Le 11 juillet 1892, mort de François
KOENIGSTEIN, dit RAVACHOL (du nom de sa mère),
guillotiné à Montbrison.
Anarchiste expropriateur et vengeur dynamiteur.
Il est né le 11 (14?) octobre 1859 à Saint Chamond (Loire).
Son enfance est misérable et il est contraint de travailler
dès l'âge de 8 ans. Il devient antireligieux à la
lecture du "Juif errant", puis anarchiste par révolte contre
l'injustice de la société. Refusant son sort, il
décide de voler ce qui lui est nécessaire.
Le 15 mai 1891, il pille une tombe, mais ne trouve pas les bijoux
escomptées. Le 18 juin 1891, à Chambles, il vole un
vieil ermite très riche ; ce dernier se rebiffe et Ravachol le
tue. Il sera par la suite soupçonné d'autres meurtres
dans la région. Arrêté par la police, il parvient
néanmoins à lui échapper et se rend à
Paris après avoir fait croire à son suicide.
Révolté par le jugement qui frappe les anarchistes, Decamps et Dardare, il
décide de les venger. Aidé par des compagnons, il vole
de la dynamite sur un chantier et le 11 mars 1892, il fait sauter le domicile du juge Benoît. Le
27
mars, l'immeuble où habite le
substitut Bulot est gravement endommagé par une explosion qui
fait quelques blessés mais aucun mort. Dînant au
restaurant Very, Ravachol se trahi par ses propos tenus au
garçon Lhérot, qui le fera arrêter 3 jours plus
tard.
Jugé dès le 26 avril 1892, à Paris pour ses
attentats, il est condamné au bagne à
perpétuité. Il passe ensuite devant la Cour d'Assises de
la Loire le 21 juin pour ses meurtres où il accueille sa
condamnation à mort au cri de "Vive l'anarchie". Guillotiné, Ravachol devient un mythe de la révolte. "Messieurs, j'ai l'habitude, partout où je me trouve de faire de la propagnande. Savez-vous ce que c'est que l'anarchie?"
Ravachol s'adressant à ses gardiens.
Des
chansons lui sont consacrées (La Ravachole, sur l'air de la
Carmagnole), des journaux porteront son nom en Espagne.
Extrait de la Ravachole:
"... dans la
grande ville de Paris,
il y a des bourgeois bien nourris
il y a les miséreux
qui ont le ventre creux:
Ceux-là ont les dents longues,
vive le son, vive le son
d'l'explosion"...
Toussaint Bordat croqué par un dessinateur de presse
lors du Procès des 66 (en janvier 1883)
Le 11 juillet 1854,
naissance de Toussaint BORDAT, à Chassenard (Allier).
Militant anarchiste lyonnais.
Engagé à 16 ans, il participe aux combats de
l'armée de la Loire en 1870. Il se fixe ensuite à Lyon
et y devient un canut (ouvrier tisseur) de la Croix-Rousse. Son
engagement politique se situe alors au sein du "Parti ouvrier
socialiste" dont il est une figure marquante. Mais, en
désaccord avec la ligne guesdiste (marxiste et
électoraliste), il crée en 1881, le "Parti d'action
révolutionnaire", qui se rallie à l'anarchisme.
Le 18 juin 1882, lors d'une manifestation en souvenir de la sanglante
répression des mineurs de la
Ricamarie, il est condamné
suite aux violences qui s'y déroulent à un mois de
prison. En 1882, il collabore au journal anarchiste lyonnais "Le
Droit social" puis à "L'Etendard révolutionnaire" qui
lui succède. Partisan de l'action directe, il justifie, par
l'écrit et la parole, les actions de la
"Bande noire" de
Montceau-les-Mines contre les édifices religieux.
Le 14 octobre 1882, il est arrêté et inculpé avec
d'autres militants de "reconstitution d'une Internationale
révolutionnaire". Le procès monstre dit des
"66" se déroule
début 1883, Bordat y est condamnée à 4 ans de prison
et à une forte amende. Il ne sort qu'en janvier 1886, pour
reprendre ses activités révolutionnaires qui lui valent
à nouveau quelques mois de prison et une interdiction de
séjour. Il se fixe alors à Vienne puis à
Narbonne où il organise, en 1897, les conférences de
Sébastien Faure.
En-tête du premier numéro du 11 au 25 juillet 1891
Le 11 juillet 1891, à Commercy (dép. de la Meuse), sortie du premier numéro du journal "L'Indépendant" Organe des Travailleurs. Créé par Eugène Humbert et Eugène Mariatte et soutenu par le groupe anarchiste "Liberté" de Nancy, ce journal n'aura que trois numéros (publiés durant l'été 1891).
En épigraphe : "De chacun selon ses forces à chacun selon ses moyens."
" ...nous combattrons de toutes nos forces toutes les iniquités, les institutions, les préjugés qui enrayent l'humanité dans l'ornière de la routine et s'opposent à l'avènement de la justice et de la liberté". Communiqué de la Rédaction.
Le 10 et 11 juillet 1925,
dans l'Illinois (U.S.A), la police détruit par le feu toutes
les archives de correspondance, documents et livres appartenant
à l'I.W.W et ayant servis de
pièces à conviction dans le procès de
William D. Haywood en 1918. Par
cet autodafé l'Etat montre sa volonté d'effacer les
pages glorieuses du syndicalisme révolutionnaire de
l'I.W.W.
En-tête du numéro 9 de juillet 1947 (doc. Cira de Lausanne)
En juillet 1947, à Santiago du Chili, sortie du numéro neuf de "Germen" (Le Germe). Cette revue mensuelle anarchiste "Au service de la Liberté, la Justice et la Culture" paraît depuis l'année précédente. Le directeur de la revue est Carlos E. Zamora.