Le 2 juillet 1873, naissance
de Nella GIACOMELLI à Lodi (Lombardie).
Militante et propagandiste anarchiste individualiste italienne.
Née d'une mère nonarchiste catholique et d'un père laïque et républicain (qui se suicidera), malgrè ces difficultés familliales et financières elle obtiendra un diplôme d'enseignante. Entre 1892 et 1897 elle est institutrice à Côme et à Varèse et commence à militer au Parti Socialiste où elle se prononce pour l'émancipation des femmes et les droits des ouvriers, mais sa découverte du penseur Giuseppe Ciancabilla l'oriente vers l'anarchisme. En 1897 suite à des divergences avec les autorités communales de Cocquio où elle enseignait, elle abandonne le métier et part s'intaller à Milan. L'année 1898 est une période difficile, elle fait une tentative de suicide, mais deux ans plus tard, rencontre l'anarchiste individualiste Ettore Molinari alors directeur du laboratoire de l'école de chimie, qui cherchait une institutrice pour ses enfants. Dès lors tous deux allaient se lier et se consacrer à une intense propagande anarchiste.
En 1902, ils participent ensemble à la création du journal 'Il Grido Della Folla" (Le Cri de la Foule) à Milan. En 1905, elle se rend à la colonie libertaire "L'essai" fondé par Fortuné Henry à Aiglemont dans les Ardennes, séjour dont elle rendra compte dans un essai critique publié dans le journal "Protesta umana" avant d'en tirer une brochure.
En 1906, après une rupture avec l'équipe du "Grido Della Folla" dirigé par Giovanni Gavilli, elle participe avec Molinari à la fondation d'un nouveau journal "La Protesta Umana" où ils réaffirment leurs positions individualistes et anti-organisationnelles, ils en confieront la direction à Paolo Schicchi mais ça se terminera en polémique avec ce dernier.
Elle collabore également au journal "Rompete le File" publié par Maria Rygier et Filippo Corridoni. Lorsqu'éclate la guerre elle s'oppose dans la presse libertaire sous le pseudonyme de "Petit Jardin" aux thèses interventionnistes réaffirmant son antimilitarisme et son internationalisme. Le 30 avril 1916, elle est arrêtée en tant qu'organisatrice d'une manifestation de femmes contre la guerre qui devait avoir lieu le lendemain 1er mai, et est assignée à résidence à Lodi. En 1917 elle collabore au journal "Cronaca libertaria" publié par Leda Rafanelli et Carlo Molaschi. Après-guerre elle écrit dans le numéro unique "Guerra e Pace" publié à Milan le 22 février 1919, puis collabore dès son premier numéro au journal "Umanità Nova" et entretient une correspondance avec Malatesta.
Après l'explosion du théâtre Diana, elle est arrêtée le 22 avril 1921, comme la plupart des rédacteur du journal et poursuivie pour "association de malfaiteurs". Après le transfert d'Unanità Nova à Rome elle collabore à "Pagine Libertarie" créé par Carlo Molaschi à Milan. Le 9 novembre 1926, son compagnon Ettore Morinari décède.
En mai 1928, après l'attentat de Lucetti contre Mussolini elle est à nouveau arrêtée avec Libero et Henry (les fils d'Ettore Molinari), pour avoir été en contact avec Camilo Berneri lui-même soupçonné d'être l'organisteur de l'attentat. Les trois seront libérés début septembre grâce à Oberdan Gigli qui demande à une amie de Nella, Ada Negri (passée du socialisme au fascisme) d'intervenir auprès du Duce.
Nella se retire alors à Rivoltella au bord du lac de Garde où elle décèdera le 12 février 1949.
Auteure de : "Una colonia communista" (1907, sur son séjour à Aiglemont), et "Un triste Caso di libellismo anarchico" (1909, en réponse aux attaques de Paolo Schicchi).
Jean Jacques Liabeuf
Le 2 juillet 1910, à
Paris, à 4 h 47, Jean Jacques LIABEUF, est
guillotiné.
Né le 11 janvier 1886 à St-Etienne, ce jeune ouvrier
cordonnier au chômage commet quelques larcins qui lui valent
une interdiction de séjour dans sa ville natale. Il s'installe
à Paris. En juillet 1909, il est arrêté par deux
agents de police qui le font condamner le 14 août, à
trois mois de prison et à une nouvelle interdiction de
séjour, pour "proxénétisme". Condamné
injustement, à sa sortie de prison, il décide de se
venger de cet affront sur des agents de police.
Le 8 janvier 1910, armé
d'un pistolet et de deux tranchets de cordonnier,
protégé par des brassards hérissés de
pointes acérées (de sa fabrication), il tue un des
policiers, blesse le second à la gorge et en envoie six autres
à l'hôpital avant d'être arrêté.
Le socialiste révolutionnaire et antimilitariste Gustave
HERVE, prend sa défense dans le journal "La Guerre Sociale",
son article "Doit-on le tuer
?" fait scandale et lui vaut d'être
condamné le 22 février, dans un procès
tumultueux, à 4 ans de prison. Initiée par les
anarchistes, l'agitation gagne alors toute la gauche et la
condamnation à mort de Liabeuf le 7 mai, est l'objet d'une
énorme manifestation.
Son exécution dans la nuit du 1er au 2 juillet se fait dans un
climat d'insurrection, un agent est tué et des centaines de
manifestants blessés dans les affrontements avec la police.
Jusque sous le couperet de la guillotine, Liabeuf n'aura de cesse de
crier:"Je ne suis pas un
souteneur".
Lire le livre d'Yves Pagès: L'homme hérissé, Liabeuf tueur de flics.
Photo de presse montrant une couronne de fleurs pour Liabeuf déposée sur le Carré des suppliciés (division 27) dans le cimetière d'Ivry
où sont enterrés anonymement de 1885 à 1972, les 128 guillotinés de Paris, dont les anarchistes Auguste Vaillant et Emile Henry où encore Soudy, Callemin et Monier.
Le 2 juillet 1898,à Neuchâtel (Suisse), sortie du premier numéro du journal " L'Agitatore". Périodique communiste-anarchiste en langue italienne créé par Giuseppe Ciancabilla.
Cet hebdomadaire n'aura que douze numéros.
Affiche en yiddish pour le meeting (doc. IISG Amsterdam)
Le 2 juillet 1905, au Wonderland de Londres (Angleterre), se déroule un Meeting commémoratif pour la mort de Michel Bakounine à l'intiative de la "Yiddish Anarchist Federation" (Fédération anarchiste yiddish).
Le 2 juillet 1926, à
Paris, la police française annonce avoir déjoué
un complot visant à assassiner le roi d'Espagne Alphonse XIII
(qui doit être reçu en visite officielle en France), et
avoir arrêté (le 25 juin), les anarchistes espagnols
Franscisco Ascaso,
Buenaventura Durruti, et Gregorio
Jover.
L'Espagne qui les accusent de vols et assassinats, mais aussi
l'Argentine (pour des "expropriations") réclament
aussitôt leurs extradictions. Mais les anarchistes
français se mobilisent et notamment Louis Lecoin qui se
démène auprès de la classe politique
française pour éviter qu'ils ne soient livrés
à leurs bourreaux. Les trois anarchistes sont jugés
à Paris le 17 octobre 1926, ils revendiquent fièrement
avoir eu l'intention d'enlever le roi pour provoquer la chute de la
monarchie en Espagne. Ils sont finalement condamnés à 6
mois de prison pour rébellion, faux passeports, port d'armes
prohibées et infractions à la loi sur les
étrangers. Ils ne seront libérés qu'en
juillet 1927.