Le 30 juin 1882, naissance
de Robert LOUZON, à Paris.
Militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire.
Issu d'une famille bourgeoise, après des études
scientifique, il devient ingénieur. Attiré très
tôt par les idées socialistes, puisque dès 1899 il adhéra au groupe des étudiants collectivistes et, en 1900, au groupe central du XVe arr. du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (allemaniste) en même temps qu’il fréquentait assidûment l’Émancipation, université populaire du XVe arr. Il découvre ensuite
"Le Père
Peinard" (journal d'Emile Pouget)
qui fait de lui un anarchiste "Un jour, au hasard d’un kiosque, je découvris le Père Peinard. Ce me fut une révélation. Pouget me révélait à moi-même mes propres idées, celles que depuis lors je n’ai pas quittées". En 1906, il prête l'argent
nécessaire à Griffuelles pour l'achat d'un immeuble rue de la Grange-aux-Belles pour la CGT (alors
révolutionnaire). Ce fait un fois connu de la direction de la Société du Gaz de Paris où il était ingénieur lui vaudra d'être immédiatement révoqué. Compagnon de Pierre Monatte il
collabore à "la Vie
ouvrière". En 1913, il s'installe en Tunisie où il s’occupe d’une exploitation agricole.
Après avoir fait la guerre comme capitaine de zouaves, il retourne en Tunisie où il adhère en 1919 à la section de Tunis du Parti socialiste tunisien. Il assume ensuite la direction de "l’Avenir social", organe de la Fédération communiste tunisienne, puis deveint le secrétariat de cette fédération. En 1921, il est poursuivi pour "diffamation
envers les officiers de l'armée française"(sursis). En
1922, suite à la publication d'une brochure et d'un poème en arabe il subit une nouvelle condamnation, cette fois à 8 mois de prison (réduite à 6 mois en appel à Alger).
Expulsé de Tunisie à sa sortie, il rejoint Pierre
Monatte et le groupe de "La Vie Ouvrière" et adhère au Parti Communiste qu'il quitte en
décembre 1924 après l'exclusion de Monatte, Rosmer et Delagarde.
En 1925, il participe à la fondation de la revue
"La Révolution
prolétarienne", il y publira de très nombreux articles de fond et assura une rubrique "Notes économiques". Il en sera même, pendant plusieurs années, le secrétaire de rédaction, la revue s’imprimait alors à Cannes où il résidait. En 1933, il sera dans les colonnes de la revue, l’un des principaux animateurs de la campagne pour la libération de Victor Serge emprisonné en URSS.
A partir de 1936, il se lie avec la militante Eléonore Teissier.
En août 1936, mandaté par la
C.N.T espagnole il se rend au Maroc
dans le but d'empêcher le recrutement de troupes par Franco. En
février 1937, il s’engagea comme milicien et rejoint la Colonne Durruti où il était surnommé El Abuelo (Le Grand-père) mais étant donné son âge et son état de santé, il ne restera que quelques mois sur le front. De retour en France il publira dans "La Révolution prolétarienne" de nombreux articles sur les problèmes de la guerre et de la révolution espagnole puis collaborera à
S.I.A (Solidarité
Internationale antifasciste) et à son
hebdomadaire où il publira des textes sur les luttes anti-coloniales. Il sera membre avec entre autres Jean-Pierre Finidori et Daniel Guérin, du Bureau de défense des peuples coloniaux constitué en novembre 1938 au sein de la SIA. En janvier-février 1939, il est à Perpignan, lors de la "retirada" (exil des républicains espagnols en France) d’où dans le journal SIA, il lance l’appel un appel pressant : "C’est un crime inouï, monstrueux…qui est en train de se commettre à l’heure qu’il est en Roussillon…Plus de 100.000 hommes, soldats de l’armée catalane ou civils, parqués comme des bestiaux sur les plages d’Argelès et de Saint-Cyprien, à 20 kilomètres de Perpignan, sont en train de mourir de faim et de froid, en attendant de périr de la dysenterie et de la typhoïde…La vérité est que si ces hommes d’Argelès et de Saint-Cyprien meurent de froid et de faim (sans compter les coups) c’est parcequ’on veut qu’ils meurent." Federica Montseny se souvenait que Louzon "infatigable, accourant partout avec sa petite voiture, arborant le cordon de la légion d’honneur gagné au front pendant la guerre de 14-18. Ce petit bout de ruban ouvrait beaucoup de portes qui, sans lui, auraient été fermées..." il avait notamment permis de sortir clandestinement du camp d’Argelés plusieurs camarades dont Germinal Esgleas et Francisco Isgleas. Il avait accompagné également Federica Montseny à Saint-Laurent-de-Cerdans pour y visiter son père Federico Urales emprisonné et pour lequel Louzon "fit toutes les démarches indispensables pour le libérer, lui et tant d'autres compagnons. Voilà le souvenir direct que nous garderons toujours de lui.". (in "Espoir" n° 739 du 10 oct. 1976).
Résolument pacifiste, il signa en octobre 1939, le tract de Louis Lecoin"Paix immédiate" ce qui lui vaudra
d'être poursuivi devant un conseil de guerre, mais il obtindra un non-lieu.
Il est arrêté en mai 1940, sur ordre du ministre Mandel. Accusé de "défaitisme et propagande antinationale" il est envoyé dans un camp de détention à Nexon (Haute-Vienne), où il retrouvera Lecoin, puis au camp de Djelfa, dans le Sud algérien. Libéré en août 1941, il revint à Cannes, où il s'abstiendra de toute activité militante durant l'occupation. En 1947, il reprend sa collaboration à "La Révolution prolétarienne" qui reparaît, il y publiera encore un reportage sur son voyage en Chine effectué en 1974, à près de 92 ans. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages : L'Economie capitaliste, l'Ère de l'impérialisme (1948), La Dialectique scientifique (1970), etc. Robert Louzon est mort à Antibes le 8 septembre 1976.
Saverio Merlino
Le 30 juin 1930, mort de
Francesco Saverio MERLINO.
Avocat, penseur et propagandiste de l'anarchisme italien, avant de
devenir socialiste.
Il est né à Naples le 15 septembre 1856. En 1875, il
découvre l'anarchisme. Il en devient une figure marquante, et
aura une grande influence sur le mouvement libertaire international.
En 1878, se déroule le procès de la
"Bande du Matese" (mouvement
insurrectionnel provoqué par un groupe d'Internationalistes,
dont Malatesta). En tant qu'avocat,
Merlino obtient l'acquittement. En 1884, son engagement le contraint
à l'exil.
Le 28 juin 1885, il est à Paris pour tenter de coordonner les
groupes italiens et français. Il préconise
l'entrée des anarchistes dans les organisations
ouvrières et s'oppose aux actes de reprise individuelle
(à l'exemple de Pini). Il
participe, début janvier 1891, au
Congrès de Capolago en
vue de constituer un parti anarchiste. En 1892, il fait une
tournée de conférence aux Etats Unis, et fonde deux
journaux "Il Grido degli Oppressi" et
"Solidarity" avant de retourner
en Italie en 1893. Le 30 janvier 1894, il est arrêté
à Naples et emprisonné jusqu'en mai 1896.
En 1897, il propose aux anarchistes de revenir sur leur abstention
traditionnelle aux élections; cela provoque une
polémique avec Malatesta, et son éloignement de
l'anarchisme vers le socialisme parlementaire. Il n'en continuera pas
moins à défendre les compagnons
persécutés. Du 21 au
28 avril 1898, à Ancône, il est aux cotés des
avocats Pietro Gori et Enrico Ferri,
pour assurer la défense des anarchistes (dont Malatesta)
inculpés après les émeutes de janvier contre
l'augmentation du pain. Le 29
août 1900, il sauve de la peine de mort
Gaetano Bresci (l'exécuteur du roi
Humbert 1er). Il défendra encore les compagnons poursuivis
pour avoir occupés des usines à Turin, ceux du
procès "Diana" à
Milan, etc.
Le 30 juin 1840, sortie du
livre de Pierre Joseph Proudhon "Qu'est-ce que la propriété?
ou Recherche sur le principe du droit et du
gouvernement". Ce premier mémoire est
dédié à l'Académie de Besançon.
Cela provoque un scandale; cette dernière exige le retrait de
la dédicace, et somme Proudhon de venir s'expliquer devant
elle.
En-tête du numéro 8 du 20 Octobre 1923
Le 30 juin 1923, à Paris, sortie du premier numéro du journal en langue italienne "La Rivendicazione" Périodique de bataille et de propagande anarchiste dont le directeur est Tintino Rasi, sous la gérance du français Emile Louis Soustelle. Le journal s'arrêtera après le 5 avril 1925 après avoir publié 43 numéros plus 2 numéros supplémentaires, le 29 juillet 1923 et le 29 juillet 1925, consacré à Gaetano Bresci.
Une trentaine de numéros numérisés ici.
En-tête de ce premier numéro
En juin 1926, à Boston (Massachusetts, USA), sortie du premier numéro de "Protesta Umana", Bulletin du Comité de défense de Sacco et Vanzetti. Trois numéros de cette publication en langue italienne sortiront, le dernier en avril 1927. "A mesure que s'approche le jour de l'exécution les prisonniers avertissent : Le salut viendra de vous !"
Le 30 juin 1998, à
Paris, un groupe d'une centaine de personnes parvient à
s'introduire dans les locaux du Conseil Constitutionnel. Une personne
s'empare alors d'un exemplaire original de la constitution, le
déchire, avant décrire sur la première
page:"La dictature capitaliste est
abolie. Le prolétariat décrète l'anarchie et le
communisme" .