"Mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie!"
Extrait de la chanson l'Hécatombe de Georges Brassens.
Affiche pour la défense de la liberté d'expression.
Ephéméride Anarchiste
25 février
Victor Dave
Le 25 février 1845,
naissance de Victor DAVE à Jambes (près de Namur,
Belgique).
Membre de l'Internationale et militant anarchiste belge
Fils du président de la Cour des comptes Belge, il fait des
études supérieures à la Faculté de
Lettres de Liège puis à l'Université libre de
Bruxelles, et manifeste des idées socialistes libertaires.
En 1865, il participe à Liège au "Congrès
International des étudiants socialistes". En 1867, il devient
membre de la fédération bruxelloise de l'AIT (ou
Première Internationale), et siégera ensuite au Conseil
général de la fédération. En 1869, il est
délégué au Congrès International de la
"Libre Pensée" qui se tient à Naples. En septembre1872,
il représente la Section de La Haye au Vème
Congrès l'AIT qui se tient dans cette ville, et qui voit
l'exclusion de Bakounine et de
Guillaume par les marxistes;
il se prononce quant à lui en faveur de l'autonomie des
fédérations et contre le Conseil général
de Londres (marxiste).
Le 13 avril 1873, il participe au Congrès de la
Fédération belge où il fait partie d'une
commission chargée de rédiger un Appel aux travailleurs
des campagnes. Un nouveau congrès belge, le 1er juin, se
prononcera pour la suppression du Conseil général de
l'AIT et adoptera les bases définies par la
Fédération
Jurassienne. En Juin et juillet 1873, il est en Espagne et prend
part à l'insurrection cantonaliste. Il est de retour en Suisse
en septembre à Genève pour le VIème
Congrès de l'AIT (antiautoritaire) où, bien que
journaliste, il est le délégué de la Section des
mécaniciens de Verviers (où il habite alors).
"Il me paraît conforme à la
justice et à la raison d'entendre, sous la désignation
de travailleurs, tous ceux qui vivent du produit de leur travail,
sans établir de distinctions (entre les travailleurs manuels
et ceux de la pensée) qui ne serviraient qu'à diviser les forces du
socialisme".
En 1878, il se fixe à Paris et se marie avec une jeune
française, mais il est expulsé de France en mars 1880.
Il part alors s'installer à Londres, mais lors d'un voyage en
Allemagne, il est arrêté et condamné pour
"trahison et violation des lois anti-socialistes" à cinq ans
de forteresse à Halle. Il y restera deux ans avant
d'être libéré et de retourner en Angleterre.
L'arrêté d'expulsion étant suspendu, il retourne
en France avec sa compagne et devient, en 1897, rédacteur
à la revue libertaire d'Augustin
Hamon "L'Humanité nouvelle". En 1909, (après la
mort de sa compagne) il travaille comme correcteur d'imprimerie et
est admis en 1911 au syndicat des correcteurs. Après la
déclaration de guerre il rejoint la position de
Kropotkine et de
Grave en signant en février
1916 le "Manifeste des seize"
en faveur de l'intervention armée des Alliés. Il meurt
à Paris le 31 octobre 1922 et sera incinéré au
cimetière du Père-Lachaise.
Il est l'auteur de diverses brochures dont un portrait de
Fernand Pelloutier
réédité par le Gr. Fresnes-Antony de la FA.
André Soudy
Le 25 février 1892,
naissance d'André SOUDY à Beaugency dans le Loiret.
Anarchiste illégaliste, membre de la "bande à
Bonnot".
Ses parents ayant fait faillite dans l'hôtellerie, il a une enfance misérable. Il travaille dès 11 ans comme
garçon d'épicerie.
En 1908, à 16 ans, il arrive à Paris où il se fait exploiter par des commerçants sans scrupule, mais il ne tarde pas à se révolter et à dénoncer les tromperies de ses patrons. Affilié au syndicat de l'épicerie, il traîne ses employeurs aux prud'hommes pour licenciement abusif. En 1909, il est condamné une première fois à 3 jours de prison pour "outrage à agents" puis 15 jours en mai 1910 pour les mêmes motifs. Accusé ensuite d'avoir volé un vélo, il écope d'une peine de six mois de prison et d'une interdiction de séjour dans le département de la Seine. Il contracte la tuberculose en prison. Il en sort en août 1911, révolté, et de plus en plus malade. Après un court séjour dans un sanatorium de l'Oise qu'il quittera en raison de ses idées anarchistes, il se munit de faux papiers et entre dans l'illégalité, n'hésitant pas à voler jusque dans les coopératives ouvrières (La Bellevilloise). Il
fréquente également le milieu des anarchistes illégalistes où il rencontre Bonnot et les autres membres de la bande.
Après l'installation du journal "l'anarchie" rue Fessart à Paris, il continue de fréquenter Victor Kibaltchiche et Rirette Maîtrejean, allant jusqu'à s'occuper des deux fillettes de Rirette.
Le 25 mars
1912, il prend part avec les autres membres de la bande aux braquages de Montgeron et de Chantilly,
où un chauffeur et deux employés de la Société
Générale sont tués. C'est lui qui, tirant avec une carabine, tiendra les passants à distance. Dénoncé, il est arrêté à Berck-sur-Mer le 30
mars 1912, chez un cheminot anarchiste (révoqué lors de la grève de 1910). Il sera condamné à mort le 27 février 1913 lors du procès des survivants de la bande.
"Mourir de la tuberculose ou à la butte, c'est la même chose, je suis condamné à mort (...)" dira-t-il lors de son arrestation.
"Celui qui n'a jamais eu de chance" est guillotiné avec Callemin et
Monier le 21 avril 1913.
Le 25 février 1932,
annonce de la mort de Pierre LARIVIERE (né aux environs de
1884).
Anarchiste français, peintre et caricaturiste.
Il illustre quelques numéros des
"Temps Nouveaux" de
Jean Grave. Mobilisé en 1914,
il s'oppose au "Manifeste des
16" de Kropotkine. En 1916, il
publie ses poèmes dans "Ce qu'il
faut dire" de Sébastien
Faure. Puis, à partir de 1927, il collaborera au
"Semeur"
d'Alphonse BARBE.
Le 25 février 1847,
naissance de Samuel FIELDEN
Le 25 février 1894, naissance d'Ernst FRIEDRICH
En-tête du numéro du 22 juillet 1906
Le 25 février 1906, à Roubaix-Tourcoing (dép. du Nord), sortie de l'hebdomadaire anarchiste "Le Combat de Roubaix-Tourcoing". C'est en fait la poursuite du journal "Le Combat" (qui était publié depuis le 15 octobre 1905), avec une modification du titre.
Titre qui évoluera en "Le Combat du Nord" (puis du "Nord Pas-de-Calais") et à partir de 1911 "Le Combat Organe communiste révolutionnaire du Nord" pour enfin porter le sous-titre "Organe hebdomadaire de défense et d'éducation ouvrière".
Ce journal auquel collaboreront de nombreux militants anarchistes cessera sa publication le 18 juillet 1914 (victime de la déclaration de guerre) après avoir publié 208 numéros.
" Le "Combat" doit être le cauchemar de tous ceux qui à un titre quelconque, s'opposent au développement de l'esprit insurrectionnel de la classe ouvrière."
Le 25 février 1908,
aux Etats Unis, le "Washington Post" propose dans son édition
du jour, que TOUS les anarchistes (coupables ou non de crime ou
délit), soient mis à mort (charmant journal).
Le 25 février 1920,
aux Etats-Unis, arrestation d'Andrea
SALSEDO et de Roberto ELIA, éditeurs anarchistes, pour
"interrogatoire" au sujet des attentats anarchistes de l'année
précédente.
Andrea SALSEDO trouvera la mort le 3 mai
1920, défenestré du 14e étage du
"Département de la Justice" où il était
interrogé.
En-tête de cet unique numéro (doc. Cira de Lausanne)
Le 25 février 1955, à Gênes (Ligurie, Italie), sortie de ce numéro unique du journal "Lotta anarchica" Porte-parole du "Camping international anarchiste" publié par le "Groupe Kronstadt" de Gênes. Le gérant est Natoli Massimiliano.