassienne" organisée par
Elisée Reclus. Mais le 19 novembre
1882, après les attentats de
Lyon et de Montceau-Les-Mines,
les deux frères sont arrêtés et condamnés
dans le cadre du Procès dit
des 66 à un an de prison. Par la suite ils
cessèrent (au moins ouvertement) de militer, seul Hyacinthe
Trenta se manifestera encore début 1897, mais il meurt deux mois plus tard (le 31 mars) de
dégénérescence alcoolique.
Le 1er septembre 1869, mort
de Julio CHAVEZ LOPEZ (fusillé) à Chalco, Mexique.
Révolutionnaire et propagandiste mexicain.
Elève durant 3 ans de l'école "De la raison et du
socialisme" (fondée en 1865 par le fouriériste et
proudhonien grec Plotino
Rhodakanaty et son ami Francisco Zalacosta), à Chalco. Il
en sort en 1868, fermement convaincu que seule une révolution
agraire peut éliminer l'exploitation des paysans "Je suis socialiste parce que je suis ennemi de tous
les gouvernements, et communiste parce qu'avec mes frères nous
voulons travailler les terres en commun". En janvier
1869, à Puebla, il rassemble nombre de paysans
mécontents et parvient à s'emparer d'armes. Le 20 avril
1869, à Chalco, il adresse un "Manifeste
à tous les opprimés et pauvres du Mexique et de
l'univers" dans lequel il préconise l'abolition du gouvernement et de
l'exploitation pour résoudre le problème
social. Le 1er mai 1869, avec un groupe de paysans, il oppose
une résistance armée aux forces fédérales
venues l'arrêter. Contraint de fuir la ville, il constitue
alors rapidement une armée paysanne insurrectionnelle avec
laquelle il s'empare de la ville de Puebla. Après avoir
brûlé les archives administratives, il invite la
population à se joindre à eux. Mais après avoir
pris Apizaco, le groupe se heurte le 11 juin, à Ixmiquilpan, aux
troupes fédérales qui les attendaient. Ils parviennent
pourtant à se dégager. En juillet, alors que Julio Chavez se
prépare avec 1500 paysans à attaquer la garnison
d'Actopan (Etat de Hidalgo), ils sont surpris par la troupe; Julio est
arrêté et remis aux policiers de Chalco qui le
fusilleront.
Le 1er septembre 1929,
naissance d'Eduardo COLOMBO
Le 1er septembre 1846,
naissance de Carlo CAFIERO
Le 1er septembre 1903, mort
de Bernard LAZARE
Le 1er septembre 1912, mort
de Paul ROBIN
Le 1er septembre 1873,
ouverture à Genève (Suisse), du 6ème Congrès de l'A.I.T
(anti-autoritaire). Après avoir abordé le sujet
de "la grève générale" et révisé
ses statuts, "l'Association Internationale des Travailleurs"
déclare qu'elle entend pratiquer envers tous les travailleurs
du monde, quelle que soit l'organisation dont ils se dotent, la
solidarité dans la lutte contre le capital pour
réaliser l'affranchissement du travail. Elle considère
également indispensable que les associations ouvrières
s'organisent par corps de métier et qu'elles se
fédèrent au point de vue régional et
international. Le congrès se clôt le 6 septembre, aux cris de
"Vive l'A.I.T! Vive la Révolution
sociale!".
En-tête du numéro 129 du 29 janvier 1903
En-tête du numéro 279 du 16 novembre 1906
Le 1er septembre 1898, à Mahón (Minorque, Iles Baléares), sortie du premier numéro du journal "El Porvenir del Obrero" (L'Avenir de l'Ouvrier). Il est d'abord publié par le coopératiste républicain Bartomeu Briones Mesa, en tant qu'organe de la société coopérative mutualiste du même nom. Lorsque Joan Mir y Mir en prend la direction à partir du numéro 15, du 20 octobre 1899, il lui donne une orientation clairement anarcho-syndicaliste et anarchiste et il devient le porte-parole de la «Societat Llibertària Agrupació Germinal» (Société libertaire Groupement Germinal). D'abord mensuel, il passe hebdomadaire à partir du 20 octobre 1899. A partir d'octobre 1900, il commencera à y avoir des irrégularités dans sa parution.
Entre 1905 et 1906, sortira un supplément (14 numéros au moins). Il comptera de nombreux collaborateurs de renom. Mais sa position favorable aux alliés durant la guerre (voir manifeste des 16) va provoquer des tensions entre ses collaborateurs. Il cessera de paraître le 4 octobre 1915, après 413 numéros.
Le numéro 372 du 11 septembre 1913 numérisé ici.
En-tête du numéro 13 du 16 mars 1902 (dernier numéro)
Le 1er septembre 1901,
à Vienne (Isère), sortie du premier numéro du
journal bi-mensuel "Le Flambeau Organe
des ennemis de l'autorité". Sa tribune est ouverte à
toutes les opinions libertaires, Georges
Butaud qui en est le gérant sera condamné pour ce
fait. Il semblerait que le journal se soit ensuite déplacé à Paris, si l'on en juge par l'adresse modifiée que l'on peut remarquer sur l'image de ce dernier numéro. A noter que le journal s'ouvre à l'envers.
Le journal s'arrêtera l'année suivante, mais le
titre sera repris à Bruxelles (Belgique) en 1902; à
Alger entre 1923-1926; et à Brest entre 1927-1934.
Le 1er septembre 1909,
Barcelone, faisant suite à la répression de la
"Semaine tragique", le
pouvoir monarchiste appuyé par les autorités
ecclésiastiques, après avoir
décrété l'Etat de siège et fermé les
écoles laïques, fait arrêter le pédagogue
libertaire et libre penseur Francisco
FERRER. Accusé sans aucune preuve (voir
procès du 9 octobre)
d'être l'instigateur de la "Semaine tragique", il sera
fusillé le 13 octobre,
malgré la réprobation
internationale.
En-tête du premier numéro
Le 1er septembre 1912, à Pantin (Seine-St-Denis), sortie du premier
numéro du bimensuel "Le Cri du
soldat", sous-titré "Bulletin non officiel des
Armées de Terre et de Mer". Le responsable de ce journal
antimilitariste est Emile Aubin. Le
journal n'aura que trois numéros.
"... Notre but, c'est de semer dans les
masses populaires la haine de l'armée... et nous ne cesserons
le feu que lorsque avec la classe ouvrière en marche vers son
émancipation intégrale, nous aurons flanqué
définitivement par terre la Bastille militariste qui depuis
des siècles opprime l'humanité. "
Extrait de ce numéro un .
Couverture de la revue
Le 1er septembre 1917, à Munich (Bavière, Allemagne), sortie du premier numéro de la
revue "Der Zeigelbrenner" (Le
Briquetier). Créée par Ret
Marut, la revue sortira de façon irrégulière
puis clandestinement (après
l'écrasement de la
République des conseils de Bavière) jusqu'en
décembre 1921. Bravant la censure, elle pourfend la
résignation guerrière, le militarisme et l'Etat.
"Je ne peux appartenir à aucun
parti parce que je vois dans toute appartenance une limitation
à ma liberté personnelle, parce que me conformer
à un programme de parti m'ôte la possibilité
d'évoluer vers ce que je considère le plus haut et le
plus noble but sur terre: Avoir le droit d'être un être
humain! "
In le n°15 de janvier 1919.
En-tête du numéro (6?) du premier septembre 1921
Le 1er septembre 1921, à Louga (Russie), sortie de ce numéro (6?) du journal russe "Bezvlastie" (Acratie). Organe des anarchistes de Louga. En épigraphe : "Là où il y a du pouvoir il n'y a pas de liberté".
Le 1er septembre 1923,
à Gijón, Espagne, le groupe d'action "Los Solidarios" (dont Durruti, Rafael Torres
Escartín, Gregorio Suberviela, Eusebio Brau)
déterminé à s'emparer d'argent pour acheter des
armes dans le but de s'opposer à une future dictature (voir 13
septembre, coup d'Etat de Primo de Rivera) attaque en plein midi la
Banque d'Espagne de Gijón et s'empare de 650 milles pesetas,
mais se heurte à la "Guardia Civil". Couvrant la fuite de
leurs complices, Eusebio Brau et Rafael Torres Escartín
opposeront un feu nourri à la police, mais ne pourront semer
leurs poursuivants. Localisé le lendemain près
d'Oviedo, Eusebio Brau sera tué après avoir
résisté avec Torres Escartín durant plusieurs
heures à la police. Escartín, arrêté, sera
torturé avant d'être emprisonné.
En-tête du premier numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 1er septembre 1932, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "¡Tierra!" Périodique d'Idée de critique et d'orientation pour se libérer du capitalisme de l'Etat et de la propriété. Epigraphe : "Toutes les guerres sont des guerres de conquêtes de territoires ou de marchés, objectif du capitalisme. Le prolétariat doit leur opposer la Révolution sociale."
"Soumission! Ah, non; révolte et protestation parce que l'homme est chair à canon. Révolte et protestation parce que la femme est chair à plaisir. Par la révolte contre le dogme le croyant est devenu penseur, par la révolte contre l'autorité le citoyen est devenu un homme." (Charles Malato)
En-tête du premier numéro daté du 1er septembre 1933
En-tête d'un numéro 5 du 20 avril 1934 (et non 1933 comme indiqué par erreur)
En-tête du numéro 9 de décembre 1934 (doc. Cira Lausanne)
En-tête du numéro 80 d'octobre 1944
Le 1er septembre 1933, à Buenos Aires (Argentine) sortie du premier numéro du mensuel "Acción Libertaria" Organe du "Comité Régional des Relations Anarchistes"(CRRA) qui donnera naissance en octobre 1935 à la FACA (Fédération Anarchiste Communiste Argentine). Ce journal qui sera publié pendant près de quarante ans cessera de paraître en mars 1971.
En-tête du premier numéro en date du 1er septembre 1937
Le 1er septembre 1937, à Bordeaux (Gironde), sortie du premier numéro du journal "L'Espagne Antifasciste" Organe trimestriel au service de la Révolution espagnole. Publication d'Aristide Lapeyre pour soutenir les compagnons anarchistes en Espagne. Quelques articles seront publiés en castillan. Collaboration de Paul Lapeyre, de Jean Barrué, de Robert Louzon, etc. Au moins 9 numéros parus jusqu'au 31 décembre 1937. Le journal fusionnera ensuite, début 1938, avec "L'Espagne Nouvelle".
Attention, ne pas confondre avec le journal portant le même titre, mais publié en Espagne.
L'histoire de Radio Libertaire par Yves Peyraut (1991)
Le 1er septembre 1981,
à Paris, première émission de "Radio Libertaire", radio libre de la
"Fédération Anarchiste", créée par des
militants désireux de poursuivre l'aventure des radios libres
(jusqu'alors systématiquement saisies par le pouvoir
giscardien). Fonctionnant grâce à l'action
bénévole de ses animat(rices)eurs-technicien(ne)s, qui
ne sont pas forcément des militant(e)s, et au soutien financier
de ses auditeurs et des artistes sympathisants libertaires (chanteurs,
peintres, plasticiens, etc. ) qui, par le biais de galas (voir 13 décembre 1983) et
d'expositions, lui permettront de résister à
l'interdiction, puis à la saisie du 28 août 1983 (par le
pouvoir socialiste).
Grâce au soutien, tant national qu'international, elle finit par
imposer sa présence sur la bande FM, sur la fréquence
de 89.4 MHz. "La plus rebelle des radios" a fêté ses
dix ans, puis ses vingt ans, et ses trente ans d'existence et poursuit son chemin. On peut désormais l'écouter via internet (voir notre page de liens).