Le 29 novembre 1865,
naissance de Teresa MAÑE I MIRAVENT (dite Soledad GUSTAVO)
à Cubelles (Catalogne).
Militante et conférencière de la Libre-Pensée
puis propagandise anarchiste.
Elle naît dans une famille aisée qui lui permet de faire
des études nécéssaires pour devenir enseignante.
Militante de la Libre-pensée, elle donne avec Anselmo Lorenzo,
Tarrida del Marmol et Pere Esteve des conférences pour contrer
l'influence d'un cléricalisme rétrograde et milite en
premier lieu pour un enseignement laïque (elle deviendra une des
premières institutrices laïques d'Espagne). De sa
rencontre avec Joan Montseny dit Federico
Urales naitra leur union et leur engagement mutuel au sein du
mouvement anarchiste (certain assurent que Teresa, qui
possédait une grande culture, était anarchiste depuis
ses quinze ans). Elle se fixe alors à Reus, où elle
fonde avec Joan une école, mais celle-ci est contrainte
à la fermeture après l'emprisonnement de son compagnon.
En 1889, elle obtient un prix au
Concours Socialiste barcelonais
avec son travail sur l'Amour libre. La même année, elle
se fixe avec Joan à Madrid (après son retour clandestin
d'Angleterre) et édite avec lui la célèbre
"Revista
Blanca". En 1901, elle reprend ses tournées de
conférences pour la défense des prisonniers politiques
de Jerez.
Le 12 février 1905, elle donne naissance à une fille
nommée Federica Montseny. Ils
retournent ensuite à Barcelone, où elle assiste Joan
dans son écriture pour le théâtre, la
littérature avec "Novela Ideal", la reparution de la "Revista
Blanca"(1923) ou encore le journal "El Luchado"(1931). Elle est
l'auteur de très nombreux articles, de traductions, (Louise
Michel, etc.), mais aussi d'ouvrages comme "La Sociedad
futura"(1889), "El Sindicalismo y la Anarquia"(1932), etc.
En plein exode, elle meurt à Perpignan le 5 février
1939.
Le 29 novembre 1899,
naissance de Hanns-Erich KAMINSKI à Labiau (Prusse Orientale).
Docteur ès sciences économiques. En 1922, il devient
rédacteur politique dans un journal social démocrate.
Il s'exile en février 1933, face à la montée du
nazisme. Il devient anarchiste et séjourne en Espagne,
où il écrit "Ceux de Barcelone". En 1938, il fait une
biographie "Bakounine, la vie d'un
révolutionnaire", publiée à Paris. En 1940,
Kaminski rencontre Voline, puis il se
réfugie au Portugal."El Nazismo como problema sexual, ensayo
de psicopatologia" est publié en 1940 à Buenos Aires
(Argentine) où il meurt en 1963.
Jules Perrier
Le 29 novembre 1904, mort de Jules Elie Volci PERRIER à Genève.
Communard anarchiste et grand collectionneur d'objets liés à l'histoire de la Commune de Paris.
Fils d'un cantonnier chargé de l'entretien des digues de l'Île-de-Ré, et d'une paysanne, il naît le 16 septembre 1837, à Ars-en-Ré (Charente-Maritime), où il passe son enfance. Adulte, il s'associe avec un autre Arsais plus aisé, Théodore Alfred Gérain, pour ouvrir à Paris un magasin de nouveautés, le commerce est déclaré en faillite en mai 1869. Perrier ouvre ensuite un autre magasin rue Turbigo, et prend part à l'agitation républicaine. En 1870, durant le Siège de Paris, il est capitaine d'habillement au 230e bataillon de la Garde Nationale. Il conservera ce grade après la proclamation de la Commune de Paris. Ardent partisan de la Commune, il tient chez lui des réunions publiques et au mois de mai, il prend part aux terribles combats contre les Versaillais. Il est alors lié avec Félix Pyat, Marc-Amédée Gromier et Louis Brunereau (Rétais comme lui). Après la Semaine sanglante, parvenant à échapper au troupes versaillaises, il se cache durant quelques mois avant de pouvoir, munis de faux papiers, passer en Suisse, en août 1871. Le 20 juin 1874, un Conseil de guerre le condamne par contumace à la déportation à vie dans une enceinte fortifiée pour faits insurrectionnels. A Genève, Jules Perrier ouvre un nouveau commerce de tissus, puis un magasin spécialisé dans le deuil. Il fréquente alors les autres proscrits de la Commune et ceux qu'on appelera bientôt les anarchistes, comme le géographe Elisée Reclus ou Charles Ferdinand Gambon. Il participe au traditionnel banquet d'anniversaire du 18 mars, et n'hésite pas comme Charles Perron à venir en aide aux anarchistes dans le besoin (allant jusqu'à leur procurer un logement), ou en leur fournissant les moyens d'organiser des réunions au Café du Rhône. Fidèle à son passé de communard, il collecte tous les livres, journaux, photographies, tableaux, correspondances, et autres objets liés a l'histoire de la Commune.
Après la loi d'amnistie de 1880, qui autorise le retour des communards en France, Jules Perrier reste en Suisse où ses affaires sont florissantes, mais retourne régulièrement dans la maison familliale d'Ars-en-Ré, où il retrouve à la belle saison Elisée Reclus en villégiature dans la villa du graveur libertaire William Barbotin.
A l'occasion du 1er mai 1892, Jules Perrier signe avec Léon Berchtold, Charles Perron, etc., ainsi que des réfugiés russes comme Nicolas Joukovsky, un appel proposant d'adjoindre, lors de la manifestation du Premier Mai, la revendication du désarmement à celle des huit heures. En 1892, il aide les compagnons de la Chaux-de-Fonds à payer une forte amende, et aurait également subventionné le journal "L'Avenir" publié à Genève entre 1893 et 1894.
En 1902, Max Nettlau lui soumet un projet de "Musée de la Révolution sociale établi par la Commune libre de Paris" mais, même si Jules Perrier se déclare disposé à le financer, le projet n'aboutit pas et une partie de sa collection de livres, journaux et photos de révolutionnaires sera ensuite léguée à la Bibliothèque de Genève, sur les conseils de Nettlau.
Malade, Jules Perrier s'eteint le 29 novembre 1904, à son domicile, 4 rue des Terreaux-du-Temple à Genève.
Quant à la maison, place de la Chapelle à Ars-en-Ré, que Perrier avait fait restaurer, elle rassemblera les nombreuses peintures d'amis proche des anarchistes, dont des tableaux de Gustave Courbet et aussi des oeuvres de Jean-Baptiste Corot, de William Barbotin, de Ferdinand Hodler, etc., et autres objets d'arts (960 articles en tout). Transformée en musée, elle est léguée par Jules Perrier à sa commune natale d'Ars, après son décès, "... et portera le nom de Musée communal d’Ars-en-Ré, offert par Jules Perrier à ses concitoyens". Les cendres de Jules Perrier sont déposées dans un cinéraire en clef de porte dans le musée, qui ouvre officiellement en août 1908. William Barbotin en assurera d'abord la direction. Malheureusement, au fil du temps la commune peine à entretenir le Musée qui se dégrade. En trop mauvais état après les nouvelles dégradations liées à la seconde guerre mondiale, les collections d'art restantes sont dispersées lors d'enchères publiques en septembre 1952 et l'immeuble vendu en 1955. Les cendres de Jules Perrier sont alors transférées dans une tombe du cimetière d'Ars.
A noter que le 30 mars 2008, à Macôn, de nombreuses photos de communards, provenant de la fameuse collection de Jules Perrier ont été vendues lors d'une nouvelle vente aux enchères.
Vue intérieure du Musée Jules Perrier à Ars-en-Ré
Carte postale
Renzo Novatore
Le 29 novembre 1922, mort de Renzo NOVATORE (pseudonyme de Abele RICIERI FERRARI) à Teglia (près de Gênes).
Militant et activiste anarchiste individualiste italien. Il est né le 12 Mai 1890 à Arcola (un village près de La Spezia, en Ligurie) dans une famille paysanne pauvre. Rebelle à la discipline universitaire, il poursuit en autodidacte sa formation philosophique et est surtout séduit par les penseurs individualistes comme Stirner. En 1910, accusé sans preuve d'avoir incendié une église, il est condamné à trois mois de prison. Il est de nouveau arrêté l'année suivante, cette fois pour vols et vandalisme. En 1914, il commence à collaborer à la presse anarchiste. Durant la première guerre mondiale, il déserte son régiment le 26 avril 1918. Jugé par contumace le 31 octobre 1918, un tribunal militaire le condamne à mort pour désertion et haute trahison, et donne autorisation à la police de tirer à vue sur lui. Il est obligé de fuir mais, marié et père de deux enfants, il retournera pourtant momentanément auprès de sa famille pour un dernier adieu à son fils cadet, mort dans les derniers mois de 1918.
Traqué, Novatore retourne dans la clandestinité, mais prend part au soulèvement populaire en mai 1919 à La Spezia ; il fait alors partie d'un Comité Révolutionnaire qui se rend maître de la ville durant quelques semaines. Le 30 juin 1919, il est arrêté après avoir été dénoncé. Condamné à dix ans de prison, il est libéré quelques mois plus tard à la faveur d'une amnistie générale. Alors que l'Italie est en proie à une forte agitation sociale, il rejoint le mouvement anarchiste et ses luttes en prenant part à diverses tentatives insurrectionnelles. En 1920, après avoir tenté de s'emparer d'un dépôt d'armes dans une caserne du Val di Formola, il est de nouveau arrêté. Libéré peu après, il participe à une autre tentative insurrectionnelle infructueuse à la Spezia. Celle-ci, dont le plan aurait été conçu par Renzo lui-même, consistait à s'emparer des forts militaires de la ville et des frégates de la marine ancrées dans le port.
Devant l'instabilité politique et sociale, les forces conservatrices et réactionnaires se rangent derrière les fascistes. Durant l'été 1922, des miliciens fascistes tenteront d'assassiner Novatore après avoir encerclé sa maison, mais il parviendra à s'enfuir après leur avoir lancé des grenades. A nouveau traqué, mais ne voulant pas se résoudre à l'exil, il rejoint la bande d'un célèbre voleur d'inspiration anarchiste, Sante Pollastro. Mais le 29 novembre 1922, dans une taverne de Teglia, ils sont pris sous le feu des carabiniers. Un adjudant et Renzo Novatore succombent à la fusillade (Pollastro parvient à s'enfuir).
Novatore est l'auteur de nombreux articles dans la presse libertaire italienne : Cronaca Libertaria, Il Libertaro, Iconoclasta!, Gli Scamiciati, Nichilismo, Pagine Libere. Il a publié le magazine "Vertice". Deux brochures de ses articles ont été publiées en 1924 : Al Disopra dell'Arco" et "Verso il Nulla Creatore".
En-tête du numéro 50 (Nouvelle série) de janvier 1913
En novembre-décembre 1908, à Paris, sortie du premier numéro du journal "Le Malthusien" Revue Néo-Malthusienne & Eugéniste "Contre la pauvreté par la limitation des naissances". Cette publication fait suite à "Régénération" et en poursuit la numérotation. Albert Gros en assurera la direction et la gérance. Diverses collaborations dont Manuel Devaldès, Rémy de Gourmont, G. Hardy (Gabriel Giroud), Nelly Roussel, pour les plus connus. La revue cesse sa parution à la déclaration de guerre, le dernier numéro (le 68) paraît en juillet 1914. Un autre numéro (le 69) paraîtra encore en janvier-février 1920. Mais c'est en fait le "Néo-Malthusien", porteur des mêmes idéaux, qui lui succèdera à partir de 1916, malgré la répression.
Violences policières à Seattle en novembre 1999
Les 29 et 30 novembre 1999,
à Seattle (USA), dès l'ouverture de la
conférence de "l'Organisation Mondiale du Commerce", où
135 pays sont représentés (dans le but d'optimiser le
libéralisme), des dizaines de milliers de manifestants
opposés à la mondialisation, dont de nombreux
anarchistes, parviennent à bloquer le centre-ville et à
empêcher les délégués officiels de
rejoindre la conférence. Les jours suivants la
détermination des manifestants ne faiblit pas, et
l'état d'urgence est décrété dans la
ville. Les rambos de la police et des unités
antiémeutes se livrent alors à des violences.
Après une semaine noire, la conférence s'achève
sur un échec cuisant pour les autorités
américaines, mais renforce la détermination des
militants antimondialisation qui vont
désormais se mobiliser à chaque nouveaux rendez-vous :
Washington, Prague,
Nice,
Davos,
Québec,
Göteborg. Cela devient un
véritable casse-tête pour les autorités
concernées qui n'hésitent pas à employer les
armes à feu comme à
Göteborg, pour faire taire la
Rue et qui tuent comme à
Gênes.