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Ephéméride Anarchiste
4 novembre
Stig Dagerman
Le 4 novembre 1954, mort de
Stig DAGERMAN, à Danderyd, banlieue de Stockholm.
Ecrivain, dramaturge, journaliste et anarcho-syndicaliste suédois.
Il est
né le 5 octobre 1923 à Älvkarleby, Suède. Enfant naturel, il est élevé par ses grands-parents. En 1932, il arrive à Stockholm pour y poursuivre ses études et y retrouver son père ouvrier. Encore adolescent, il est attiré par l'anarchisme et militera avec les jeunes anarcho-syndicalistes. A partir de 1941, il se passionne pour la littéraire et contribue à la revue "40-tal", et collabore au journal
anarcho-syndicaliste "Arbetaren" (Le Travailleur). En 1943 il se marie avec Anne-Marie Götze (fille d'un anarcho-syndicaliste allemand recherché par les nazis) afin qu'elle puisse obtenir la nationalité suédoise. En 1946 et 1947, il séjourne en Allemagne et témoignera des conditions misérables qui y règnent et de la souffrance du peuple ayant survécu au nazisme et aux bombardements alliés. En 1950, il divorce d'Anne-Marie et se remarie avec l'actrice Anita Björk.
Connu pour ses pièces de
théâtre et ses romans tels que "Le serpent" qui paraît en 1945, ou
encore : "L'île des condamnés" (1946), "Automne allemand" (1947), "L'Enfant brûlé" (1948), "Ennui de noces"(1949), etc. "La Dictature du chagrin et autres écrits politiques" rassemblera ses textes engagés écrits entre 1945-1950.
Ce jeune et talentueux
écrivain, profondément pessimiste, se suicidera
à l'âge de 31 ans.
Sa dernière oeuvre s'intitule:
"Notre besoin de consolation est impossible à rassasier".
" Je crois que l'ennemi
héréditaire de l'homme est la macro-organisation, parce
que celle-ci le prive du sentiment, indispensable à la vie, de
sa responsabilité envers ses semblables.(...)
Car qu'est-ce que le pouvoir si ce n'est le sentiment de n'avoir pas
à répondre de ses mauvaises actions sur sa propre vie
mais sur celles des autres?".
Le 4 novembre 1897, naissance de Cipriano MERA
Les 4 et 5 novembre 1889, à Paris, l'anarchiste italien Vittorio PINI passe en procès devant les assises de la Seine, en compagnie de quatre co-inculpés: Placide Schuppe et son frère et leurs compagnes pour de nombreuses "expropriations" dont la somme est évaluée à environ cinq cent mille francs. Revendiquant pleinement sa responsabilité dans ces vols qu'il justifiera par un droit de réappropriation des richesses. Il tentera de faire disculper ses complices prenant tout à sa charge. Condamné à 20 ans de travaux forcés, il accueillera la sentence aux cris de défi de "Vive l'anarchie! A bas les voleurs".
les frères Schuppe quant à eux seront condamnés à dix et cinq ans de travaux forcés et une des femmes, Maria Soenen, à deux ans.
"Nous, anarchistes, c'est avec
l'entière conscience d'accomplir un devoir, que nous attaquons
la propriété, à un double point de vue : l'un pour affirmer à nous-mêmes le droit naturel à l'existence, que vous bourgeois, concédez aux bêtes et niez à l'homme; le second pour nous fournir le matériel propre à détruire votre baraque et, le cas échéant, vous avec elle."
"Les voleurs, ô Messieurs les juges! sont vous et votre bande bourgeoise."
Le 4 novembre 1936, Espagne, la
C.N.T obtient 4 ministères
dans le nouveau gouvernement présidé par Largo
Caballero; Juan Garcia Oliver (Justice),
Juan Peiro (industrie), Juan Lopez
Sanchez (commerce), et Federica
Montseny (santé).
°
Annonce de la sortie du journal et en-tête du numéro 6 du 10 décembre 1893
Début novembre 1893, à Dijon (Côte-d'Or, France), sortie du premier numéro de
l'hebdomadaire "La Mistoufe" (ou
mistoufle, la misère). Organe Communiste-Anarchiste. Seul six
numéros (connus) sont sortis durant novembre et
décembre 1893.
Epigraphe: "L'Anarchie est l'avenir de
l'humanité. Notre Patrie est la terre
entière"
Un nouveau journal portant ce nom réapparaît
à Dijon en février 1989, puis sur le web (voir liste
des liens).
En-tête du premier numéro daté du 4 novembre 1911
Le 4 novembre 1911, à New York (USA), sortie du premier numéro de "Cultura Obrera" (Culture Ouvrière). Ce Journal hebdomadaire est d'abord l'Organe de l'Union des Chauffeurs de l'Atlantique, puis ensuite "Organe de la Fédération des Ouvriers du Transport d'Amérique", puis le "Périodique Ouvrier édité par le Groupe "Cultura Obrera"; le "Porte-parole des Ouvriers industriels du Monde"; et enfin à partir de 1914 le "Périodique ouvrier de doctrine et de lutte"et sera publié jusqu'en 1925.
Ce journal succède en fait au journal "Cultura Proletaria" (publié entre 1910 et 1911 et en reprend même le graphisme), ce dernier titre réapparaîtra en 1927 après la disparition de "Cultura Obrera" en 1925.
Il est devenu pendant cette prériode le journal acrate de langue espagnole le plus influent de la Côte Est des États-Unis. La direction du journal était assurée par Pedro Esteve avec les collaborations de Jaime Vidal, Ángel Ma. Dieppa, Marcelo Salinas, entre autres.
Le journal a soutenu les IWW et la cause du Parti Libéral Mexicain (Magoniste), consacrant un temps une section du journal à diffuser la portée sociale du mouvement révolutionnaire mexicain, ainsi qu'à collecter des fonds pour le soutien de "Regeneración", à organiser et gérer la solidarité des groupes anarchistes en Espagne et en Amérique latine.
Soixante-dix-huit numéros sont numérisés ici.
En-tête du numéro 11 daté du dimanche 22 octobre 1917 (calendrier Julien)
Le 4 novembre 1917, ( le 22 octobre, dans le calendrier Julien), à Rostov-sur-le Don (Sud de la Russie), sortie de ce numéro 11 du journal "Anarkhist" (Anarchiste), Organe de la Fédération Anarchiste-Communiste du Don.
Epigraphes : "Union Libre - Communes Libre "
Traces de l'intervention soviétique dans les rues de la capitale hongroise
Le 4 novembre 1956, Hongrie, l'immense espoir (né le 23 octobre) de tout un peuple vers un socialisme à visage humain, est écrasé dans le sang, avec l'intervention des chars soviétiques et du Pacte de Varsovie dans les rues de Budapest et le rétablissement de la sujétion à l'URSS et à sa dictature.
Le 4 novembre 1974, à Paris, au Musée Grevin, le mannequin en cire du monarque espagnol Juan Carlos est découvert mutilé, la tête a été décapitée, les mains tranchées et le tout a disparu. Le soir-même la rédaction du journal "France-soir" reçoit dans un colis un doigt de cire accompagné d'un tract de revendications signé du G.A.R.O.T (Groupe d'action révolutionnaire occasionnellement terroriste), d'autres rédactions reçoivent également des doigts et même une oreille. A noter que le "garot" est cet instrument barbare servant à l'éxécution des condamnés à mort en Espagne. Le groupe anarchiste qui signe cette action symbolique manifeste ainsi son opposition à la dictature franquiste au moment où Juan Carlos vient d'être désigné comme successeur du Caudillo, le groupe apporte également son soutien aux membres des G.A.R.I. (Groupes d'action révolutionnaires internationalistes) emprisonnés. Le tract précise que le commando a pris soin de photographier la tête décapitée de Juan Carlos au-dessus d'un pot de chambre, et que la photo a été envoyée au Caudillo, qui appréciera très certainement et l'attention et la pose. Quelques jours plus tard, le 8 novembre, la tête du roi est finalement restituée à l'AFP.
Couverture du premier numéro
En novembre 1977, à Madrid, sortie du premier numéro de "Bicicleta" Magazine des communications libertaires. Cette publication mensuelle, née sans prétention théorique s'est faite l'écho des groupes anarchistes internationalistes, écologistes, anarcho-syndicalistes au moment de la période de transition qui a succédée à la mort de Franco. Elle a apporté un bol d'air frais et de nouvelles réflexions sur la CNT avec la contribution importante de José Peirats sur le sujet. Mais après 1980 et la scission de la CNT, ce magazine, porteur d'une vision anarchiste renouvelée au delà du prisme sectaire de la CNT, a été boycotté par les deux nouvelles organisations. Il a fini par disparaître en 1982. Les premiers numéros ont été publiés à 30.000 exemplaires, le tirage se stabilise ensuite à 15.000 mais, après 1978 et le boycott de la CNT, il descend à 6000/7000 exemplaires.