Vignette de solidarité avec les combattants antifascistes en Espagne "D'autres colis de S.I.A pour le Font "
Ephéméride Anarchiste
30 mars
Nicolas Faucier
Le 30 mars 1900, naissance de
Nicolas FAUCIER, à Orléans.
Militant anarchiste, syndicaliste et pacifiste français.
A 18 ans, il s'engage dans la marine. En février 1919, il est
sanctionné pour avoir pris part aux manifestations de
solidarité avec les "Mutins de la Mer
Noire". Démobilisé en
1921, il travaille comme ouvrier mécanicien dans des usines
automobiles et milite un temps à la CGTU. En 1927, il est
administrateur du "Libertaire" et gérant de "La librairie sociale".
En 1934, il devient correcteur d'imprimerie. En 1936, la
révolution espagnole éclate. Avec Louis Lecoin, il
crée le "Comité pour l'Espagne libre" qui se
transforme, lors du congrès de l'U.A en 1937, en
"S.I.A"
(Solidarité Internationale Antifasciste), et aide les révolutionnaires espagnols en
leur faisant parvenir vivres, médicaments et armes.
Le 31 juillet 1939, Nicolas Faucier est condamné par
défaut (contumace), pour "incitation de militaires à la
désobéissance",
à deux ans de prison (pour la publication d'articles
antimilitaristes dans la revue S.I.A). Dès la
déclaration de guerre, encore en liberté, il participe
avec Louis Lecoin à la sortie du premier manifeste contre la
guerre, le tract "Paix immédiate". Arrêté le 8
octobre 1939, il est en outre condamné à trois ans de
prison pour insoumission, (il
avait écrit, le 3 septembre, au gouverneur de Paris pour
l'informer de son refus d'obéir à l'ordre de
mobilisation). Il sera alors interné dans divers camps de
travail forcé, avant de parvenir à s'évader en
décembre 1943. Il restera alors caché jusqu'à la
libération. En septembre 1944, il reprend son métier de
correcteur ainsi que son militantisme syndical et pacifiste, et sera
de 1956 à 1959, secrétaire du Comité
inter-entreprises de presse du quartier du Croissant. Il
intègre le "Cercle Zimmerwald" qui édite la revue
"La
Révolution Prolétarienne" et fera également partie de la
coopérative "Les Editions Syndicalistes". Il collabore aussi
à : "Défense de l'Homme" , "Le Monde
Libertaire", etc. En 1977, il
témoignera encore en faveur des objecteurs de conscience en
procès. Il meurt le 20 juin 1992.
Il est l'auteur de : "La Presse quotidienne. Ceux qui l'inspirent. Ceux
qui la font" (1964), "Les ouvriers de St Nazaire" (1976), "Pacifisme
et antimilitarisme dans l'entre-deux guerres" (1983), "Dans la
mêlée sociale, itinéraire d'un
anarcho-syndicaliste" (1988).
Bruno Filippi
Le 30 mars 1900,
naissance de Bruno FILIPPI à Livourne.
Anarchiste individualiste italien auteur d'un attentat raté où il perdra la vie.
Fils d'un imprimeur, il est l'aîné de six enfants. Encore adolescent, il se passionne pour les idées individualistes de Stirner. En mai 1915 il est arrêté, lors d'une manifestation contre la guerre, en possession d'une arme à feu. Jugé pour complicité dans l'homicide d'un jeune socialiste durant la manifestation, il se déclare anarchiste et affirme son aversion pour la guerre. Il est condamné à deux ans de prison qu'il effectuera entièrement. Durant l'été 1919, il prend part à diverses actions violentes anticapitalistes.
Le 7 septembre 1919, il meurt dans l'explosion prématurée de la bombe qu'il allait déposer au Cercle des nobles dans la Galerie Vittorio Emanuele de Milan. Les autorités profiteront de cet attentat pour lancer une vague de répression contre les anarchistes. Renzo Novatore publiera l'année suivante dans le journal "Iconoclasta!" de Pistoia, les textes de Bruno Filippi.
Rendant hommage à son sacrifice, les compagnons donneront son nom à un Cercle anarchiste : Circolo anarchico Bruno Filippi. "Chiens vous qui léchez la main de qui vous bat! Est-ce que c'est pour vous, vraiment pour vous que je devrais m'insurger?
Arrestation de Ravachol d'après la Une du "Petit Journal"
Le 30 mars 1892, à Paris, trois jours après l'attentat de la rue Clichy, Ravachol revient dans le restaurant de Very, 22 boulevard Magenta, où il avait eu une conversation sur l'anarchisme avec le garçon de salle Lhérot, le jour même de l'attentat. Lhérot faisant maintenant le lien entre ce personnage et l'attentat, envoi son patron Véry, prévenir la police. Celle-ci arrive sur les lieux et procède à l'arrestation de Ravachol qui voyant arriver les policiers tente de s'échapper. Une lutte s'engage entre Ravachol et cinq agents de police, lesquels sont secourus par des passants venus à la rescousse. Finalement maîtrisé, Ravachol est embarqué dans un fiacre pour le quai des Orfèvres (Préfecture de Police). Durant le trajet il ne cesse ce crier : "A moi, les frères ! Vive l'anarchie ! Vive la dynamite !".
En-tête du journal
Le 30 mars 1906, sortie
à Bruxelles (Belgique), du premier numéro du journal
"L'Affranchi". Publié par
Raphaël FRAIGNEUX, le journal d'abord mensuel paraîtra
ensuite de façon irrégulière avant de
s'arrêter en 1914.
En-tête du numéro 71 du 05 octobre 1929 (Doc. Cira de Lausanne)
Le 30 mars 1928, sortie à Vigo (Galice, Espagne) du premier numéro du journal "¡despertad!" (réveille-toi!) Organe de la Fédération Maritime adhérente de la CNT. Paraissant tous les dix jours, ce journal anarcho-syndicaliste des marins deviendra ensuite hebdomadaire et sortira jusqu'en mai 1930.