Bienvenue dans l'Ephéméride anarchiste
1er janvier
Augustin Souchy
Le 1er janvier 1984, mort
d'Augustin SOUCHY.
Grande figure de l'anarchisme allemand.
Il est né le 28 août 1892. Il devient anarchiste
très jeune, à la lecture de G.
Landauer. En 1914, il est insoumis, et se réfugie en
Suède où il est arrêté pour diffusion de
tracts contre la guerre. En prison, il écrit un livre sur
Landauer (assassiné le 2 mai 1919). De retour en Allemagne,
fin 1919, il devient le rédacteur du journal de la
F.A.U.D "Der Syndicalist". En 1920,
il se rend en Russie, au congrès de la IIIème
Internationale. Lors de ce séjour, il rencontre
Kropotkine, chez qui il
résidera. A son retour, il écrit un livre très
critique sur le régime soviétique. En 1922, il est un
des trois secrétaires de la nouvelle
A.I.T et se chargera de la rédaction de la revue "Die Internationale" A la prise du pouvoir par
Hitler, il se réfugie en France.
Il est à Barcelone en
juillet 36 et participe
dès les premiers jours à la révolution
espagnole. En 1939, il se réfugie en France, puis au Mexique
où il travaille pour les syndicats.Il retournera en Allemagne
en 1950. Il nous laisse de nombreux ouvrages: "Attention anarchiste :
une vie pour la liberté"; "Comment vivent le paysan et
l'ouvrier en Russie?", "Nuit sur l'Espagne"; "La révolution
sociale en Espagne"; "Amérique Latine: entre
généraux paysans et révolutionnaires", etc.
Sara Berenguer en 1937
Le 1er janvier 1919,
naissance de Sara BERENGUER LAOSA, à Barcelone.
Militante féminine libertaire, et poétesse.
Elle est née dans une modeste famille ouvrière, son
père est maçon et militant libertaire. A treize ans,
elle commence à travailler dans une boucherie de
marché, mais révoltée par l'exploitation et le
machisme, elle quitte plusieurs emplois successivement. Elle n'a que
17 ans, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclate la
révolution. Alors que son père part se battre sur le
front, elle s'investit dans la lutte. De secrétaire pour le
"Comité Révolutionnaire", elle se retrouve un jour
responsable de la distribution des armes. Le soir, elle milite au
sein des "Jeunesses Libertaires" et donne des cours aux enfants des
rues. Mais de 1937 à 1938, la révolution est
grignotée par la guerre; elle s'engage dans une section de
S.I.A ( Solidarité Internationale
Antifasciste) où elle se démène sans compter. En
octobre 1938, elle rejoint le mouvement féminin "Mujeres
Libres" puis s'occupe du secrétariat régional. Mais "la
Generalitat" (gouvernement autonome catalan) obéissant
maintenant aux communistes, exige la restitution du "Casal" (maison
de la femme ouvrière) dirigé par la militante
Amparo Poch y Gascon. Les
gardes d'assaut reprennent le local où s'étaient
retranchées Sara et ses compagnes. En janvier 1939, c'est
l'exode vers la France, elle poursuit son travail pour S.I.A à
Perpignan puis à Béziers, où elle tente de
secourir les internés des camps, dont son compagnon
Jésus Guillén.
Dans une situation très précaire, elle ne cesse pas la
lutte pour autant, malgré la naissance de deux enfants.
Après la libération, avec Jésus, elle poursuit
son action au sein de la C.N.T en
exil. Ils en seront exclus en 1965, pour leur soutien aux jeunes
activistes antifranquistes que le mouvement sclérosé ne
reconnaît plus. Mais elle ne se laisse pas abattre et, en 1965,
elle reprend avec Suceso Portales,
la rédaction de la revue
"Mujeres Libres". Sa maison, près de Béziers, reste
un lieu de rendez-vous des anarchistes. Elle se consacre alors
à la poésie et à la rédaction d'un
récit autobiographie "Entre el Sol y la Tormenta"(1988).
Sara Berenguer s'est eteinte le 8 juin 2010.
Lire : la brochure "Graine d'ananar", écrite par Jacinta Rausa
qui lui est consacrée.
Le 1er janvier 1945, mort de
Fritz BRUPBACHER à Zurich (Suisse).
Médecin, militant socialiste libertaire et antimilitariste
suisse.
Il naît le 30 juin 1874 à Zurich, dans une famille
aisée. Après des études de médecine
à Genève puis une formation en psychiatrie à
Paris, il ouvre en 1901 son cabinet dans un quartier ouvrier de
Zurich. Militant socialiste révolutionnaire dès 1898,
il fréquente le milieu libertaire et devient notamment l'ami
de James Guillaume, de
Kropotkine de
Vera Figner et de
Pierre Monatte. Membre du Parti
socialiste, mais antimilitariste (il prendra part en 1905, à
la création de la Ligue antimilitariste) et partisan d'un
syndicalisme révolutionnaire, il est l'objet de vives
critiques au sein du parti et est poussé à la
démission en 1920. Il rallie alors (en 1921) le Parti
Communiste Suisse et se rend à plusieurs reprises en Russie,
mais n'ayant pas abandonné son esprit critique et ses
idées libertaires, il se heurte aux dirigeants staliniens qui
lui rendent la vie impossible. En 1932, il "s'évada de
la cellule" selon sa propre expression. Il militait
également depuis les années vingt avec sa
compagne Paulette dans le
mouvement néo-malthusien, pour le droit à l'avortement
ou à une libre sexualité.
En 1932, il publie une introduction à "La confession" de
Bakounine (traduite du russe, par
Paulette). Il est également l'auteur de "Marx et Bakounine",
"Bakounine ou le démon de la révolte", ainsi que de
nombreuses brochures et d'une autobiographie "60 ans
d'hérésie", etc.
"Bakounine redeviendra actuel
le jour où l'homme commencera à trouver insupportables
le despotisme bourgeois et le despotisme prolétarien".
En-tête de ce numéro unique de "Ribelliamoci!" (Rebellons-nous!) publié à Zurich le 1er mai 1906 par Fritz Brupbacher
qui lance un appel aux travailleurs (en allemand, français et italien), pour s'opposer à la répression des autorités suisses qui tentent d'expulser les camardes italiens réfugiés en Suisse.
Le 1er janvier 1875, naissance de René de MARMANDE
Le 1er janvier 1888, sortie
à New York (USA), du premier numéro du mensuel "L'Anarchico" Organe du groupe
socialiste-anarchiste-révolutionnaire italien
"Carlo Cafiero". Mensuel, il n'aura
que six numéros, mais reste le premier journal anarchiste
italien paru aux Etats-Unis.
En-tête du numéro 148 du 20 avril 1896
En-tête du numéro 15 du 1er août 1891
Le 1er janvier 1891, à New York (USA), sortie (supposée) du premier numéro du journal "El Despertar" (L'Eveil, se Réveiller) d'abord sous-titré "Périodique bimensuel dédié à la défense des travailleurs", puis ensuite "Périodique Anarchiste". Le groupe de rédaction est composé de Luis Barcia, Adrián del Valle, Pedro Esteve, et José C. Campos entre autres. Le gérant est Manuel Martínez Abello.
C'est le premier journal en espagnol publié dans la région de New York, il a servi d'organe de communications entre les anarchistes de la Côte Est des Etats Unis, des Caraïbes et d'Espagne. Son lectora était en grande partie composé de travailleurs hispanophones de l'industrie du Tabac. Le journal sortira jusqu'au 18 semptembre 1902.
Dix-sept exemplaires numérisés ici.
Le 1er janvier 1894, tous
les commissaires de police de France se sont rendus munis de mandats
de perquisitions chez les anarchistes connus et ont
procédés à de nombreuses arrestations. Le
pouvoir qui a fait voter les premières
lois
scélérates, va poursuivre durant l'année
1894 un intense répression contre les idées anarchistes
et ceux qui s'en réclament. Ceux qui échapperont
à ces rafles n'auront comme alternative que de rentrer dans la
clandestinité ou de fuir à l'étranger, en
particulier en Angleterre. Les principaux militants ayant
été arrêtés seront jugés lors du
"Procès des trente".
En-tête du numéro 1 (volume 5) du 1er janvier 1902.
Le 1er janvier 1902, à Prague (République Tchéque) sortie de ce nouveau numéro de la revue culturelle anarchiste (bi-mensuelle),"Nový Kult" (Nouveau Culte). Peut-être la plus importante publication anarchiste en langue tchèque, d'abord anarchiste individualiste elle évoluera ensuite vers un communisme anarchiste.
Elle est publiée par le poète et journaliste anarchiste Stanislav Kostka Neumann (5 juin 1875 - 28 juin 1947), mais celui-ci ralliera ensuite le Parti communiste.
Cette revue publiée depuis 1897, cessera de paraître en 1905.
Certains numéros de 1902 et 1903 peuvent être consultés sur le site de la Bibliothèque publique de Boston: ici.
En-tête du journal "La Rivolta"
Le 1er janvier 1910, à Pistoia (Toscane, Italie), sortie du premier numéro du journal "La Rivolta" (La Révolte), hebdomadaire sortant le samedi, publié par Ettore Bartolozzi et Tito Eschini. Douze numéros de cette publication sortiront jusqu'au 26 mars 1910.
En-tête du premier numéro du 1er janvier 1910
En-tête du numéro 31 du 1er novembre 1910
En-tête du premier numéro 14 janvier de 1911
Le 1er janvier 1910, à Milan (Italie), sortie du premier numéro du journal "La Rivota" (La Révolte) d'abord sous-titré "Hebdomandaire anarchiste" et ensuite "Bi-mensuel (puis hebdomadaire) individualiste", et en dernier "Revue bi-mensuelle". Il sortira jusqu'au 10 mai 1911, avec une interruption entre les 18 juin et 17 août 1910. Divers rédacteurs et gérants se succèderont à la tête du journal : Armando Luraghi, Cesare Stami, Gino Tuccori et Giuseppe Monanni.
Une quinzaine de numéros numérisés ici.
Le 1er janvier 1911, à New-York (USA) ouverture d'une "Modern
school" ( Ecole Moderne ) fondée par l'association
Ferrer, avec l'aide
d'Emma Goldman et
d'Alexandre Berkman. Elle
éditera à partir de 1912 la revue
"Modern School magazine".
Couverture du premier numéro
Le 1er janvier 1924, à Rome (Italie), sortie du premier numéro de la revue "Pensiero e Volontá" (Pensée et Volonté). Cette revue d'études sociales et de culture générale dirigée par Errico Malatesta et paraissant toutes les quinzaines, sera publiée jusqu'au 10 octobre 1926. Luigi Fabbri, Camillo Berneri, Carlo Molaschi ou encore Carlo Frigerio y collaboreront.
Couverture du numéro 447 de février 1960
Le 1er janvier 1925,
à Paris, sortie du premier numéro de la Revue syndicaliste
révolutionnaire "La Révolution
prolétarienne" . Créée par
Pierre Monatte , cette revue (bimensuelle
puis mensuelle) fidèle à l'esprit de la
"Charte d'Amiens" se tiendra
à l'écart de l'influence des partis politiques comme
des ingérences de l'Etat ou du patronnat. Elle n'est donc pas
spécifiquement anarchiste, mais de nombreux compagnons y
collaboreront dont en particulier Louis
Mercier, Nicolas Faucier,
Robert Louzon, etc.
Contrainte au silence, elle cesse sa parution le 10 août 1939,
mais reparaît à partir de 1947 jusque dans les
années quatre-vingt.
En-tête du premier numéro (doc. CIRA Lausanne)
Le 1er janvier 1928,
à Paris, sortie du premier numéro du bulletin "Le Trait-d'Union
Libertaire". Publié par des dissidents de
"L'Union Anarchiste Communiste" il
annonce en fait l'assemblée constitutive de
"L'Association des
Fédéralistes Anarchistes" (A.F.A).
Pierre Lentente et
Sébastien Faure en sont les principaux
responsables.
"Le véritable anarchiste ne veut
ni commander, ni obéir. Ennemi de toute autorité, il ne
veut pas plus exercer celle-ci que la subir."
Epigraphe.
En-tête du numéro 29 de mai 1934 (doc. CIRA de Lausanne)
Le 1er janvier 1932, sortie
à Aulnay-sous-Bois (dép. Seine-St-Denis) du premier
numéro du mensuel anarchiste "L'Eveil
Social" Journal du peuple. Le gérant en est
Mohamed Sail qui cédera sa
place à Sylvain Chevalier quand Sail sera arrêté
pour propagande antimilitariste dans les colonies d'Afrique du Nord.
En mai 1934, le journal fusionnera avec
"Terre Libre".
"Hier, aujourd'hui et pour toujours SOLIDARITÉ avec les communautés zapatistes"
Illustration de Santiago Armengod
Le 1er janvier 1994, au
Mexique. Soulèvement des indiens du Chiapas au cri de "Ya Basta!" (ça suffit!). Ils refusent
l'ordre politico-économique mondial, imposé par
l'Amérique et son néo-libéralisme insolent.
Même si ce mouvement n'est pas spécifiquement
anarchiste, il est le plus bel exemple de résistance de la fin
du siècle et du début du 21éme. Les indiens du
Chiapas, avec le sous-commandant Marcos -dirigeant et porte-parole de
la guérilla zapatiste- (E.Z.L.N) ont besoin de notre soutien
et nous avons besoin de leur courage pour continuer à
résister.