Victorine B... : Souvenirs d'une morte vivante (Maspero, 1976)
Ephéméride Anarchiste
4 septembre
Victorine Brocher
Le 4 septembre 1839,
naissance de Victorine BROCHER (née MALENFANT) à Paris.
Internationaliste, communarde, anarchiste et pédagogue
socialiste.
Elle naît dans une famille de républicains (son
père sera contraint de s'exiler en 1851 en Belgique).
En 1861, elle se marie avec Jean Rouchy. Le couple s'installe
l'année suivante à Paris. Elle travaille comme
couturière, adhère à la section parisienne de
l'Internationale et participe, en 1867, à la fondation d'une
boulangerie coopérative. Elle perd deux enfants en bas
âge et un troisième adopté, puis participe
à la Commune de Paris en
tant que cantinière de bataillon. Elle prend ensuite part aux
combats comme ambulancière. Condamnée à mort par
contumace comme "pétroleuse", elle se réfugie en
Suisse (son mari, quant à lui, sera emprisonné 2 ans). De
Suisse, elle part enseigner en Hongrie puis retourne, à la
libération de son mari, à Genève
où elle fonde une coopérative de la chaussure pour
venir en aide aux proscrits de la Commune.
Elle adhère
à la
"Fédération
Jurassienne" et se lie notamment avec les anarchistes lyonnais
François Dumartheray et Antoine
Perrare. De retour à Paris après l'amnistie, elle
fréquente les anarchistes (Malatesta sera arrêté
en sa compagnie en 1880). En juillet 1881, elle est
déléguée au
"Congrès socialiste
international" à Londres. A la mort de son mari, elle
épouse le libre penseur Gustave Brocher. Il
adopteront cinq enfants de communards et feront de leur maison un
refuge pour de nombreux exilés. Membre de la "Ligue
Socialiste" à Londres, elle sera en 1890 institutrice dans
une Ecole libre initiée par Louise Michel. En 1891, elle suit
Gustave à Lausanne où celui-ci avait fondé une
école. Elle meurt à Lausanne le 4 novembre 1921.
Outre sa collaboration à de nombreux journaux anarchistes,
elle est l'auteure sous le nom de "Victorine B..." du livre : "Souvenirs
d'une morte vivante" (1909, préfacé par
Lucien Descaves).
Elise Ottesen Jensen
Le 4 septembre 1973, mort
d'Elise OTTESEN JENSEN (dite, Ottar).
Ecrivaine, militante anarchiste, féministe et
néo-malthusienne scandinave.
Elle est née le 2 janvier 1886 à Hoyland (Norvège). Dix-septième fille d'un pasteur, elle renie la religion et choisit de faire des études de médecine dentaire, mais une explosion dans un laboratoire de son école où elle perdra deux doigts mettra fin à ses projets de devenir dentiste. Durant la première guerre mondiale, elle rencontre Albert Jensen, un anarcho-syndicaliste et pacifiste américain. Lorsqu'il est expulsé de Norvège, elle part avec lui à Copenhague (Danemark) puis à partir de 1919 à Stockolm, en
Suède. Elle collabore alors au périodique "Arbetaren" qui
représente la tendance anarcho-syndicaliste et libertaire
suédoise. Confrontée au problème des familles nombreuses, puis à la mort d'une de ses jeunes soeurs des suites d'un avortement clandestin, elle devient une militante
néo-malthusienne, luttant pour le contrôle des
naissances grâce aux moyens contraceptifs comme le diaphragme. Elle contribuera, par ses nombreux articles et ses conférences à travers le pays (Suède) à donner une
véritable information sexuelle et politique aux femmes et à faire abolir la loi interdisant
les moyens contraceptifs (1937). En 1933, elle fonde la Fédération de l'Education Sexuelle "RFSU" qu'elle présidera jusqu'en 1959. Elle milite pour l'avortement libre, la diffusion des moyens contraceptifs, mais aussi pour les droits des homosexuels. Dans les années quarante, elle parvient à fédérer diverses organisations qui donneront naissance à "l'International Planned Parenthood Federation" (IPPF), Fédération internationale de planning familial qu'elle présidera de 1959 à 1963. Son action sera finalement reconnue officiellement et elle sera nommée en 1958 docteur honoris causa à l'Université d'Uppsala.
Outre ses articles, elle a écrit plusieurs livres dont ses mémoires, publiées en 1965 et 1966.
La poste suédoise lui a consacré un timbre
"Je rêve du jour où chaque enfant né sera le bienvenu, où hommes et femmes seront égaux et vivront leur sexualité dans la passion, le plaisir et la tendresse."
Le 4 septembre 1982, mort de
Biagio (dit Gino) CERRITO, à Florence.
Militant syndicaliste et historien anarchiste italien.
Il est né le 11 février 1922 à Messine
(Sicile). Il commence à militer en 1943-44 et prend part
à la lutte contre le fascisme. Il participe à la
création du groupe anarchiste de Messine et à la
renaissance de la Bourse du Travail. Employé de la
municipalité, il est délégué syndical de
la "C.G.L" (Confédération générale du
travail). Il n'en poursuit pas moins des études à
l'Université de Messine où il sera lauréat avec
sa thèse sur "Radicalisme et socialisme en Sicile". Avec
d'autres compagnons comme Alfonso Failla et
Umberto Marzocchi, il milite
pour un renouveau de la "F.A.I"
(Fédération Anarchiste Italienne) et participe dans ce
but à de nombreuses réunions à travers l'Italie
en vue de la rédaction d'un nouveau pacte (qui sera
approuvé au Congrès de Carrare en octobre 1965).
Professeur d'Histoire Moderne à Florence, il effectue un
important travail de recherches notamment sur "L'Antimilitarisme
anarchiste du début du siècle", "Le rôle de
l'organisation anarchiste", "De l'insurrectionalisme à la
Semaine rouge",
"Andréa Costa socialiste
italien". En 1970, il est chargé des relations extérieures au
sein de la "F.A.I", mais un problème cardiaque l'oblige
à réduire ses activités. Il se consacrera alors
à la publication des textes de
Malatesta, il rédigera
également des articles sur
Camillio Berneri et sur
l'émigration anarchiste italienne aux USA.
Le 4 septembre 1846,
naissanse de David De GAUDENZI,
Le 4 septembre 1885,
naissance de Louis Celestin BOISSON,
Le 4 septembre 1938, naissance de Jacques LESAGE de La HAYE
En-tête du premier et unique numéro
Le 4 septembre 1887, à Paris, sortie du journal en langue italienne "Il Ciclone" (Le Cyclone) Bulletin révolutionnaire anarchiste publié par le groupe dénommé "Gli Intransigenti" animé par les anarchistes illégalistes italiens Luigi Parmeggiani et Vittorio Pini. Le journal est distribué gratuitement, partisan de l'action violente il n'hésite pas à donner dans ses colonne une recette pour fabriquer de la dynamite et proclame en épigraphes : "Mezzi d'emancipazione : Espropirazione - Pugnale - Dinamite" et "Più organizzazione, ma bensi Autonomia completa dell'individuo et dei gruppi". (Moyen d'émancipation: Expropriation - Poignard - Dynamite - Plus d'organisation, mais plutôt pleine autonomie des groupes et des individus.)
En-tête de numéro 3 du 14 octobre 1893
Le 4 septembre 1893, à Reus (près de Tarragone en Catalogne), sortie du premier numéro du journal "La Revancha" (La Revanche), périodique communiste-anarchiste, qui sort quand il le peut. En fait seuls trois numéros verront le jour, le dernier en date du 14 octobre 1893. A noter l'article de Pierre Kropotkine"La anarquía en la revolución socialista" (L'anarchie dans la révolution socialiste).
Le 4 septembre 1897, à Barcelone, attentat raté de Ramón Sempau contre le responsable des tortures au fort de Montjuich, le lieutenant Narciso Portas. Né en 1871 Ramón SEMPAU était un avocat et journaliste (rédacteur au "El Divulio") il fréquentait les cercles littéraires et intellectuels. Etait-il anarchiste ? Toujours est-il qu'il est condamné lors des procès de Montjuich. Il échappe à la peine de mort et en août 1896 parvient à s'enfuir et à se réfugier en France, où il sollicite la nationalité française. De retour à Barcelone, il commet cet attentat ciblé mais qui échoue et lui vaudra d'être condamné à la peine de mort par un tribunal militaire. Il est finalement rejugé par un tribunal civil qui lui infligera une peine légère.
Collaborateur de la revue "Occitània" (1905), il est aussi le co-auteur d'un livre sur le capitaine Dreyfus (en 1899).
En-tête du journal
En septembre 1922, à Alexandrie (Egypte), sortie
de la Revue de
l'Orient libertaire, "Le Fanal". Imprimé en Autriche,
chez Pierre Ramus, il est
réalisé et diffusé en Egypte par l'anarchiste
Jacques COHEN-TOUSSIEH. La revue s'arrêtera en 1923,
après seulement quelques numéros publiés.
"Aux peuples orientaux. Orient
ensanglanté! Orient meurtri! à quand ta renaissance?
Quand est-ce que verrons-nous la fin des haines et des
hostilités qui séparent tes peuples et quand est-ce
qu'assisterons-nous à une vie d'harmonie libertaire?
".