Proclamation américaine pour les Huit Heures de Travail
Ephéméride Anarchiste
20 juin
Richard Parsons
Le 20 juin 1848, naissance
d'Albert Richard PARSONS à Montgomery (Alabama) USA.
Militant anti-esclavagiste, socialiste révolutionnaire puis
propagandiste anarchiste. Il est un des cinq "martyrs"
d'Haymarket.
Orphelin de sa mère à cinq ans, soldat à 16 ans
dans la guerre civile coté sudiste. Il adhère par la
suite aux idées des républicains radicaux
anti-esclavagistes, et fonde un journal à Waco au Texas
où il rencontre sa future compagne
Lucy, mais les persécutions des
négriers les poussent à quitter le Sud et à
s'installer à Chicago en 1874.
Typographe au "Chicago times" il adhère à l'union des
typographes puis au "Parti Ouvrier Socialiste" et à "l'Ordre
des chevaliers du travail". Militant et orateur il participe de 1875
à 1886 à plus de mille meetings à travers les
USA, pour soutenir les grèves ouvrières, pour la
journée de huit heures où encore pour condamner le
chômage qui sévit. Les autorités tentent de
l'intimider, la police matraque et tire sur les grévistes (18
morts pour l'année 1877). En 1880, en désaccord avec
son parti, il rejoint les groupes de socialistes
révolutionnaires opposés à
l'électoralisme.
En 1883, délégué au congrès de
Pittsburgh, il adhère à l'A.I.T et, influencé
par les anarchistes lyonnais, il fonde avec cinq autres compagnons
"l'International Working People's Association" (I.W.P.A)
appelée aussi "Black International". En 1884, il lance
l'hebdomadaire anarchiste "The
Alarm". Le samedi 1er mai 1886
à Chicago, il participe à la grève
générale et à la manifestation pour la
journée de huit heures.
Orateur le 4 mai du meeting tragique de
Haymarket, il a déja
quitté le rassemblement lorsqu'éclate la bombe.
Recherché (alors que sept de ses compagnons sont
arrêtés) il se livre à la police au moment du
procès pensant être rapidement disculpé. Rendu
responsable de la tragédie, le procès qui se termine le
20 août 1886 le condamne
à mort. Victime de la répression anti-anarchistes, et
symbole de la barbarie capitaliste, il est pendu avec ses compagnons
le 11 novembre 1887.
Portrait de Francisco Ruiz
Tiré du journal "Le Monde Illustré" du 1er juillet 1893
Le 20 (21?) juin 1893, à Madrid, attentat à la bombe raté, contre le chef du parti conservateur, et ancien président du Conseil M. Cánovas. Trois anarchistes dont Francisco Ruiz et Francisco Suárez l'attendaient à l'entrée de son hôtel particulier, sur la promenade de la Castellana. Lorsque la voiture de maître arriva, Francisco Ruiz qui tenait la bombe la lança dans sa direction, mais l'explosion prématurée de l'engin lui arracha le bras, provoquant sa mort et blessa Francisco Suarez. Le troisième anarchiste parvint à s'enfuir.
Francisco RUIZ était un typographe anarchiste, père de cinq enfants, qui avait plusieurs fois été arrêté et avait collaboré à l'organisation du Congrès madrilène du Pacte de 1891. Il était par ailleurs rédacteur au journal "La Anarquía" de Madrid. C'est peut-être ce même Francisco Ruiz qui était membre du groupe fondateur de "El Condenado" en 1872 et qui était devenu en décembre 1873, secrétaire de la Région Centre à la "Fedération Régionale Espagnole" (FRE). En 1877, il était membre de l'AIT à Madrid et sera rédacteur à "L'Anarquía", "Bandera Roja", "Bandera Social" et la "Revista Social".
Quant à Francisco SUÁREZ, qui sera blessé dans l'explosion, après avoir été maltraité, il sera condamné à 7 (6?) ans de prison. Après sa libération, il fera partie, à Madrid, du groupe de Pedro Vallina. Arrêté le 17 mai 1902, avec Vallina, Apolo et Palacios, il seront accusés de complot contre le Roi (dit Complot de la Coronación de mai 1902, organisé par l'inspecteur Laureano Díaz).
Francisco Súarez sera assassiné par la Guardia civil le 3 juillet 1902 sur le chemin de Pinto.
Du 16 au 20 juin 1907,
à Rome, les anarchistes italiens se réunissent en
Congrès. Luigi Fabbri y
débat de l'organisation anarchiste.
En-tête du numéro 66 du 26 avril au 3 mai 1890 (dernier numéro ?)
Le 20 juin 1888, à Paris, sortie du premier numéro du journal "L'Attaque" Hebdomadaire sous-titré d'abord "Organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse", il changera son sous-titre à partir du 25 juillet 1889 pour : Organe hebdomadaire Anarchiste. Le rédacteur en chef est Ernest Gégout qui sera condamné avec Charles Malato pour des articles parus dans le journal. "Nous commençons L'ATTAQUE, Attaque contre les intriguants politiques, les corrompus et les traîtres, comme les exploiteurs du peuple, les oppresseurs de la classe ouvrières, ..." Numérisé ici.
En-tête du numéro 50 du 27 août 1905
Le 20 ? juin 1904, à São Paulo (Brésil), sortie du premier numéro du journal en langue italienne "La Battaglia" sous-titré (à partir du n° 58 déc. 1905) "Périodique hebdomadaire anarchiste", puis (à partir du n° 359, 7 juillet 1912), "Périodique révolutionnaire anarchiste". Le directeur de cette publication est l'anarchiste Oreste Ristori, qui laissera sa place en janvier 1912 à Gigi Damiani. Le titre cessera de paraître après le 1er septembre 1912 (367 muméros parus), mais le journal "La Barricata" lui succèdera la semaine suivante, 8 septembre 1912 et celà jusqu'au 17 août 1913. Il poursuit également la numérotation de "La Battaglia", Gigi Damiani en est le directeur.
A noter qu'à partir du numéro 389 (16 mars 1913) "La Barricata" paraîra conjointement avec "Germinal" un journal anarchiste en langue portugaise.
En-tête du premier numéro
Le 20 juin 1922, à Marseille (Bouches-du-Rhône), sortie du premier numéro du journal "Terre Libre" Organe Bi-mensuel de la Fédération Anarchiste du Sud publié par André Viaud. Au moins dix numéros de cette publication sortiront juqu'au 5 novembre 1922. Epigraphe : "De Chacun selon sa force A chacun selon ses besoins"
Numérisé ici.
A
noter que le titre sera repris en 1934.